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authorRoger Frank <rfrank@pglaf.org>2025-10-15 02:48:35 -0700
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+The Project Gutenberg EBook of Le Tour du Monde; En Roumanie, by Various
+
+This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with
+almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or
+re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included
+with this eBook or online at www.gutenberg.org
+
+
+Title: Le Tour du Monde; En Roumanie
+ Journal des voyages et des voyageurs; 2e Sem. 1905
+
+Author: Various
+
+Editor: Édouard Charton
+
+Release Date: September 14, 2009 [EBook #29986]
+
+Language: French
+
+Character set encoding: ISO-8859-1
+
+*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LE TOUR DU MONDE; EN ROUMANIE ***
+
+
+
+
+Produced by Carlo Traverso, Christine P. Travers and the
+Online Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net
+(This file was produced from images generously made
+available by the Bibliothèque nationale de France
+(BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr)
+
+
+
+
+
+[Note au lecteur de ce fichier digital:
+
+Seules les erreurs clairement introduites par le typographe ont été
+corrigées.
+
+Ce fichier est un extrait du recueil du journal "Le Tour du monde:
+Journal des voyages et des voyageurs" (2e semestre 1905).
+
+Les articles ont été regroupés dans des fichiers correspondant
+aux différentes zones géographiques, ce fichier contient les articles
+sur la Roumanie.
+
+Chaque fichier contient l'index complet du recueil dont ces
+articles sont originaires.
+
+La liste des illustrations étant très longue, elle a été déplacée et
+placée en fin de fichier.]
+
+
+
+
+
+ LE TOUR DU MONDE
+
+
+
+
+ PARIS
+ IMPRIMERIE FERNAND SCHMIDT
+ 20, rue du Dragon, 20
+
+
+
+
+ NOUVELLE SÉRIE--11e ANNÉE
+ 2e SEMESTRE
+
+
+
+
+ LE TOUR DU MONDE
+
+ JOURNAL
+ DES VOYAGES ET DES VOYAGEURS
+
+
+
+
+ Le Tour du Monde
+ a été fondé par Édouard Charton
+ en 1860
+
+
+
+
+ PARIS
+ LIBRAIRIE DE HACHETTE ET Cie
+ 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79
+ LONDRES, 18, KING WILLIAM STREET, STRAND
+ 1905
+
+Droits de traduction et de reproduction réservés.
+
+
+
+
+TABLE DES MATIÈRES
+
+
+L'ÉTÉ AU KACHMIR
+
+Par _Mme F. MICHEL_
+
+ I. De Paris à Srînagar. -- Un guide pratique. -- De Bombay à
+ Lahore. -- Premiers préparatifs. -- En _tonga_ de
+ Rawal-Pindi à Srînagar. -- Les Kachmiris et les maîtres du
+ Kachmir. -- Retour à la vie nomade. 1
+
+ II. La «Vallée heureuse» en _dounga_. -- Bateliers et
+ batelières. -- De Baramoula à Srînagar. -- La capitale du
+ Kachmir. -- Un peu d'économie politique. -- En amont de
+ Srînagar. 13
+
+ III. Sous la tente. -- Les petites vallées du Sud-Est. --
+ Histoires de voleurs et contes de fées. -- Les ruines de
+ Martand. -- De Brahmanes en Moullas. 25
+
+ IV. Le pèlerinage d'Amarnâth. -- La vallée du Lidar. -- Les
+ pèlerins de l'Inde. -- Vers les cimes. -- La grotte sacrée.
+ -- En _dholi_. -- Les Goudjars, pasteurs de buffles. 37
+
+ V. Le pèlerinage de l'Haramouk. -- Alpinisme funèbre et
+ hydrothérapie religieuse. -- Les temples de Vangâth. --
+ Frissons d'automne. -- Les adieux à Srînagar. 49
+
+
+SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE
+
+Par _le docteur LAMY_
+
+_Médecin-major des troupes coloniales_.
+
+ I. Voyage dans la brousse. -- En file indienne. -- Motéso.
+ -- La route dans un ruisseau. -- Denguéra. -- Kodioso. --
+ Villes et villages abandonnés. -- Où est donc Bettié? --
+ Arrivée à Dioubasso. 61
+
+ II. Dans le territoire de Mopé. -- Coutumes du pays. -- La
+ mort d'un prince héritier. -- L'épreuve du poison. -- De
+ Mopé à Bettié. -- Bénie, roi de Bettié, et sa capitale. --
+ Retour à Petit-Alépé. 73
+
+ III. Rapports et résultats de la mission. -- Valeur
+ économique de la côte d'Ivoire. -- Richesse de la flore. --
+ Supériorité de la faune. 85
+
+ IV. La fièvre jaune à Grand-Bassam. -- Deuils nombreux. --
+ Retour en France. 90
+
+
+L'ÎLE D'ELBE
+
+Par _M. PAUL GRUYER_
+
+ I. L'île d'Elbe et le «canal» de Piombino. -- Deux mots
+ d'histoire. -- Débarquement à Porto-Ferraio. -- Une ville
+ d'opéra. -- La «teste di Napoleone» et le Palais impérial.
+ -- La bannière de l'ancien roi de l'île d'Elbe. -- Offre à
+ Napoléon III, après Sedan. -- La bibliothèque de l'Empereur.
+ -- Souvenir de Victor Hugo. Le premier mot du poète. -- Un
+ enterrement aux flambeaux. Cagoules noires et cagoules
+ blanches. Dans la paix des limbes. -- Les différentes routes
+ de l'île. 97
+
+ II. Le golfe de Procchio et la montagne de Jupiter. -- Soir
+ tempétueux et morne tristesse. -- L'ascension du Monte
+ Giove. -- Un village dans les nuées. -- L'Ermitage de la
+ Madone et la «Sedia di Napoleone». -- Le vieux gardien de
+ l'infini. «Bastia, Signor!». Vision sublime. -- La côte
+ orientale de l'île. Capoliveri et Porto-Longone. -- La gorge
+ de Monserrat. -- Rio 1 Marina et le monde du fer. 109
+
+ III. Napoléon, roi de l'île d'Elbe. -- Installation aux
+ Mulini. -- L'Empereur à la gorge de Monserrat. -- San
+ Martino Saint-Cloud. La salle des Pyramides et le plafond
+ aux deux colombes. Le lit de Bertrand. La salle de bain et
+ le miroir de la Vérité. -- L'Empereur transporte ses pénates
+ sur le Monte Giove. -- Elbe perdue pour la France. --
+ L'ancien Musée de San Martino. Essai de reconstitution par
+ le propriétaire actuel. Le lit de Madame Mère. -- Où il faut
+ chercher à Elbe les vraies reliques impériales. «Apollon
+ gardant ses troupeaux.» Éventail et bijoux de la princesse
+ Pauline. Les clefs de Porto-Ferraio. Autographes. La robe de
+ la signorina Squarci. -- L'église de l'archiconfrérie du
+ Très-Saint-Sacrement. La «Pieta» de l'Empereur. Les
+ broderies de soie des Mulini. -- Le vieil aveugle de
+ Porto-Ferraio. 121
+
+
+D'ALEXANDRETTE AU COUDE DE L'EUPHRATE
+
+Par _M. VICTOR CHAPOT_
+
+_membre de l'École française d'Athènes._
+
+ I. -- Alexandrette et la montée de Beïlan. -- Antioche et
+ l'Oronte; excursions à Daphné et à Soueidieh. -- La route
+ d'Alep par le Kasr-el-Benat et Dana. -- Premier aperçu
+ d'Alep. 133
+
+ II. -- Ma caravane. -- Village d'Yazides. -- Nisib. --
+ Première rencontre avec l'Euphrate. -- Biredjik. --
+ Souvenirs des Hétéens. -- Excursion à Resapha. -- Comment
+ atteindre Ras-el-Aïn? Comment le quitter? -- Enfin à Orfa! 145
+
+ III. -- Séjour à Orfa. -- Samosate. -- Vallée accidentée de
+ l'Euphrate. -- Roum-Kaleh et Aïntab. -- Court repos à Alep.
+ -- Saint-Syméon et l'Alma-Dagh. -- Huit jours trappiste! --
+ Conclusion pessimiste. 157
+
+
+LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
+
+Par _M. RAYMOND BEL_
+
+ À qui les Nouvelles-Hébrides: France, Angleterre ou
+ Australie? Le condominium anglo-français de 1887. --
+ L'oeuvre de M. Higginson. -- Situation actuelle des îles. --
+ L'influence anglo-australienne. -- Les ressources des
+ Nouvelles-Hébrides. -- Leur avenir. 169
+
+
+LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
+
+Par _M. ALBERT THOMAS_
+
+ I. -- Moscou. -- Une déception. -- Le Kreml, acropole
+ sacrée. -- Les églises, les palais: deux époques. 182
+
+ II. -- Moscou, la ville et les faubourgs. -- La bourgeoisie
+ moscovite. -- Changement de paysage; Nijni-Novgorod: le
+ Kreml et la ville. 193
+
+ III. -- La foire de Nijni: marchandises et marchands. --
+ L'oeuvre du commerce. -- Sur la Volga. -- À bord du
+ _Sviatoslav_. -- Une visite à Kazan. -- La «sainte mère
+ Volga». 205
+
+ IV. -- De Samara à Tomsk. -- La vie du train. -- Les
+ passagers et l'équipage: les soirées. -- Dans le steppe:
+ l'effort des hommes. -- Les émigrants. 217
+
+ V. -- Tomsk. -- La mêlée des races. -- Anciens et nouveaux
+ fonctionnaires. -- L'Université de Tomsk. -- Le rôle de
+ l'État dans l'oeuvre de colonisation. 229
+
+ VI. -- Heures de retour. -- Dans l'Oural. -- La
+ Grande-Russie. -- Conclusion. 241
+
+
+LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
+
+Par _M. GERSPACH_
+
+ La petite ville de Lugano; ses charmes; son lac. -- Un peu
+ d'histoire et de géographie. -- La cathédrale de
+ Saint-Laurent. -- L'église Sainte-Marie-des-Anges. --
+ Lugano, la ville des fresques. -- L'oeuvre du Luini. --
+ Procédés employés pour le transfert des fresques. 253
+
+
+SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
+
+Par _M. ÉMILE DESCHAMPS_
+
+ I. -- Woo-Sung. -- Au débarcadère. -- La Concession
+ française. -- La Cité chinoise. -- Retour à notre
+ concession. -- La police municipale et la prison. -- La
+ cangue et le bambou. -- Les exécutions. -- Le corps de
+ volontaires. -- Émeutes. -- Les conseils municipaux. 265
+
+ II. -- L'établissement des jésuites de Zi-ka-oueï. --
+ Pharmacie chinoise. -- Le camp de Kou-ka-za. -- La fumerie
+ d'opium. -- Le charnier des enfants trouvés. -- Le
+ fournisseur des ombres. -- La concession internationale. --
+ Jardin chinois. -- Le Bund. -- La pagode de Long-hoa. --
+ Fou-tchéou-road. -- Statistique. 277
+
+
+L'ÉDUCATION DES NÈGRES AUX ÉTATS-UNIS
+
+Par _M. BARGY_
+
+ Le problème de la civilisation des nègres. -- L'Institut
+ Hampton, en Virginie. -- La vie de Booker T. Washington. --
+ L'école professionnelle de Tuskegee, en Alabama. --
+ Conciliateurs et agitateurs. -- Le vote des nègres et la
+ casuistique de la Constitution. 289
+
+
+À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
+
+Par _le Major PERCY MOLESWORTH SYKES_
+
+_Consul général de S. M. Britannique au Khorassan_.
+
+ I. -- Arrivée à Astrabad. -- Ancienne importance de la
+ ville. -- Le pays des Turkomans: à travers le steppe et les
+ Collines Noires. -- Le Khorassan. -- Mechhed: sa mosquée;
+ son commerce. -- Le désert de Lout. -- Sur la route de
+ Kirman. 301
+
+ II. -- La province de Kirman. -- Géographie: la flore, la
+ faune; l'administration, l'armée. -- Histoire: invasions et
+ dévastations. -- La ville de Kirman, capitale de la
+ province. -- Une saison sur le plateau de Sardou. 313
+
+ III. -- En Baloutchistan. -- Le Makran: la côte du golfe
+ Arabique. -- Histoire et géographie du Makran. -- Le Sarhad. 325
+
+ IV. -- Délimitation à la frontière perso-baloutche. -- De
+ Kirman à la ville-frontière de Kouak. -- La Commission de
+ délimitation. -- Question de préséance. -- L'oeuvre de la
+ Commission. -- De Kouak à Kélat. 337
+
+ V. -- Le Seistan: son histoire. -- Le delta du Helmand. --
+ Comparaison du Seistan et de l'Égypte. -- Excursions dans le
+ Helmand. -- Retour par Yezd à Kirman. 349
+
+
+AUX RUINES D'ANGKOR
+
+Par _M. le Vicomte DE MIRAMON-FARGUES_
+
+ De Saïgon à Pnôm-penh et à Compong-Chuang. -- À la rame sur
+ le Grand-Lac. -- Les charrettes cambodgiennes. -- Siem-Réap.
+ -- Le temple d'Angkor. -- Angkor-Tom -- Décadence de la
+ civilisation khmer. -- Rencontre du second roi du Cambodge.
+ -- Oudong-la-Superbe, capitale du père de Norodom. -- Le
+ palais de Norodom à Pnôm-penh. -- Pourquoi la France ne
+ devrait pas abandonner au Siam le territoire d'Angkor. 361
+
+
+EN ROUMANIE
+
+Par _M. Th. HEBBELYNCK_
+
+ I. -- De Budapest à Petrozeny. -- Un mot d'histoire. -- La
+ vallée du Jiul. -- Les Boyards et les Tziganes. -- Le marché
+ de Targu Jiul. -- Le monastère de Tismana. 373
+
+ II. -- Le monastère d'Horezu. -- Excursion à Bistritza. --
+ Romnicu et le défilé de la Tour-Rouge. -- De Curtea de Arges
+ à Campolung. -- Défilé de Dimboviciora. 385
+
+ III. -- Bucarest, aspect de la ville. -- Les mines de sel de
+ Slanic. -- Les sources de pétrole de Doftana. -- Sinaïa,
+ promenade dans la forêt. -- Busteni et le domaine de la
+ Couronne. 397
+
+
+CROQUIS HOLLANDAIS
+
+Par _M. Lud. GEORGES HAMÖN_
+
+_Photographies de l'auteur._
+
+ I. -- Une ville hollandaise. -- Middelburg. -- Les nuages.
+ -- Les _boerin_. -- La maison. -- L'éclusier. -- Le marché.
+ -- Le village hollandais. -- Zoutelande. -- Les bons
+ aubergistes. -- Une soirée locale. -- Les sabots des petits
+ enfants. -- La kermesse. -- La piété du Hollandais. 410
+
+ II. -- Rencontre sur la route. -- Le beau cavalier. -- Un
+ déjeuner décevant. -- Le père Kick. 421
+
+ III. -- La terre hollandaise. -- L'eau. -- Les moulins. --
+ La culture. -- Les polders. -- Les digues. -- Origine de la
+ Hollande. -- Une nuit à Veere. -- Wemeldingen. -- Les cinq
+ jeunes filles. -- Flirt muet. -- Le pochard. -- La vie sur
+ l'eau. 423
+
+ IV. -- Le pêcheur hollandais. -- Volendam. -- La lessive. --
+ Les marmots. -- Les canards. -- La pêche au hareng. -- Le
+ fils du pêcheur. -- Une île singulière: Marken. -- Au milieu
+ des eaux. -- Les maisons. -- Les moeurs. -- Les jeunes
+ filles. -- Perspective. -- La tourbe et les tourbières. --
+ Produit national. -- Les tourbières hautes et basses. --
+ Houille locale. 433
+
+
+ABYDOS
+
+dans les temps anciens et dans les temps modernes
+
+Par _M. E. AMELINEAU_
+
+ Légende d'Osiris. -- Histoire d'Abydos à travers les
+ dynasties, à l'époque chrétienne. -- Ses monuments et leur
+ spoliation. -- Ses habitants actuels et leurs moeurs. 445
+
+
+VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE AUX MONTS CÉLESTES
+
+Par _M. JULES BROCHEREL_
+
+ I. -- De Tachkent à Prjevalsk. -- La ville de Tachkent. --
+ En tarentass. -- Tchimkent. -- Aoulié-Ata. -- Tokmak. -- Les
+ gorges de Bouam. -- Le lac Issik-Koul. -- Prjevalsk. -- Un
+ chef kirghize. 457
+
+ II. -- La vallée de Tomghent. -- Un aoul kirghize. -- La
+ traversée du col de Tomghent. -- Chevaux alpinistes. -- Une
+ vallée déserte. -- Le Kizil-tao. -- Le Saridjass. --
+ Troupeaux de chevaux. -- La vallée de Kachkateur. -- En vue
+ du Khan-Tengri. 469
+
+ III. -- Sur le col de Tuz. -- Rencontre d'antilopes. -- La
+ vallée d'Inghiltchik. -- Le «tchiou mouz». -- Un chef
+ kirghize. -- Les gorges d'Attiaïlo. -- L'aoul d'Oustchiar.
+ -- Arrêtés par les rochers. 481
+
+ IV. -- Vers l'aiguille d'Oustchiar. -- L'aoul de Kaende. --
+ En vue du Khan-Tengri. -- Le glacier de Kaende. -- Bloqués
+ par la neige. -- Nous songeons au retour. -- Dans la vallée
+ de l'Irtach. -- Chez le kaltchè. -- Cuisine de Kirghize. --
+ Fin des travaux topographiques. -- Un enterrement kirghize. 493
+
+ V. -- L'heure du retour. -- La vallée d'Irtach. -- Nous
+ retrouvons la douane. -- Arrivée à Prjevalsk. -- La
+ dispersion. 505
+
+ VI. -- Les Khirghizes. -- L'origine de la race. -- Kazaks et
+ Khirghizes. -- Le classement des Bourouts. -- Le costume
+ khirghize. -- La yourte. -- Moeurs et coutumes khirghizes.
+ -- Mariages khirghizes. -- Conclusion. 507
+
+
+L'ARCHIPEL DES FEROÉ
+
+Par _Mlle ANNA SEE_
+
+ Première escale: Trangisvaag. -- Thorshavn, capitale de
+ l'Archipel; le port, la ville. -- Un peu d'histoire. -- La
+ vie végétative des Feroïens. -- La pêche aux dauphins. -- La
+ pêche aux baleines. -- Excursions diverses à travers
+ l'Archipel. 517
+
+
+PONDICHÉRY
+
+chef-lieu de l'Inde française
+
+Par _M. G. VERSCHUUR_
+
+ Accès difficile de Pondichéry par mer. -- Ville blanche et
+ ville indienne. -- Le palais du Gouvernement. -- Les hôtels
+ de nos colonies. -- Enclaves anglaises. -- La population;
+ les enfants. -- Architecture et religion. -- Commerce. --
+ L'avenir de Pondichéry. -- Le marché. -- Les écoles. -- La
+ fièvre de la politique. 529
+
+
+UNE PEUPLADE MALGACHE LES TANALA DE L'IKONGO
+
+Par _M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ_
+
+ I. -- Géographie et histoire de l'Ikongo. -- Les Tanala. --
+ Organisation sociale. Tribu, clan, famille. -- Les lois. 541
+
+ II. -- Religion et superstitions. -- Culte des morts. --
+ Devins et sorciers. -- Le Sikidy. -- La science. --
+ Astrologie. -- L'écriture. -- L'art. -- Le vêtement et la
+ parure. -- L'habitation. -- La danse. -- La musique. -- La
+ poésie. 553
+
+
+LA RÉGION DU BOU HEDMA
+
+(sud tunisien)
+
+Par _M. Ch. MAUMENÉ_
+
+ Le chemin de fer Sfax-Gafsa. -- Maharess. -- Lella Mazouna.
+ -- La forêt de gommiers. -- La source des Trois Palmiers. --
+ Le Bou Hedma. -- Un groupe mégalithique. -- Renseignements
+ indigènes. -- L'oued Hadedj et ses sources chaudes. -- La
+ plaine des Ouled bou Saad et Sidi haoua el oued. -- Bir
+ Saad. -- Manoubia. -- Khrangat Touninn. -- Sakket. -- Sened.
+ -- Ogla Zagoufta. -- La plaine et le village de Mech. --
+ Sidi Abd el-Aziz. 565
+
+
+DE TOLÈDE À GRENADE
+
+Par _Mme JANE DIEULAFOY_
+
+ I. -- L'aspect de la Castille. -- Les troupeaux en
+ _transhumance_. -- La Mesta. -- Le Tage et ses poètes. -- La
+ Cuesta del Carmel. -- Le Cristo de la Luz. -- La machine
+ hydraulique de Jualino Turriano. -- Le Zocodover. -- Vieux
+ palais et anciennes synagogues. -- Les Juifs de Tolède. --
+ Un souvenir de l'inondation du Tage. 577
+
+ II. -- Le Taller del Moro et le Salon de la Casa de Mesa. --
+ Les pupilles de l'évêque Siliceo. -- Santo Tomé et l'oeuvre
+ du Greco. -- La mosquée de Tolède et la reine Constance. --
+ Juan Guaz, premier architecte de la Cathédrale. -- Ses
+ transformations et adjonctions. -- Souvenirs de las Navas.
+ -- Le tombeau du cardinal de Mendoza. Isabelle la Catholique
+ est son exécutrice testamentaire. -- Ximénès. -- Le rite
+ mozarabe. -- Alvaro de Luda. -- Le porte-bannière d'Isabelle
+ à la bataille de Toro. 589
+
+ III. -- Entrée d'Isabelle et de Ferdinand, d'après les
+ chroniques. -- San Juan de los Reyes. -- L'hôpital de Santa
+ Cruz. -- Les Soeurs de Saint-Vincent de Paul. -- Les
+ portraits fameux de l'Université. -- L'ange et la peste. --
+ Sainte-Léocadie. -- El Cristo de la Vega. -- Le soleil
+ couchant sur les pinacles de San Juan de los Reyes. 601
+
+ IV. -- Les «cigarrales». -- Le pont San Martino et son
+ architecte. -- Dévouement conjugal. -- L'inscription de
+ l'Hôtel de Ville. -- Cordoue, l'Athènes de l'Occident. -- Sa
+ mosquée. -- Ses fils les plus illustres. -- Gonzalve de
+ Cordoue. -- Les comptes du _Gran Capitan_. -- Juan de Mena.
+ -- Doña Maria de Parèdes. -- L'industrie des cuirs repoussés
+ et dorés. 613
+
+
+
+
+ TOME IX, NOUVELLE SÉRIE.--32e LIV. Nº 32.--12 Août 1903.
+
+[Illustration: La petite ville de Petrozeny n'est guère originale;
+elle a de plus un aspect malpropre (page 375).--D'après une
+photographie.]
+
+
+
+
+EN ROUMANIE
+
+Par M. TH. HEBBELYNCK.
+
+ I. -- De Budapest à Petrozeny. -- Un mot d'histoire. -- La vallée
+ du Jiul. -- Les Boyards et les Tziganes. -- Le marché de Targu
+ Jiu -- Le monastère de Tismana.
+
+
+[Illustration: Paysan des environs de Petrozeny et son fils.--D'après
+une photographie.]
+
+Ces messieurs sont ingénieurs?--Pardon, Madame.--Inspecteurs des
+forêts?--Pas davantage: nous sommes de simples voyageurs.--Des
+voyageurs? Ici, en Roumanie, et sans que cela puisse rien vous
+rapporter?--Rien que la satisfaction d'observer des moeurs
+intéressantes, d'admirer un beau pays, d'en emporter d'agréables
+souvenirs.
+
+C'est dans ces termes que nous fûmes, un jour, interviewés par une
+personne de distinction, femme d'un général roumain, en villégiature
+dans une localité charmante, au coeur des montagnes de la Valachie.
+Cette interview prouve assez que les excursionnistes n'ont guère
+visité jusqu'ici la Roumanie, et que, ni le Club Alpin, ni les agences
+Cook n'ont point encore pris possession de ces belles forêts des
+Carpathes et de ces poétiques vallées qui en descendent vers le
+Danube.
+
+Notre voyage date du mois d'août 1901. Tout d'abord, nous avons
+parcouru cette Roumanie, encore primitive, restée jusqu'en ces
+derniers temps à peu près telle qu'elle était il y a vingt siècles, et
+qu'on retrouve dans les régions montagneuses de la Valachie. Ensuite,
+nous avons visité la Roumanie moderne, industrielle, née avec le
+nouveau régime, et dont Bucharest est l'âme et le centre.
+
+L'art en Roumanie n'a laissé à travers les âges que de bien faibles
+traces. Tous les souvenirs anciens qu'on croirait devoir rencontrer
+dans un pays colonisé par les Romains, ont été anéantis par le flot
+barbare qui, se déversant dans ces provinces pendant douze siècles, a
+tout balayé, tout emporté. Seuls, quelques monastères, construits au
+moyen âge sous les princes ou voïvodes, et dont celui de Curtea de
+Arges est le plus célèbre, attirent aujourd'hui l'attention. Mais le
+grand attrait pour le voyageur consiste dans le paysage souvent
+grandiose, toujours poétique, dans l'originalité des costumes et dans
+les moeurs des habitants.
+
+Nous partons par Budapest, la superbe capitale de la Hongrie, qui,
+depuis 1896, s'est mise au rang des plus belles villes de l'Europe.
+Elle fêtait alors, par une brillante exposition et par l'inauguration
+d'une série de monuments nouveaux (le Parlement entre autres), le
+millénaire de la prise de possession de la Hongrie par les hordes
+magyares, sous la conduite d'Arpad.
+
+Au sortir de Budapest, le train nous emporte à travers les plaines
+fertiles de la Hongrie, entre des champs de blond maïs, dont on
+n'aperçoit pas la fin. D'immenses meules de blé sont groupées autour
+des fermes, où fonctionnent des batteuses à vapeur et où s'agite tout
+un peuple de travailleurs et de travailleuses, habillés de blanc. Plus
+loin, d'innombrables troupeaux de boeufs, aux grandes cornes largement
+écartées, puis des porcs aux longues soies frisées, très drôles sous
+leur «toison panachée», et qu'à distance on prendrait pour des
+moutons.
+
+C'est dans ces plaines hongroises, aux environs d'Arad, que pour la
+première fois nous voyons des buffles domestiques. Tandis que les
+boeufs promènent leur mélancolie dans la prairie, les buffles se
+baignent avec volupté dans les eaux tièdes de la rivière. Ces animaux
+sont très recherchés en Hongrie et en Roumanie; leur lait est
+excellent, ils sont durs à la fatigue, s'attellent, tout comme les
+boeufs, aux chariots des paysans; mais ils sont également sensibles à
+la chaleur et au froid, réclament beaucoup d'eau en été, et demandent
+en hiver des étables spéciales. Aussi, en Transylvanie et en Roumanie,
+où les hivers sont rigoureux, les loge-t-on sous les fermes, dans des
+caves bien abritées.
+
+Cette portion de la Hongrie, la «Puzsta», est fort peu habitée, mais
+le sol est très fertile et bien cultivé; si les corps de ferme y sont
+rares, ils sont généralement importants. C'est la grande culture, dans
+toute l'acception du terme.
+
+Mais nous voici aux confins de la plaine: nous approchons des forêts
+de la Transylvanie. À Piski, où nous avons nos premières impressions
+sur ces rudes montagnards que nous allons voir de près pendant
+quelques jours, nous quittons la grande voie pour entrer
+définitivement dans la montagne et gravir cette portion des Carpathes
+du sud qui, dans toute son étendue, n'offre qu'une seule brèche
+naturelle, celle de la Tour Rouge. Plus on s'élève, plus les fermes
+prennent un aspect misérable. Ce ne sont que des habitations en
+torchis, recouvertes de roseaux ou de tiges de maïs desséché, et
+groupées autour de pauvres églises, entièrement en bois. Bientôt toute
+trace d'habitation disparaît, et la route prend un aspect vraiment
+grandiose. C'est un chaos qu'il nous faut traverser.
+
+[Illustration: Carte de Roumanie pour suivre l'itinéraire de
+l'auteur.]
+
+Les tunnels succèdent aux tunnels, et des corniches hardies sont
+accrochées au flanc des rochers. Il fait nuit lorsque nous nous
+arrêtons à deux pas de la frontière roumaine, dans un centre houiller,
+dominé par des rochers de 2 500 mètres: nous sommes à Petrozeny. La
+ville est à quelque distance de la gare. À peine deux ou trois
+fiacres, sitôt envahis, se trouvent-ils à la disposition des
+voyageurs, et sans l'extrême obligeance d'un inconnu, qui, fort
+gracieusement, nous cède son équipage, nous aurions dû faire la route
+à pied.
+
+Vingt minutes au trot rapide de nos chevaux, et nous voilà sur la
+grande place, devant le principal hôtel de la localité, où un joyeux
+concert rassemble l'élite des habitants.
+
+Vers deux heures du matin, des clameurs, des cris de détresse, nous
+réveillent en sursaut. Une flamme énorme s'élève de la grande place.
+C'est une baraque tzigane, accolée à l'hôtel, qui flambe.
+
+Déjà l'escalier de sortie de l'hôtel est menacé, et le personnel de la
+maison, sans songer à réveiller les voyageurs, encombre les corridors
+d'armoires, de matelas, de tapis. C'est à grand'peine que nous pouvons
+nous frayer un passage pour gagner la cour intérieure, où, après
+cette chaude alerte, nous sommes en lieu sûr.
+
+[Illustration: Vendeuses au marché de Targu-Jiul (page 382).--D'après
+une photographie.]
+
+La population de Petrozeny est, en grande partie, roumaine. Cependant,
+comme la ville est industrielle, une foule d'étrangers se mêle à la
+population primitive; voilà pourquoi, à côté des frais et gracieux
+costumes roumains, on trouve bon nombre de gens vêtus d'une façon
+quelconque.
+
+La petite ville n'est guère originale. Des maisons en brique, en
+torchis ou même en bois bordent les rues, et de chacune de ces
+devantures sortent des perches où se balancent, ici une enseigne, là
+des peaux de mouton, des casseroles, des saucissons, voire des
+chemises. C'est un vrai concours d'étalages.
+
+Petrozeny a un aspect malpropre. L'habitant n'y a que la coquetterie
+du linge blanc. Chez l'homme, le pantalon et la chemise sont d'une
+blancheur éclatante; chez la femme, la chemise et le voile sont
+également irréprochables. Seul, le Tzigane se permet du linge de
+nuance douteuse, et je crois volontiers qu'il ne quitte sa chemise que
+lorsque celle-ci le quitte, c'est-à-dire lorsqu'elle tombe en
+lambeaux. L'intérieur des habitations est dépourvu de tout confort.
+Ces gens se contentent de si peu, qu'ils ne comprennent rien aux
+légitimes exigences des rares voyageurs qui s'égarent au milieu d'eux.
+
+La place du marché offre un genre d'animation tout particulier. On se
+croirait dans la cour d'une ferme. Les oies, les porcs, y ont droit de
+cité; ceux-ci présentent une variété infinie. Il y en a de blancs, de
+noirs, de roux, de toute nuance et de toute dimension, suivant qu'ils
+appartiennent à la race moldave, serbe, ou à la race des cochons de
+marais, qu'on trouve surtout aux environs du Danube. Ces intéressants
+animaux vivent en liberté et vont chercher des glands dans les
+immenses forêts de chênes, qui couvrent les hauteurs voisines.
+
+D'après les relevés statistiques du ministère des Finances, la
+population de la Roumanie était, en 1894, de 5 millions d'habitants.
+Mais les calculs de M. Stourdza, plus exacts, dit-on, en accusent
+6 100 000 à la même époque[1].
+
+ [Note 1: Benger. _La Roumanie en 1900_, p. 2.]
+
+L'histoire du peuple roumain est celle d'un peuple malheureux, auquel
+l'oppression, les guerres, le servage, ont enlevé toute initiative;
+d'un peuple dont l'intelligence et l'énergie ont été énervées par le
+joug séculaire des Turcs.
+
+La Roumanie actuelle, Valachie, Moldavie et Dobrudja, se compose de la
+plus grande partie de la Dacie ancienne, conquise par Trajan à la fin
+du Ier siècle de l'ère chrétienne. Comme le pays était fort dépeuplé
+par les guerres, Trajan y établit des colons romains qui, se mêlant à
+la population primitive, formèrent la race encore aujourd'hui
+existante des Daco-Romains ou des Roumains. Bientôt les Goths, les
+Huns, les Bulgares, les Hongrois, les Tartares, passent tour à tour
+sur l'ancienne Dacie, qu'ils ravagent, et tandis que de nombreux
+Daco-Romains franchissent les Carpathes et se retirent en
+Transylvanie, l'autre partie de la jeune nation, après une lutte
+désespérée, consent à partager un territoire qu'elle ne peut plus
+disputer.
+
+Au XIIIe siècle, les Tartares envahissent la Hongrie et la
+Transylvanie. Fuyant ces hordes barbares, les Daco-Romains, qui
+s'étaient réfugiés en Transylvanie, font un nouvel exode, et
+retraversant les Carpathes, s'en retournent dans leur ancienne
+patrie[2]. Radu-Negru, Rodolphe le Noir, chef de la colonie de
+Fogaras, se fixe à Campolung et devient le premier voïvode de la
+Valachie, tandis qu'un autre chef, du nom de Bogdan, se fait
+reconnaître voïvode de la Moldavie. Voilà les deux principautés
+roumaines indépendantes, mais cette indépendance n'est pas de longue
+durée.
+
+ [Note 2: L'exode de Fogaras est cependant contesté par
+ plusieurs auteurs. Ils soutiennent que Radu-Negru n'est
+ qu'une figure légendaire. D'après eux, ce serait Tugomer
+ Bassarab qui fonda une dynastie en Valachie, et son fils
+ Alexandre Bassarab qui transforma en nation indépendante ce
+ peuple de pasteurs. (Voir A. de Bertha, _Magyars et Roumains
+ devant l'histoire_, 1899, livre II, p. 98 et 99.)]
+
+En 1393 la Valachie, et en 1511 la Moldavie deviennent vassales de la
+Porte. Tout d'abord, ces provinces sont gouvernées par des chefs
+indigènes sous la suzeraineté des sultans de Byzance. Mais au XVIIIe
+siècle, ceux-ci leur imposent des princes étrangers, qu'ils
+choisissent parmi les gros financiers grecs établis au Phanar de
+Constantinople. C'est l'époque dite Phanariote (1716 à 1822). À leur
+avènement, les princes Phanariotes étaient tenus de fournir, outre le
+tribut annuel, une somme importante à la Porte. Dès lors, les charges
+les plus lourdes pèsent sur les populations et, tout en conservant
+nominalement leur indépendance, elles sont rançonnées de la façon la
+plus inhumaine.
+
+[Illustration: La nouvelle route de Valachie traverse les carpathes et
+aboutit à Targu Jiul (page 377).--D'après une photographie.]
+
+En 1820, toutefois, le Roumain, fatigué du joug, sort de sa torpeur,
+se soulève contre le sultan et réclame, avec une énergie dont on ne
+l'aurait pas cru capable, ses princes indigènes qui lui sont rendus.
+Ceux-ci relèvent le sentiment national et, après la guerre de Crimée,
+obtiennent pour les provinces roumaines une semi-indépendance,
+garantie par les puissances signataires du traité de Paris (1856).
+
+L'union des provinces est proclamée en 1861, et le colonel Couza est
+élu prince sous le nom d'Alexandre-Jean Ier. D'accord avec son
+gouvernement, il décrète à la fois la sécularisation des monastères,
+qui possédaient le quart du territoire, et l'émancipation des paysans.
+Mais en 1866, il est forcé d'abdiquer, et les Chambres, après une
+démarche infructueuse auprès de S. A. R. le Comte de Flandre,
+proclament le prince Charles de Hohenzollern, prince de Roumanie.
+
+À son avènement tout était à créer. Les villes présentaient un aspect
+de pauvreté absolue. Partout régnaient la corruption et le vol. Aussi
+le prince s'occupe-t-il immédiatement de la réorganisation des divers
+services de l'État, et en 1877, lors de la guerre turco-russe, la
+Roumanie qui s'est avancée à grands pas est de taille à fournir un
+puissant appoint à la Russie.
+
+[Illustration: C'est aux environs d'Arad que pour la première fois
+nous voyons des buffles domestiques (page 374).--D'après une
+photographie.]
+
+Elle ne fut que médiocrement récompensée de son généreux concours. On
+lui donna la Dobroudja avec le port de Constanza; mais, en échange,
+elle dut céder la partie de la Bessarabie acquise en 1856, et que la
+Russie convoitait depuis longtemps. Il est vrai que l'indépendance
+complète de la Roumanie fut reconnue par les divers États de l'Europe,
+et en 1881, le prince Charles de Hohenzollen obtint le titre de roi de
+Roumanie.
+
+Nous pénétrons en Valachie par la nouvelle route qui traverse les
+Carpathes et aboutit à Targu Jiul. Puis, après nous être arrêtés
+successivement aux monastères de Tismana, d'Horezu, de Curtea de
+Arges, de Campolung, nous nous dirigeons vers Bucharest, capitale de
+la Roumanie, d'où nous visiterons la contrée pétrolifère de Doftana et
+les mines de sel gemme de Slanic. Nous terminerons par Sinaïa, la
+poétique résidence des souverains de Roumanie.
+
+Actuellement, on ne voyage en Roumanie qu'en victoria, avec deux,
+trois ou quatre chevaux attelés de front. Sous la capote, se trouve un
+grand râtelier où l'on emmagasine le fourrage de la journée, et auquel
+on attache le seau destiné à faire boire les chevaux, toutes choses
+qu'on ne trouverait pas en route. Le sac contenant le maïs, qui se
+donne au lieu d'avoine, se place à côté du cocher, qui, après s'être
+pourvu d'amples munitions, daignera enfin s'occuper de caler vos
+bagages.
+
+Les chevaux sont très fringants et très résistants à la fatigue. Ils
+font 80, voire 100 kilomètres par jour, à raison de 10 kilomètres à
+l'heure. Les cochers ont une manière spéciale de les stimuler, en
+accompagnant leurs coups de fouet de cris sauvages, très particuliers.
+
+Il y a vingt-cinq ans, la victoria était inconnue dans le pays, et
+l'on ne voyageait qu'en birdj, la voiture nationale, encore utilisée
+aujourd'hui par les paysans. Le birdj est une caisse en bois, à
+claire-voie et sans ressorts, supportée par quatre roues avec, à
+l'arrière, l'inévitable râtelier à fourrage et, au-dessus, une grande
+bâche, soutenue par de larges cerceaux. On y entre par une ouverture
+étroite et basse, ménagée entre les roues, et l'on trouve à
+l'intérieur comme banquette ses colis ou une botte de foin.
+
+La vallée du Jiul, qui s'ouvre devant nous au départ de Petrozeny, a
+été longtemps réputée impraticable, et il fallait qu'elle fût bien
+mauvaise, car les montagnards eux-mêmes la regardaient comme
+infranchissable, et pour traverser cette portion des Carpathes, ils
+préféraient encore, au milieu des obstacles de toute nature, gravir le
+rude sentier qui traverse le col du Vulcan. Mais grâce à de superbes
+travaux, dus en grande partie à des ingénieurs belges, elle est
+aujourd'hui traversée par une des routes les plus majestueuses et les
+plus sûres qu'on trouve dans les Carpathes du sud. On s'enfonce dans
+une étroite crevasse dominée de chaque côté par des pics élevés,
+absolument nus dans le haut, et couverts dans le bas d'admirables
+forêts inexploitées, qui leur font une superbe et sombre parure. Tout
+au fond de la crevasse le Jiul hongrois, grossi du Jiul roumain, roule
+ses eaux tumultueuses au milieu de tous les obstacles qui encombrent
+son lit de rochers. Tantôt étranglé entre les parois rocheuses, il
+écume et bondit, tantôt il s'étale calme et tranquille au milieu des
+flots de verdure qui s'abaissent jusque dans ses eaux.
+
+Parfois la rivière est si furieuse qu'elle emporte avec elle une
+partie de la route nouvelle construite à grands frais. On ne peut dans
+nos pays se faire une idée de ces crues subites des rivières. Elles se
+produisent non seulement au printemps, lors de la fonte des neiges sur
+les hauts sommets, mais encore au plein coeur de l'été.
+
+Cette route n'est certes pas comparable aux merveilleux défilés de la
+Suisse; mais elle rappelle, avec un caractère plus sauvage et plus
+grandiose, les plus belles vallées de la Forêt-Noire et du Jura.
+
+Presque à la sortie de la passe, au fond d'un enclos, se trouve blotti
+le modeste monastère de Naïch. Ce petit monastère, tout blanc, dont la
+curieuse église, aux fenêtres trilobées, est décorée, sur tout le
+pourtour, de jolies fresques, est encore occupé aujourd'hui par
+quelques moines.
+
+[Illustration: Montagnard roumain endimanché.--Cliché Anerlich.]
+
+Bientôt, les montagnes s'abaissent et s'écartent. Le Jiul, débarrassé
+de ses entraves de pierre, coule dans un lit dix fois trop large pour
+ses eaux, et les forêts disparaissent pour faire place à de modestes
+cultures. Ce n'est qu'après avoir parcouru 30 kilomètres que nous
+rencontrons quelques maisonnettes de bois, avec des toits pointus à la
+turque, et recouvertes de planchettes de bouleau. Si pauvres qu'elles
+soient, toutes sont séparées les unes des autres et entourées d'une
+clôture. En Roumanie, comme dans la plupart des pays d'Orient, les
+haies vives sont inconnues. On se clôture au moyen de planches, de
+pieux, de branches mortes ou de clayonnage. Ces petites fermes, en
+dépit de leur aspect misérable, constituent, du reste, une réelle
+amélioration dans le sort du Roumain. Il a aujourd'hui son habitation
+à lui, ses étables, son grenier à maïs, sa porcherie, alors que,
+pendant des siècles, sous la domination des boyards, il a vécu dans de
+véritables tanières creusées à 2 mètres de profondeur dans le sol, et
+sous un toit de clayonnage couvert de mottes de terre. Devant chacune
+de ces demeures s'ouvre une véranda, où la famille dort en été, alors
+que les fortes chaleurs rendent l'intérieur inhabitable. Le soir on y
+place matelas et couvertures, que l'on a soin de faire disparaître au
+matin.
+
+Autrefois, une coutume pieuse voulait que chaque paysan plaçât devant
+la porte de sa demeure une écuelle d'eau, à l'usage des passants et
+des voyageurs; aujourd'hui, devant chaque ferme, on voit se dresser,
+comme d'énormes potences, des pompes à levier, et chacun peut à loisir
+y étancher sa soif.
+
+La porte monumentale, qui ferme les enclos, est un des ornements de
+l'habitation roumaine; on la trouve partout, dans les grandes fermes
+comme dans les plus petites, dans les villas comme dans les
+monastères. Ces portes sont très curieusement et parfois artistement
+découpées.
+
+La boyarie ne fut réellement établie dans le pays qu'à la fin du XIVe
+siècle. Radu ou Rodolphe XIV, aidé par le patriarche grec Niphon,
+conçut l'idée de créer une noblesse, sur le modèle de la noblesse
+byzantine, et transforma en titres nobiliaires les offices de la
+Cour[3]. Ce fut l'origine de la boyarie. Plus tard, sous les
+Phanariotes, une foule d'aventuriers grecs envahit le pays à la suite
+des princes qui, de préférence, les élevaient aux honneurs. Il se créa
+ainsi au sein du pays une aristocratie étrangère, avilie, corrompue,
+âpre au gain, pressurant les indigènes et les pillant sans vergogne.
+Cette nouvelle noblesse était héréditaire jusqu'à la seconde
+génération.
+
+ [Note 3: Ubicini (_Provinces Danubiennes et Roumaines_).]
+
+[Illustration: Derrière une haie de bois blanc s'élève l'habitation
+modeste.--D'après une photographie.]
+
+[Illustration: Nous croisons des paysans roumains (page
+382).--D'après une photographie.]
+
+Chaque titre de boyard donnait droit à un certain nombre de paysans,
+redevables uniquement à leur seigneur. Soixante mille familles furent
+ainsi mises au service des boyards. Ces malheureux cultivateurs, sans
+être précisément attachés à la glèbe, n'avaient pas le droit de
+changer de maître, et ne pouvaient quitter leur terre qu'avec
+l'autorisation du propriétaire. «Encore en 1856, nous dit Elisée
+Reclus[4], les maîtres du sol et de ses habitants étaient environ 5 à
+6 000 boyards. Mais parmi eux existait une grande inégalité; la
+plupart n'étaient que de petits propriétaires, tandis que 70
+feudataires en Valachie et 300 en Moldavie, se partageaient, avec les
+monastères, la possession du territoire presque tout entier.»
+
+ [Note 4: _Nouvelle Géographie Universelle._]
+
+En 1864, lors de la sécularisation des monastères, le servage des
+paysans prend fin. Chaque famille reçoit un lot de terre variant de 3
+à 6 hectares, suivant qu'elle a une vache, deux boeufs et une vache,
+ou quatre boeufs et une vache. L'hectare s'acquiert au prix de 120
+francs payables à l'État par quinze annuités.
+
+Le nombre de paysans, devenus propriétaires de cette manière, s'élève
+au début à 450 000; mais en 1880, lors d'une nouvelle distribution de
+terres par l'État, il s'accroît encore de 100 000.
+
+Malgré cette réforme, les grandes sources de richesse appartiennent
+encore à l'État et aux anciens boyards. L'État, en effet, exploite
+lui-même les mines inépuisables de sel gemme, il est maître des
+terrains pétrolifères, maître en grande partie des forêts qui couvrent
+le cinquième du territoire. Quant aux boyards, ils ont entre les mains
+d'immenses propriétés que les voïvodes leur ont cédées, et dont
+l'étendue varie de 4 000 à 8 000 hectares.
+
+Ces propriétés ne peuvent être vendues ou aliénées en bloc; la loi en
+défend le morcellement. Au reste, en vertu de l'article 7 de la
+Constitution, l'acquisition de la propriété immobilière est interdite
+aux étrangers. Toutefois, ils peuvent hériter d'un Roumain; mais, dans
+ce cas, l'État est en droit de les obliger à vendre leurs propriétés,
+à moins qu'ils n'obtiennent la naturalisation. Celle-ci s'acquiert à
+la suite d'un vote du Parlement et après dix années de séjour. Il
+existe encore d'autres tempéraments à la règle qui vise les étrangers.
+Ils peuvent notamment avoir des maisons en ville, et des projets de
+réforme, dit M. Benger[5], tendent à rendre possible l'acquisition des
+propriétés immobilières aux sociétés étrangères, dans le cas où la
+majorité des associés se compose de citoyens roumains.
+
+ [Note 5: _La Roumanie en 1900_, p. 30, note.]
+
+[Illustration: Costume national de gala roumain.--Cliché Cavallar.]
+
+La manière dont on exploite ces grands domaines est assez originale. À
+jour fixe, le maïeur convoque les familles de son village et répartit
+entre elles, moyennant un salaire souvent dérisoire, les terres que
+chacune d'elles pourra cultiver. Ce salaire est payé d'avance, mais la
+récolte entière revient au propriétaire. Dois-je le dire, ces
+malheureux paysans, si maltraités autrefois, le sont encore
+aujourd'hui, et en maintes circonstances on ne se fait pas faute de
+les brutaliser et de les frapper.
+
+Beaucoup d'anciens boyards, spécialement en Moldavie, dirigent
+eux-mêmes leurs exploitations agricoles, et occupent de vastes corps
+de ferme, où ils séjournent pendant dix mois de l'année. Mais au coeur
+de l'hiver ils voyagent, et vont dépenser leurs revenus à Bucharest,
+Vienne et Paris.
+
+Sur la route de Targu Jiul, nous croisons de grands attelages. Sept à
+huit couples de boeufs, les uns derrière les autres et dirigés par des
+paysans tout habillés de blanc, traînent des machines agricoles et de
+lourds chariots remplis d'articles perfectionnés ayant trait à
+l'agriculture. Autrefois le battage se faisait en Roumanie à l'aide de
+boeufs qui foulaient le blé sur l'aire. Aujourd'hui la machinerie
+agricole a pénétré partout et les petits propriétaires s'associent
+dans le but de faire l'acquisition de batteuses à vapeur.
+
+Des hommes, des femmes à cheval se dirigent vers la ville, des enfants
+absolument nus s'enfuient à notre approche. Les villages deviennent
+plus importants, les maisons plus soignées, et sur les pieux des
+clôtures, de curieux vases, de formes variées et d'une décoration
+toute particulière, sont retournés pour égoutter et pour sécher. La
+poterie est en effet une des branches les plus intéressantes de la
+petite industrie roumaine. Il se tient même des foires de poterie, et
+l'on se demande vraiment comment les Roumains peuvent utiliser cette
+infinie variété d'ustensiles.
+
+[Illustration: Dans les vicissitudes de leur triste existence,
+les tziganes ont conservé leur type et leurs moeurs (page
+383).--Photographie Anerlich.]
+
+À l'entrée de la ville, des familles entières prennent le frais au
+dehors. Elles sont là, au bord du chemin, accroupies en cercle, dans
+le plus grand laisser-aller. La modestie n'est certes pas la vertu par
+excellence des Roumaines campagnardes. Peut-être ont-elles à ce sujet
+des notions différentes des nôtres. Il est vrai que plus on s'approche
+de l'Orient, plus le déshabillé est toléré.
+
+Nous voici à Targu Jiul, la première localité importante de la
+Roumanie. C'est une grosse bourgade de trois mille habitants, dont le
+principal monument est une école en construction, signalée comme une
+école-modèle.
+
+L'hôtel où nous descendons est très bien tenu, et, surprise fort
+agréable, le propriétaire parle le français. Mais il nous faut faire
+connaissance avec la cuisine roumaine. Oh! la cuisine roumaine! Des
+potages acides, dans lesquels nagent une demi-douzaine de sardines.
+N'est-ce pas à vous enlever du coup le plus bel appétit?... Ni
+roastbeef, ni beefsteak.... On ne tue pas les boeufs, ils servent
+uniquement de bêtes de trait. Les porcs, ils courent les rues, mais on
+ne les tue pas davantage en été, sous prétexte que la viande ne se
+conserve que deux ou trois jours. Des poulets on en a à satiété, mais
+ceux qu'on nous présente à table sont des poussins étiques, grillés à
+tel point qu'ils sont presque desséchés. Le mouton au paprika, le
+koukouroute, grappes de maïs bouillies, sont les plats les plus
+recommandables du menu.
+
+Dans les hôtels, on dîne au son de la musique. Si vous avez
+l'orchestre tzigane, la musique sera sauvage, ardente, passionnée; si
+vous avez l'orchestre roumain, l'ardeur, la fougue disparaissent pour
+faire place à la complainte et à la mélancolie. C'est triste à faire
+pleurer, c'est la douleur mise en musique.
+
+Au milieu de la nuit, nous sommes réveillés par un orage furieux,
+comme on n'en connaît guère dans nos pays. C'est une succession de
+longs éclairs blafards, partant à la fois de tous les points de
+l'horizon, et illuminant, sans discontinuer, la place et les rues de
+la ville. En même temps, toutes les cataractes du ciel se déversent
+sur la terre, et les rues se transforment en vrais torrents. Au matin,
+les rues sont sèches, l'air est pur et embaumé.
+
+Malgré l'orage de la nuit, dès quatre heures le marché, qui se tient
+en face de notre hôtel, offre une animation extraordinaire. Rien de
+plus gracieux, de plus pittoresque que ces marchés qui réunissent les
+habitants des vallées voisines. Ceux-ci arrivent à la ville en
+charrette attelée d'une paire de boeufs, ou à dos de mulet, les femmes
+à califourchon, tout comme les hommes, tenant une enfilade d'une
+quinzaine de poulets liés les uns aux autres par les pattes, et
+qu'elles présentent dans le plus piteux état. Quelques femmes arrivent
+au marché les mains vides, mais le corsage fort rebondi. À peine en
+place, elles plongent la main dans leur chemise entr'ouverte sur le
+devant, et qui d'ailleurs leur tient toujours lieu de poche, et en
+retirent qui un poulet, qui un canard: j'en ai même vu qui en
+retiraient un petit cochon de lait qu'elles portaient ensuite
+maternellement dans les bras. Mais les plus originales sont celles qui
+s'en retournent de la ville avec les provisions les plus disparates
+dans leur poche improvisée. Celle-ci s'allonge alors d'une façon
+démesurée et pend en sac sur le tablier, sonnant à chaque pas d'un
+bruit de vaisselle ou résonnant du chant triomphant d'un coq qui a
+trouvé preneur. Au marché, les femmes, debout ou accroupies, sont
+rangées le long des trottoirs, leurs marchandises étalées devant
+elles. La vente de ces produits n'est guère rémunératrice. On leur
+paie un poulet 30 centimes, quatre oeufs 10 centimes et 4 litres de
+vin 15 centimes. Cependant elles n'ont nullement l'air de souffrir de
+la misère. Elles sont gaies et aimables et viennent au marché comme à
+une véritable fête.
+
+Leur costume, d'une propreté irréprochable, ne manque pas d'élégance.
+Elles portent une chemise de toile très ample, ornée de broderies de
+laine bleue ou rouge. Devant et derrière flotte un tablier, la
+«catrinza» en laine, à larges rayures. Dans d'autres localités, elles
+s'enveloppent en guise de jupe d'une pièce d'étoffe en tissu très
+raide et décorée de riches motifs en couleur. Les jeunes filles vont
+toujours nu-tête, la tresse tombant sur le dos. Seules, les femmes
+mariées se couvrent la tête et les épaules d'un voile de tissu très
+léger, et dans certaines localités elles ont adopté le chapeau
+d'homme, ce qui n'est pas d'un effet fort gracieux.
+
+Les vêtements des hommes rappellent l'ancien costume des Daces,
+reproduit sur la colonne Trajane. Il se compose d'une chemise en
+grossière toile de chanvre, fixée à la taille par une large ceinture
+de cuir qui tient lieu de poche. Sous la chemise, le pantalon de
+toile, serré généralement du genou à la cheville.
+
+Le Roumain de la plaine, et surtout le Valaque, a les yeux noirs, le
+teint basané, la physionomie douce et expressive. De nos jours encore,
+il porte l'empreinte de la triste condition à laquelle il fut si
+longtemps réduit. Il est à la fois timide, patient, superstitieux et
+fataliste.
+
+De grand matin, notre victoria attelée de trois chevaux nous attend à
+la porte de l'hôtel, et après nous être munis de provisions pour la
+journée, nous nous mettons en route pour Tismana.
+
+[Illustration: On rencontre près de Padavag d'immenses troupeaux de
+boeufs.--D'après une photographie.]
+
+Le pays que nous traversons est très pittoresque. Aux bosquets touffus
+de haut taillis de chêne succèdent des forêts immenses, des futaies
+magnifiques, où les arbres atteignent des dimensions superbes. Ces
+forêts qui seraient une source de richesse si on les exploitait
+normalement, sont abandonnées. Les villages sont misérables, pauvres
+et sales, et l'on éprouve une impression pénible, lorsqu'on parcourt
+ces fertiles vallées des Carpathes, en constatant que l'activité y
+fait totalement défaut. Mais le pauvre, dans ce pays, n'a guère de
+besoins: il a dans sa maison du maïs, des oignons, du pain, un bloc de
+sel, du fromage, et cela lui suffit. La forêt lui fournit le bois, et
+ses vêtements sont filés, tissés et confectionnés chez lui par les
+femmes[6]. Chaque habitation a, en effet, son métier à tisser. Le
+chanvre fournit la toile grossière qui est l'élément principal de tout
+costume féminin ou masculin. La laine filée s'emploie à la fabrication
+des manteaux de drap grossier du paysan et des couvertures du ménage.
+Teinte à la garance ou au tournesol, cette laine sert aussi à tisser
+ces tabliers multicolores dont s'ornent les femmes, et à décorer le
+haut des chemises de broderies curieuses et artistiques.
+
+ [Note 6: Jusqu'en ces dernières années cet usage s'étendait
+ même à la classe des boyards, et les dames nobles tissaient
+ et brodaient de leurs propres mains les vêtements de leur
+ famille.]
+
+J'ajouterai que jusqu'à l'âge de six à sept ans, la plupart des
+enfants courent absolument nus, ce qui est éminemment économique. Le
+soir seulement, on leur passe une chemise, pour les préserver de la
+fraîcheur des nuits.
+
+Tout près de Tismana, nous rencontrons de nombreux groupes
+nonchalamment couchés sur le seuil de leur porte. Instinctivement, en
+nous voyant approcher, ils se lèvent et se tiennent debout en signe de
+respect jusqu'après notre passage. Ces groupes sont pour la plupart
+des Tziganes.
+
+[Illustration: Les femmes de Targu Jiul ont des traits rudes et
+sévères sous le linge blanc.--D'après une photographie.]
+
+L'origine de cette race singulière a été longtemps contestée. Il
+semble établi aujourd'hui qu'ils viennent de l'Hindoustan. De vieilles
+chartes retrouvées à Tismana signalent, au XIVe siècle, les Tziganes
+réduits en esclavage en Valachie.
+
+En effet, alors que partout ailleurs les Tziganes sont libres, ceux de
+Roumanie restent plongés dans un asservissement honteux pendant des
+siècles. Ils restent la chose de l'État, des boyards et des
+monastères, jusqu'en 1827, date de leur affranchissement. Leur nombre
+est assez restreint, et dans toute la Roumanie on n'en compte
+aujourd'hui que 260 000.
+
+Au milieu des vicissitudes de leur triste existence, les Tziganes ont
+conservé leur type, leur langage, leurs moeurs. Le langage qu'ils
+emploient toujours entre eux est un dialecte hindou se rapprochant des
+idiomes sanscrits. Leur type est souvent remarquable et s'est conservé
+très pur à travers les âges. Ce n'est guère que depuis leur
+émancipation, qu'ils sont alliés aux autres Roumains. Ils ont le
+visage ovale, d'admirables yeux noirs étincelants. Les cheveux, très
+noirs aussi, sont portés en broussailles, et jamais un peigne n'a
+passé par là. Le nez est droit, légèrement aquilin, les dents d'une
+blancheur que rien ne peut altérer, pas même l'abus du tabac dont
+hommes et femmes font un usage insensé.
+
+Beaucoup d'entre eux sont cultivateurs ou exercent le métier de
+forgeron et de maréchal ferrant. Mais ils sont surtout musiciens, et,
+sans aucune connaissance théorique, ils exécutent avec une délicatesse
+et un sentiment exquis des mélodies suaves.
+
+Nous traversons maintenant des sous-bois ravissants. De tous côtés,
+des ruisseaux cachés dans les taillis descendent en cascades des
+hauteurs voisines, et murmurent le long de la route poudreuse.
+
+À notre gauche, le monastère de Tismana, adossé à la montagne touffue
+et campé sur un ressaut de la roche, domine le paysage. Une chute
+d'eau sort tout écumeuse de dessous le monastère, et se précipite d'un
+seul jet au fond de la vallée, où, frémissante encore, elle poursuit
+sa course au milieu des sombres bosquets que nous côtoyons.
+
+L'abbaye de Tismana, si renommée autrefois, n'a plus aujourd'hui pour
+toute richesse que sa position merveilleuse, son cadre superbe.
+
+Une quinzaine de moines y abritent encore leur misère. Depuis la
+sécularisation des monastères en 1861, c'est-à-dire depuis l'époque où
+ils furent dépouillés de leurs trésors et de leurs biens, le
+Gouvernement se borne à allouer à chaque religieux 70 centimes par
+jour pour la nourriture, et 50 francs par an pour l'habillement. Les
+ornements riches et les icônes précieux leur ont été enlevés et sont
+exposés aujourd'hui au musée de Bucharest où ils ont perdu tout leur
+intérêt. Aussi quelle misère dans ces couvents: la cellule d'un des
+moines, où l'on nous mène pour jouir du magnifique coup d'oeil qu'on a
+sur la vallée, est un misérable taudis sans autre meuble qu'un grabat.
+
+Autrefois, au temps de leur splendeur, alors que les auberges étaient
+inconnues en Roumanie, les monastères d'hommes et de femmes offraient
+l'hospitalité la plus large et la plus gracieuse à tout étranger qui
+venait frapper à leur porte. Ils étaient même devenus des endroits de
+villégiature où la société des villes se donnait rendez-vous pour y
+passer la belle saison. Il y eut beaucoup d'abus, et cette existence
+oisive et mondaine, qui peu à peu s'insinua au sein de la vie
+monastique, fut même, paraît-il, un des prétextes de la sécularisation
+de leurs biens. Aujourd'hui que les moines sont réduits à la misère,
+et qu'ils doivent se livrer eux-mêmes à tous les travaux des champs,
+les cloîtres sont devenus déserts et silencieux. Quelques familles
+tranquilles, fuyant la température torride des plaines, viennent
+pourtant encore y chercher le repos et la fraîcheur. Les moines leur
+louent des appartements, mais ils n'offrent plus que le gîte. Leurs
+hôtes doivent pourvoir eux-mêmes à tous leurs autres besoins.
+
+On pénètre dans le couvent par une première cour carrée où se trouvent
+les bâtiments destinés aux étrangers. Ils sont occupés actuellement
+par deux familles aisées de Craïova, dont les dames, fort aimablement,
+nous servent d'interprètes auprès du portier, superbe moine à la
+longue chevelure et à la barbe noire.
+
+Une table se trouve placée dans le cloître à l'usage des visiteurs qui
+désirent prendre leur collation au monastère. Mais vraiment, nous
+pouvons nous estimer heureux d'avoir songé à apporter nos provisions
+et de ne pas nous être fiés à la règle, ancienne il est vrai, qui
+oblige les couvents à héberger et à nourrir les étrangers pendant
+trois jours. Le portier qui nous servait n'avait pas même de pain à
+nous offrir. Il n'avait que des biscuits ronds, durs et plats, comme
+d'énormes médailles, avec le chiffré du monastère sur une face, et sur
+l'autre l'effigie de saint Nicodème, patron de l'abbaye.
+
+Les moines s'adonnent aux ouvrages les plus simples et aussi les plus
+fatigants. Mais ils conservent, même dans les occupations les plus
+modestes, une dignité qui impose le respect. Pauvreté n'est pas vice.
+
+Ils appartiennent à la religion grecque orthodoxe. Jusqu'en 1864,
+l'Église était soumise au patriarcat de Constantinople; depuis lors,
+elle devint une Église nationale indépendante. Son chef est le
+Métropolitain primat de Roumanie, qui réside à Bucharest. Le clergé
+roumain se divise en deux catégories: les moines de Saint Basile,
+astreints au célibat, et les prêtres séculiers, pouvant se marier.
+C'est dans la première catégorie seule que se recrute le haut clergé.
+La religion grecque fut pendant des siècles la religion dominante en
+Roumanie. Même sous le protectorat ottoman, les Roumains parvinrent à
+faire respecter le traité qui défendait de construire des mosquées sur
+leur territoire. Jamais les Turcs, il faut le dire à leur louange, ne
+firent la moindre tentative pour contrevenir à cette défense.
+
+ _(À suivre.)_ Th. HEBBELYNCK.
+
+[Illustration: En Roumanie on ne voyage qu'en victoria (page
+377).--D'après une photographie.]
+
+Droits de traduction et de reproduction réservés.
+
+
+
+
+ TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.--33e LIV. Nº 33.--19 Août 1905.
+
+[Illustration: Dans la vallée de l'Olt, les «castrinza» des femmes
+sont décorées de paillettes multicolores (page 392).]
+
+
+
+
+EN ROUMANIE[7]
+
+ [Note 7: _Suite. Voyez page 373._]
+
+Par M. TH. HEBBELYNCK.
+
+ II. -- Le monastère d'Horezu. -- Excursion à Bistritza. --
+ Romnicu et le défilé de la Tour Rouge. -- De Curtea de Arges à
+ Campolung. -- Défilé de Dimboviciora.
+
+
+[Illustration: Dans le village de Slanic (page 395).--D'après une
+photographie.]
+
+À 65 kilomètres de Targu Jiul se trouve le monastère d'Horezu, tout
+près de la petite ville du même nom. Comme la route est assez
+fatigante, on a attelé à notre petite voiture habituelle, quatre
+chevaux, tous de front. Nous suivons une direction tout opposée à
+celle de Tismana; mais, comme hier, nous côtoyons le haut massif des
+Carpathes, et nous coupons transversalement une infinité de vallées
+qui descendent de la grande chaîne principale pour aller se perdre
+dans la puzsta Roumaine. Les vallées mêmes n'offrent guère d'aperçus
+remarquables, mais à chaque col nous découvrons des horizons immenses,
+empreints d'une poétique mélancolie. Tour à tour, nous dépassons de
+superbes forêts de chênes atteignant des hauteurs colossales, et de
+ravissants bois de bouleaux aux troncs d'argent et au feuillage
+frémissant. Nous faisons halte, tantôt sous un bosquet bien ombragé,
+où s'abrite un de ces puits à levier dont le bras unique se dresse
+vers le ciel, et où nos pauvres chevaux boivent à longs traits une eau
+pure et cristalline, tantôt à une modeste auberge de village, où nous
+pénétrons pour nous dégourdir un peu et aussi pour nous donner une
+idée de ces intérieurs villageois. Et tandis que, dans la salle
+commune, notre cocher prend sa petite bouteille de tzuica[8], liqueur
+de prunes, que les Roumains qualifient d'apéritif, l'hôte nous
+introduit dans la salle du fond, la salle d'honneur. Nous y trouvons
+comme meuble principal un grand lit-divan, scellé dans le plancher. Il
+est recouvert d'un beau tapis à rayures et de coussins ornés de
+broderies et d'initiales rouges et blanches. Aux murailles sont
+accrochées des chromolithographies alternant avec de gros noeuds de
+toile blanche, toujours brodés de la même façon et portant des
+initiales et des dates. Il n'y a dans toute la maison ni armoire ni
+commode. Elles sont remplacées par des coffres en bois de forme
+allongée, à la mode turque et serbe, dans lesquels on entasse
+pêle-mêle bijoux, souliers, vaisselle, toute la richesse. La salle du
+milieu est occupée par la famille. On y voit les métiers à tisser, des
+divans-lits, des poteries de toutes les formes, de très primitifs
+ustensiles de cuisine et un long baquet, creusé en forme de barque
+dans un tronc d'arbre. Ce baquet, qu'on retrouve dans toutes les
+maisons, s'emploie aux usages les plus divers. C'est le berceau
+portatif des enfants, le cuveau à laver des mamans et le bac à
+fourrage des bestiaux.
+
+ [Note 8: La tzuica est servie dans de très petites bouteilles
+ que l'on vide à même le goulot.]
+
+En général, durant la belle saison, les Roumains font la cuisine en
+plein air. Le soir, des familles entières se groupent près d'un
+brasier sur lequel bout la mamaliga[9], et à la nuit tombante la lueur
+rougeâtre du foyer, éclairant tous ces spectres blancs qui se meuvent
+alentour, donne au paysage un aspect effrayant et sinistre.
+
+ [Note 9: La mamaliga, plat national, est une pâte épaisse de
+ farine de maïs, bouillie dans de l'eau salée.]
+
+L'hôte, après nous avoir fait les honneurs de sa maison, nous présente
+son meilleur vin, qui, par parenthèse, n'était pas buvable; puis il
+nous mène à la cour de son établissement, où se dresse une
+roue-balançoire, la Grande Roue de l'Exposition de Paris, dans sa plus
+simple et sa plus rustique expression. Ces roues se rencontrent assez
+fréquemment, aussi bien en Moldavie qu'en Valachie.
+
+Les villages que nous traversons--les rares villages devrait-on dire,
+car le pays est peu habité--se ressemblent tous. Ce sont toujours les
+mêmes fermes aux toits recouverts de planchettes de bouleau et devant
+lesquelles circulent des porcs de toutes les couleurs, munis d'une
+cangue triangulaire, ainsi que des groupes d'oies et de canards,
+entremêlés d'enfants nus. De l'intérieur de ces fermes, s'élancent de
+grands chiens qui aboient à la voiture et nous poursuivent, jusqu'à ce
+que le cocher, d'un bon coup de fouet, les rappelle à la bienséance.
+
+Les églises de village, uniformément les mêmes, sont de style
+néo-byzantin et frappent de loin l'attention par leurs coupoles
+métalliques et leurs hauts tambours octogones, percés de larges baies
+cintrées.
+
+[Illustration: Roumaine du défilé de la tour rouge (page
+392).--D'après une photographie.]
+
+Beaucoup d'entre elles sont décorées à l'extérieur de grandes
+fresques, qui leur donnent un cachet tout particulier. Les cimetières,
+généralement isolés au milieu des campagnes, sont plantés de lourdes
+croix byzantines peintes et décorées d'images pieuses sur fond or. Le
+long des routes se dressent aussi des croix sans origine funèbre, des
+croix élevées, comme dans beaucoup de pays montagneux, par la simple
+piété des fidèles. C'est ainsi qu'on voit fréquemment une croix
+plantée à côté d'une source, où même d'un puits isolé.
+
+À midi, nous faisons halte à Podovraj, localité fort agréable, centre
+de plusieurs excursions intéressantes. Nous y trouvons plusieurs
+familles roumaines en villégiature.
+
+Les Roumains ont adopté un genre de villégiature aussi simple
+qu'économique. Ils ne possèdent guère comme séjour d'été que Sinaïa,
+résidence royale où se réunit l'élite de la société, quelques stations
+balnéaires, telles que Slanic en Moldavie et Calimanesti, quelques
+grosses bourgades, situées au milieu des montagnes, comme Campolung,
+Ocna, etc. Aussi les familles dont les ressources sont restreintes, et
+qui doivent fuir la chaleur torride de la plaine, se rendent-elles de
+préférence dans des villages. Là, elles font accord avec l'un ou
+l'autre Tzigane, qui leur cède toute son habitation pour un ou deux
+mois. C'est dans ces logements primitifs qu'elles s'installent et
+passent leurs vacances, vivant au milieu des bois et de la nature
+sauvage des Carpathes, heureuses si elles habitent à proximité d'une
+auberge qui puisse leur fournir la nourriture. Pendant ce temps, le
+Tzigane campe où il peut. Il n'est, du reste, pas exigeant sous le
+rapport du gîte.
+
+À Horezu, nous devions nous fier à notre cocher pour le choix d'un
+logement. Il nous mène dans une sorte de ferme que nous trouvons
+absolument vide. Personne dans la salle d'auberge, personne à l'étage,
+où nous jetons un coup d'oeil rapide et furtif. Mais tout nous paraît
+si sale, si affreusement sale, que nous ne pouvons nous résigner à y
+passer la nuit, et nous nous mettons en quête d'un logement plus
+convenable. Après bien des recherches, nous trouvons une auberge moins
+préhistorique, presque moderne. L'hôtelier nous montre des
+appartements où les lits, il est vrai, sont remplacés par des divans à
+la mode roumaine, mais où les draps sont d'une blancheur d'excellent
+augure.
+
+[Illustration: La petite ville d'Horezu est charmante et
+animée.--D'après une photographie.]
+
+Hélas! l'augure avait menti. Toute la nuit, des insectes sauteurs
+dansèrent leur sarabande. L'ammoniaque, l'eau de Cologne, rien ne put
+en avoir raison, et nous fûmes obligés de passer notre nuit sans
+sommeil.
+
+La petite ville d'Horezu est charmante et animée. Les habitations,
+moins quelconques qu'à Targu Jiul, ont un certain relief avec leurs
+larges balcons qui s'avancent sur la rue. Les habitants, les femmes
+surtout, ont l'air plus gai, avec je ne sais quoi de plus gamin. Le
+soir, à l'extrémité de la grande artère, des chants étranges, entonnés
+par des jeunes filles revenant de leur travail, parviennent jusqu'à
+nous. Ce sont des mélodies turques, avec des modulations toutes
+particulières, et ce chant est vraiment captivant, si captivant que
+nous suivons ces groupes jusqu'au moment où ils disparaissent à nos
+yeux, chantant toujours, et faisant retentir au loin les échos, de
+leurs trilles et de leurs notes élevées.
+
+À vingt minutes de la ville se trouve le monastère d'Horezu. On se
+rend en voiture par la grande route jusqu'à la colline, que dominent
+les masses imposantes de la vieille abbaye. Là, le chemin devient si
+raide et si rocailleux, qu'il nous faut mettre pied à terre. À
+mi-côte, nous apercevons un moine de taille moyenne, qui gravit avec
+nous ce calvaire. Nous le suivons pas à pas, comme semble nous y
+convier le gentil sourire qui se dessine sous sa fine moustache, et
+bientôt, après lui, nous pénétrons dans la grande cour centrale du
+monastère, très animée en ce moment. Un laïque s'approche de nous, et
+après un court colloque avec le moine qui nous avait introduits,
+s'adressant à nous en un français très correct: «Madame la supérieure,
+nous dit-il, vous invite à passer au salon.» Nous étions stupéfaits.
+Nous ignorions que le monastère d'Horezu qui, de tout temps, avait été
+un couvent d'hommes, fût devenu un couvent de femmes, et le costume et
+la moustache de la supérieure nous avaient totalement induits en
+erreur. En effet, le costume des religieuses de Roumanie est
+complètement copié sur celui des moines. C'est la même robe noire,
+très ample, à larges manches, serrée à la taille par un cordon de
+laine noire qui retient le chapelet, et sur la tête, aux cheveux
+courts, c'est la même toque ronde et rigide, un peu moins haute
+toutefois que celle des hommes.
+
+Pour des profanes comme nous, l'erreur était presque fatale, d'autant
+plus qu'au moment de la rencontre, la supérieure n'avait pas le voile
+qui se revêt seulement dans les grandes circonstances et pour la
+toilette du choeur.
+
+Voulant accomplir à notre égard les devoirs de l'hospitalité, elle
+nous conduit à l'étage, dans un modeste salon meublé à l'orientale,
+c'est-à-dire garni, sur tout le pourtour, de larges divans. Une jeune
+religieuse, conformément à l'usage turc, fait circuler à la ronde un
+plateau avec des confitures et des verres d'eau glacée. Après quelques
+minutes d'entretien, comme nous manifestons le désir de prendre
+quelques photographies, la supérieure, spontanément, rassemble la
+communauté, qui vient se réunir, en costume de cérémonie, devant la
+porte principale de l'église.
+
+L'abbaye d'Horezu est un des monastères les plus imposants et les
+mieux conservés de la Roumanie. Couvent d'hommes, autrefois, il est
+transformé aujourd'hui en hôpital, sous la direction des religieuses
+grecques orthodoxes. Aussi ne faut-il pas être surpris du triste
+spectacle qu'offrent les cours et les abords du monastère. Les misères
+humaines, dans tout ce qu'elles ont de plus hideux, de plus
+repoussant, viennent chercher ici un soulagement à leurs souffrances.
+Les religieuses ne reçoivent, chacune, de l'État, que la somme de 35
+centimes par jour, alors que les moines en touchent 70; le
+Gouvernement prétend, qu'à raison du genre de travaux auxquels elles
+se livrent, elles parviennent plus aisément à subvenir à leurs
+besoins.
+
+Le monastère d'Horezu fut fondé, dans la dernière moitié du XVIIe
+siècle, par Constantin Brancovan, avant-dernier voïvode indigène de
+Valachie, qui, aspirant en secret à délivrer son pays du joug ottoman,
+fut livré au sultan par les boyards, et périt à Constantinople dans
+les plus affreux supplices.
+
+De loin, le monastère ressemble à un château féodal, avec son énorme
+donjon et ses quelques restes de fortifications. Mais à peine a-t-on
+pénétré dans la cour centrale que tout change d'aspect.
+
+Des arbres magnifiques y projettent leur ombre sur les vastes
+constructions dont l'étage s'ouvre sur une ravissante galerie à
+colonnes, et à côté des anciens appartements princiers se dresse un
+délicieux petit pavillon formant avant-corps.
+
+L'église, comme dans presque tous les monastères, occupe le centre de
+la cour. Elle est de style roumain très pur, nous dit-on là-bas. Somme
+toute, c'est du byzantin, d'aspect simple et sévère, sans surcharge
+d'ornements. Le portique est très richement décoré de peintures sur
+fond or. Cette jolie église servit, avec celle de Curtea de Arges, de
+type au pavillon roumain de la dernière Exposition de Paris.
+
+[Illustration: La perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche,
+scintillante sous ses coupoles dorées (page 393).--D'après une
+photographie.]
+
+Sur la route de Romnicu, beaucoup de villages présentent un petit air
+de fête. Rien n'est si original que ces fêtes paisibles, qui se
+passent dans un «dolce far niente». Les femmes sont groupées d'un côté
+de la route, les hommes de l'autre. À l'heure de la danse, tout ce
+monde s'entremêle, et l'on peut difficilement se faire une idée du
+charme et de la poésie de ces scènes villageoises. Mais ces gens sont
+timides à l'excès, et si l'on veut assister à leurs ébats, il faut
+user d'une très grande discrétion.
+
+Nous faisons halte au village de Tomsani, et, autant par nécessité que
+pour nous dégourdir les jambes, nous quittons la voiture pour faire à
+pied la visite de l'abbaye de Bistritza.
+
+Cette excursion, très vantée par nos guides, et qui, nous disait-on,
+ne comportait qu'une heure de marche, nous prend trois grandes heures.
+Entreprise en plein midi, sous un soleil de plomb, elle nous met
+vraiment à bout.
+
+[Illustration: Une ferme près du monastère de Bistritza.--D'après une
+photographie.]
+
+Certes, la vallée ne manque pas de poésie: de hautes montagnes,
+couvertes de forêts, se dessinent à l'horizon, et des fermes, où tout
+respire le bien-être et l'aisance, sont échelonnées le long de la
+route. Au fond des cours rustiques et ombragées, des femmes, en leur
+costume biblique, tenant en main de lourds fuseaux, filent la laine
+destinée à la famille.
+
+Mais la vue de ces tableaux charmants ne dédommage pas de la fatigue
+que l'on éprouve sur cette route mal tracée, en partie défoncée, où
+l'ombre fait totalement défaut.
+
+L'abbaye de Bistritza, aujourd'hui transformée en école militaire,
+nous cause une désillusion complète. À l'entrée, les bâtiments
+présentent une masse imposante, mais ils sont sans style et,
+disons-le, sans intérêt. L'officier de service en est si convaincu
+qu'il se borne à nous proposer la visite de la cascade, cachée dans un
+creux du rocher, derrière l'abbaye. Après le mécompte que nous venons
+d'éprouver, cette entreprise ne nous tente guère, et nous avons hâte
+de rebrousser chemin.
+
+Nous avisons un paysan qui, après quelques pourparlers, consent à nous
+prêter sa charrette et son cheval, tandis que son voisin nous fournira
+un poney pour compléter l'équipage. La charrette est une sorte de
+birdj; deux planches attachées de chaque côté par des cordes forment
+les banquettes, et en guise de tapis, nous avons un épais lit de foin
+parfumé.
+
+Nous nous mettons en route cahin-caha. À chaque ornière, et Dieu sait
+si elles sont nombreuses, nous sommes lancés les uns sur les autres,
+et par deux fois notre cocher, un petit bonhomme d'une quinzaine
+d'années, est projeté hors de la charrette; mais il s'accroche aux
+brancards et rebondit sur son siège avec une légèreté d'écureuil.
+Quant à nous, nous nous cramponnons aux banquettes avec la perspective
+de nous sentir les reins brisés lorsque nous arriverons à destination.
+
+Tout à coup, crac!... la banquette d'arrière cède, et nous voilà
+gigotant sur le tas de foin au fond de la voiture. C'est dans ce
+piteux état que nous rejoignons notre cocher d'Horezu qui, inquiet de
+notre longue absence, était venu à notre rencontre aussi loin que le
+mauvais état de la route le lui avait permis.
+
+De Tomsani à Romnicu, le trajet est superbe de sauvage poésie. C'est
+un énorme désert rocheux qu'il faut traverser. La haute chaîne des
+Carpathes continue à dominer à gauche, et rares sont les passants,
+rares sont les habitations qu'on rencontre en route. Des chiens
+errants parcourent ces plaines rocailleuses, et l'on en voit se
+nourrir de cadavres d'animaux abandonnés au détour des chemins. Il y a
+dans l'ensemble du paysage quelque chose de sinistre, de lugubre. Ce
+n'est qu'aux abords de la vallée de l'Olt, que la campagne prend un
+autre aspect, et les grandes croix, plantées ça et là, nous annoncent
+l'approche des villages et la fin du désert.
+
+À l'un de ces villages, nous faisons halte devant une ferme-auberge, à
+l'aspect malpropre. À l'entrée, des débris saignants, déchets de
+boucherie, sont accrochés aux charpentes basses de la toiture, et des
+chiens, toujours des chiens, rôdent tout alentour, prêts à se jeter
+sur cette proie dégoûtante.
+
+Dans la vallée de l'Olt, le paysage devient gai et riant, et à
+l'horizon s'estompent des montagnes richement boisées. Des birdj,
+couverts d'une lourde bâche et attelés de petits chevaux pleins
+d'entrain, reviennent de la ville, et de la large ouverture de devant
+surgissent de curieux petits minois bronzés, où brillent de grands
+yeux noirs intelligents. Plus loin, de lourds chariots remplis de
+blocs de sel gemme nous indiquent le voisinage des célèbres salines
+d'Ocna. Nous nous étions proposé de les visiter, mais déjà le jour
+baisse, et à six heures du soir les salines sont fermées. Nous aurons,
+du reste, l'occasion de voir celles de Slanic en Prahova, qu'on dit
+être les plus importantes et les plus belles de la Roumanie.
+
+La petite ville d'Ocna, dont bientôt nous traversons l'unique et large
+artère, paraît fort intéressante et animée. Dois-je le dire? après les
+mauvais logements des jours derniers, nous éprouvons un petit
+serrement de coeur de ne pouvoir nous arrêter dans les délices d'Ocna,
+au milieu de ces riantes villas, dont une foule élégante encombre les
+terrasses. Nous avons à peine le temps de formuler nos regrets que
+nous voilà de nouveau en pleine campagne, au milieu de tentes
+déchirées et rapiécées, autour desquelles s'agite tout un peuple de
+Tziganes. Ils ont un aspect extrêmement sauvage et audacieux, et leur
+allure contraste avec la physionomie douce des Tziganes que nous avons
+rencontrés jusqu'ici en Roumanie.
+
+[Illustration: Entrée de l'église de Curtea (page 393).--D'après une
+photographie.]
+
+Après trois quarts d'heure de route, nous pénétrons dans Romnicu.
+C'est une ville bien roumaine. Les hôtels, avec leurs galeries au
+premier étage, contournant les cours intérieures comme de vrais
+caravansérails; les théâtres en plein air, où se jouent des drames et
+des vaudevilles; les restaurants où circulent des Turcs avec des
+pastilles du sérail, et jusqu'aux veilleurs qui, la nuit, à des
+intervalles réguliers, lancent des sifflements stridents et aigus, se
+répercutant dans la ville comme les appels des sentinelles dans les
+forteresses, tout cela donne à Romnicu une physionomie spéciale.
+
+Adossée à la montagne, Romnicu voit s'étendre devant elle la riche
+plaine de l'Olt, avec d'énormes champs de froment et de maïs. La
+Roumanie, on le sait, produit des céréales en abondance, et exporte
+annuellement quantité de ses produits. Mais le paysan cultive mal; il
+brûle les engrais et se fie uniquement à la richesse du sol. De plus,
+comme il n'a aucune idée d'épargne ni d'économie, si les récoltes
+viennent à manquer par suite d'inondation, de grêle ou de sécheresse,
+la famine sévit dans le pays.
+
+En Serbie, une loi de 1889 impose à chaque commune rurale
+l'établissement de greniers communaux, destinés à parer aux effets de
+la disette et devant servir, en cas de guerre, au ravitaillement des
+armées.
+
+[Illustration: Les religieuses du monastère d'Horezu portent le même
+costume que les moines (page 387).--D'après une photographie.]
+
+Tout contribuable serbe est tenu de verser, chaque année, 90 kilos de
+maïs et autant de kilos de blé. Si un cultivateur, par suite d'un
+accident quelconque, manque de vivres, il lui est livré par les
+greniers communaux ce qu'il lui faut pour sa nourriture et ses
+semailles, à condition de restituer l'année suivante ce qu'il a
+prélevé pour ses besoins momentanés.
+
+Cette institution fut d'une utilité incontestable lors de la guerre
+serbo-bulgare, et lors des inondations de 1897 qui furent aussi
+désastreuses pour la Serbie que pour la Roumanie. Chez les Roumains,
+rien de pareil, et ce défaut de précaution les place dans une
+situation d'infériorité incontestable[10].
+
+ [Note 10: Un projet de loi, inspiré de la loi serbe, vient
+ d'être déposé.]
+
+Les céréales ne sont pas les seules ressources du district de Romnicu.
+Toute cette portion des Carpathes contient des minerais en abondance:
+or, argent, mercure, fer, cuivre, arsenic, plomb; mais jusqu'ici,
+toutes ces richesses ne sont que peu ou point exploitées.
+
+C'est de Romnicu que l'on entreprend l'excursion de la passe de la
+Tour Rouge. Cette route a de tout temps été la grande ligne
+stratégique de la Valachie, et elle traverse les Alpes à un endroit où
+elles atteignent leur plus grande élévation et où elles prennent
+l'aspect le plus sauvage. C'est la route naturelle des invasions,
+celle que suivit Trajan pour vaincre les Daces, celle que suivirent
+les Turcs pour envahir la Hongrie.
+
+Ce long défilé, dans lequel nous allons nous engager, a été, à tous
+les âges de l'histoire, le témoin de luttes héroïques. Mais de tout ce
+passé de sang et de gloire il ne reste aujourd'hui que bien peu de
+souvenirs. Quatre petits chevaux fringants, attelés de front, nous
+mènent en quatre heures et demie au Rotherthurm, distant de 64
+kilomètres de Romnicu. Au sortir de la ville, on jouit d'une vue fort
+étendue sur la vallée de l'Olt, très large en cet endroit. Puis on
+approche rapidement des sombres Carpathes, et l'on ne tarde pas à
+s'arrêter dans la jolie petite ville de Calimanesti, située dans un
+site charmant, et où des sources minérales sulfatées, iodées et
+ferrugineuses attirent, chaque année, bon nombre de baigneurs.
+
+La toilette des femmes a un caractère spécial dans cette partie de la
+vallée. Leurs «castrinza» sont décorées de paillettes multicolores qui
+scintillent sous les feux du soleil, et leurs voiles, toujours en
+tissus très légers et vaporeux, ont toutes sortes de nuances: on en
+voit de jaunes, de verts, de roses et de mauves.
+
+Vers Cozia le paysage devient grandiose; des rochers volcaniques, aux
+formes bizarres et contournées, se rapprochent et dominent la route.
+Nous traversons le monastère de Cozia, dont la petite église domine le
+rocher de gauche, tandis qu'à droite s'élèvent les anciens cloîtres,
+aujourd'hui restaurés et transformés en pénitencier. Au delà de Cozia,
+de hautes falaises découpées à pic resserrent la route, le long de
+laquelle bouillonne l'Olt, dont nous suivrons désormais le cours tout
+le long du défilé.
+
+Sur la rive opposée, le cocher attire notre attention sur les traces
+encore très visibles de la grande chaussée romaine et sur une large
+pierre isolée qui, détachée de la montagne, s'avance en cap dans la
+rivière. C'est la Table de Trajan. La légende dit que, du haut de
+cette pierre où il avait dressé sa tente, Trajan assista au défilé de
+ses légions victorieuses.
+
+[Illustration: Devant l'entrée de l'église se dresse le baptistère de
+Curtea (page 394).--D'après une photographie.]
+
+Des aigles planent au-dessus de nos têtes, et s'abattent entre les
+rochers convulsionnés qui nous entourent. Des arbres touffus ombragent
+la route solitaire, et tout à côté l'Olt, étroitement encaissé, écume
+et bondit en torrent furieux.
+
+La route conserve ce caractère sauvage et grandiose sur une distance
+de 17 à 18 kilomètres. C'est toujours la lutte entre le torrent qui
+veut s'ouvrir un passage et le rocher qui lui barre le chemin; d'où
+les courbes et les circuits sans nombre qu'il faut faire pour suivre
+les zigzags de la rivière.
+
+[Illustration: Au marché de Campolung.--D'après une photographie.]
+
+Puis peu à peu les montagnes s'écartent, et de pauvres villages
+viennent s'échelonner sur les rives de l'Olt devenu moins impétueux.
+Voici, tout contre la rivière, les ruines d'une forteresse romaine,
+devant laquelle une auberge est venue s'installer. Plus haut, au
+sommet d'une colline, les restes du château de Landskron, d'où l'on
+jouit d'une vue superbe sur le fond de la vallée. De nombreux
+troupeaux de boeufs, de buffles et de moutons trouvent ici un
+excellent pâturage. La vallée se resserre une fois encore. Nous
+approchons des montagnes de Fogaras, du Surul et du Négoï, aux cimes
+aiguës, dont les fines dentelures grises projettent sur le ciel chargé
+d'orage leurs sombres silhouettes. À un étranglement de la vallée,
+accroché au rocher et suspendu au-dessus de la route, le Rotherthurm,
+qui a donné son nom au défilé, nous apparaît dans ses ruines
+majestueuses.
+
+Cette forteresse, s'il faut en croire la légende, fut un jour si
+couverte du sang des Turcs que son badigeon blanc disparut sous
+l'affreuse couleur rouge, et c'est en mémoire de cette journée
+sanglante que depuis l'on a peint ses murailles en rouge vif.
+
+34 kilomètres séparent Romnicu de Curtea de Arges. Curtea de Arges
+doit son nom à Radu Negru, le premier voïvode de Valachie, qui vint,
+en 1244, y établir sa cour (curtea) sur la rivière Argis. Il n'est
+cependant pas, comme le prétend la légende, le fondateur du monastère,
+qui ne date que de 1512. L'église, bâtie par Radu Negru, est la
+«Biserica Domneasca», église princière, située au centre de la ville,
+et qui, pour le moment, menaçant ruine, et devant subir des
+réparations urgentes, est fortement étançonnée.
+
+Mais la perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche, toute
+scintillante sous ses coupoles dorées, qui se dresse à un quart de
+lieue de la ville, au sommet d'un monticule isolé; c'est l'église du
+monastère, dont on a dit qu'à elle seule elle valait le voyage de
+Roumanie.
+
+Le créateur de ce bijou architectural, où s'épanouit l'art byzantin,
+avec des réminiscences d'art arabe et d'art persan, est le prince
+Neagu Voda Bessaraba, qui régna en Valachie en 1513. Dans son enfance,
+il fut amené comme otage à Constantinople. Le sultan le prit en
+affection et lui fit enseigner l'architecture par un homme de talent
+nommé Manoli de Niaesia, avec lequel il bâtit, entre autres, une des
+grandes mosquées de Constantinople. De retour dans le pays, il
+construisit l'église du monastère. Il y employa un grès calcaire très
+fin, provenant des carrières voisines d'Albesci. C'est dans ces mêmes
+carrières que M. Lecomte de Nouy, l'architecte français qui, en 1875,
+restaura l'édifice, put encore aisément trouver les matériaux qui lui
+étaient nécessaires pour son travail.
+
+D'une blancheur de marbre, rehaussée par le bleu des émaux et par la
+dorure des ornementations et des coupoles, l'église s'élève au milieu
+d'une esplanade, entrecoupée de jardins fleuris et clôturée par un
+grillage artistique. Les tourelles, ainsi que les hémicycles de la
+partie postérieure, sont couronnées par des dômes en cuivre doré, à
+grand relief et à nervures, d'où partent des chaînes dorées, qui vont
+relier les croix à bras multiples, surmontant chaque coupole. Les murs
+extérieurs disparaissent sous les torsades, les écussons, les arceaux
+et les panneaux à décoration mauresque, qui les recouvrent. Toute
+cette profusion d'émaux bleus, rehaussés de dorures, est d'une
+richesse, d'une variété de détails telle, qu'un critique a dit
+«qu'elle était plutôt digne d'une châsse que d'une église». Les
+portes, dans le style des mosquées arabes, sont encadrées de nombreux
+ornements plats, or sur azur. Dans le tympan, de superbes mosaïques,
+qu'entoure un arceau de pierre blanche, découpé en fer de lance.
+L'intérieur, éclairé d'un demi-jour mystérieux, tombant des voûtes, a
+été totalement restauré. Les peintures murales, fort détériorées, ont
+dû être refaites entièrement. On s'est borné à rafraîchir et à raviver
+le reste, et on a respecté en tout le bizarre assemblage des styles
+divers, réunis ici. Des chapiteaux persans surmontent de ravissantes
+colonnes, surchargées d'émaux azur et or. Des marbres rares, des onyx,
+se mêlent aux métaux les plus précieux, pour parer l'iconostase.
+
+Devant l'entrée principale se dresse une gracieuse construction
+appelée le baptistère. C'est une sorte de pavillon ouvert, formé par
+quatre colonnes en pierre blanche soutenant quatre arceaux en plein
+cintre, découpés en fer de lance barbelé. De lourdes torsades en émail
+bleu et des arabesques d'or sur fond d'azur décorent le haut du petit
+édifice. Une coupole de cuivre doré et à chaînettes, comme celles de
+l'église, émerge d'un couronnement de pierres blanches finement
+dentelées.
+
+Derrière l'église s'élèvent le monastère, les bâtiments du palais
+épiscopal et l'église du séminaire, le tout absolument neuf. Car lors
+de la restauration de la célèbre église, il a fallu, pour l'isoler,
+démolir toutes les anciennes constructions qui l'enserraient
+complètement.
+
+À part ses églises, Curtea de Arges offre peu d'attrait pour
+l'étranger. Des moines à longs cheveux et à longue barbe noire
+circulent de tous côtés. Leur toilette est irréprochable et contraste
+singulièrement avec le dénûment de la plupart des religieux des autres
+monastères. Leur allure est fort simple, et ils s'entretiennent
+volontiers avec le peuple, qui semble les avoir en haute estime, et
+leur témoigne le plus profond respect.
+
+Dans l'unique rue de la ville, se tient en ce moment un grand marché
+de poisson. Il y a là des monceaux de carpes colossales, recouvertes
+de gros blocs de glace, des carpes que le Danube, à la suite des crues
+de ces derniers jours, a refoulées dans ses affluents, et qui sont
+bientôt tombées dans les filets des pêcheurs. Ces poissons, dont le
+poids moyen est de dix à vingt kilos, sont débités en grosses tranches
+et se vendent trente centimes le kilo.
+
+Il nous reste une dernière étape à franchir avant d'arriver à
+Bucarest, c'est celle qui nous mène à Campolung. Généralement les
+voyageurs s'y rendent par chemin de fer, en descendant jusqu'à Pitesci
+et en remontant ensuite par Golesci; mais nous préférons la route de
+voiture, qu'on dit être originale et accidentée.
+
+[Illustration: L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément
+obligé d'un séjour à Campolung (page 396).--D'après une photographie.]
+
+À sept heures et demie du matin nous sommes prêts pour notre
+expédition. À peine sommes-nous partis depuis une heure, que nous
+éprouvons une série de déboires. Les eaux, fortement gonflées par les
+dernières pluies, ont emporté les ponts, et il nous faut suivre une
+route impraticable, descendre en plein lit des torrents, parfois très
+rapides, au risque d'être inondés dans la voiture. Tout autour de
+nous, le paysage révèle la plus grande misère. Les fermes, les huttes,
+les chapelles sont dans le plus triste état de délabrement, et l'on se
+demande vraiment si quelque cataclysme a secoué ce coin de terré où
+plus rien n'est debout et où tout semble voué à la destruction. À part
+quelques pêcheurs descendus dans les torrents et qui retiennent de
+grands filets pour capturer les poissons, nous ne voyons pas un seul
+habitant. Ce n'est qu'à Domnesci que l'animation reprend.
+
+Domnesci n'est qu'un pauvre village, mais, à l'occasion du dimanche,
+tous les habitants ont revêtu leurs plus coquets atours. Dès que nous
+exhibons nos appareils de photographie, on nous entoure de la façon la
+plus sympathique. Nous n'avons qu'un geste à faire et ces braves gens
+se mettent en groupe, enchantés de poser devant nous. Il y a même
+certaines jeunes personnes pour qui l'objectif a un tel attrait
+qu'elles nous suivent pas à pas et que nous sommes obligés d'user
+d'artifices pour ne pas les retrouver constamment sur nos clichés.
+L'église du village, poétiquement abritée par un bouquet de grands
+arbres, est entourée d'une cour dans laquelle on pénètre par une porte
+de style très curieux. Cette porte, quoique appartenant à la plus
+misérable commune, perdue au fond des montagnes, est décorée
+d'adorables figurines d'anges et de saints, d'inscriptions et de
+guirlandes vraiment artistiques. Ces décorations sont dues à des
+artistes nomades qui, à force de reproduire les mêmes figurines,
+acquièrent de l'habileté et même un vrai talent.
+
+[Illustration: Dans le défilé de Dimboviciora.--D'après des
+photographies.]
+
+Le pope du village traverse en ce moment la route et regagne le
+domicile conjugal, un pain sous le bras. Il est déguenillé; il paraît
+si misérable, sous sa houppelande déteinte et sa haute toque brune,
+qu'instinctivement nous dirigeons notre objectif vers lui. Mais
+l'avouerai-je, nous sommes retenus par un certain respect devant cette
+pauvreté digne et fière, qui semble vouloir se dérober à nos regards
+peut-être indiscrets. Ces popes de village sont de très braves et très
+dignes gens, peu instruits, généralement aimés des populations dont
+ils partagent la triste condition, mais sur lesquelles ils n'exercent
+cependant que peu d'influence.
+
+En remontant les pentes de la vallée de Domnesci on aperçoit,
+presqu'au sommet d'une colline, les coupoles scintillantes d'une
+église de village. C'est l'église de Slanic, charmante localité propre
+et coquette, en contraste frappant avec la région misérable et peu
+habitée que nous venons de traverser. Tout ce village respire
+l'aisance et la gaieté. D'énormes fermes étalent leurs vastes
+bâtiments, leurs larges et belles cours d'une propreté irréprochable.
+Des jeunes filles, fort jolies et à la mise élégante, vont, viennent,
+vaquant aux soins du ménage, au milieu des poulets, des dindons, des
+canards, qui sont les seuls hôtes actuels de ces grandes fermes. Le
+gros bétail en est absent. Durant tout l'été, il pâture en liberté
+dans les montagnes. Le soir, on le parque dans des enclos, et pas un
+abri ne le protège contre les intempéries.
+
+Au sortir de Slanic, c'est la solitude qui recommence. Des pasteurs
+conduisant leurs troupeaux, des groupes de travailleurs tout blancs,
+se reposant sous les arbres des rudes fatigues de la fenaison, sont
+les seuls êtres vivants que nous rencontrions en chemin pendant la
+dernière partie du trajet qui nous sépare de Campolung. La route
+traverse une série de vallées poétiques qui descendent des Carpathes.
+Dans les lointains, de ravissants bois de bouleaux abritent de leur
+ombre les boeufs errant sur les coteaux. À gauche, toujours la chaîne
+bleuissante et vaporeuse des Alpes de Transylvanie. Mais plus une
+habitation, plus une hutte; et tout autour de nous c'est un silence de
+mort. Enfin, vers quatre heures de l'après-midi, nous faisons notre
+entrée à Campolung.
+
+Campolung est une jolie localité dont l'importance remonte à Radu
+Negru, fondateur de la principauté de Valachie. Il n'existe plus
+aujourd'hui que de faibles traces de l'ancien palais de ce prince;
+mais le grand monastère qu'il fonda à l'entrée de la ville, bien
+qu'ayant subi d'importantes restaurations, subsiste encore. Une tour
+romane, haute de 40 mètres, large de 6, donne accès à la cour
+intérieure du monastère. Cette tour imposante, dont le style rappelle
+l'influence lombarde, a beaucoup de caractère. C'est un des monuments
+les plus anciens et les plus appréciés de la Roumanie. La ville est si
+propre, si bien située, l'air y est d'une pureté si remarquable que,
+chaque année, bon nombre de citadins viennent y passer une partie de
+l'été.
+
+Des hauteurs qui environnent la ville, on découvre un superbe panorama
+de montagnes. Nous sommes d'ailleurs tout proche des Carpathes, et les
+vallées qui en descendent sont autant de buts d'excursions agréables
+et variées. La ville, quoique peu étendue, a pourtant son quartier
+tzigane: une rue entière non loin du monastère. Quelle rue singulière,
+surtout vers la soirée, alors que de toutes les habitations largement
+ouvertes se projettent les lueurs rouges et sinistres des feux de
+forge, devant lesquels circulent de superbes femmes en haillons, au
+teint mat et aux yeux noirs, et des amours d'enfants demi-nus, qu'on a
+revêtus, par décence sans doute, d'une courte veste descendant jusqu'à
+la ceinture. Des hommes grands et minces, à la figure bronzée,
+éclairée par la lueur des foyers, frappent le fer; d'autres dans
+l'ombre agitent des soufflets de forge. C'est l'heure du travail pour
+ces parias. Leur rude métier n'est pas supportable pendant les
+chaleurs du jour, et ce n'est qu'à la nuit tombante que ce quartier se
+réveille.
+
+L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément obligé de tout
+séjour à Campolung. Cette gorge est une des plus célèbres et des plus
+visitées de cette partie des Carpathes.
+
+Depuis le départ de Campolung, c'est une succession ininterrompue de
+points de vue superbes, d'horizons étranges, où les chaînes de
+montagnes s'étagent les unes par-dessus les autres, jusque dans un
+lointain infini. Au village de Rocaru, nous traversons la Dimbovitza,
+que nous côtoierons dans le défilé jusqu'à la grotte de Dimboviciora.
+La roche blanche qui émerge de son lit, entremêlée de touffes de
+verdure sombre, encadre merveilleusement cette petite rivière aux eaux
+pures et cristallines. Puis nous approchons rapidement de la haute
+muraille déchiquetée qui, depuis quelque temps, borne notre horizon,
+et au milieu de laquelle se dissimule l'entrée du célèbre défilé. À
+peine pénétrons-nous dans la gorge, qu'un spectacle réellement
+admirable se découvre à nos yeux. Des tours massives, des aiguilles
+élancées, des murailles inaccessibles, des gradins en ruine, le tout
+d'une superbe teinte blanc rosé, nous enserrent dans l'étroite
+crevasse; et dans le haut, une frange de verdure se dessine sur le
+ciel bleu.
+
+À la sortie du défilé, le paysage devient moins sévère, plus alpestre,
+et l'on rencontre quelques pâturages et quelques huttes de bois. À
+l'une de ces huttes nous mettons pied à terre, et un jeune garçon nous
+mène jusqu'à la grotte de Dimboviciora, à travers un nouveau dédale de
+rochers éboulés. La grotte s'ouvre au milieu d'un décor des plus
+sauvages; mais malgré les descriptions enthousiastes des guides, elle
+vaut à peine une visite. À l'entrée, des montagnards affairés, munis
+de quelques maigres chandelles, s'offrent à nous précéder. On s'attend
+à quelque chose d'un peu fantastique, et l'on n'a devant soi qu'une
+caverne de 15 à 20 mètres de profondeur, avec quelques stalactites et
+quelques stalagmites d'un blanc jaunâtre.
+
+Au retour de cette excursion remarquable, dont certains sites
+rappellent la célèbre Bastei de la Suisse saxonne, nous visitons une
+bien modeste petite abbaye de religieuses, l'abbaye de Namaesci qui
+présente un détail curieux: son église est entièrement creusée dans un
+monolithe. Seuls la tour et un petit avant-corps sont en maçonnerie.
+Tout l'intérieur est taillé dans le rocher, au-dessus duquel on peut
+circuler à l'aise, et d'où l'on jouit d'un panorama magnifique. Nous
+disons adieu à Campolung. Un embranchement de chemin de fer nous mène
+à Golesci, où nous retrouvons la grande ligne de Bucarest.
+
+ (_À suivre._) Th. HEBBELYNCK.
+
+[Illustration: Dans les jardins du monastère de Curtea.]
+
+Droits de traduction et de reproduction réservés.
+
+
+
+
+ TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.--34e LIV. Nº 34.--26 Août 1905.
+
+[Illustration: Sinaïa: le château royal, castel Pélès, sur la montagne
+du même nom (page 406).--D'après une photographie.]
+
+
+
+
+EN ROUMANIE[11]
+
+ [Note 11: _Suite. Voyez pages 373 et 385._]
+
+Par M. TH. HEBBELYNCK.
+
+ III. -- Bucarest, aspect de la ville. -- Les mines de sel de
+ Slanic. -- Les sources de pétrole de Doftana. -- Sinaïa,
+ promenade dans la forêt. -- Busteni et le domaine de la Couronne.
+
+
+[Illustration: Un enfant des Carpathes.--D'après une photographie.]
+
+L'entrée à Bucarest est une déception pour l'étranger. De la gare au
+centre de la ville, on traverse des rues dignes des villages les plus
+primitifs, des rues bordées de masures en ruine et de boutiques
+infectes, où les trottoirs disparaissent sous des monceaux de fruits
+et de légumes. Mais l'impression se modifie bientôt. À ces faubourgs
+malpropres succèdent de superbes artères, où des édifices luxueux
+rappellent ceux des plus grandes villes d'Europe.
+
+Les Roumains sont très fiers de leur capitale, et vantent volontiers
+le confort qu'on y trouve. Ils comparent, avec un visible amour-propre
+national, leurs voies publiques, admirablement pavées, aux abominables
+rues de Belgrade, où, après un quart d'heure de voiture, on a les
+reins brisés. Aussi se plaisent-ils à appeler Bucarest le Paris de
+l'Orient. Déjà en 1884, M. de Blowitz, revenant d'une promenade en
+Orient, disait: «Je ne crois pas qu'il existe au monde une ville qui
+représente aussi fidèlement que Bucarest le pays dont elle est la
+capitale.... La ville de Bucarest, à cette heure, c'est l'image
+vivante et curieuse de la Roumanie. Elle se dégage de son incohérence
+d'hier, et aspire aux splendeurs de demain. Le haillon se teint en
+pourpre, l'ambition va grandissante: c'est la capitale naissante d'un
+royaume qui naît.»
+
+Avec non moins de vérité, Carmen Sylva, la reine de Roumanie, disait
+en 1892: «Le Bucarest oriental et pittoresque, le Bucarest aux petites
+maisons enfouies dans la verdure, où l'on disait: la maison de
+Monsieur un tel ou de Madame une telle (en nommant ces gens par leur
+nom de guerre), disparaît pour faire place à une ville comme toutes
+les autres. Il ne paraît oriental qu'à ceux qui viennent de
+l'Occident. Ceux qui viennent de l'Asie, traversent le Danube avec un
+soupir de satisfaction.--Ah! disent-ils, nous voici en Europe.»
+
+Encore aujourd'hui Bucarest nous apparaît avec tout l'orgueil, toute
+l'ambition de l'affranchi d'hier, qui cherche, par son luxe nouveau, à
+faire oublier son trop récent état de servage. De là, ces contrastes
+frappants auxquels on se heurte à chaque pas dans la cité: ici des
+maisons basses, vrais taudis de bohémiens, d'où s'échappent des gens à
+peine vêtus; là des palais somptueux, comme ceux de la Caisse
+d'épargne et de l'Hôtel des Postes, des cafés richement décorés, où
+s'étale toute la haute société roumaine. D'un côté, des boutiques de
+ferblanterie, comme celles de la rue de Leipzig, où les détaillants
+exhibent toutes leurs marchandises sur les trottoirs; de l'autre côté,
+des magasins luxueux, du goût le plus moderne, pouvant rivaliser avec
+les plus beaux magasins de Paris.
+
+Les différentes classes de la société présentent la même antithèse.
+D'une part, la caste inférieure, qui n'a pu encore se dépouiller de
+l'allure craintive et timide que lui a laissée son long esclavage; et
+d'autre part, la classe riche qui, voulant tout d'un coup s'élever au
+niveau de la civilisation moderne, s'inspire des moeurs et de la
+littérature étrangères, et qui, à cause de cela, n'a aucune
+physionomie propre. Dès qu'on est au centre de la ville, on ressent
+cette impression du plagiat de Paris, Paris l'idéal, copié dans ses
+monuments, dans ses magasins et même dans l'allure de ses habitants.
+Mais si les plus beaux édifices publics sont bâtis en style parisien,
+les maisons particulières ne sont malheureusement pas toujours
+construites dans le goût le plus pur. La fortune privée est peu
+importante, et pourtant chacun veut créer du monumental. De là, ces
+vieilles constructions tout habillées de plâtre neuf, à grand relief,
+qui s'effritent aux premières rigueurs de l'hiver, et qui sont en
+perpétuelle réparation.
+
+De par sa situation au milieu d'une grande plaine largement ouverte au
+nord-est, Bucarest a tous les inconvénients du climat sibérien.
+L'hiver y est si long et si dur qu'on n'y circule qu'en traîneau
+pendant trois mois. En été, le thermomètre monte parfois jusqu'à 40
+degrés, et les températures extrêmes peuvent présenter des écarts de
+70 degrés. Aussi les beaux arbres sont-ils fort rares: ceux du Nord ne
+résistent pas aux chaleurs torrides de l'été, et ceux du midi et de
+l'Orient succombent sous les froids rigoureux de l'hiver.
+
+[Illustration: Une fabrique de ciment groupe autour d'elle le village
+de Campina (page 404).--D'après une photographie.]
+
+Les voitures publiques, très nombreuses, sont légères, commodes,
+toujours attelées de deux chevaux fringants, russes ou moldaves, et
+conduites par des cochers à longue robe de velours serrée à la taille
+par une ceinture de couleur, et la tête couverte d'une casquette
+plate. Les voitures les plus propres, les chevaux les plus vifs
+appartiennent à des cochers russes de la secte des «lipovanes», secte
+religieuse qui pratique le malthusianisme le plus barbare. Ces
+cochers, vulgairement appelés à Bucarest «castrati», se reconnaissent
+à ce signe caractéristique que tous s'épilent la figure, tandis que
+les cochers roumains non affiliés se contentent de se raser la
+moustache. Ils sont bons, honnêtes, fort habiles, et bien qu'ils aient
+des tarifs plus élevés que les cochers roumains, ils sont très
+recherchés.
+
+Bucarest n'a qu'une population de 250 000 habitants, et cependant sa
+superficie est égale à celle de Vienne: 30 kilomètres carrés. Aussi,
+lorsque de l'une ou de l'autre colline, on jette un regard sur la
+ville, on est frappé du grand nombre de jardins et de terrains vagues
+que l'on y aperçoit. Les constructions, les rues, les places
+publiques, n'occupent que le quart de son étendue. Aux extrémités de
+la ville, se trouvent disséminés de misérables faubourgs; la ville
+proprement dite s'étend dans le voisinage de la Dimbovitza. Sur la
+rive gauche, se concentrent les ministères, les palais, le quartier
+commerçant; sur la rive droite, se groupent des monuments religieux et
+des établissements de bienfaisance.
+
+[Illustration: Vue intérieure des mines de sel de Slanic.--D'après une
+photographie.]
+
+Nous commençons la visite de la ville par une de ses plus anciennes
+églises, la Métropole, construction en style néo-byzantin, datant de
+1656. Elle est située sur une colline de la rive droite, et l'on y
+jouit d'une vue admirable sur une partie de la ville. Tout autour se
+trouvent les bâtiments de l'ancien monastère, modifiés et transformés
+aujourd'hui, ceux de gauche en résidence du métropolitain, ceux de
+droite en Chambre des députés.
+
+Au bas de la colline, au premier plan du panorama qui se déroule
+devant nous, s'élève, au milieu de jardins fleuris, l'église de Domna
+Balasa, la plus belle et la plus luxueuse des églises de Bucarest.
+Cette église, qui après celle de Curtea de Arges passe pour la plus
+remarquable de la Roumanie, est un chef-d'oeuvre de style
+néo-byzantin.
+
+Domna Balasa est entourée d'hôpitaux fondés, ainsi que l'église même,
+par la fille de Constantin Brancovan, l'avant-dernier voïvode indigène
+de la Valachie.
+
+Le nombre des hôpitaux est très considérable à Bucarest, et de tout
+temps de riches particuliers ont légué leur fortune pour la création
+et l'entretien de ces établissements de bienfaisance, qui font la
+gloire de la Roumanie. Leur nécessité s'explique par les maladies
+épidémiques qu'amène annuellement le contact de la Roumanie avec les
+ports d'Orient.
+
+Tout près de Domna Balasa se trouve l'église de Spiritou Nou,
+remarquable par ses vastes proportions. Cet édifice, qui date de 1858,
+a remplacé une ancienne basilique où les princes phanariotes se
+faisaient couronner à leur retour de Constantinople.
+
+Hormis ces quelques édifices religieux, la rive droite de la
+Dimbovitza n'offre que peu d'intérêt; et pour se donner une juste idée
+du Bucarest moderne, il faut se rendre dans l'artère principale de la
+ville, la Calea Victoriei, ainsi appelée au lendemain de la victoire
+russo-roumaine sur la Turquie, en 1877-78.
+
+Ici, se concentre tout le mouvement, et dans cette rue interminable
+s'échelonnent le Palais, l'Évêché, l'Athénée, le Théâtre, les
+Ministères, les Ambassades. Les magasins les plus luxueux s'ouvrent
+sur la Calea Victoriei, et, devant les principaux hôtels, le long des
+trottoirs, sont attablés de nombreux consommateurs, dégustant des
+glaces et des confitures exquises et variées. Tout à l'extrémité de la
+Calea Victoriei, s'ouvre la fameuse chaussée de Kisselef.
+
+Cette chaussée, qui est pour ainsi dire le Bois de Boulogne de
+Bucarest, est la promenade favorite et presque obligatoire de la
+société élégante et mondaine. Tous les jours, en hiver, alors que la
+neige recouvre la ville, et au printemps qui brusquement succède aux
+hivers rigoureux, c'est dans ces grandes avenues, de deux à quatre
+heures, un luxe inouï de traîneaux et d'équipages. En été, la chaussée
+est absolument déserte, et cette longue avenue solitaire, sans ombre,
+brûlée par le soleil, encadrée d'arbres sans vigueur, n'est pas faite
+pour enthousiasmer le voyageur.
+
+À l'entrée de la chaussée s'élève le palais de l'ancien ministre
+Stourdza, chef du parti libéral. Ce palais colossal, bien qu'un peu
+surchargé d'ornements, n'en est pas moins une construction fort
+imposante. Il fait face au boulevard Coltei, de création récente, où
+l'on rencontre une série d'hôtels nouveaux, tout blancs, à l'aspect
+original. La plupart de ces constructions appartiennent à des
+particuliers riches; mais, de même que la chaussée, ce boulevard est
+désert, et les propriétaires de ces riantes habitations sont dispersés
+dans les lieux de villégiature recherchés en Roumanie.
+
+Mais tous ces quartiers nouveaux, quelque riants qu'ils apparaissent,
+n'ont aucun cachet original, et l'on se prend à regretter que les
+Roumains, dans leur légitime ambition de placer Bucarest à la hauteur
+des grandes villes occidentales, se soient laissé entraîner à une
+véritable rage de démolition, au point d'effacer, pour ainsi dire,
+toute trace du passé. Ce que les guerres ont épargné, les Roumains,
+pour l'esthétique de leur capitale, le détruisent tous les jours.
+
+Il reste pourtant un petit bijou d'église qui, malgré son état de
+vétusté, est encore appropriée au culte grec: c'est le Straviopolis.
+Cette construction, vieille de deux cents ans, est en style byzantin
+bâtard, avec un curieux péristyle arabe, aux arcades trilobées,
+empruntées au style mauresque. Les emprunts au style arabe sont,
+d'ailleurs, très fréquents en Roumanie, et constituent un des traits
+distinctifs de l'architecture roumaine.
+
+Terminons notre promenade à travers la ville, par une visite à
+l'Université, qui renferme, outre les locaux destinés aux facultés de
+théologie, de médecine, etc., une grande salle réservée au Sénat
+roumain, ainsi que différents musées. Au musée d'archéologie, nous
+retrouvons les superbes fresques anciennes enlevées aux monastères,
+les manuscrits précieux, les tapisseries brodées. Mais la perle de ce
+musée est le trésor de Petrossa, autrement dit le trésor des Goths. Ce
+trésor se compose de dix pièces en or massif, datant du IIe siècle de
+notre ère. Il fut découvert en 1837 par des ouvriers qui le vendirent
+à vil prix à des bohémiens de passage. Ceux-ci, pour reconnaître la
+nature du métal, fendirent à coups de hache plusieurs de ces objets,
+entre autres un plat merveilleux, décoré de figurines à relief, qui se
+trouve au musée. Parmi les pièces qui échappèrent au massacre, il faut
+citer un diadème orné de gros grenats, une coupe enrichie de
+pierreries, une grande aiguière, un anneau massif. La découverte de ce
+trésor constitue une très importante révélation archéologique.
+
+[Illustration: Entre Campina et Sinaïa la route de voiture est des
+plus poétiques (page 404).--D'après une photographie.]
+
+On ne peut quitter Bucarest sans visiter Cotroceni, le premier palais
+du roi de Roumanie, aujourd'hui résidence du prince-héritier Ferdinand
+de Hohenzollern. Le palais, entouré de jardins, est situé un peu en
+dehors de la ville, sur une colline boisée.
+
+C'est un ancien monastère fondé en 1679 par un Cantacuzène, et quoique
+transformé et considérablement embelli il a conservé son aspect
+monacal: il est froid, sévère et triste. On y pénètre par une grande
+porte voûtée qui mène dans une première cour, où les cellules et les
+cloîtres sont convertis en communs. Au milieu d'une seconde cour, se
+trouve l'église, derrière laquelle s'abrite le palais, artistement
+orné de guirlandes et de cabochons en majolique. L'intérieur, qu'on
+nous permet de visiter en détail, est fort riche, et décoré avec tout
+le goût, le luxe et le confort modernes. Le grand hall est peuplé des
+victimes cynégétiques du prince: ours, sangliers, aigles, coqs de
+bruyère. Dans le cabinet de travail, de nombreuses cartes marines, des
+coupes, des plans de navires, indiquent les goûts et les études
+préférées de l'héritier de la Couronne. À l'étage, on trouve le home:
+les boudoirs, les salons privés de la famille, les chambres d'étude
+des jeunes princes, leurs salles de jeux, encombrées de jouets
+luxueux. Tout cela est gai, riant, séduisant, et forme contraste avec
+l'aspect austère de la façade extérieure. Entre Bucarest et Sinaïa, se
+rencontre Slanic, qui possède une des exploitations de sel gemme les
+plus importantes de la Roumanie. Un tronçon de chemin de fer, greffé
+sur la ligne principale, nous y mène directement.
+
+[Illustration: Un coin de Campina.--D'après une photographie.]
+
+Les couches de sel gemme s'étendent d'une manière ininterrompue, mais
+à des niveaux très différents, sur tout le versant moldave et valaque
+des Carpathes. Ainsi, à Rimnik-Sarat, en Moldavie, on voit une
+montagne de sel scintillant au soleil; dans d'autres régions, le
+gisement affleure le sol; mais le plus souvent il faut creuser à dix,
+vingt, et même trente mètres de profondeur. Certaines couches n'ont
+qu'une épaisseur de deux mètres et demi à trois mètres, mais la
+plupart ont une épaisseur beaucoup plus considérable.
+
+Le sel roumain constitue une des grandes richesses du pays, et il
+pourrait, pendant des siècles, approvisionner l'Europe entière. En
+général, il est très blanc et cristallin, mais la qualité n'est pas
+partout la même, et l'on trouve, dans les meilleures salines, des
+veines striées de rubans noir bleuté. Ces stries indiquent la présence
+de l'argile, et le sel qui en provient n'est pas livré à la
+consommation: on s'en sert uniquement pour les besoins de
+l'agriculture. Parfois aussi, dans certaines couches, se rencontrent
+des poches pétrolifères qui communiquent au sel une saveur très
+caractéristique que l'on retrouve même dans le pain auquel on ajoute
+de ce sel.
+
+Depuis 1862, l'État a monopolisé l'exploitation du sel gemme. Comme la
+production était trop importante en ces derniers temps, il a arrêté le
+travail dans les mines de Doftana, dont le produit annuel était de
+25 000 tonnes, mais dont le sel était plus bleuâtre et de qualité
+inférieure à celui de Slanic. Il ne reste donc plus en activité
+aujourd'hui que les exploitations de Slanic, de Targul-Ocna et
+d'Ocna-Mare.
+
+La profondeur actuelle de la mine de Slanic est de 100 mètres. Au
+passage de la cage de descente, on aperçoit à 20 ou 30 mètres une
+première galerie, puis bientôt on arrive au niveau de la grande salle,
+taillée en voûte comme une superbe ogive, de 60 mètres de hauteur. On
+se croirait dans une cathédrale de marbre, dont les murs scintillent
+sous les reflets blafards des grandes lampes électriques. Les parois
+ressemblent, en effet, à s'y méprendre, au marbre dépoli, et, comme
+pour rendre l'illusion plus grande encore, on a ménagé le long de ces
+énormes murailles des parties saillantes, formant contrefort, et
+représentant des piliers carrés.
+
+Trois cents ouvriers, tout habillés de blanc, travaillent dans cette
+grande salle; quelques-uns ne conservent que le pantalon, car la
+besogne est rude. L'extraction se fait dans le bas dans le sol même,
+qui va ainsi toujours s'approfondissant. Depuis la muraille jusqu'au
+petit chemin ménagé au centre de la galerie pour la circulation des
+wagonnets, on creuse, à la pioche, des sillons parallèles, distants de
+60 centimètres et ayant 20 centimètres de largeur sur 50 de
+profondeur. Puis, au moyen de lourds leviers actionnés par deux ou
+trois hommes, on détache du sol de gros blocs qu'on divise ensuite en
+morceaux de 25 à 50 kilos. Dans la salle que nous visitons, le
+travail est exécuté par des hommes libres, mais dans des galeries
+séparées, il est fait par des forçats. Avant 1848, ces malheureux, une
+fois descendus dans la mine, ne remontaient plus au jour, et bien peu
+d'entre eux survivaient à trois ou quatre années de ce régime barbare.
+Aujourd'hui, leur vie est devenue supportable et, tous les jours,
+après huit heures de travail en hiver et douze heures en été, ils
+rentrent au pénitencier. En outre, ils reçoivent une gratification de
+60 à 80 bani par jour.
+
+Le sel de Slanic est réputé le plus beau de la Roumanie, et ses
+salines seules fournissent au commerce 300 000 kilos par jour. On le
+débite sous deux formes: ou bien en gros blocs informes, ou bien pilé
+sur place et mis en sac. Après la Serbie, les principaux débouchés
+sont la Bulgarie et la Russie.
+
+À peine avons-nous quitté Slanic, que nous entrons dans la région
+pétrolifère. Toutes les gares sont encombrées de wagons-réservoirs qui
+répandent au loin une odeur nauséabonde. Nous sommes dans le district
+de Prahova, qui occupe le premier rang dans la production totale du
+pays.
+
+De Campina, où nous faisons arrêt, nous nous rendons en voiture à
+Doftana pour visiter les puits et les raffineries. Aux approches du
+village, de larges conduites, longeant la route et suintant un liquide
+gras et boueux, annoncent le voisinage de la région industrielle. Il
+nous faut mettre pied à terre devant la Doftana, dont les eaux sont si
+basses qu'elles forment une série d'îlots rocailleux entre lesquels se
+précipitent des courants impétueux. Un pont en bois traverse la
+rivière. Pour y aboutir, il faut marcher pendant cinq minutes sur la
+crête étroite d'un mur qui longe la rivière, et qui retient ses eaux
+aux époques des crues. Mais notre équipage, qui ne peut naturellement
+suivre cette route d'acrobate, doit descendre dans la rivière,
+chercher les endroits guéables, et, par de nombreux circuits, gagner
+la rive opposée. Nous voici dans la région des exploitations. À droite
+et à gauche, un peu partout autour de nous, d'énormes pylônes en
+charpente nous indiquent les puits en activité. Tout le sol est
+imprégné de pétrole, l'air est saturé de ses émanations, et les arbres
+tout alentour sont sans feuillage. Comme au Caucase et en Amérique, le
+forage des puits se fait au moyen du derrick. Mais on ne rencontre que
+rarement, en Roumanie, ces sources où, sous la pression des gaz
+emmagasinés, la soude fait jaillir violemment le liquide au-dessus du
+sol. Généralement on a affaire à des nappes souterraines non
+jaillissantes, ou à des couches d'argile ou de schiste qui retiennent
+le pétrole à la façon d'une éponge. Dans ce dernier cas, on fore le
+sol en plusieurs endroits, et le pétrole va se réunir, par exsudation,
+au fond d'un puits creusé au moyen d'une pompe à succion.
+
+[Illustration: Les villas de Sinaïa (page 404).--D'après une
+photographie.]
+
+Mais que l'on se trouve en présence d'une nappe souterraine, ou que le
+pétrole se dépose par suintement au fond d'un puits artificiel, la
+manière de l'amener au jour est la même. On descend dans les trous de
+sonde, garnis au préalable de tuyaux en fonte comme les puits
+artésiens, un cylindre de 4 à 5 mètres de longueur sur 15 à 20
+centimètres de diamètre, et muni d'un clapet à son extrémité
+inférieure. Ce cylindre est suspendu à une longue chaîne qui,
+s'enroulant autour d'une poulie, au sommet du pylône, redescend et va
+se fixer à un balancier à contrepoids. Un ouvrier, à l'aide du
+balancier, fait agir tout le mécanisme, descend le cylindre dans le
+puits, et le remonte ensuite à la surface. Alors un second ouvrier
+ouvre la soupape, et le liquide se déverse dans des conduites de bois
+qui le mènent dans des réservoirs larges et peu profonds.
+
+Le pétrole, à la sortie du puits, est un liquide épais, trouble et
+onctueux, de couleur brun-rouge avec des reflets verdâtres.
+
+Des réservoirs, où on le déverse à sa sortie du sol, on le conduit, à
+l'aide de pipelines, aux usines de raffinage qui se trouvent dans la
+vallée. La pente du sol ne suffirait pas pour faire voyager le liquide
+chargé de matières étrangères, et on doit le refouler au moyen de
+pompes spéciales, parfois très puissantes.
+
+[Illustration: Vues de Bucarest: Le boulevard Coltei. -- L'église du
+Spiritou Nou. -- Les constructions nouvelles du boulevard Coltei.
+--L'église métropolitaine. -- L'université. -- Le palais Stourdza. --
+Un vieux couvent. -- D'après des photographies.]
+
+À la raffinerie, on soumet le pétrole à des températures s'élevant
+jusqu'à 270 degrés centigrades. Pour les opérations de distillation,
+on l'enferme dans des cornues d'où les gaz ne peuvent s'échapper. Il
+s'y transforme en naphte, gazoline, etc., etc.
+
+La profondeur des forages varie considérablement, car le pétrole est
+distribué, dans toute la région des Carpathes, à des différences de
+niveau très sensibles. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, on ne creusait
+guère au delà de 30 mètres, pour recueillir ce liquide, dont on se
+servait uniquement pour le graissage des voitures. Aujourd'hui, on
+fore les puits à une profondeur variant de 130 à 400 mètres, et la
+production qui, déjà, en 1900, avait été de 247 000 tonnes, a
+notablement augmenté en 1901, grâce surtout à l'extension prise par la
+Steana Romana, la plus importante des Sociétés roumaines pour
+l'exploitation du pétrole.
+
+Mais les progrès de l'exploitation ne sont pas en rapport avec
+l'importance des gisements pétrolifères; et les vices d'organisation
+des Sociétés exploitantes, l'absence de dividendes rémunérateurs,
+éloignent les capitaux étrangers cependant si nécessaires à la
+prospérité industrielle de la Roumanie.
+
+La promenade de Campina à Sinaïa par la route de voiture est une des
+plus poétiques qu'on puisse rêver. Une série de paysages riches, d'un
+coloris superbe, se déroule à nos yeux, tandis que nous remontons la
+vallée de la Prahova. La rivière est bordée de rochers rougeâtres
+couverts de maigres prairies, dans le bas. Dans le haut, des touffes
+de saules, d'un gris d'argent, sont jetées en désordre sur leurs
+flancs. Les fermes sont plus grandes, mieux construites, bien
+entretenues, et les habitants n'ont plus l'aspect servile et craintif,
+l'air de chien battu que nous avons remarqué chez presque tous les
+campagnards.
+
+[Illustration: Le monastère de Sinaïa se dresse derrière les villas et
+les hôtels de la ville (page 406).--D'après une photographie.]
+
+Une importante fabrique de ciment groupe autour d'elle tout un village
+aux habitations blanches, recouvertes de tuiles rouges. C'est la
+richesse qui pénètre dans la région; mais avec elle le charme, la
+poésie disparaissent, et bientôt cette route sera souillée et ternie
+par les fumées des usines qui ne tarderont pas à s'installer sur ses
+bords.
+
+Au fond de la vallée, large et profonde, roule la Prahova, dont les
+méandres et les circuits innombrables vont se perdre dans la plaine
+lointaine. Ses eaux, divisées en une infinité de minces filets,
+scintillent au soleil comme de longues et capricieuses traînées
+d'argent, escortées des deux rubans d'acier de la voie ferrée.
+Franchissant des ravins sauvages, côtoyant de sombres précipices, nous
+entrons dans la forêt, suivant à mi-côte les sinuosités de la
+montagne.
+
+Au coeur de la forêt, au pied d'un énorme rocher de 2 500 mètres, tout
+dentelé, tout dénudé, s'abrite Sinaïa.
+
+Sinaïa, villégiature de création récente, doit sa prospérité au séjour
+du roi et de la reine de Roumanie, qui choisirent un des sombres
+vallons de la Prahova comme résidence d'été. Autour d'eux, se groupa
+bientôt toute la haute société du royaume: ministres, députés,
+ambassadeurs, dignitaires de la Cour et de l'armée. Aujourd'hui, tout
+ce que Bucarest a de plus distingué passe l'été à Sinaïa.
+
+Nous pénétrons dans Sinaïa par une large et somptueuse avenue, bordée
+de villas magnifiques, qui aboutit à un jardin tout émaillé de fleurs,
+égayé de jets d'eau, avec de vastes pelouses, courtes et serrées,
+servant de plaines de jeux. Les hôtels de Sinaïa sont établis dans ce
+jardin. Ils ne sont guère nombreux, du reste: trois, quatre,
+peut-être. Aussi sont-ils bondés d'étrangers, et nous avons de la
+peine à y trouver logement.
+
+[Illustration: Une des deux cours intérieures du monastère de Sinaïa
+(page 406).--D'après une photographie.]
+
+À l'hôtel Sinaïa, qu'on nous a spécialement recommandé, l'hôtel
+Caraïman étant en reconstruction, il ne reste plus que des mansardes
+au second. Comme nous hésitons à accepter ce logement, on nous montre
+des chambres voisines, disposées de la même manière et occupées par
+des ambassadeurs. Cela nous décide.
+
+L'hôtel est bon, mais d'une propreté orientale à laquelle
+malheureusement nous ne parvenons pas à nous faire. Dans la plupart
+des appartements, on ne trouve que des divans, qui, pour la nuit, sont
+transformés en lits, et qui, le jour, servent de sièges.
+
+Au restaurant, toutefois, on se croirait encore à Paris. Tout le monde
+parle français; on sert la cuisine française, et seule la mignonne
+tasse de café turc, qu'on vous présente à la fin du repas, vous
+rappelle que vous êtes aux portes de l'Orient.
+
+Les vins roumains sont généralement fins et délicats. Les vins blancs
+de Dragashani et de Cotnar surtout, conquièrent immédiatement nos
+suffrages. Nous apprécions moins favorablement les vins rouges, dont
+on semble faire beaucoup de cas, et qu'on cherche à mettre sur le même
+pied que les vins du Bordelais. Bien que les Roumains aient fait de
+louables efforts pour faire prospérer leurs vignobles, qu'ils aient
+même fait venir de France de nombreux vignerons pour la préparation de
+leurs vins rouges, ceux-ci ne pourront jamais supporter la comparaison
+avec les vins français.
+
+À Sinaïa, la vie est luxueuse et chère; d'ailleurs, le Roumain riche
+est dépensier: il aime la toilette, le plaisir: c'est un civilisé dans
+toute la force du terme.
+
+Le monde qui nous entoure à l'hôtel est du monde officiel. C'est
+l'hôtel des ambassadeurs, des ministres à portefeuille. Il y a là des
+familles roumaines qui mènent grand train, et se distinguent par des
+allures fort mondaines.
+
+Les grands noms qu'elles portent me rappellent une des particularités
+de l'état civil roumain. Ce n'est pas qu'on puisse mettre en doute
+l'authenticité de leur haute origine; mais, jusqu'en ces dernières
+années, l'hérédité des noms n'existait pas. Généralement même on
+s'appelait tout simplement Jean fils de Philippe, Philipesco, comme on
+dit en Serbie Pavitsh, fils de Paul, et chacun pouvait à son gré
+ajouter à son prénom le nom de son voisin, voire le nom d'un prince ou
+d'un général illustre, qu'il faisait sien, et transmettait à ceux de
+ses héritiers qui voulaient l'accepter. De sorte que ces grands noms,
+qui nous rappellent des personnages célèbres, ne doivent pas nous
+faire croire qu'on se trouve nécessairement en présence de leurs
+descendants, mais plutôt des descendants d'un admirateur de leur nom
+illustre.
+
+Une rafale épouvantable, accompagnée d'une pluie diluvienne, a secoué
+nos fenêtres durant la nuit entière, et le matin, à notre lever, nous
+voyons les routes, lamentablement boueuses, se perdre dans un
+brouillard de triste augure. Que faire à Sinaïa quand il pleut? On n'y
+voit ni kursaal, ni casino; et dans les hôtels, trop étroits déjà pour
+le nombre de voyageurs qui s'y entassent, on trouve à peine un salon
+de lecture et une salle de billard. Malgré la pluie fine et
+persistante, nous nous décidons à faire une promenade d'exploration.
+
+Montant un peu dans les bosquets derrière l'hôtel, nous arrivons
+bientôt au monastère. Fondé en 1695 par Michel Cantacuzène, il se
+compose, comme tous les monastères de quelque importance, de deux
+cours autour desquelles sont distribuées les habitations des moines et
+les dépendances du couvent. Au centre de chacune des deux cours, se
+trouve une petite église byzantine. L'une d'elles est aujourd'hui en
+voie de restauration, et, grâce au concours du roi, la restauration
+promet d'être fort belle.
+
+Longtemps le monastère servit d'asile, dans les temps de troubles, aux
+habitants de la plaine, qui cherchaient un abri dans les montagnes;
+plus tard, il offrit encore l'hospitalité aux voyageurs.
+
+Lorsque le roi Carol et la reine Élisabeth, attirés par le charme
+puissant, l'étrange poésie de la forêt de Sinaïa, la plus verte et la
+plus touffue des Carpathes, vinrent pour la première fois y passer une
+partie de la belle saison, c'est dans les dépendances du monastère
+qu'ils s'installèrent d'abord.
+
+Ce n'est qu'après quelques années de villégiature qu'ils se décidèrent
+à construire, dans un vallon poétique, derrière le couvent, un château
+de plaisance qui, grâce au goût artistique de la reine, devint un des
+joyaux de la Roumanie. Bientôt, cet exemple fut suivi, et du sein de
+la forêt s'élevèrent, de tous côtés, de gracieuses villas, de
+ravissants chalets. Le Gouvernement construisit deux hôtels de passage
+pour les voyageurs: Sinaïa était créé.
+
+[Illustration: Une demeure princière de Sinaïa.--D'après une
+photographie.]
+
+Le château royal, Castel Pélès, prend son nom de la montagne sur
+laquelle il est situé. Vu de loin, il surgit d'une épaisse forêt de
+sapins que dominent les arêtes nues et rosées des monts Bucegi. Cette
+superbe construction, en briques et en bois, où le gothique se mêle au
+byzantin, est un ensemble harmonieux et séduisant de tourelles
+élancées, de pignons tronqués, avec de vastes terrasses et des balcons
+hardis. C'est un rêve d'artiste, de poète, et cet artiste, ce poète,
+c'est Carmen Sylva. En effet, qui parle de Sinaïa évoque immédiatement
+l'image de la souveraine, de la créatrice de cette charmante station
+d'été. La reine de Roumanie, on le sait, est une de ces femmes
+supérieures vivant de poésie, d'art et de mélancolie. Elle parcourt
+volontiers la forêt, elle en connaît tous les détours, et, pour
+pouvoir y rêver plus à loisir, elle s'est fait construire une demeure
+aérienne, un chalet suspendu dans des arbres, tout au sommet d'un de
+ces pics nombreux qui dominent Sinaïa. C'est le Nid de la Princesse,
+comme on l'appelle ici. De là, son regard s'étend sur tous les
+environs.
+
+Il y a quelques années, il n'était pas rare de la voir errer dans les
+bois, revêtue, ainsi que les dames de sa suite, du charmant costume
+national, qui seyait à merveille à sa taille haute et majestueuse.
+Mais cette noble tentative pour remettre en honneur, parmi les dames
+de la haute société, le gracieux costume blanc, semé de broderies
+byzantines, n'a pas rencontré le succès qu'elle méritait. Les
+Roumaines, moins poétiques que leur souveraine, sont fascinées par les
+modes de Paris, et le costume national aujourd'hui fait tache à
+Sinaïa. On ne le retrouve plus guère que comme article de curiosité,
+au marché qui se tient le dimanche matin, le long de la grand'route.
+Des paysannes y étalent sur le gazon, au bord du chemin et sur les
+clôtures des jardins, leurs broderies superbes, des chemises aux
+dessins riches et variés, des voiles vaporeux et des articles de
+toilette travaillés avec un goût exquis et tout à fait artistique.
+Vraiment Sinaïa est un lieu de villégiature étrange! On croirait
+devoir rencontrer ici des succursales de toutes les grandes maisons de
+Bucarest, des magasins où la foule élégante puisse satisfaire tous ses
+caprices. Erreur!
+
+[Illustration: Busteni (les villas, l'église), but d'excursion pour
+les habitants de Sinaïa (page 408).--D'après une photographie.]
+
+Nous avons parcouru Sinaïa-village. Il ne se compose que d'une ruelle
+tortueuse et fort en pente. On n'y voit qu'une modeste épicerie à côté
+de quelques misérables échoppes où l'on vend du poisson et des
+légumes. À Sinaïa même, vous trouverez un coiffeur, un photographe,
+des pâtissiers; mais tous les articles de nécessité première y font
+absolument défaut.
+
+Ce qui fait l'attrait, le charme spécial de la localité, ce sont les
+ravissantes promenades qu'on peut varier à l'infini dans les vallées
+et sur le flanc des montagnes. Dès qu'on quitte la grand'route, on
+s'engage dans des sentiers parfaitement entretenus qui mènent au coeur
+même de la forêt; et c'est ici que l'on comprend le royal caprice de
+Carmen Sylva. On ne peut rien rêver de plus sauvage, de plus poétique,
+de plus idéal. C'est la forêt vierge, dans toute l'acception du mot.
+Des arbres de six mètres de pourtour à la base et hauts de cinquante
+mètres au moins, se pressent les uns contre les autres. Ce sont pour
+la plupart des sapins et des hêtres, dont la sombre verdure habille
+les rochers sur une grande altitude.
+
+Tout le sol est tapissé d'immenses fougères et de mousse. Ça et là,
+d'énormes troncs renversés restent abandonnés sur le sol. Personne ne
+les enlève. La forêt fait partie du domaine royal, et le roi, qui
+ailleurs exploite très intelligemment ses propriétés, ne veut pas
+qu'on y touche, qu'on enlève quoi que ce soit à cette nature
+superbement sauvage; et l'ouragan seul peut renverser les géants de la
+forêt.
+
+Chaque sentier de la montagne aboutit à un site différent. Le hasard
+nous mène à la promenade Sainte-Anne, à la limite de la forêt. Au
+delà, au-dessus de nos têtes, c'est une arête nue, d'un gris rosé, une
+arête qui paraît infranchissable; et pourtant, tout en haut, nous
+apercevons un pavillon qui semble nous narguer.
+
+Mais il se fait tard, et le temps est incertain. Nous n'osons pas nous
+aventurer plus loin. Du haut d'un refuge, adossé d'un côté au rocher,
+tandis que de l'autre il repose dans les branches d'un de ces grands
+sapins que nous avons tant admirés, nous jouissons d'une vue
+remarquable sur les vallées profondes et verdoyantes qui s'ouvrent
+au-dessous de nous. Castel Pélès est à nos pieds, comme un minuscule
+jouet d'enfant, perdu dans l'immensité sombre. Sinaïa tout entier est
+caché par la forêt, et tout autour de nous c'est la solitude, le
+silence majestueux et profond.
+
+La brave femme, gardienne du refuge, nous présente du meilleur coeur
+son manteau de fourrure pour nous protéger contre le froid piquant de
+la montagne; mais nous nous contentons de la délicieuse tasse de café
+turc qu'elle nous offre, et qui, pris tout brûlant, calme promptement
+le frisson que nous avions ressenti à notre arrivée. Et pendant les
+quelques moments que nous passons encore chez elle, elle chante, en
+s'accompagnant de la mandoline, les mélancoliques chants nationaux
+roumains.
+
+Si, par les jours de pluie, Sinaïa semble désert et maussade, dès que
+le soleil paraît quelles joyeuses envolées vers tous les coins de la
+forêt! La musique militaire éclate en bruyantes fanfares dans les
+jardins, tandis que la musique tzigane fait retentir les échos de la
+montagne de ses accents sauvages et passionnés.
+
+Une des plus intéressantes excursions aux environs de Sinaïa est celle
+de Busteni, jolie localité située à quelque distance de là. Si l'on a
+le choix, il faut s'y rendre le dimanche dans l'après-midi. Busteni
+est alors le rendez-vous des paysans et des paysannes, qui viennent y
+prendre leurs ébats.
+
+La route qui y mène est resserrée entre de superbes rochers rosâtres
+qui s'élancent vers le ciel, et la rivière Prahova, dont le lit énorme
+et en grande partie desséché est sillonné par une infinité de petits
+filets d'eau. C'est certainement un des coins les plus sauvages des
+Carpathes du sud. On est immédiatement au-dessous de ces énormes
+masses nues et dentelées, dont les premiers contreforts seuls sont
+couverts par la forêt.
+
+Les habitants de Busteni ont revêtu aujourd'hui dimanche leurs plus
+beaux atours, et les paysannes scintillent sous les feux des
+paillettes qui recouvrent leurs toilettes de fête. C'est que tous les
+dimanches il y a des danses publiques dans le village. Aussi, de tous
+côtés, on entend les violons et les flûtes lancer leurs notes aiguës,
+et à chaque auberge les groupes se forment. Mais les vraies danses
+n'ont lieu que le soir.
+
+Nous assistons ici, à une des curieuses petites scènes qui
+accompagnent les mariages roumains. À l'abri de la véranda d'une ferme
+se trouvent les parents et amis des futurs mariés. Tout à coup, la
+fiancée, en toilette voyante, le voile semé de paillettes d'or,
+s'échappe de la maison en courant, et se précipite sur la grand'route,
+feignant de fuir. Aussitôt le fiancé et deux de ses amis se mettent à
+sa poursuite, la rattrapent et l'entraînent de force dans la maison.
+Cette scène est, paraît-il, conservée dans les mariages roumains en
+souvenir de l'enlèvement des Sabines.
+
+À Busteni, se trouve une des douze propriétés faisant partie du
+Domaine de la Couronne. On s'est plu à y ériger des écoles-modèles,
+des maisons-modèles, des fermes-modèles. On y trouve aussi des
+scieries, des fabriques de tissus: bref, c'est un modeste village en
+voie de devenir une vraie cité industrielle et riche.
+
+Le Domaine de la Couronne exerce partout, du reste, une influence
+salutaire sur les campagnards. Grâce aux nombreuses écoles construites
+par l'Administration du Domaine, les paysans sont mis au courant de la
+manière rationnelle de cultiver la terre, et d'utiliser les derniers
+perfectionnements de l'agriculture. On leur enseigne ce qui concerne
+les plantations, l'élevage des bestiaux, l'agriculture. Tous les
+efforts de la Couronne, puissamment secondés par des auxiliaires
+intelligents, sont dirigés vers l'amélioration des classes rurales.
+Dans le cours de son règne, le roi a multiplié les voies de
+communication, tracé des grand'routes, fait appel aux ingénieurs
+étrangers pour construire des chemins de fer. D'autre part, rien n'a
+été négligé pour instruire le paysan, pour assainir son habitation,
+pour lui procurer l'outillage nécessaire, pour l'affranchir de ses
+nombreux exploiteurs. Mais, on ne saurait assez le répéter, le servage
+a laissé des traces profondes; et si certaines régions centrales, et
+notamment celle qui s'étend de Prédéal à Bucarest, se sont
+merveilleusement et intelligemment développées, les confins montagneux
+de la Roumanie sont encore, à peu de chose près, ce qu'ils étaient
+sous la domination turque.
+
+ Th. HEBBELYNCK.
+
+[Illustration: Slanic: un wagon de sel.--D'après une photographie.]
+
+Droits de traduction et de reproduction réservés.
+
+
+ * * * * *
+
+
+TABLE DES GRAVURES ET CARTES
+
+
+L'ÉTÉ AU KACHMIR
+
+Par _Mme F. MICHEL_
+
+
+ En «rickshaw» sur la route du mont Abou.
+ (D'après une photographie.) 1
+
+ L'éléphant du touriste à Djaïpour. 1
+
+ Petit sanctuaire latéral dans l'un des temples djaïns du mont Abou.
+ (D'après une photographie.) 2
+
+ Pont de cordes sur le Djhilam, près de Garhi. (Dessin de Massias,
+ d'après une photographie.) 3
+
+ Les «Karévas» ou plateaux alluviaux formés par les érosions du
+ Djhilam. (D'après une photographie.) 4
+
+ «Ekkas» et «Tongas» sur la route du Kachmir: vue prise au relais
+ de Rampour. (D'après une photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 5
+
+ Le vieux fort Sikh et les gorges du Djhilam à Ouri. (D'après une
+ photographie.) 6
+
+ Shèr-Garhi ou la «Maison du Lion», palais du Mahârâdja à Srînagar.
+ (Photographie Bourne et Sheperd, à Calcutta.) 7
+
+ L'entrée du Tchinar-Bâgh, ou Bois des Platanes, au-dessus de
+ Srînagar; au premier plan une «dounga», au fond le sommet du
+ Takht-i-Souleiman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 7
+
+ Ruines du temple de Brankoutri. (D'après une photographie.) 8
+
+ Types de Pandis ou Brahmanes Kachmirs. (Photographie Jadu Kissen,
+ à Delhi.) 9
+
+ Le quai de la Résidence; au fond, le sommet du Takht-i-Souleiman.
+ (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 10
+
+ La porte du Kachmir et la sortie du Djhilam à Baramoula.
+ (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 11
+
+ Nos tentes à Lahore. (D'après une photographie.) 12
+
+ «Dounga» ou bateau de passagers au Kachmir. (Photographie Bourne
+ et Shepherd, à Calcutta.) 13
+
+ Vichnou porté par Garouda, idole vénérée près du temple de
+ Vidja-Broer (hauteur 1m 40.) 13
+
+ Enfants de bateliers jouant à cache-cache dans le creux d'un
+ vieux platane. (D'après une photographie.) 14
+
+ Batelières du Kachmir décortiquant du riz, près d'une rangée de
+ peupliers. (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.) 15
+
+ Campement près de Palhallan: tentes et doungas. (D'après une
+ photographie.) 16
+
+ Troisième pont de Srînagar et mosquée de Shah Hamadan; au fond,
+ le fort de Hari-Paryat. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 17
+
+ Le temple inondé de Pandrethan. (D'après une photographie.) 18
+
+ Femme musulmane du Kachmir. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 19
+
+ Pandit Narayan assis sur le seuil du temple de Narasthân.
+ (D'après une photographie.) 20
+
+ Pont et bourg de Vidjabroer. (Photographie Jadu Kissen, à
+ Delhi.) 21
+
+ Ziarat de Cheik Nasr-oud-Din, à Vidjabroer. (D'après une
+ photographie.) 22
+
+ Le temple de Panyech: à gauche, un brahmane; à droite, un
+ musulman. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 23
+
+ Temple hindou moderne à Vidjabroer. (D'après une photographie.) 24
+
+ Brahmanes en visite au Naga ou source sacrée de Valtongou.
+ (D'après une photographie.) 25
+
+ Gargouille ancienne, de style hindou, dans le mur d'une mosquée,
+ à Houtamourou, près de Bhavan. 25
+
+ Temple ruiné, à Khotair. (D'après une photographie.) 26
+
+ Naga ou source sacrée de Kothair. (D'après une photographie.) 27
+
+ Ver-Nâg: le bungalow au-dessus de la source. (D'après une
+ photographie.) 28
+
+ Temple rustique de Voutanâr. (D'après une photographie.) 29
+
+ Autel du temple de Voutanâr et accessoires du culte. (D'après une
+ photographie.) 30
+
+ Noce musulmane, à Rozlou: les musiciens et le fiancé. (D'après
+ une photographie.) 31
+
+ Sacrifice bhramanique, à Bhavan. (D'après une photographie.) 31
+
+ Intérieur de temple de Martand: le repos des coolies employés au
+ déblaiement. (D'après une photographie.) 32
+
+ Ruines de Martand: façade postérieure et vue latérale du temple.
+ (D'après des photographies.) 33
+
+ Place du campement sous les platanes, à Bhavan. (D'après une
+ photographie.) 34
+
+ La Ziarat de Zaïn-oud-Din, à Eichmakam. (Photographie Bourne et
+ Shepherd, à Calcutta.) 35
+
+ Naga ou source sacrée de Brar, entre Bhavan et Eichmakar.
+ (D'après une photographie.) 36
+
+ Maisons de bois, à Palgâm. (Photographie Bourne et Shepherd, à
+ Calcutta.) 37
+
+ Palanquin et porteurs. 37
+
+ Ganech-Bal sur le Lidar: le village hindou et la roche
+ miraculeuse. (D'après une photographie.) 38
+
+ Le massif du Kolahoi et la bifurcation de la vallée du Lidar
+ au-dessus de Palgâm, vue prise de Ganeth-Bal. (Photographie
+ Jadu Kissen, à Delhi.) 39
+
+ Vallée d'Amarnâth: vue prise de la grotte. (D'après une
+ photographie.) 40
+
+ Pondjtarni et le camp des pèlerins: au fond, la passe du
+ Mahâgounas. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 41
+
+ Cascade sortant de dessous un pont de neige entre Tannin et
+ Zodji-Pâl. (D'après une photographie.) 42
+
+ Le Koh-i-Nour et les glaciers au-dessus du lac Çecra-Nag.
+ (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43
+
+ Grotte d'Amarnâth. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 43
+
+ Astan-Marg: la prairie et les bouleaux. (D'après une
+ photographie.) 44
+
+ Campement de Goudjars à Astan-Marg. (D'après une photographie.) 45
+
+ Le bain des pèlerins à Amarnath. (D'après une photographie.) 46
+
+ Pèlerins d'Amarnâth: le Sâdhou de Patiala; par derrière, des
+ brahmanes, et à droite, des musulmans du Kachmir. (D'après une
+ photographie.) 47
+
+ Mosquée de village au Kachmir. (D'après une photographie.) 48
+
+ Brodeurs Kachmiris sur toile. (Photographie Bourne et Shepherd,
+ à Calcutta.) 49
+
+ Mendiant musulman. (D'après une photographie.) 49
+
+ Le Brahma Sâr et le camp des pèlerins au pied de l'Haramouk.
+ (D'après une photographie.) 50
+
+ Lac Gangâbal au pied du massif de l'Haramouk. (Photographie Jadu
+ Kissen, à Delhi.) 51
+
+ Le Noun-Kôl, au pied de l'Haramouk, et le bain des pèlerins.
+ (D'après une photographie.) 52
+
+ Femmes musulmanes du Kachmir avec leurs «houkas» (pipes) et leur
+ «hangri» (chaufferette). (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 53
+
+ Temples ruinés à Vangâth. (D'après une photographie.) 54
+
+ «Mêla» ou foire religieuse à Hazarat-Bal. (En haut, photographie
+ par l'auteur; en bas, photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 55
+
+ La villa de Cheik Safai-Bagh, au sud du lac de Srînagar. (D'après
+ une photographie.) 56
+
+ Nishat-Bâgh et le bord oriental du lac de Srînagar. (Photographie
+ Jadu Kissen, à Delhi.) 57
+
+ Le canal de Mar à Sridagar. (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.) 58
+
+ La mosquée de Shah Hamadan à Srînagar (rive droite). (Photographie
+ Jadu Kissen, à Delhi.) 59
+
+ Spécimens de l'art du Kachmir. (D'après une photographie.) 60
+
+
+SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE
+
+Par _le docteur LAMY_
+
+_Médecin-major des troupes coloniales_.
+
+
+ La barre de Grand-Bassam nécessite un grand déploiement de force
+ pour la mise à l'eau d'une pirogue. (D'après une photographie.) 61
+
+ Le féminisme à Adokoï: un médecin concurrent de l'auteur.
+ (D'après une photographie.) 61
+
+ «Travail et Maternité» ou «Comment vivent les femmes de
+ Petit-Alépé». (D'après une photographie.) 62
+
+ À Motéso: soins maternels. (D'après une photographie.) 63
+
+ Installation de notre campement dans une clairière débroussaillée.
+ (D'après une photographie.) 64
+
+ Environs de Grand-Alépé: des hangars dans une palmeraie, et une
+ douzaine de grands mortiers destinés à la préparation de l'huile
+ de palme. (D'après une photographie.) 65
+
+ Dans le sentier étroit, montant, il faut marcher en file indienne.
+ (D'après une photographie.) 66
+
+ Nous utilisons le fût renversé d'un arbre pour traverser la Mé.
+ (D'après une photographie.) 67
+
+ La popote dans un admirable champ de bananiers. (D'après une
+ photographie.) 68
+
+ Indigènes coupant un acajou. (D'après une photographie.) 69
+
+ La côte d'Ivoire.--Le pays Attié. 70
+
+ Ce fut un sauve-qui-peut général quand je braquai sur les
+ indigènes mon appareil photographique. (Dessin de J. Lavée,
+ d'après une photographie.) 71
+
+ La rue principale de Grand-Alépé. (D'après une photographie.) 72
+
+ Les Trois Graces de Mopé (pays Attié). (D'après une
+ photographie.) 73
+
+ Femme du pays Attié portant son enfant en groupe. (D'après une
+ photographie.) 73
+
+ Une clairière près de Mopé. (D'après une photographie.) 74
+
+ La garnison de Mopé se porte à notre rencontre. (D'après une
+ photographie.) 75
+
+ Femme de Mopé fabriquant son savon à base d'huile de palme et de
+ cendres de peaux de bananes. (D'après une photographie.) 76
+
+ Danse exécutée aux funérailles du prince héritier de Mopé.
+ (D'après une photographie.) 77
+
+ Toilette et embaumement du défunt. (D'après une photographie.) 78
+
+ Jeune femme et jeune fille de Mopé. (D'après une photographie.) 79
+
+ Route, dans la forêt tropicale, de Malamalasso à Daboissué.
+ (D'après une photographie.) 80
+
+ Benié Coamé, roi de Bettié et autres lieux, entouré de ses femmes
+ et de ses hauts dignitaires. (D'après une photographie.) 81
+
+ Chute du Mala-Mala, affluent du Comoé, à Malamalasso. (D'après
+ une photographie.) 82
+
+ La vallée du Comoé à Malamalasso. (D'après une photographie.) 83
+
+ Tam-tam de guerre à Mopé. (D'après une photographie.) 84
+
+ Piroguiers de la côte d'Ivoire pagayant. (D'après une
+ photographie.) 85
+
+ Allou, le boy du docteur Lamy. (D'après une photographie.) 85
+
+ La forêt tropicale à la côte d'Ivoire. (D'après une
+ photographie.) 86
+
+ Le débitage des arbres. (D'après une photographie.) 87
+
+ Les lianes sur la rive du Comoé. (D'après une photographie.) 88
+
+ Les occupations les plus fréquentes au village: discussions et
+ farniente Attié. (D'après une photographie.) 89
+
+ Un incendie à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 90
+
+ La danse indigène est caractérisée par des poses et des gestes
+ qui rappellent une pantomime. (D'après une photographie.) 91
+
+ Une inondation à Grand-Bassam. (D'après une photographie.) 92
+
+ Un campement sanitaire à Abidjean. (D'après une photographie.) 93
+
+ Une rue de Jackville, sur le golfe de Guinée. (D'après une
+ photographie.) 94
+
+ Grand-Bassam: cases détruites après une épidémie de fièvre jaune.
+ (D'après une photographie.) 95
+
+ Grand-Bassam: le boulevard Treich-Laplène. (D'après une
+ photographie.) 96
+
+
+L'ÎLE D'ELBE
+
+Par _M. PAUL GRUYER_
+
+
+ L'île d'Elbe se découpe sur l'horizon, abrupte, montagneuse et
+ violâtre. 97
+
+ Une jeune fille elboise, au regard énergique, à la peau d'une
+ blancheur de lait et aux beaux cheveux noirs. 97
+
+ Les rues de Porto-Ferraio sont toutes un escalier (page 100). 98
+
+ Porto-Ferraio: à l'entrée du port, une vieille tour génoise,
+ trapue, bizarre de forme, se mire dans les flots. 99
+
+ Porto-Ferraio: la porte de terre, par laquelle sortait Napoléon
+ pour se rendre à sa maison de campagne de San Martino. 100
+
+ Porto-Ferraio: la porte de mer, où aborda Napoléon. 101
+
+ La «teste» de Napoléon (page 100). 102
+
+ Porto-Ferraio s'échelonne avec ses toits plats et ses façades
+ scintillantes de clarté (page 99). 103
+
+ Porto-Ferraio: les remparts découpent sur le ciel d'un bleu
+ sombre leur profil anguleux (page 99). 103
+
+ La façade extérieure du «Palais» des Mulini où habitait Napoléon
+ à Porto-Ferraio (page 101). 104
+
+ Le jardin impérial et la terrasse de la maison des Mulini
+ (page 102). 105
+
+ La Via Napoleone, qui monte au «Palais» des Mulini. 106
+
+ La salle du conseil à Porto-Ferraio, avec le portrait de la
+ dernière grande-duchesse de Toscane et celui de Napoléon,
+ d'après le tableau de Gérard. 107
+
+ La grande salle des Mulini aujourd'hui abandonnée, avec ses
+ volets clos et les peintures décoratives qu'y fit faire
+ l'empereur (page 101). 107
+
+ Une paysanne elboise avec son vaste chapeau qui la protège du
+ soleil. 108
+
+ Les mille mètres du Monte Capanna et de son voisin, le Monte
+ Giove, dévalent dans les flots de toute leur hauteur. 109
+
+ Un enfant elbois. 109
+
+ Marciana Alta et ses ruelles étroites. 110
+
+ Marciana Marina avec ses maisons rangées autour du rivage et
+ ses embarcations tirées sur la grève. 111
+
+ Les châtaigniers dans le brouillard, sur le faite du Monte
+ Giove. 112
+
+ ... Et voici au-dessus de moi Marciana Alta surgir des nuées
+ (page 111). 113
+
+ La «Seda di Napoleone» sur le Monte Giove où l'empereur
+ s'asseyait pour découvrir la Corse. 114
+
+ La blanche chapelle de Monserrat au centre d'un amphithéâtre de
+ rochers est entourée de sveltes cyprès (page 117). 115
+
+ Voici Rio Montagne dont les maisons régulières et cubiques ont
+ l'air de dominos empilés... (page 118). 115
+
+ J'aperçois Poggio, un autre village perdu aussi dans les nuées. 116
+
+ Une des trois chambres de l'ermitage. 117
+
+ L'ermitage du Marciana où l'empereur reçut la visite de la
+ comtesse Walewska, le 3 Septembre 1814. 117
+
+ Le petit port de Porto-Longone dominé par la vieille citadelle
+ espagnole (page 117). 118
+
+ La maison de Madame Mère à Marciana Alta.--«Bastia, signor!»--La
+ chapelle de la Madone sur le Monte Giove. 119
+
+ Le coucher du soleil sur le Monte Giove. 120
+
+ Porto-Ferraio et son golfe vus des jardins de San Martino. 121
+
+ L'arrivée de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du
+ temps.) 121
+
+ Le drapeau de Napoléon roi de l'île d'Elbe: fond blanc, bande
+ orangé-rouge et trois abeilles jadis dorées. 122
+
+ La salle de bains de San Martino a conservé sa baignoire de
+ pierre. 123
+
+ La chambre de Napoléon à San Martino. 123
+
+ La cour de Napoléon à l'île d'Elbe. (D'après une caricature du
+ temps.) 124
+
+ Une femme du village de Marciana Alta. 125
+
+ Le plafond de San Martino et les deux colombes symboliques
+ représentant Napoléon et Marie-Louise. 126
+
+ San Martino rappelle par son aspect une de ces maisonnettes à
+ la Jean-Jacques Rousseau, agrestes et paisibles (page 123). 126
+
+ Rideau du théâtre de Porto-Ferraio représentant Napoléon sous la
+ figure d'Apollon gardant ses troupeaux chez Admète. 127
+
+ La salle égyptienne de San Martino est demeurée intacte avec ses
+ peintures murales et son bassin à sec. 127
+
+ Broderies de soie du couvre-lit et du baldaquin du lit de Napoléon
+ aux Mulini, dont on a fait le trône épiscopal de l'évêque
+ d'Ajaccio. 128
+
+ La signorina Squarci dans la robe de satin blanc que son aïeule
+ portait à la cour des Mulini. 129
+
+ Éventail de Pauline Borghèse, en ivoire sculpté, envoyé en
+ souvenir d'elle à la signora Traditi, femme du maire de
+ Porto-Ferraio. 130
+
+ Le lit de Madame Mère, qu'elle s'était fait envoyer de Paris à
+ l'île d'Elbe. 130
+
+ Le vieil aveugle Soldani, fils d'un soldat de Waterloo,
+ chauffait, à un petit brasero de terre jaune, ses mains
+ osseuses. 131
+
+ L'entrée du goulet de Porto-Ferraio par où sortit la flottille
+ impériale, le 26 février 1815. 132
+
+
+D'ALEXANDRETTE AU COUDE DE L'EUPHRATE
+
+Par _M. VICTOR CHAPOT_
+
+_membre de l'École française d'Athènes_.
+
+
+ Dans une sorte de cirque se dressent les pans de muraille du
+ Ksar-el-Benat (page 142). (D'après une photographie.) 133
+
+ Le canal de Séleucie est, par endroits, un tunnel (page 140). 133
+
+ Vers le coude de l'Euphrate: la pensée de relever les traces de
+ vie antique a dicté l'itinéraire. 134
+
+ L'Antioche moderne: de l'ancienne Antioche il ne reste que
+ l'enceinte, aux flancs du Silpios (page 137). 135
+
+ Les rues d'Antioche sont étroites et tortueuses; parfois, au
+ milieu, se creuse en fossé. (D'après une photographie.) 136
+
+ Le tout-Antioche inonde les promenades. (D'après une
+ photographie.) 137
+
+ Les crêtes des collines sont couronnées de chapelles ruinées
+ (page 142). 138
+
+ Alep est une ville militaire. (D'après une photographie.) 139
+
+ La citadelle d'Alep se détache des quartiers qui l'avoisinent
+ (page 143). (D'après une photographie.) 139
+
+ Les parois du canal de Séleucie s'élèvent jusqu'à 40 mètres.
+ (D'après une photographie.) 140
+
+ Les tombeaux de Séleucie s'étageaient sur le Kasios. (D'après
+ une photographie.) 141
+
+ À Alep une seule mosquée peut presque passer pour une oeuvre
+ d'art. (D'après une photographie.) 142
+
+ Tout alentour d'Alep la campagne est déserte. (D'après une
+ photographie.) 143
+
+ Le Kasr-el-Benat, ancien couvent fortifié. 144
+
+ Balkis éveille, de loin et de haut, l'idée d'une taupinière
+ (page 147). (D'après une photographie.) 145
+
+ Stèle Hittite. L'artiste n'a exécuté qu'un premier ravalement
+ (page 148). 145
+
+ Église arménienne de Nisib; le plan en est masqué au dehors.
+ (D'après une photographie.) 146
+
+ Tell-Erfat est peuplé d'Yazides; on le reconnaît à la forme des
+ habitations. (D'après une photographie.) 147
+
+ La rive droite de l'Euphrate était couverte de stations romaines
+ et byzantines. (D'après une photographie.) 148
+
+ Biredjik vu de la citadelle: la plaine s'allonge indéfiniment
+ (page 148). (D'après une photographie.) 149
+
+ Sérésat: village mixte d'Yazides et de Bédouins (page 146).
+ (D'après une photographie.) 150
+
+ Les Tcherkesses diffèrent des autres musulmans; sur leur personne,
+ pas de haillons (page 152). (D'après une photographie.) 151
+
+ Ras-el-Aïn. Deux jours se passent, mélancoliques, en négociations
+ (page 155). (D'après une photographie.) 152
+
+ J'ai laissé ma tente hors les murs devant Orfa. (D'après une
+ photographie.) 153
+
+ Environs d'Orfa: les vignes, basses, courent sur le sol. (D'après
+ une photographie.) 154
+
+ Vue générale d'Orfa. (D'après une photographie.) 155
+
+ Porte arabe à Rakka (page 152). (D'après une photographie.) 156
+
+ Passage de l'Euphrate: les chevaux apeurés sont portés dans le
+ bac à force de bras (page 159). (D'après une photographie.) 157
+
+ Bédouin. (D'après une photographie.) 157
+
+ Citadelle d'Orfa: deux puissantes colonnes sont restées debout.
+ (D'après une photographie.) 158
+
+ Orfa: mosquée Ibrahim-Djami; les promeneurs flânent dans la cour
+ et devant la piscine (page 157). (D'après une photographie.) 159
+
+ Pont byzantin et arabe (page 159). (D'après une photographie.) 160
+
+ Mausolée d'Alif, orné d'une frise de têtes sculptées (page 160).
+ (D'après une photographie.) 161
+
+ Mausolée de Théodoret, selon la légende, près de Cyrrhus.
+ (D'après une photographie.) 162
+
+ Kara-Moughara: au sommet se voit une grotte taillée (page 165).
+ (D'après une photographie.) 163
+
+ L'Euphrate en amont de Roum-Kaleh; sur la falaise campait un petit
+ corps de légionnaires romains (page 160). (D'après une
+ photographie.) 163
+
+ Trappe de Checkhlé: un grand édifice en pierres a remplacé les
+ premières habitations (page 166). 164
+
+ Trappe de Checkhlé: la chapelle (page 166). (D'après une
+ photographie.) 165
+
+ Père Maronite (page 168). (D'après une photographie.) 166
+
+ Acbès est situé au fond d'un grand cirque montagneux (page 166).
+ (D'après une photographie.) 167
+
+ Trappe de Checkhlé: premières habitations des trappistes
+ (page 166). (D'après une photographie.) 168
+
+
+LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES
+
+Par _M. RAYMOND BEL_
+
+
+ Indigènes hébridais de l'île de Spiritu-Santo. (D'après une
+ photographie.) 169
+
+ Le petit personnel d'un colon de Malli-Colo. (D'après une
+ photographie.) 169
+
+ Le quai de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté. (D'après
+ une photographie.) 170
+
+ Une case de l'île de Spiritu-Santo et ses habitants. (D'après
+ une photographie.) 171
+
+ Le port de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté, présente
+ une rade magnifique. (D'après une photographie.) 172
+
+ C'est à Port-Vila ou Franceville, dans l'île Vaté, que la France
+ a un résident. (D'après une photographie.) 173
+
+ Dieux indigènes ou Tabous. (D'après une photographie.) 174
+
+ Les indigènes hébridais de l'île Mallicolo ont un costume et
+ une physionomie moins sauvages que ceux de l'île Pentecôte.
+ (D'après des photographies.) 175
+
+ Pirogues de l'île Vao. (D'après une photographie.) 176
+
+ Indigènes employés au service d'un bateau. (D'après une
+ photographie.) 177
+
+ Un sous-bois dans l'île de Spiritu-Santo. (D'après une
+ photographie.) 178
+
+ Un banquet de Français à Port-Vila (Franceville). (D'après
+ une photographie.) 179
+
+ La colonie française de Port-Vila (Franceville). (D'après
+ une photographie.) 179
+
+ La rivière de Luganville. (D'après une photographie.) 180
+
+
+LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE
+
+Par _M. ALBERT THOMAS_
+
+
+ Les enfants russes, aux grosses joues pales, devant l'isba
+ (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 181
+
+ La reine des cloches «Tsar Kolokol» (page 180). (D'après une
+ photographie de M. Thiébeaux.) 181
+
+ Les chariots de transport que l'on rencontre en longues files
+ dans les rues de Moscou (page 183). 182
+
+ Les paysannes en pèlerinage arrivées enfin à Moscou, la cité
+ sainte (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 183
+
+ Une chapelle où les passants entrent adorer les icônes
+ (page 183). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 184
+
+ La porte du Sauveur que nul ne peut franchir sans se découvrir
+ (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 185
+
+ Une porte du Kreml (page 185). (D'après une photographie de M.
+ Thiébeaux.) 186
+
+ Les moines du couvent de Saint-Serge, un des couvents qui
+ entourent la cité sainte (page 185). (D'après une photographie
+ de M. J. Cahen.) 187
+
+ Deux villes dans le Kreml: celle du XVe siècle, celle d'Ivan,
+ et la ville moderne, que symbolise ici le petit palais
+ (page 190). 188
+
+ Le mur d'enceinte du Kreml, avec ses créneaux, ses tours aux
+ toits aigus (page 183). (D'après une photographie de M.
+ Thiébeaux.) 189
+
+ Tout près de l'Assomption, les deux églises-soeurs se dressent:
+ les Saints-Archanges et l'Annonciation (page 186). (D'après une
+ photographie de M. Thiébeaux.) 189
+
+ À l'extrémité de la place Rouge, Saint-Basile dresse le fouillis
+ de ses clochers (page 184). (D'après une photographie de M.
+ Thiébeaux.) 190
+
+ Du haut de l'Ivan Véliki, la ville immense se découvre (page 190).
+ (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 191
+
+ Un des isvotchiks qui nous mènent grand train à travers les rues
+ de Moscou (page 182). 192
+
+ Il fait bon errer parmi la foule pittoresque des marchés moscovites,
+ entre les petits marchands, artisans ou paysans qui apportent là
+ leurs produits (page 195). (D'après une photographie de M. J.
+ Cahen.) 193
+
+ L'isvotchik a revêtu son long manteau bleu (page 194). (D'après
+ une photographie de M. J. Cahen.) 193
+
+ Itinéraire de Moscou à Tomsk. 194
+
+ À côté d'une épicerie, une des petites boutiques où l'on vend le
+ kvass, le cidre russe (page 195). (D'après une photographie de
+ M. J. Cahen.) 195
+
+ Et des Tatars offraient des étoffes étalées sur leurs bras
+ (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 196
+
+ Patients, résignés, les cochers attendent sous le soleil de midi
+ (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 197
+
+ Une cour du quartier ouvrier, avec l'icône protectrice (page 196).
+ (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 198
+
+ Sur le flanc de la colline de Nijni, au pied de la route qui
+ relie la vieille ville à la nouvelle, la citadelle au marché
+ (page 204). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 199
+
+ Le marché étincelait dans son fouillis (page 195). (D'après une
+ photographie de M. J. Cahen.) 200
+
+ Déjà la grande industrie pénètre: on rencontre à Moscou des
+ ouvriers modernes (page 195). (D'après une photographie.) 201
+
+ Sur l'Oka, un large pont de bois barrait les eaux (page 204).
+ (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 202
+
+ Dans le quartier ouvrier, les familles s'entassent, à tous les
+ étages, autour de grandes cours (page 196). (D'après une
+ photographie de M. J. Cahen.) 203
+
+ Le char funèbre était blanc et doré (page 194). (D'après une
+ photographie.) 204
+
+ À Nijni, toutes les races se rencontrent, Grands-Russiens, Tatars,
+ Tcherkesses (page 208). (D'après une photographie de M. J.
+ Cahen.) 205
+
+ Une femme tatare de Kazan dans l'enveloppement de son grand châle
+ (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 205
+
+ Nous avons traversé le grand pont qui mène à la foire (page 205).
+ (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 206
+
+ Au dehors, la vie de chaque jour s'étalait, pêle-mêle, à
+ l'orientale (page 207). (D'après une photographie de M. J.
+ Cahen.) 207
+
+ Les galeries couvertes, devant les boutiques de Nijni (page 206).
+ (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 208
+
+ Dans les rues, les petits marchands étaient innombrables
+ (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 209
+
+ Dans une rue, c'étaient des coffres de toutes dimensions, peints
+ de couleurs vives (page 206). (D'après une photographie de M.
+ J. Cahen.) 210
+
+ Près de l'asile, nous sommes allés au marché aux cloches
+ (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211
+
+ Plus loin, sous un abri, des balances gigantesques étaient pendues
+ (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 211
+
+ Dans une autre rue, les charrons avaient accumulé leurs roues
+ (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 212
+
+ Paysannes russes, de celles qu'on rencontre aux petits marchés
+ des débarcadères ou des stations (page 215). (D'après une
+ photographie de M. J. Cahen.) 213
+
+ Le Kreml de Kazan. C'est là que sont les églises et les
+ administrations (page 214). (D'après une photographie de M.
+ Thiébeaux.) 214
+
+ Sur la berge, des tarantass étaient rangées (page 216). (D'après
+ une photographie de M. Thiébeaux.) 215
+
+ Partout sur la Volga d'immenses paquebots et des remorqueurs
+ (page 213). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 216
+
+ À presque toutes les gares il se forme spontanément un petit
+ marché (page 222). (D'après une photographie de M. J. Cahen.) 217
+
+ Dans la plaine (page 221). (D'après une photographie de M.
+ Thiébeaux.) 217
+
+ Un petit fumoir, vitré de tous côtés, termine le train
+ (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 218
+
+ Les émigrants étaient là, pêle-mêle, parmi leurs misérables
+ bagages (page 226). (D'après une photographie de M. J.
+ Cahen.) 219
+
+ Les petits garçons du wagon-restaurant s'approvisionnent
+ (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 220
+
+ Émigrants prenant leur maigre repas pendant l'arrêt de leur train
+ (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 221
+
+ L'ameublement du wagon-restaurant était simple, avec un bel air
+ d'aisance (page 218). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine) 222
+
+ Les gendarmes qui assurent la police des gares du Transsibérien.
+ (Photographie de M. Thiébeaux.) 223
+
+ L'église, près de la gare de Tchéliabinsk, ne diffère des isbas
+ neuves que par son clocheton (page 225). (Photographie extraite
+ du «Guide du Transsibérien».) 224
+
+ Un train de constructeurs était remisé là, avec son wagon-chapelle
+ (page 225). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 225
+
+ Vue De Stretensk: la gare est sur la rive gauche, la ville sur
+ la rive droite. (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.) 226
+
+ Un point d'émigration (page 228). (Photographie de M. A. N. de
+ Koulomzine.) 227
+
+ Enfants d'émigrants (page 228). (D'après une photographie de M.
+ Thiébeaux.) 228
+
+ Un petit marché dans une gare du Transsibérien. (Photographie de
+ M. Legras.) 229
+
+ La cloche luisait, immobile, sous un petit toit isolé (page 230).
+ (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 229
+
+ Nous sommes passés près d'une église à clochetons verts (page 230).
+ (Photographie de M. Thiébeaux.) 230
+
+ Tomsk a groupé dans la vallée ses maisons grises et ses toits
+ verts (page 230). (Photographie de M. Brocherel.) 231
+
+ Après la débâcle de la Tome, près de Tomsk (page 230). (D'après
+ une photographie de M. Legras.) 232
+
+ Le chef de police demande quelques explications sur les passeports
+ (page 232). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 233
+
+ La cathédrale de la Trinité à Tomsk (page 238). (Photographie
+ extraite du «Guide du Transsibérien».) 234
+
+ Tomsk: en revenant de l'église (page 234). (D'après une
+ photographie de M. Thiébeaux.) 235
+
+ Tomsk n'était encore qu'un campement, sur la route de l'émigration
+ (page 231). (D'après une photographie.) 236
+
+ Une rue de Tomsk, définie seulement par les maisons qui la bordent
+ (page 231). (Photographie de M. Brocherel.) 237
+
+ Les cliniques de l'Université de Tomsk (page 238). (Photographie
+ extraite du «Guide du Transsibérien».) 238
+
+ Les longs bâtiments blancs où s'abrite l'Université (page 237).
+ (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».) 239
+
+ La voiture de l'icône stationnait parfois (page 230). (D'après une
+ photographie de M. Thiébeaux.) 240
+
+ Flâneurs à la gare de Petropavlosk (page 242). (D'après une
+ photographie de M. Legras.) 241
+
+ Dans les vallées de l'Oural, habitent encore des Bachkirs
+ (page 245). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 241
+
+ Un taillis de bouleaux entourait une petite mare. (D'après une
+ photographie.) 242
+
+ Les rivières roulaient une eau claire (page 244). (D'après une
+ photographie.) 243
+
+ La ligne suit la vallée des rivières (page 243). (D'après une
+ photographie de M. Thiébeaux.) 244
+
+ Comme toute l'activité commerciale semble frêle en face des eaux
+ puissantes de la Volga! (page 248.) (D'après une photographie
+ de M. G. Cahen.) 245
+
+ Bachkirs sculpteurs. (D'après une photographie de M. Paul
+ Labbé.) 246
+
+ À la gare de Tchéliabinsk, toujours des émigrants (page 242).
+ (D'après une photographie de M. J. Legras.) 247
+
+ Une bonne d'enfants, avec son costume traditionnel (page 251).
+ (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 248
+
+ Joie naïve de vivre, et mélancolie.--un petit marché du sud
+ (page 250). (D'après une photographie de M. G. Cahen.) 249
+
+ Un russe dans son vêtement d'hiver (page 249). (D'après une
+ photographie de M. G. Cahen.) 250
+
+ Dans tous les villages russes, une activité humble, pauvre de
+ moyens.--Marchands de poteries (page 248). (D'après une
+ photographie de M. G. Cahen.) 251
+
+ Là, au passage, un Kirghize sur son petit cheval (page 242).
+ (D'après une photographie de M. Thiébeaux.) 252
+
+
+LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES
+
+Par _M. GERSPACH_
+
+
+ Lugano: les quais offrent aux touristes une merveilleuse
+ promenade. (Photographie Alinari.) 253
+
+ Porte de la cathédrale Saint-Laurent de Lugano (page 256).
+ (Photographie Alinari.) 253
+
+ Le lac de Lugano dont les deux bras enserrent le promontoire de
+ San Salvatore. (D'après une photographie.) 254
+
+ La ville de Lugano descend en amphithéâtre jusqu'aux rives de son
+ lac. (Photographie Alinari.) 255
+
+ Lugano: faubourg de Castagnola. (D'après une photographie.) 256
+
+ La cathédrale de Saint-Laurent: sa façade est décorée de figures
+ de prophètes et de médaillons d'apôtres (page 256).
+ (Photographie Alinari.) 257
+
+ Saint-Roch: détail de la fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges
+ (Photographie Alinari.) 258
+
+ La passion: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges
+ (page 260). (Photographie Alinari) 259
+
+ Saint Sébastien: détail de la grande fresque de Luini à
+ Sainte-Marie-des-Anges. (Photographie Alinari.) 260
+
+ La madone, l'enfant Jésus et Saint Jean, par Luini, église
+ Sainte-Marie-des-Anges (page 260). (Photographie Alinari.) 261
+
+ La Scène: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges
+ (page 260). 262
+
+ Lugano: le quai et le faubourg Paradiso.
+ (Photographie Alinari.) 263
+
+ Lac de Lugano: viaduc du chemin de fer du Saint-Gothard.
+ (D'après une photographie.) 264
+
+
+SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE
+
+Par _M. ÉMILE DESCHAMPS_
+
+
+ Les quais sont animés par la population grouillante des Chinois
+ (page 266). (D'après une photographie.) 265
+
+ Acteurs du théâtre chinois. (D'après une photographie.) 265
+
+ Plan de Shanghaï. 266
+
+ Shanghaï est sillonnée de canaux qui, à marée basse, montrent
+ une boue noire et mal odorante. (Photographie de Mlle Hélène
+ de Harven.) 267
+
+ Panorama de Shanghaï. (D'après une photographie.) 268
+
+ Dans la ville chinoise, les «camelots» sont nombreux, qui débitent
+ en plein vent des marchandises ou des légendes extraordinaires.
+ (D'après une photographie.) 269
+
+ Le poste de l'Ouest, un des quatre postes où s'abrite la milice
+ de la Concession française (page 272). (D'après une
+ photographie.) 270
+
+ La population ordinaire qui grouille dans les rues de la ville
+ chinoise de Shanghaï (page 268). 271
+
+ Les coolies conducteurs de brouettes attendent nonchalamment
+ l'arrivée du client (page 266). (Photographies de Mlle H. de
+ Harven.) 271
+
+ Une maison de thé dans la cité chinoise. (D'après une
+ photographie.) 272
+
+ Les brouettes, qui transportent marchandises ou indigènes, ne
+ peuvent circuler que dans les larges avenues des concessions
+ (page 270). (D'après une photographie.) 273
+
+ La prison de Shanghaï se présente sous l'aspect d'une grande cage,
+ à forts barreaux de fer. (D'après une photographie.) 274
+
+ Le parvis des temples dans la cité est toujours un lieu de
+ réunion très fréquenté. (D'après une photographie.) 275
+
+ Les murs de la cité chinoise, du côté de la Concession française.
+ (D'après une photographie.) 276
+
+ La navigation des sampans sur le Ouang-Pô. (D'après une
+ photographie.) 277
+
+ Aiguille de la pagode de Long-Hoa. (D'après une photographie.) 277
+
+ Rickshaws et brouettes sillonnent les ponts du Yang King-Pang.
+ (D'après une photographie.) 278
+
+ Dans Broadway, les boutiques alternent avec des magasins de belle
+ apparence (page 282). 279
+
+ Les jeunes Chinois flânent au soleil dans leur Cité.
+ (Photographies de Mlle H. de Harven.) 279
+
+ Sur les quais du Yang-King-Pang s'élèvent des bâtiments, banques
+ ou clubs, qui n'ont rien de chinois. (D'après une
+ photographie.) 280
+
+ Le quai de la Concession française présente, à toute heure du
+ jour, la plus grande animation. (D'après une photographie.) 281
+
+ Hong-Hoa: pavillon qui surmonte l'entrée de la pagode. (D'après
+ une photographie.) 282
+
+ «L'omnibus du pauvre» (wheel-barrow ou brouette) fait du deux à
+ l'heure et coûte quelques centimes seulement. (D'après une
+ photographie.) 283
+
+ Une station de brouettes sur le Yang-King-Pang. (D'après une
+ photographie.) 284
+
+ Les barques s'entre-croisent et se choquent devant le quai
+ chinois de Tou-Ka-Dou. (D'après une photographie.) 285
+
+ Chinoises de Shanghaï. (D'après une photographie.) 286
+
+ Village chinois aux environs de Shanghaï. (D'après une
+ photographie.) 287
+
+ Le charnier des enfants trouvés (page 280). (D'après une
+ photographie.) 288
+
+
+L'ÉDUCATION DES NÈGRES AUX ÉTATS-UNIS
+
+Par _M. BARGY_
+
+
+ L'école maternelle de Hampton accueille et occupe les négrillons
+ des deux sexes. (D'après une photographie.) 289
+
+ Institut Hampton: cours de travail manuel. (D'après une
+ photographie.) 289
+
+ Booker T. Washington, le leader de l'éducation des nègres aux
+ États-Unis, fondateur de l'école de Tuskegee, en costume
+ universitaire. (D'après une photographie.) 290
+
+ Institut Hampton: le cours de maçonnerie. (D'après une
+ photographie.) 291
+
+ Institut Hampton: le cours de laiterie. (D'après une
+ photographie.) 292
+
+ Institut Hampton: le cours d'électricité. (D'après une
+ photographie.) 293
+
+ Institut Hampton: le cours de menuiserie. (D'après une
+ photographie.) 294
+
+ Le salut au drapeau exécuté par les négrillons de l'Institut
+ Hampton. (D'après une photographie.) 295
+
+ Institut Hampton: le cours de chimie. (D'après une
+ photographie.) 296
+
+ Le basket ball dans les jardins de l'Institut Hampton. (D'après
+ une photographie.) 297
+
+ Institut Hampton: le cours de cosmographie. (D'après une
+ photographie.) 298
+
+ Institut Hampton: le cours de botanique. (D'après une
+ photographie.) 299
+
+ Institut Hampton: le cours de mécanique. (D'après une
+ photographie.) 300
+
+
+À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE
+
+Par _le Major PERCY MOLESWORTH SYKES_
+
+_Consul général de S. M. Britannique au Khorassan._
+
+
+ Une foule curieuse nous attendait sur les places de Mechhed.
+ (D'après une photographie.) 301
+
+ Un poney persan et sa charge ordinaire. (D'après une
+ photographie.) 301
+
+ Le plateau de l'Iran. Carte pour suivre le voyage de l'auteur,
+ d'Astrabad à Kirman. 302
+
+ Les femmes persanes s'enveloppent la tête et le corps d'amples
+ étoffes. (D'après une photographie.) 303
+
+ Paysage du Khorassan: un sol rocailleux et ravagé, une rivière
+ presque à sec; au fond, des constructions à l'aspect de fortins.
+ (D'après une photographie.) 304
+
+ Le sanctuaire de Mechhed est parmi les plus riches et les plus
+ visités de l'Asie. (D'après une photographie.) 305
+
+ La cour principale du sanctuaire de Mechhed. (D'après une
+ photographie.) 306
+
+ Enfants nomades de la Perse orientale. (D'après une
+ photographie.) 307
+
+ Jeunes filles kurdes des bords de la mer Caspienne. (D'après une
+ photographie.) 308
+
+ Les préparatifs d'un campement dans le désert de Lout. (D'après
+ une photographie.) 309
+
+ Le désert de Lout n'est surpassé, en aridité, par aucun autre de
+ l'Asie. (D'après une photographie.) 310
+
+ Avant d'arriver à Kirman, nous avions à traverser la chaîne de
+ Kouhpaia. (D'après une photographie.) 311
+
+ Rien n'égale la désolation du désert de Lout. (D'après une
+ photographie.) 312
+
+ La communauté Zoroastrienne de Kirman vint, en chemin, nous
+ souhaiter la bienvenue. (D'après une photographie.) 313
+
+ Un marchand de Kirman. (D'après une photographie.) 313
+
+ Le «dôme de Djabalia», ruine des environs de Kirman, ancien
+ sanctuaire ou ancien tombeau. (D'après une photographie.) 314
+
+ À Kirman: le jardin qui est loué par le Consulat, se trouve à un
+ mille au delà des remparts. (D'après une photographie.) 315
+
+ Une avenue dans la partie ouest de Kirman. (D'après une
+ photographie.) 316
+
+ Les gardes indigènes du Consulat anglais de Kirman. (D'après une
+ photographie.) 317
+
+ La plus ancienne mosquée de Kirman est celle dite Masdjid-i-Malik.
+ (D'après une photographie.) 318
+
+ Membres des cheikhis, secte qui en compte 7 000 dans la province
+ de Kirman. (D'après une photographie.) 319
+
+ La Masdjid Djami, construite en 1349, une des quatre-vingt-dix
+ mosquées de Kirman. (D'après une photographie.) 320
+
+ Dans la partie ouest de Kirman se trouve le Bagh-i-Zirisf,
+ terrain de plaisance occupé par des jardins. (D'après une
+ photographie.) 321
+
+ Les environs de Kirman comptent quelques maisons de thé. (D'après
+ une photographie.) 322
+
+ Une «tour de la mort», où les Zoroastriens exposent les cadavres.
+ (D'après une photographie.) 323
+
+ Le fort dit Kala-i-Dukhtar ou fort de la Vierge, aux portes de
+ Kirman. (D'après une photographie.) 324
+
+ Le «Farma Farma». (D'après une photographie.) 325
+
+ Indigènes du bourg d'Aptar, Baloutchistan. (D'après une
+ photographie.) 325
+
+ Carte du Makran. 326
+
+ Baloutches de Pip, village de deux cents maisons groupées autour
+ d'un fort. (D'après une photographie.) 327
+
+ Des forts abandonnés rappellent l'ancienne puissance du
+ Baloutchistan. (D'après une photographie.) 328
+
+ Chameliers brahmanes du Baloutchistan. (D'après une
+ photographie.) 329
+
+ La passe de Fanoch, faisant communiquer la vallée du même nom et
+ la vallée de Lachar. (D'après une photographie.) 330
+
+ Musiciens ambulants du Baloutchistan. (D'après une
+ photographie.) 331
+
+ Une halte dans les montagnes du Makran. (D'après une
+ photographie.) 332
+
+ Baloutches du district de Sarhad. (D'après une photographie.) 333
+
+ Un fortin sur les frontières du Baloutchistan. (D'après une
+ photographie.) 334
+
+ Dans les montagnes du Makran: À des collines d'argile succèdent
+ de rugueuses chaînes calcaires. (D'après une photographie.) 335
+
+ Bureau du télégraphe sur la côte du Makran. (D'après une
+ photographie.) 336
+
+ L'oasis de Djalsk, qui s'étend sur 10 kilomètres carrés, est
+ remplie de palmiers-dattiers, et compte huit villages.
+ (D'après une photographie.) 337
+
+ Femme Parsi du Baloutchistan. (D'après une photographie.) 337
+
+ Carte pour suivre les délimitations de la frontière
+ perso-baloutche. 338
+
+ Nous campâmes à Fahradj, sur la route de Kouak, dans une
+ palmeraie. (D'après une photographie.) 339
+
+ C'est à Kouak que les commissaires anglais et persans s'étaient
+ donné rendez-vous. (D'après une photographie.) 340
+
+ Le sanctuaire de Mahoun, notre première étape sur la route de
+ Kouak. (D'après une photographie.) 341
+
+ Cour intérieure du sanctuaire de Mahoun. (D'après une
+ photographie.) 342
+
+ Le khan de Kélat et sa cour. (D'après une photographie.) 343
+
+ Jardins du sanctuaire de Mahoun. (D'après une photographie.) 344
+
+ Dans la vallée de Kalagan, près de l'oasis de Djalsk. (D'après
+ une photographie.) 345
+
+ Oasis de Djalsk: Des édifices en briques abritent les tombes
+ d'une race de chefs disparue. (D'après une photographie.) 346
+
+ Indigènes de l'oasis de Pandjgour, à l'est de Kouak. (D'après
+ une photographie.) 347
+
+ Camp de la commission de délimitation sur la frontière
+ perso-baloutche. (D'après une photographie.) 348
+
+ Campement de la commission des frontières perso-baloutches.
+ (D'après une photographie.) 349
+
+ Parsi de Yezd. (D'après une photographie.) 349
+
+ Une séance d'arpentage dans le Seistan. (D'après une
+ photographie.) 350
+
+ Les commissaires persans de la délimitation des frontières
+ perso-baloutches. (D'après une photographie.) 351
+
+ Le delta du Helmand. 352
+
+ Sculptures sassanides de Persépolis. (D'après une photographie.) 352
+
+ Un gouverneur persan et son état-major. (D'après une
+ photographie.) 353
+
+ La passe de Buzi. (D'après une photographie.) 354
+
+ Le Gypsies du sud-est persan. 355
+
+ Sur la lagune du Helmand. (D'après une photographie.) 356
+
+ Couple baloutche. (D'après une photographie.) 357
+
+ Vue de Yezd, par où nous passâmes pour rentrer à Kirman. (D'après
+ une photographie.) 358
+
+ La colonne de Nadir s'élève comme un phare dans le désert.
+ (D'après une photographie.) 359
+
+ Mosquée de Yezd. (D'après une photographie.) 360
+
+
+AUX RUINES D'ANGKOR
+
+Par _M. le Vicomte De MIRAMON-FARGUES_
+
+
+ Entre le sanctuaire et la seconde enceinte qui abrite sous ses
+ voûtes un peuple de divinités de pierre.... (D'après une
+ photographie.) 361
+
+ Emblème décoratif (art khmer). (D'après une photographie.) 361
+
+ Porte d'entrée de la cité royale d'Angkor-Tom, dans la forêt.
+ (D'après une photographie.) 362
+
+ Ce grand village, c'est Siem-Réap, capitale de la province.
+ (D'après une photographie) 363
+
+ Une chaussée de pierre s'avance au milieu des étangs. (D'après
+ une photographie.) 364
+
+ Par des escaliers invraisemblablement raides, on gravit la
+ montagne sacrée. (D'après une photographie.) 365
+
+ Colonnades et galeries couvertes de bas-reliefs. (D'après une
+ photographie.) 366
+
+ La plus grande des deux enceintes mesure 2 kilomètres de tour;
+ c'est un long cloître. (D'après une photographie.) 367
+
+ Trois dômes hérissent superbement la masse formidable du temple
+ d'Angkor-Wat. (D'après une photographie.) 367
+
+ Bas-relief du temple d'Angkor. (D'après une photographie.) 368
+
+ La forêt a envahi le second étage d'un palais khmer. (D'après
+ une photographie.) 369
+
+ Le gouverneur réquisitionne pour nous des charrettes à boeufs.
+ (D'après une photographie.) 370
+
+ La jonque du deuxième roi, qui a, l'an dernier, succédé à Norodom.
+ (D'après une photographie.) 371
+
+ Le palais du roi, à Oudong-la-Superbe. (D'après une
+ photographie.) 371
+
+ Sculptures de l'art khmer. (D'après une photographie.) 372
+
+
+EN ROUMANIE
+
+Par _M. Th. HEBBELYNCK_
+
+
+ La petite ville de Petrozeny n'est guère originale; elle a, de
+ plus, un aspect malpropre. (D'après une photographie.) 373
+
+ Paysan des environs de Petrozeny et son fils. (D'après une
+ photographie.) 373
+
+ Carte de Roumanie pour suivre l'itinéraire de l'auteur. 374
+
+ Vendeuses au marché de Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 375
+
+ La nouvelle route de Valachie traverse les Carpathes et aboutit
+ à Targu-Jiul. (D'après une photographie.) 376
+
+ C'est aux environs d'Arad que pour la première fois nous voyons
+ des buffles domestiques. (D'après une photographie.) 377
+
+ Montagnard roumain endimanché. (Cliché Anerlich.) 378
+
+ Derrière une haie de bois blanc s'élève l'habitation modeste.
+ (D'après une photographie.) 379
+
+ Nous croisons des paysans roumains. (D'après une photographie.) 379
+
+ Costume national de gala, roumain. (Cliché Cavallar.) 380
+
+ Dans les vicissitudes de leur triste existence, les tziganes ont
+ conservé leur type et leurs moeurs. (Photographie Anerlich.) 381
+
+ Un rencontre près de Padavag d'immenses troupeaux de boeufs.
+ (D'après une photographie.) 382
+
+ Les femmes de Targu-Jiul ont des traits rudes et sévères, sous
+ le linge blanc. (D'après une photographie.) 383
+
+ En Roumanie, on ne voyage qu'en victoria. (D'après une
+ photographie.) 384
+
+ Dans la vallée de l'Olt, les «castrinza» des femmes sont
+ décorées de paillettes multicolores. 385
+
+ Dans le village de Slanic. (D'après une photographie.) 385
+
+ Roumaine du défilé de la Tour-Rouge. (D'après une photographie.) 386
+
+ La petite ville d'Horezu est charmante et animée. (D'après une
+ photographie.) 387
+
+ La perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche,
+ scintillante sous ses coupoles dorées. (D'après une
+ photographie.) 388
+
+ Une ferme près du monastère de Bistritza. (D'après une
+ photographie.) 389
+
+ Entrée de l'église de Curtea. (D'après une photographie.) 390
+
+ Les religieuses du monastère d'Horezu portent le même costume
+ que les moines. (D'après une photographie.) 391
+
+ Devant l'entrée de l'église se dresse le baptistère de Curtea.
+ (D'après une photographie.) 392
+
+ Au marché de Campolung. (D'après une photographie.) 393
+
+ L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément obligé
+ d'un séjour à Campolung. (D'après une photographie.) 394
+
+ Dans le défilé de Dimboviciora. (D'après des photographies.) 395
+
+ Dans les jardins du monastère de Curtea. 396
+
+ Sinaïa: le château royal, Castel Pelés, sur la montagne du même
+ nom. (D'après une photographie.) 397
+
+ Un enfant des Carpathes. (D'après une photographie.) 397
+
+ Une fabrique de ciment groupe autour d'elle le village de Campina.
+ (D'après une photographie.) 398
+
+ Vue intérieure des mines de sel de Slanic. (D'après une
+ photographie.) 399
+
+ Entre Campina et Sinaïa la route de voiture est des plus
+ poétiques. (D'après une photographie.) 400
+
+ Un coin de Campina. (D'après une photographie.) 401
+
+ Les villas de Sinaïa. (D'après une photographie.) 402
+
+ Vues de Bucarest: le boulevard Coltei. -- L'église du Spiritou
+ Nou. -- Les constructions nouvelles du boulevard Coltei. --
+ L'église métropolitaine.--L'Université.--Le palais Stourdza.
+ -- Un vieux couvent. -- (D'après des photographies.) 403
+
+ Le monastère de Sinaïa se dresse derrière les villas et les
+ hôtels de la ville. (D'après une photographie.) 404
+
+ Une des deux cours intérieures du monastère de Sinaïa. (D'après
+ une photographie.) 405
+
+ Une demeure princière de Sinaïa. (D'après une photographie.) 406
+
+ Busteni (les villas, l'église), but d'excursion pour les habitants
+ de Sinaïa. (D'après une photographie.) 407
+
+ Slanic: un wagon de sel. (D'après une photographie.) 408
+
+
+CROQUIS HOLLANDAIS
+
+Par _M. Lud. GEORGES HAMÖN_
+
+_Photographies de l'auteur._
+
+
+ À la kermesse. 409
+
+ Ces anciens, pour la plupart, ont une maigreur de bon aloi. 409
+
+ Des «boerin» bien prises en leurs justins marchent en roulant,
+ un joug sur les épaules. 410
+
+ Par intervalles une femme sort avec des seaux; elle lave sa
+ demeure de haut en bas. 410
+
+ Emplettes familiales. 411
+
+ Les ménagères sont là, également calmes, lentes, avec leurs
+ grosses jupes. 411
+
+ Jeune métayère de Middelburg. 412
+
+ Middelburg: le faubourg qui prend le chemin du marché conduit
+ à un pont. 412
+
+ Une mère, songeuse, promenait son petit garçon. 413
+
+ Une famille hollandaise au marché de Middelburg. 414
+
+ Le marché de Middelburg: considérations sur la grosseur des
+ betteraves. 415
+
+ Des groupes d'anciens en culottes courtes, chapeaux marmites. 416
+
+ Un septuagénaire appuyé sur son petit-fils me sourit
+ bonassement. 417
+
+ Roux en le décor roux, l'éclusier fumait sa pipe. 417
+
+ Le village de Zoutelande. 418
+
+ Les grandes voitures en forme de nacelle, recouvertes de bâches
+ blanches. 419
+
+ Aussi comme on l'aime, ce home. 420
+
+ Les filles de l'hôtelier de Wemeldingen. 421
+
+ Il se campe près de son cheval. 421
+
+ Je rencontre à l'orée du village un couple minuscule. 422
+
+ La campagne hollandaise. 423
+
+ Environs de Westkapelle: deux femmes reviennent du «molen». 423
+
+ Par tous les sentiers, des marmots se juchèrent. 424
+
+ Le père Kick symbolisait les générations des Néerlandais
+ défunts. 425
+
+ Wemeldingen: un moulin colossal domine les digues. 426
+
+ L'une entonna une chanson. 427
+
+ Les moutons broutent avec ardeur le long des canaux. 428
+
+ Famille hollandaise en voyage. 429
+
+ Ah! les moulins; leur nombre déroute l'esprit. 429
+
+ Les chariots enfoncés dans les champs marécageux sont enlevés
+ par de forts chevaux. 430
+
+ La digue de Westkapelle. 431
+
+ Les écluses ouvertes. 432
+
+ Les petits garçons rôdent par bandes, à grand bruit de sabots
+ sonores.... 433
+
+ Jeune mère à Marken. 433
+
+ Volendam, sur les bords du Zuiderzee, est le rendez-vous des
+ peintres de tous les pays. 434
+
+ Avec leurs figures rondes, épanouies de contentement, les petites
+ filles de Volendam font plaisir à voir. 435
+
+ Aux jours de lessive, les linges multicolores flottent partout. 436
+
+ Les jeunes filles de Volendam sont coiffées du casque en dentelle,
+ à forme de «salade» renversée. 437
+
+ Deux pêcheurs accroupis au soleil, à Volendam. 438
+
+ Une lessive consciencieuse. 439
+
+ Il y a des couples d'enfants ravissants, d'un type expressif. 440
+
+ Les femmes de Volendam sont moins claquemurées en leur logis. 441
+
+ Vêtu d'un pantalon démesuré, le pêcheur de Volendam a une allure
+ personnelle. 442
+
+ Un commencement d'idylle à Marken. 443
+
+ Les petites filles sont charmantes. 444
+
+
+ABYDOS
+
+dans les temps anciens et dans les temps modernes
+
+Par _M. E. AMELINEAU_
+
+
+ Le lac sacré d'Osiris, situé au sud-est de son temple, qui a été
+ détruit. (D'après une photographie.) 445
+
+ Séti Ier présentant des offrandes de pain, légumes, etc. (D'après
+ une photographie.) 445
+
+ Une rue d'Abydos. (D'après une photographie.) 446
+
+ Maison d'Abydos habitée par l'auteur, pendant les trois premières
+ années. (D'après une photographie.) 447
+
+ Le prêtre-roi rendant hommage à Séti Ier (chambre annexe de la
+ deuxième salle d'Osiris). (D'après une photographie.) 448
+
+ Thot présentant le signe de la vie aux narines du roi Séti Ier
+ (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris). (D'après une
+ photographie.) 449
+
+ Le dieu Thot purifiant le roi Séti Ier (chambre annexe de la
+ deuxième salle d'Osiris, mur sud). (D'après une photographie.) 450
+
+ Vue intérieure du temple de Ramsès II. (D'après une
+ photographie.) 451
+
+ Perspective de la seconde salle hypostyle du temple de Séti Ier.
+ (D'après une photographie.) 451
+
+ Temple de Séti Ier, mur est, pris du mur nord. Salle due à
+ Ramsès II. (D'après une photographie.) 452
+
+ Temple de Séti Ier, mur est, montrant des scènes diverses du
+ culte. (D'après une photographie.) 453
+
+ Table des rois Séti Ier et Ramsès II, faisant des offrandes aux
+ rois leurs prédécesseurs. (D'après une photographie.) 454
+
+ Vue générale du temple de Séti Ier, prise de l'entrée. (D'après
+ une photographie.) 455
+
+ Procession des victimes amenées au sacrifice (temple de
+ Ramsès II). (D'après une photographie.) 456
+
+
+VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE AUX MONTS CÉLESTES
+
+Par _M. JULES BROCHEREL_
+
+
+ Le bazar de Tackhent s'étale dans un quartier vieux et fétide.
+ (D'après une photographie.) 457
+
+ Un Kozaque de Djarghess. (D'après une photographie.) 457
+
+ Itinéraire de Tachkent à Prjevalsk. 458
+
+ Les marchands de pain de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 459
+
+ Un des trente-deux quartiers du bazar de Tachkent. (D'après une
+ photographie.) 460
+
+ Un contrefort montagneux borde la rive droite du «tchou».
+ (D'après une photographie.) 461
+
+ Le bazar de Prjevalsk, principale étape des caravaniers de
+ Viernyi et de Kachgar. (D'après une photographie.) 462
+
+ Couple russe de Prjevalsk. (D'après une photographie.) 463
+
+ Arrivée d'une caravane à Prjevalsk. (D'après une photographie.) 464
+
+ Le chef des Kirghizes et sa petite famille. (D'après une
+ photographie.) 465
+
+ Notre djighite, sorte de garde et de policier. (D'après une
+ photographie.) 466
+
+ Le monument de Prjevalsky, à Prjevalsk. (D'après une
+ photographie.) 467
+
+ Des têtes humaines, grossièrement sculptées, monuments funéraires
+ des Nestoriens... (D'après une photographie.) 467
+
+ Enfants kozaques sur des boeufs. (D'après une photographie.) 468
+
+ Un de nos campements dans la montagne. (D'après une
+ photographie.) 469
+
+ Montée du col de Tomghent. (D'après une photographie.) 469
+
+ Dans la vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 470
+
+ Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 470
+
+ La carabine de Zurbriggen intriguait fort les indigènes. (D'après
+ une photographie.) 471
+
+ Au sud du col s'élevait une blanche pyramide de glace. (D'après
+ une photographie.) 472
+
+ La vallée de Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 473
+
+ Le col de Karaguer, vallée de Tomghent. (D'après une
+ photographie.) 474
+
+ Sur le col de Tomghent. (D'après une photographie.) 475
+
+ J'étais enchanté des aptitudes alpinistes de nos coursiers.
+ (D'après une photographie.) 475
+
+ Le plateau de Saridjass, peu tourmenté, est pourvu d'une herbe
+ suffisante pour les chevaux. (D'après une photographie.) 476
+
+ Nous passons à gué le Kizil-Sou. (D'après des photographies.) 477
+
+ Panorama du massif du Khan-Tengri. (D'après une photographie.) 478
+
+ Entrée de la vallée de Kachkateur. (D'après une photographie.) 479
+
+ Nous baptisâmes Kachkateur-Tao, la pointe de 4 250 mètres que
+ nous avions escaladée. (D'après une photographie.) 479
+
+ La vallée de Tomghent. (D'après une photographie.) 480
+
+ Des Kirghizes d'Oustchiar étaient venus à notre rencontre.
+ (D'après une photographie.) 481
+
+ Kirghize joueur de flûte. (D'après une photographie.) 481
+
+ Le massif du Kizil-Tao. (D'après une photographie.) 482
+
+ Région des Monts Célestes. 482
+
+ Les Kirghizes mènent au village une vie peu occupée. (D'après
+ une photographie.) 483
+
+ Notre petite troupe s'aventure audacieusement sur la pente
+ glacée. (D'après une photographie.) 484
+
+ Vallée supérieure d'Inghiltchik. (D'après une photographie.) 485
+
+ Vallée de Kaende: l'eau d'un lac s'écoulait au milieu d'une
+ prairie émaillée de fleurs. (D'après une photographie.) 486
+
+ Les femmes kirghizes d'Oustchiar se rangèrent, avec leurs
+ enfants, sur notre passage. (D'après une photographie.) 487
+
+ Le chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 488
+
+ Nous saluâmes la vallée de Kaende comme un coin de la terre des
+ Alpes. (D'après une photographie.) 489
+
+ Femmes mariées de la vallée de Kaende, avec leur progéniture.
+ (D'après une photographie.) 490
+
+ L'élément mâle de la colonie vint tout l'après-midi voisiner
+ dans notre campement. (D'après une photographie.) 491
+
+ Un «aoul» kirghize. 492
+
+ Yeux bridés, pommettes saillantes, nez épaté, les femmes de
+ Kaende sont de vilaines Kirghizes. (D'après une photographie.) 493
+
+ Enfant kirghize. (D'après une photographie.) 493
+
+ Kirghize dressant un aigle. (D'après une photographie.) 494
+
+ Itinéraire du voyage aux Monts Célestes. 494
+
+ Nous rencontrâmes sur la route d'Oustchiar un berger et son
+ troupeau. (D'après une photographie.) 495
+
+ Je photographiai les Kirghizes de Kaende, qui s'étaient, pour
+ nous recevoir, assemblés sur une éminence. (D'après une
+ photographie.) 496
+
+ Le glacier de Kaende. (D'après une photographie.) 497
+
+ L'aiguille d'Oustchiar vue de Kaende. 498
+
+ Notre cabane au pied de l'aiguille d'Oustchiar. (D'après des
+ photographies.) 498
+
+ Kirghizes de Kaende. (D'après une photographie.) 499
+
+ Le pic de Kaende s'élève à 6 000 mètres. (D'après une
+ photographie.) 500
+
+ La fille du chirtaï (chef) de Kaende, fiancée au kaltchè de la
+ vallée d'Irtach. (D'après une photographie.) 501
+
+ Le kaltchè (chef) de la vallée d'Irtach, l'heureux fiancé de
+ la fille du chirtaï de Kaende. (D'après une photographie.) 502
+
+ Le glacier de Kaende. 503
+
+ Cheval kirghize au repos sur les flancs du Kaende. (D'après
+ des photographies.) 503
+
+ Retour des champs. (D'après une photographie.) 504
+
+ Femmes kirghizes de la vallée d'Irtach. (D'après une
+ photographie.) 505
+
+ Un chef de district dans la vallée d'Irtach. (D'après une
+ photographie.) 505
+
+ Le pic du Kara-tach, vu d'Irtach, prend vaguement l'aspect d'une
+ pyramide. (D'après une photographie.) 506
+
+ Les caravaniers passent leur vie dans les Monts Célestes,
+ emmenant leur famille avec leurs marchandises. (D'après une
+ photographie.) 507
+
+ La vallée de Zououka, par où transitent les caravaniers de Viernyi
+ à Kachgar. (D'après une photographie.) 508
+
+ Le massif du Djoukoutchiak; au pied, le dangereux col du même nom,
+ fréquenté par les nomades qui se rendent à Prjevalsk. (D'après
+ une photographie.) 509
+
+ Le chaos des pics dans le Kara-Tao. (D'après une photographie.) 510
+
+ Étalon kirghize de la vallée d'Irtach et son cavalier. (D'après
+ une photographie.) 511
+
+ Véhicule kirghize employé dans la vallée d'Irtach. (D'après une
+ photographie.) 511
+
+ Les roches plissées des environs de Slifkina, sur la route de
+ Prjevalsk. (D'après une photographie.) 512
+
+ Campement kirghize, près de Slifkina. (D'après une
+ photographie.) 513
+
+ Femme kirghize tannant une peau. (D'après une photographie.) 514
+
+ Les glaciers du Djoukoutchiak-Tao. (D'après une photographie.) 515
+
+ Tombeau kirghize. (D'après une photographie.) 516
+
+
+L'ARCHIPEL DES FEROÉ
+
+Par _Mlle ANNA SEE_
+
+
+ «L'espoir des Feroé» se rendant à l'école. (D'après une
+ photographie.) 517
+
+ Les enfants transportent la tourbe dans des hottes en bois.
+ (D'après une photographie.) 517
+
+ Thorshavn apparut, construite en amphithéâtre au fond d'un petit
+ golfe. 518
+
+ Les fermiers de Kirkeboe en habits de fête. (D'après une
+ photographie.) 519
+
+ Les poneys feroïens et leurs caisses à transporter la tourbe.
+ (D'après une photographie.) 520
+
+ Les dénicheurs d'oiseaux se suspendent à des cordes armées d'un
+ crampon. (D'après une photographie.) 521
+
+ Des îlots isolés, des falaises de basalte ruinées par le heurt
+ des vagues. (D'après des photographies.) 522
+
+ On pousse vers la plage les cadavres des dauphins, qui ont
+ environ 6 mètres. (D'après une photographie.) 523
+
+ Les femmes feroïennes préparent la laine.... (D'après une
+ photographie.) 524
+
+ On sale les morues. (D'après une photographie.) 525
+
+ Feroïen en costume de travail. (D'après une photographie.) 526
+
+ Les femmes portent une robe en flanelle tissée avec la laine
+ qu'elles ont cardée et filée. (D'après une photographie.) 527
+
+ Déjà mélancolique!... (D'après une photographie.) 528
+
+
+PONDICHÉRY
+
+chef-lieu de l'Inde française
+
+Par _M. G. VERSCHUUR_
+
+
+ Groupe de Brahmanes électeurs français. (D'après une
+ photographie.) 529
+
+ Musicien indien de Pondichéry. (D'après une photographie.) 529
+
+ Les enfants ont une bonne petite figure et un costume peu
+ compliqué. (D'après une photographie.) 530
+
+ La visite du marché est toujours une distraction utile pour le
+ voyageur. (D'après une photographie.) 531
+
+ Indienne en costume de fête. (D'après une photographie.) 532
+
+ Groupe de Brahmanes français. (D'après une photographie.) 533
+
+ La pagode de Villenour, à quelques kilomètres de Pondichéry.
+ (D'après une photographie.) 534
+
+ Intérieur de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 535
+
+ La Fontaine aux Bayadères. (D'après une photographie.) 536
+
+ Plusieurs rues de Pondichéry sont larges et bien bâties.
+ (D'après une photographie.) 537
+
+ Étang de la pagode de Villenour. (D'après une photographie.) 538
+
+ Brahmanes français attendant la clientèle dans un bazar.
+ (D'après une photographie.) 539
+
+ La statue de Dupleix à Pondichéry. (D'après une photographie.) 540
+
+
+UNE PEUPLADE MALGACHE
+
+LES TANALA DE L'IKONGO
+
+Par _M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ_
+
+
+ Les populations souhaitent la bienvenue à l'étranger. (D'après
+ une photographie.) 541
+
+ Femme d'Ankarimbelo. (D'après une photographie.) 541
+
+ Carte du pays des Tanala. 542
+
+ Les femmes tanala sont sveltes, élancées. (D'après une
+ photographie.) 543
+
+ Panorama de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 544
+
+ Groupe de Tanala dans la campagne de Milakisihy. (D'après une
+ photographie.) 545
+
+ Un partisan tanala tirant à la cible à Fort-Carnot. (D'après
+ une photographie.) 546
+
+ Enfants tanala. (D'après une photographie.) 547
+
+ Les hommes, tous armés de la hache. (D'après une photographie.) 548
+
+ Les cercueils sont faits d'un tronc d'arbre creusé, et recouverts
+ d'un drap. (D'après une photographie.) 549
+
+ Le battage du riz. (D'après une photographie.) 550
+
+ Une halte de partisans dans la forêt. (D'après une
+ photographie.) 551
+
+ Femmes des environs de Fort-Carnot. (D'après une photographie.) 552
+
+ Les Tanala au repos perdent toute leur élégance naturelle.
+ (D'après une photographie.) 553
+
+ Une jeune beauté tanala. (D'après une photographie.) 553
+
+ Le Tanala, maniant une sagaie, a le geste élégant et souple.
+ (D'après une photographie.) 554
+
+ Le chant du «e manenina», à Iaborano. (D'après une
+ photographie.) 555
+
+ La rue principale à Sahasinaka. (D'après une photographie.) 556
+
+ La danse est exécutée par des hommes, quelquefois par des femmes.
+ (D'après une photographie.) 557
+
+ Un danseur botomaro. (D'après une photographie.) 558
+
+ La danse, chez les Tanala, est expressive au plus haut degré.
+ (D'après des photographies.) 559
+
+ Tapant à coups redoublés sur un long bambou, les Tanala en tirent
+ une musique étrange. (D'après une photographie.) 560
+
+ Femmes tanala tissant un lamba. (D'après une photographie.) 561
+
+ Le village et le fort de Sahasinaka s'élèvent sur les hauteurs
+ qui bordent le Faraony. (D'après une photographie.) 562
+
+ Un détachement d'infanterie coloniale traverse le Rienana.
+ (D'après une photographie.) 563
+
+ Profil et face de femmes tanala. (D'après une photographie.) 564
+
+
+LA RÉGION DU BOU HEDMA
+
+(sud tunisien)
+
+Par _M. Ch. MAUMENÉ_
+
+
+ Les murailles de Sfax, véritable décor d'opéra.... (D'après une
+ photographie.) 565
+
+ Salem, le domestique arabe de l'auteur. (D'après une
+ photographie.) 565
+
+ Carte de la région du Bou Hedma (sud tunisien). 566
+
+ Les sources chaudes de l'oued Hadedj sont sulfureuses. (D'après
+ une photographie.) 567
+
+ L'oued Hadedj, d'aspect si charmant, est un bourbier qui sue la
+ fièvre. (D'après une photographie.) 568
+
+ Le cirque du Bou Hedma. (D'après une photographie.) 569
+
+ L'oued Hadedj sort d'une étroite crevasse de la montagne.
+ (D'après une photographie.) 570
+
+ Manoubia est une petite paysanne d'une douzaine d'années.
+ (D'après une photographie.) 571
+
+ Un puits dans le défilé de Touninn. (D'après une photographie.) 571
+
+ Le ksar de Sakket abrite les Ouled bou Saad Sédentaires, qui
+ cultivent oliviers et figuiers. (D'après une photographie.) 572
+
+ De temps en temps la forêt de gommiers se révèle par un arbre.
+ (D'après une photographie.) 573
+
+ Le village de Mech; dans l'arrière-plan, le Bou Hedma. (D'après
+ une photographie.) 574
+
+ Le Khrangat Touninn (défile de Touninn), que traverse le chemin
+ de Bir Saad à Sakket. (D'après une photographie.) 575
+
+ Le puits de Bordj Saad. (D'après une photographie.) 576
+
+
+DE TOLÈDE À GRENADE
+
+Par _Mme JANE DIEULAFOY_
+
+
+ Après avoir croisé des boeufs superbes.... (D'après une
+ photographie.) 577
+
+ Femme castillane. (D'après une photographie.) 577
+
+ On chemine à travers l'inextricable réseau des ruelles
+ silencieuses. (D après une photographie.) 578
+
+ La rue du Commerce, à Tolède. (D'après une photographie.) 579
+
+ Un représentant de la foule innombrable des mendiants de Tolède.
+ (D'après une photographie.) 580
+
+ Dans des rues tortueuses s'ouvrent les entrées monumentales
+ d'anciens palais, tel que celui de la Sainte Hermandad.
+ (Photographie Lacoste, à Madrid.) 581
+
+ Porte du vieux palais de Tolède. (D'après une photographie.) 582
+
+ Fière et isolée comme un arc de triomphe, s'élève la merveilleuse
+ Puerta del Sol. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 583
+
+ Détail de sculpture mudejar dans le Transito. (D'après une
+ photographie.) 584
+
+ Ancienne sinagogue connue sous le nom de Santa Maria la Blanca.
+ (Photographie Lacoste, à Madrid.) 585
+
+ Madrilène. (D'après une photographie.) 586
+
+ La porte de Visagra, construction massive remontant à l'époque
+ de Charles Quint. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 587
+
+ Tympan mudejar. (D'après une photographie.) 588
+
+ Des familles d'ouvriers ont établi leurs demeures près de
+ murailles solides. (D'après une photographie.) 589
+
+ Castillane et Sévillane. (D'après une photographie.) 589
+
+ Isabelle de Portugal, par le Titien (Musée du Prado).
+ (Photographie Lacoste, à Madrid.) 590
+
+ Le palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 591
+
+ Statue polychrome du prophète Élie, dans l'église de Santo Tomé
+ (auteur inconnu). (D'après une photographie.) 592
+
+ Porte du palais de Pierre le Cruel. (D'après une photographie.) 593
+
+ Portrait d'homme, par le Greco. (Photographie Hauser y Menet,
+ à Madrid.) 594
+
+ La cathédrale de Tolède. 595
+
+ Enterrement du comte d'Orgaz, par le Greco (église Santo Tomé).
+ (D'après une photographie.) 596
+
+ Le couvent de Santo Tomé conserve une tour en forme de minaret.
+ (D'après une photographie.) 597
+
+ Les évêques Mendoza et Ximénès. (D'après une photographie.) 598
+
+ Salon de la prieure, au couvent de San Juan de la Penitencia.
+ (D'après une photographie.) 599
+
+ Prise de Melilla (cathédrale de Tolède). (D'après une
+ photographie.) 600
+
+ C'est dans cette pauvre demeure que vécut Cervantès pendant son
+ séjour à Tolède. (D'après une photographie.) 601
+
+ Saint François d'Assise, par Alonzo Cano, cathédrale de Tolède. 601
+
+ Porte des Lions. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 602
+
+ Le cloître de San Juan de los Reyes apparaît comme le morceau le
+ plus précieux et le plus fleuri de l'architecture gothique
+ espagnole. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 603
+
+ Ornements d'église, à Madrid. (D'après une photographie.) 604
+
+ Porte due au ciseau de Berruguete, dans le cloître de la
+ cathédrale de Tolède. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 605
+
+ Une torea. (D'après une photographie.) 606
+
+ Vue intérieure de l'église de San Juan de Los Reyes.
+ (Photographie Lacoste, à Madrid.) 607
+
+ Une rue de Tolède. (D'après une photographie.) 608
+
+ Porte de l'hôpital de Santa Cruz. (Photographie Lacoste,
+ à Madrid.) 609
+
+ Sur les bords du Tage. (Photographie Lacoste, à Madrid.) 610
+
+ Escalier de l'hôpital de Santa Cruz. (D'après une photographie.) 611
+
+ Détail du plafond de la cathédrale. (D'après une photographie) 612
+
+ Pont Saint-Martin à Tolède. (D'après une photographie.) 613
+
+ Guitariste castillane. (D'après une photographie.) 613
+
+ La «Casa consistorial», hôtel de ville. (D'après une
+ photographie.) 614
+
+ Le «patio» des Templiers. (D'après une photographie.) 615
+
+ Jeune femme de Cordoue avec la mantille en chenille légère.
+ (D'après une photographie.) 616
+
+ Un coin de la Mosquée de Cordoue. (Photographie Lacoste,
+ à Madrid.) 617
+
+ Chapelle de San Fernando, de style mudejar, élevée au
+ centre de la Mosquée de Cordoue. (D'après une photographie.) 618
+
+ La mosquée qui fait la célébrité de Cordoue, avec ses dix-neuf
+ galeries hypostyles, orientées vers la Mecque. (Photographie
+ Lacoste, à Madrid.) 619
+
+ Détail de la chapelle de San Fernando. (D'après une
+ photographie.) 620
+
+ Vue extérieure de la Mosquée de Cordoue, avec l'église
+ catholique élevée en 1523, malgré les protestations des
+ Cordouans. (D'après une photographie.) 621
+
+ Statue de Gonzalve de Cordoue. (D'après une photographie.) 622
+
+ Statue de doña Maria Manrique, femme de Gonzalve de Cordoue.
+ (D'après une photographie.) 623
+
+ Détail d'une porte de la mosquée. (D'après une photographie.) 624
+
+
+
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+<pre>
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+The Project Gutenberg EBook of Le Tour du Monde; En Roumanie, by Various
+
+This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with
+almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or
+re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included
+with this eBook or online at www.gutenberg.org
+
+
+Title: Le Tour du Monde; En Roumanie
+ Journal des voyages et des voyageurs; 2e Sem. 1905
+
+Author: Various
+
+Editor: Édouard Charton
+
+Release Date: September 14, 2009 [EBook #29986]
+
+Language: French
+
+Character set encoding: ISO-8859-1
+
+*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LE TOUR DU MONDE; EN ROUMANIE ***
+
+
+
+
+Produced by Carlo Traverso, Christine P. Travers and the
+Online Distributed Proofreading Team at http://www.pgdp.net
+(This file was produced from images generously made
+available by the Bibliothèque nationale de France
+(BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr)
+
+
+
+
+
+
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+
+
+<div class="tn box">
+<p>Note au lecteur de ce fichier digital:</p>
+
+<p>Seules les erreurs clairement introduites par le typographe ont été
+corrigées.</p>
+
+<p>Ce fichier est un extrait du recueil du journal "Le Tour du monde:
+Journal des voyages et des voyageurs" (2ème semestre 1905).</p>
+
+<p>Les articles ont été regroupés dans des fichiers correspondant
+aux différentes zones géographiques, ce fichier contient les articles sur
+la Roumanie.</p>
+
+<p>Chaque fichier contient l'index complet du recueil dont ces
+articles sont originaires.</p>
+
+<p>La liste des illustrations étant très longue, elle a été déplacée et
+placée en fin de fichier.</p>
+</div>
+
+
+
+<h1>LE TOUR DU MONDE</h1>
+
+<p class="p4 center small">PARIS<br>
+
+IMPRIMERIE FERNAND SCHMIDT<br>
+20, rue du Dragon, 20</p>
+
+
+<p class="p4 smaller">NOUVELLE SÉRIE&mdash;11<sup>e</sup> ANNÉE
+<span class="right05">2<sup>e</sup> SEMESTRE</span></p>
+
+<h1>LE TOUR DU MONDE<br>
+<span class="small"><i>JOURNAL</i><br>
+DES VOYAGES ET DES VOYAGEURS</span></h1>
+
+
+<p class="p4 center">Le Tour du Monde<br>
+a été fondé par Édouard Charton<br>
+en 1860</p>
+
+
+<p class="p4 center small">PARIS<br>
+LIBRAIRIE HACHETTE ET C<sup>ie</sup><br>
+79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79<br>
+<i>LONDRES, 18, KING WILLIAM STREET, STRAND</i><br>
+1905</p>
+
+<p class="small center">Droits de traduction et de reproduction réservés.</p>
+
+
+
+<h3><span class="pagenum"><a id="pagexiii" name="pagexiii"></a>(p. xiii)</span> TABLE DES MATIÈRES</h3>
+
+<div class="toc">
+
+
+<p class="center">L'ÉTÉ AU KACHMIR<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M<sup>me</sup> F. MICHEL</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. De Paris à Srinagar.</span> &mdash; Un guide pratique. &mdash; De Bombay
+à Lahore. &mdash; Premiers préparatifs. &mdash; En <i>tonga</i>
+de Rawal-Pindi à Srinagar. &mdash; Les Kachmiris et les
+maîtres du Kachmir. &mdash; Retour à la vie nomade.
+
+<span class="ralign">1</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. La «Vallée heureuse» en <i>dounga</i>.</span> &mdash; Bateliers et
+batelières. &mdash; De Baramoula à Srinagar. &mdash; La capitale
+du Kachmir. &mdash; Un peu d'économie politique. &mdash; En
+amont de Srinagar.
+
+<span class="ralign">13</span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. Sous la tente.</span> &mdash; Les petites vallées du Sud-Est. &mdash; Histoires
+de voleurs et contes de fées. &mdash; Les ruines
+de Martand. &mdash; De Brahmanes en Moullas.
+<span class="ralign">25</span></p>
+
+<p><span class="retrait">IV. Le pèlerinage d'Amarnath.</span> &mdash; La vallée du Lidar. &mdash; Les
+pèlerins de l'Inde. &mdash; Vers les cimes. &mdash; La grotte
+sacrée. &mdash; En <i>dholi</i>. &mdash; Les Goudjars, pasteurs de
+buffles.
+
+<span class="ralign">37</span></p>
+
+<p><span class="retrait">V. Le pèlerinage de l'Haramouk.</span> &mdash; Alpinisme funèbre et
+hydrothérapie religieuse. &mdash; Les temples de Vangâth. &mdash; Frissons
+d'automne. &mdash; Les adieux à Srinagar.
+<span class="ralign">49</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>le docteur LAMY</i><br>
+<i>Médecin-major des troupes coloniales</i>.</p>
+
+<p><span class="retrait">I. Voyage dans la brousse.</span> &mdash; En file indienne. &mdash; Motéso. &mdash; La
+route dans un ruisseau. &mdash; Denguéra. &mdash; Kodioso. &mdash; Villes
+et villages abandonnés. &mdash; Où est
+donc Bettié? &mdash; Arrivée à Dioubasso.
+
+<span class="ralign">61</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. Dans le territoire de Mopé.</span> &mdash; Coutumes du pays. &mdash; La
+mort d'un prince héritier. &mdash; L'épreuve du poison. &mdash; De
+Mopé à Bettié. &mdash; Bénie, roi de Bettié, et sa
+capitale. &mdash; Retour à Petit-Alépé.
+
+<span class="ralign">73</span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. Rapports et résultats de la mission.</span> &mdash; Valeur économique
+de la côte d'Ivoire. &mdash; Richesse de la flore. &mdash; Supériorité
+de la faune.
+<span class="ralign">85</span></p>
+
+<p><span class="retrait">IV. La fièvre jaune à Grand-Bassam.</span> &mdash; Deuils nombreux. &mdash; Retour
+en France.
+
+<span class="ralign">90</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">L'ÎLE D'ELBE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. PAUL GRUYER</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. L'île d'Elbe et le «canal» de Piombino.</span> &mdash; Deux mots
+d'histoire. &mdash; Débarquement à Porto-Ferraio. &mdash; Une
+ville d'opéra. &mdash; La «teste di Napoleone» et le Palais
+impérial. &mdash; La bannière de l'ancien roi de l'île
+d'Elbe. &mdash; Offre à Napoléon III, après Sedan. &mdash; La
+bibliothèque de l'Empereur. &mdash; Souvenir de Victor
+Hugo. Le premier mot du poète. &mdash; Un enterrement
+aux flambeaux. Cagoules noires et cagoules blanches.
+Dans la paix des limbes. &mdash; Les différentes routes
+de l'île.
+
+<span class="ralign">97</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. Le golfe de Procchio et la montagne de Jupiter.</span> &mdash; Soir
+tempétueux et morne tristesse. &mdash; L'ascension du
+Monte Giove. &mdash; Un village dans les nuées. &mdash; L'Ermitage
+de la Madone et la «Sedia di Napoleone». &mdash; Le
+vieux gardien de l'infini. «Bastia, Signor!». Vision
+sublime. &mdash; La côte orientale de l'île. Capoliveri
+et Porto-Longone. &mdash; La gorge de Monserrat. &mdash; Rio
+1 Marina et le monde du fer.
+
+<span class="ralign">109</span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. Napoléon, roi de l'île d'Elbe.</span> &mdash; Installation aux Mulini. &mdash; L'Empereur
+à la gorge de Monserrat. &mdash; San Martino
+Saint-Cloud. La salle des Pyramides et le plafond
+aux deux colombes. Le lit de Bertrand. La salle de
+bain et le miroir de la Vérité. &mdash; L'Empereur transporte
+ses pénates sur le Monte Giove. &mdash; Elbe perdue
+pour la France. &mdash; L'ancien Musée de San Martino.
+Essai de reconstitution par le propriétaire actuel. Le
+lit de Madame Mère. &mdash; Où il faut chercher à Elbe les
+vraies reliques impériales. «Apollon gardant ses
+troupeaux.» Éventail et bijoux de la princesse Pauline.
+Les clefs de Porto-Ferraio. Autographes. La
+robe de la signorina Squarci. &mdash; L'église de l'archiconfrérie
+du Très-Saint-Sacrement. La «Pieta» de
+l'Empereur. Les broderies de soie des Mulini. &mdash; Le
+vieil aveugle de Porto-Ferraio.
+
+<span class="ralign">121</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">D'ALEXANDRETTE
+AU COUDE DE L'EUPHRATE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. VICTOR CHAPOT</i><br>
+<i>membre de l'École française d'Athènes.</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. &mdash; Alexandrette et la montée de Beïlan.</span> &mdash; Antioche
+et l'Oronte; excursions à Daphné et à Soueidieh. &mdash; La
+route d'Alep par le Kasr-el-Benat et Dana. &mdash; Premier
+aperçu d'Alep.
+
+<span class="ralign">133</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. &mdash; Ma caravane.</span> &mdash; Village d'Yazides. &mdash; Nisib. &mdash; Première
+rencontre avec l'Euphrate. &mdash; Biredjik. &mdash; Souvenirs
+des Hétéens. &mdash; Excursion à Resapha. &mdash; Comment
+atteindre Ras-el-Aïn? Comment le quitter?
+ &mdash; Enfin à Orfa!
+
+<span class="ralign">145</span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. &mdash; Séjour à Orfa.</span> &mdash; Samosate. &mdash; Vallée accidentée
+de l'Euphrate. &mdash; Roum-Kaleh et Aïntab. &mdash; Court
+repos à Alep. &mdash; Saint-Syméon et l'Alma-Dagh. &mdash; Huit
+jours trappiste! &mdash; Conclusion pessimiste.
+
+<span class="ralign">157</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. RAYMOND BEL</i></p>
+
+<p><span class="retrait">À qui les Nouvelles-Hébrides: France, Angleterre ou
+Australie?</span> Le condominium anglo-français de 1887. &mdash; L'&oelig;uvre
+de M. Higginson. &mdash; Situation actuelle
+des îles. &mdash; L'influence anglo-australienne. &mdash; Les
+ressources des Nouvelles-Hébrides. &mdash; Leur avenir.
+
+<span class="ralign">169</span></p>
+
+
+<p class="p2 center"><span class="pagenum"><a id="pagexiv" name="pagexiv"></a>(p. xiv)</span> LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. ALBERT THOMAS</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. &mdash; Moscou.</span> &mdash; Une déception. &mdash; Le Kreml, acropole
+sacrée. &mdash; Les églises, les palais: deux époques.
+<span class="ralign">182</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. &mdash; Moscou, la ville et les faubourgs.</span> &mdash; La bourgeoisie
+moscovite. &mdash; Changement de paysage; Nijni-Novgorod:
+le Kreml et la ville.
+<span class="ralign">193</span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. &mdash; La foire de Nijni: marchandises et marchands.</span> &mdash; L'&oelig;uvre
+du commerce. &mdash; Sur la Volga. &mdash; À bord
+du <i>Sviatoslav</i>. &mdash; Une visite à Kazan. &mdash; La «sainte
+mère Volga».
+
+<span class="ralign">205</span></p>
+
+<p><span class="retrait">IV. &mdash; De Samara à Tomsk.</span> &mdash; La vie du train. &mdash; Les
+passagers et l'équipage: les soirées. &mdash; Dans le steppe:
+l'effort des hommes. &mdash; Les émigrants.
+<span class="ralign">217</span></p>
+
+<p><span class="retrait">V. &mdash; Tomsk.</span> &mdash; La mêlée des races. &mdash; Anciens et nouveaux
+fonctionnaires. &mdash; L'Université de Tomsk. &mdash; Le
+rôle de l'État dans l'&oelig;uvre de colonisation.
+<span class="ralign">229</span></p>
+
+<p><span class="retrait">VI. &mdash; Heures de retour.</span> &mdash; Dans l'Oural. &mdash; La Grande-Russie. &mdash; Conclusion.
+<span class="ralign">241</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. GERSPACH</i></p>
+
+<p><span class="retrait">La petite ville de Lugano; ses charmes; son lac.</span> &mdash; Un
+peu d'histoire et de géographie. &mdash; La cathédrale de
+Saint-Laurent. &mdash; L'église Sainte-Marie-des-Anges. &mdash; Lugano,
+la ville des fresques. &mdash; L'&oelig;uvre du Luini. &mdash; Procédés
+employés pour le transfert des fresques.
+<span class="ralign">253</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. ÉMILE DESCHAMPS</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. &mdash; Woo-Sung.</span> &mdash; Au débarcadère. &mdash; La Concession
+française. &mdash; La Cité chinoise. &mdash; Retour à notre
+concession. &mdash; La police municipale et la prison. &mdash; La
+cangue et le bambou. &mdash; Les exécutions. &mdash; Le
+corps de volontaires. &mdash; Émeutes. &mdash; Les
+conseils municipaux.
+
+<span class="ralign">265</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. &mdash; L'établissement des jésuites de Zi-ka-oueï.</span> &mdash; Pharmacie
+chinoise. &mdash; Le camp de Kou-ka-za. &mdash; La
+fumerie d'opium. &mdash; Le charnier des enfants trouvés. &mdash; Le
+fournisseur des ombres. &mdash; La concession
+internationale. &mdash; Jardin chinois. &mdash; Le Bund. &mdash; La
+pagode de Long-hoa. &mdash; Fou-tchéou-road. &mdash; Statistique.
+
+<span class="ralign">277</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">L'ÉDUCATION DES NÈGRES
+AUX ÉTATS-UNIS<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. BARGY</i></p>
+
+<p><span class="retrait">Le problème de la civilisation des nègres.</span> &mdash; L'Institut
+Hampton, en Virginie. &mdash; La vie de Booker T. Washington. &mdash; L'école
+professionnelle de Tuskegee, en
+Alabama. &mdash; Conciliateurs et agitateurs. &mdash; Le vote
+des nègres et la casuistique de la Constitution.
+
+<span class="ralign">289</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>le Major PERCY MOLESWORTH SYKES</i><br>
+<i>Consul général de S. M. Britannique au Khorassan</i>.</p>
+
+<p><span class="retrait">I. &mdash; Arrivée à Astrabad.</span> &mdash; Ancienne importance de la
+ville. &mdash; Le pays des Turkomans: à travers le
+steppe et les Collines Noires. &mdash; Le Khorassan. &mdash; Mechhed:
+sa mosquée; son commerce. &mdash; Le
+désert de Lout. &mdash; Sur la route de Kirman.
+
+<span class="ralign">301</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. &mdash; La province de Kirman.</span> &mdash; Géographie: la flore,
+la faune; l'administration, l'armée. &mdash; Histoire:
+invasions et dévastations. &mdash; La ville de Kirman,
+capitale de la province. &mdash; Une saison sur le plateau
+de Sardou.
+<span class="ralign">313</span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. &mdash; En Baloutchistan.</span> &mdash; Le Makran: la côte du golfe
+Arabique. &mdash; Histoire et géographie du Makran. &mdash; Le
+Sarhad.
+<span class="ralign">325</span></p>
+
+<p><span class="retrait">IV. &mdash; Délimitation à la frontière perso-baloutche.</span> &mdash; De
+Kirman à la ville-frontière de Kouak. &mdash; La Commission
+de délimitation. &mdash; Question de préséance. &mdash; L'&oelig;uvre
+de la Commission. &mdash; De Kouak à
+Kélat.
+
+<span class="ralign">337</span></p>
+
+<p><span class="retrait">V. &mdash; Le Seistan: son histoire.</span> &mdash; Le delta du Helmand. &mdash; Comparaison
+du Seistan et de l'Égypte. &mdash; Excursions
+dans le Helmand. &mdash; Retour par Yezd
+à Kirman.
+<span class="ralign">349</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">AUX RUINES D'ANGKOR<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. le Vicomte DE MIRAMON-FARGUES</i></p>
+
+<p><span class="retrait">De Saïgon à Pnôm-penh et à Compong-Chuang.</span> &mdash; À
+la rame sur le Grand-Lac. &mdash; Les charrettes cambodgiennes. &mdash; Siem-Réap. &mdash; Le
+temple d'Angkor. &mdash; Angkor-Tom &mdash; Décadence
+de la civilisation
+khmer. &mdash; Rencontre du second roi du Cambodge. &mdash; Oudong-la-Superbe,
+capitale du père de Norodom. &mdash; Le
+palais de Norodom à Pnôm-penh. &mdash; Pourquoi
+la France ne devrait pas abandonner au
+Siam le territoire d'Angkor.
+
+<span class="ralign">361</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">EN ROUMANIE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. Th. HEBBELYNCK</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. &mdash; De Budapest à Petrozeny.</span> &mdash; Un mot d'histoire. &mdash; La
+vallée du Jiul. &mdash; Les Boyards et les Tziganes. &mdash; Le
+marché de Targu Jiul. &mdash; Le monastère de
+Tismana.
+
+<span class="ralign"><a href="#page373">373</a></span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. &mdash; Le monastère d'Horezu.</span> &mdash; Excursion à Bistritza. &mdash; Romnicu
+et le défilé de la Tour-Rouge. &mdash; De
+Curtea de Arges à Campolung. &mdash; Défilé de Dimboviciora.
+<span class="ralign"><a href="#page385">385</a></span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. &mdash; Bucarest, aspect de la ville.</span> &mdash; Les mines de sel
+de Slanic. &mdash; Les sources de pétrole de Doftana. &mdash; Sinaïa,
+promenade dans la forêt. &mdash; Busteni et
+le domaine de la Couronne.
+<span class="ralign"><a href="#page397">397</a></span></p>
+
+
+<p class="p2 center">CROQUIS HOLLANDAIS<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. Lud. GEORGES HAMÖN</i><br>
+<i>Photographies de l'auteur.</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. &mdash; Une ville hollandaise.</span> &mdash; Middelburg. &mdash; Les nuages. &mdash; Les
+
+<i>boerin</i>. &mdash; La maison. &mdash; L'éclusier. &mdash; Le
+marché. &mdash; Le village hollandais. &mdash; Zoutelande. &mdash; Les
+bons aubergistes. &mdash; Une soirée
+locale. &mdash; Les sabots des petits enfants. &mdash; La
+kermesse. &mdash; La piété du Hollandais.
+
+<span class="ralign">410</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. &mdash; Rencontre sur la route.</span> &mdash; Le beau cavalier. &mdash; Un
+déjeuner décevant. &mdash; Le père Kick.
+<span class="ralign">421</span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. &mdash; La terre hollandaise.</span> &mdash; L'eau. &mdash; Les moulins. &mdash; La
+culture. &mdash; Les polders. &mdash; Les digues. &mdash; Origine
+de la Hollande. &mdash; Une nuit à Veere. &mdash; Wemeldingen. &mdash; Les
+cinq jeunes filles. &mdash; Flirt
+muet. &mdash; Le pochard. &mdash; La vie sur l'eau.
+
+<span class="ralign">423</span></p>
+
+<p><span class="retrait">IV. &mdash; Le pêcheur hollandais.</span> &mdash; Volendam. &mdash; La lessive. &mdash; Les
+marmots. &mdash; Les canards. &mdash; La pêche au
+hareng. &mdash; Le fils du pêcheur. &mdash; Une île singulière:
+Marken. &mdash; Au milieu des eaux. &mdash; Les
+maisons. &mdash; Les m&oelig;urs. &mdash; Les jeunes filles. &mdash; Perspective. &mdash; La
+tourbe et les tourbières. &mdash; Produit national. &mdash; Les
+
+<span class="pagenum"><a id="pagexv" name="pagexv"></a>(p. xv)</span> tourbières hautes et
+basses. &mdash; Houille locale.
+<span class="ralign">433</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">ABYDOS<br>
+dans les temps anciens et dans les temps modernes<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. E. AMELINEAU</i></p>
+
+<p><span class="retrait">Légende d'Osiris.</span> &mdash; Histoire d'Abydos à travers les
+dynasties, à l'époque chrétienne. &mdash; Ses monuments
+et leur spoliation. &mdash; Ses habitants actuels
+et leurs m&oelig;urs.
+<span class="ralign">445</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE
+AUX MONTS CÉLESTES<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. JULES BROCHEREL</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. &mdash; De Tachkent à Prjevalsk.</span> &mdash; La ville de Tachkent. &mdash; En
+tarentass. &mdash; Tchimkent. &mdash; Aoulié-Ata. &mdash; Tokmak. &mdash; Les
+gorges de Bouam. &mdash; Le lac
+Issik-Koul. &mdash; Prjevalsk. &mdash; Un chef kirghize.
+
+<span class="ralign">457</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. &mdash; La vallée de Tomghent.</span> &mdash; Un aoul kirghize. &mdash; La
+traversée du col de Tomghent. &mdash; Chevaux
+alpinistes. &mdash; Une vallée déserte. &mdash; Le Kizil-tao. &mdash; Le
+Saridjass. &mdash; Troupeaux de chevaux. &mdash; La
+vallée de Kachkateur. &mdash; En vue du Khan-Tengri.
+
+<span class="ralign">469</span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. &mdash; Sur le col de Tuz.</span> &mdash; Rencontre d'antilopes. &mdash; La
+vallée d'Inghiltchik. &mdash; Le «tchiou mouz». &mdash; Un
+chef kirghize. &mdash; Les gorges d'Attiaïlo. &mdash; L'aoul
+d'Oustchiar. &mdash; Arrêtés par les rochers.
+
+<span class="ralign">481</span></p>
+
+<p><span class="retrait">IV. &mdash; Vers l'aiguille d'Oustchiar.</span> &mdash; L'aoul de Kaënde. &mdash; En
+vue du Khan-Tengri. &mdash; Le glacier de
+Kaënde. &mdash; Bloqués par la neige. &mdash; Nous songeons
+au retour. &mdash; Dans la vallée de l'Irtach. &mdash; Chez
+le kaltchè. &mdash; Cuisine de Kirghize. &mdash; Fin
+des travaux topographiques. &mdash; Un enterrement
+kirghize.
+
+<span class="ralign">493</span></p>
+
+<p><span class="retrait">V. &mdash; L'heure du retour.</span> &mdash; La vallée d'Irtach. &mdash; Nous
+retrouvons la douane. &mdash; Arrivée à Prjevalsk. &mdash; La
+dispersion.
+<span class="ralign">505</span></p>
+
+<p><span class="retrait">VI. &mdash; Les Khirghizes.</span> &mdash; L'origine de la race. &mdash; Kazaks
+et Khirghizes. &mdash; Le classement des Bourouts. &mdash; Le
+costume khirghize. &mdash; La yourte. &mdash; M&oelig;urs et
+coutumes khirghizes. &mdash; Mariages khirghizes. &mdash; Conclusion.
+
+<span class="ralign">507</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">L'ARCHIPEL DES FEROÉ<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M<sup>lle</sup> ANNA SEE</i></p>
+
+<p><span class="retrait">Première escale: Trangisvaag.</span> &mdash; Thorshavn, capitale
+de l'Archipel; le port, la ville. &mdash; Un peu d'histoire. &mdash; La
+vie végétative des Feroïens. &mdash; La
+pêche aux dauphins. &mdash; La pêche aux baleines. &mdash; Excursions
+diverses à travers l'Archipel.
+
+<span class="ralign">517</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">PONDICHÉRY<br>
+chef-lieu de l'Inde française<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. G. VERSCHUUR</i></p>
+
+<p><span class="retrait">Accès difficile de Pondichéry par mer.</span> &mdash; Ville blanche
+et ville indienne. &mdash; Le palais du Gouvernement. &mdash; Les
+hôtels de nos colonies. &mdash; Enclaves anglaises. &mdash; La
+population; les enfants. &mdash; Architecture
+et religion. &mdash; Commerce. &mdash; L'avenir
+de Pondichéry. &mdash; Le marché. &mdash; Les écoles. &mdash; La
+fièvre de la politique.
+
+<span class="ralign">529</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">UNE PEUPLADE MALGACHE<br>
+LES TANALA DE L'IKONGO<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. &mdash; Géographie et histoire de l'Ikongo.</span> &mdash; Les Tanala. &mdash; Organisation
+sociale. Tribu, clan, famille. &mdash; Les
+lois.
+
+<span class="ralign">541</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. &mdash; Religion et superstitions.</span> &mdash; Culte des morts. &mdash; Devins
+et sorciers. &mdash; Le Sikidy. &mdash; La science. &mdash; Astrologie. &mdash; L'écriture. &mdash; L'art. &mdash; Le
+vêtement
+et la parure. &mdash; L'habitation. &mdash; La danse. &mdash; La
+musique. &mdash; La poésie.
+
+<span class="ralign">553</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">LA RÉGION DU BOU HEDMA<br>
+(sud tunisien)<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. Ch. MAUMENÉ</i></p>
+
+<p><span class="retrait">Le chemin de fer Sfax-Gafsa.</span> &mdash; Maharess. &mdash; Lella
+Mazouna. &mdash; La forêt de gommiers. &mdash; La source
+des Trois Palmiers. &mdash; Le Bou Hedma. &mdash; Un
+groupe mégalithique. &mdash; Renseignements indigènes. &mdash; L'oued
+Hadedj et ses sources chaudes. &mdash; La
+plaine des Ouled bou Saad et Sidi haoua el oued. &mdash; Bir
+Saad. &mdash; Manoubia. &mdash; Khrangat Touninn. &mdash; Sakket. &mdash; Sened. &mdash; Ogla
+Zagoufta. &mdash; La
+plaine et le village de Mech. &mdash; Sidi Abd el-Aziz.
+
+<span class="ralign">565</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">DE TOLÈDE À GRENADE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M<sup>me</sup> JANE DIEULAFOY</i></p>
+
+<p><span class="retrait">I. &mdash; L'aspect de la Castille.</span> &mdash; Les troupeaux en <i>transhumance</i>. &mdash; La
+Mesta. &mdash; Le Tage et ses poètes. &mdash; La
+Cuesta del Carmel. &mdash; Le Cristo de la Luz. &mdash; La
+machine hydraulique de Jualino Turriano. &mdash; Le
+Zocodover. &mdash; Vieux palais et anciennes
+synagogues. &mdash; Les Juifs de Tolède. &mdash; Un souvenir
+de l'inondation du Tage.
+
+<span class="ralign">577</span></p>
+
+<p><span class="retrait">II. &mdash; Le Taller del Moro et le Salon de la Casa de Mesa.</span> &mdash; Les
+pupilles de l'évêque Siliceo. &mdash; Santo Tomé
+et l'&oelig;uvre du Greco. &mdash; La mosquée de Tolède
+et la reine Constance. &mdash; Juan Guaz, premier
+architecte de la Cathédrale. &mdash; Ses transformations
+et adjonctions. &mdash; Souvenirs de las Navas. &mdash; Le
+tombeau du cardinal de Mendoza. Isabelle la Catholique
+est son exécutrice testamentaire. &mdash; Ximénès. &mdash; Le
+rite mozarabe. &mdash; Alvaro de
+Luda. &mdash; Le porte-bannière d'Isabelle à la bataille
+de Toro.
+
+<span class="ralign">589</span></p>
+
+<p><span class="retrait">III. &mdash; Entrée d'Isabelle et de Ferdinand, d'après les chroniques.</span> &mdash; San
+Juan de los Reyes. &mdash; L'hôpital
+de Santa Cruz. &mdash; Les S&oelig;urs de Saint-Vincent
+de Paul. &mdash; Les portraits fameux de l'Université. &mdash; L'ange
+et la peste. &mdash; Sainte-Léocadie. &mdash; El
+Cristo de la Vega. &mdash; Le soleil couchant sur les
+pinacles de San Juan de los Reyes. 601
+
+
+<p><span class="retrait">IV. &mdash; Les «cigarrales».</span> &mdash; Le pont San Martino et son
+architecte. &mdash; Dévouement conjugal. &mdash; L'inscription
+de l'Hôtel de Ville. &mdash; Cordoue, l'Athènes de
+l'Occident. &mdash; Sa mosquée. &mdash; Ses fils les plus
+illustres. &mdash; Gonzalve de Cordoue. &mdash; Les comptes
+du <i>Gran Capitan</i>. &mdash; Juan de Mena. &mdash; Doña
+Maria de Parèdes. &mdash; L'industrie des cuirs repoussés
+et dorés.
+
+<span class="ralign">613</span></p>
+</div>
+
+
+
+<p class="serie"><span class="pagenum"><a id="page373" name="page373"></a>(p. 373)</span> TOME IX, NOUVELLE SÉRIE.&mdash;32<sup>e</sup> LIV.
+<span class="right05">N<sup>o</sup> 32.&mdash;12 Août 1903.</span></p>
+
+<a id="img001" name="img001"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img001.jpg" width="600" height="376" alt="" title="">
+<p>LA PETITE VILLE DE PETROZENY N'EST GUÈRE ORIGINALE;
+ELLE A DE PLUS UN ASPECT MALPROPRE (page <a href="#page375">375</a>).&mdash;D'APRÈS UNE
+PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<h2>EN ROUMANIE<br>
+<span class="smaller">Par M. TH. HEBBELYNCK.</span></h2>
+
+<p class="resume">
+ I. &mdash; De Budapest à Petrozeny. &mdash; Un mot d'histoire. &mdash; La vallée du
+ Jiul. &mdash; Les Boyards et les Tziganes. &mdash; Le marché de Targu Jiu &mdash; Le
+ monastère de Tismana.</p>
+
+<a id="img002" name="img002"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img002.jpg" width="200" height="274" alt="" title="">
+<p class="cap200px">PAYSAN DES ENVIRONS DE PETROZENY ET SON FILS.&mdash;D'APRÈS
+UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Ces messieurs sont ingénieurs?&mdash;Pardon, Madame.&mdash;Inspecteurs des
+forêts?&mdash;Pas davantage: nous sommes de simples voyageurs.&mdash;Des
+voyageurs? Ici, en Roumanie, et sans que cela puisse rien vous
+rapporter?&mdash;Rien que la satisfaction d'observer des m&oelig;urs
+intéressantes, d'admirer un beau pays, d'en emporter d'agréables
+souvenirs.</p>
+
+<p>C'est dans ces termes que nous fûmes, un jour, interviewés par une
+personne de distinction, femme d'un général roumain, en villégiature
+dans une localité charmante, au c&oelig;ur des montagnes de la Valachie.
+Cette interview prouve assez que les excursionnistes n'ont guère
+visité jusqu'ici la Roumanie, et que, ni le Club Alpin, ni les agences
+Cook n'ont point encore pris possession de ces belles forêts des
+Carpathes et de ces poétiques vallées qui en descendent vers le
+Danube.</p>
+
+<p>Notre voyage date du mois d'août 1901. Tout d'abord, nous avons
+parcouru cette Roumanie, encore primitive, restée jusqu'en ces
+derniers temps à peu près telle qu'elle était il y a vingt siècles, et
+qu'on retrouve dans les régions montagneuses de la Valachie. Ensuite,
+nous avons visité la Roumanie moderne, industrielle, née avec le
+nouveau régime, et dont Bucharest est l'âme et le centre.</p>
+
+<p>L'art en Roumanie n'a laissé à travers les âges que de bien faibles
+traces. Tous les souvenirs anciens qu'on croirait devoir rencontrer
+dans un pays colonisé par les Romains, ont été anéantis par le flot
+barbare qui, se déversant dans ces provinces pendant douze siècles, a
+tout balayé, tout emporté. Seuls, quelques monastères, construits au
+moyen âge sous les princes ou voïvodes, et dont celui de Curtea de
+Arges est le plus célèbre, attirent aujourd'hui l'attention. Mais le
+grand attrait pour le voyageur consiste dans le paysage souvent
+grandiose, toujours poétique, dans l'originalité des costumes et dans
+les m&oelig;urs des habitants.</p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="page374" name="page374"></a>(p. 374)</span> Nous partons par Budapest, la superbe capitale de la Hongrie,
+qui, depuis 1896, s'est mise au rang des plus belles villes de
+l'Europe. Elle fêtait alors, par une brillante exposition et par
+l'inauguration d'une série de monuments nouveaux (le Parlement entre
+autres), le millénaire de la prise de possession de la Hongrie par les
+hordes magyares, sous la conduite d'Arpad.</p>
+
+<p>Au sortir de Budapest, le train nous emporte à travers les plaines
+fertiles de la Hongrie, entre des champs de blond maïs, dont on
+n'aperçoit pas la fin. D'immenses meules de blé sont groupées autour
+des fermes, où fonctionnent des batteuses à vapeur et où s'agite tout
+un peuple de travailleurs et de travailleuses, habillés de blanc. Plus
+loin, d'innombrables troupeaux de b&oelig;ufs, aux grandes cornes
+largement écartées, puis des porcs aux longues soies frisées, très
+drôles sous leur «toison panachée», et qu'à distance on prendrait pour
+des moutons.</p>
+
+<p>C'est dans ces plaines hongroises, aux environs d'Arad, que pour la
+première fois nous voyons des buffles domestiques. Tandis que les
+b&oelig;ufs promènent leur mélancolie dans la prairie, les buffles se
+baignent avec volupté dans les eaux tièdes de la rivière. Ces animaux
+sont très recherchés en Hongrie et en Roumanie; leur lait est
+excellent, ils sont durs à la fatigue, s'attellent, tout comme les
+b&oelig;ufs, aux chariots des paysans; mais ils sont également sensibles
+à la chaleur et au froid, réclament beaucoup d'eau en été, et
+demandent en hiver des étables spéciales. Aussi, en Transylvanie et en
+Roumanie, où les hivers sont rigoureux, les loge-t-on sous les fermes,
+dans des caves bien abritées.</p>
+
+<p>Cette portion de la Hongrie, la «Puzsta», est fort peu habitée, mais
+le sol est très fertile et bien cultivé; si les corps de ferme y sont
+rares, ils sont généralement importants. C'est la grande culture, dans
+toute l'acception du terme.</p>
+
+<p>Mais nous voici aux confins de la plaine: nous approchons des forêts
+de la Transylvanie. À Piski, où nous avons nos premières impressions
+sur ces rudes montagnards que nous allons voir de près pendant
+quelques jours, nous quittons la grande voie pour entrer
+définitivement dans la montagne et gravir cette portion des Carpathes
+du sud qui, dans toute son étendue, n'offre qu'une seule brèche
+naturelle, celle de la Tour Rouge. Plus on s'élève, plus les fermes
+prennent un aspect misérable. Ce ne sont que des habitations en
+torchis, recouvertes de roseaux ou de tiges de maïs desséché, et
+groupées autour de pauvres églises, entièrement en bois. Bientôt toute
+trace d'habitation disparaît, et la route prend un aspect vraiment
+grandiose. C'est un chaos qu'il nous faut traverser.</p>
+
+<a id="img003" name="img003"></a>
+<div class="floatleft">
+<a href="images/img003.jpg">
+<img src="images/img003tb.jpg" width="400" height="283" alt="" title=""></a>
+<p class="cap400px">CARTE DE ROUMANIE POUR SUIVRE L'ITINÉRAIRE DE
+L'AUTEUR.</p>
+</div>
+
+<p>Les tunnels succèdent aux tunnels, et des corniches hardies sont
+accrochées au flanc des rochers. Il fait nuit lorsque nous nous
+arrêtons à deux pas de la frontière roumaine, dans un centre houiller,
+dominé par des rochers de 2 500 mètres: nous sommes à Petrozeny. La
+ville est à quelque distance de la gare. À peine deux ou trois
+fiacres, sitôt envahis, se trouvent-ils à la disposition des
+voyageurs, et sans l'extrême obligeance d'un inconnu, qui, fort
+gracieusement, nous cède son équipage, nous aurions dû faire la route
+à pied.</p>
+
+<p>Vingt minutes au trot rapide de nos chevaux, et nous voilà sur la
+grande place, devant le principal hôtel de la localité, où un joyeux
+concert rassemble l'élite des habitants.</p>
+
+<p>Vers deux heures du matin, des clameurs, des cris de détresse, nous
+réveillent en sursaut. Une flamme énorme s'élève de la grande place.
+C'est une baraque tzigane, accolée à l'hôtel, qui flambe.</p>
+
+<p>Déjà l'escalier de sortie de l'hôtel est menacé, et le personnel de la
+maison, sans songer à réveiller les voyageurs, encombre les corridors
+d'armoires, de matelas, de tapis. C'est à grand'peine que nous pouvons
+<span class="pagenum"><a id="page375" name="page375"></a>(p. 375)</span> nous frayer un passage pour gagner la cour intérieure, où,
+après cette chaude alerte, nous sommes en lieu sûr.</p>
+
+<a id="img004" name="img004"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img004.jpg" width="600" height="448" alt="" title="">
+<p>VENDEUSES AU MARCHÉ DE TARGU-JIUL (page <a href="#page382">382</a>).&mdash;D'APRÈS
+UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>La population de Petrozeny est, en grande partie, roumaine. Cependant,
+comme la ville est industrielle, une foule d'étrangers se mêle à la
+population primitive; voilà pourquoi, à côté des frais et gracieux
+costumes roumains, on trouve bon nombre de gens vêtus d'une façon
+quelconque.</p>
+
+<p>La petite ville n'est guère originale. Des maisons en brique, en
+torchis ou même en bois bordent les rues, et de chacune de ces
+devantures sortent des perches où se balancent, ici une enseigne, là
+des peaux de mouton, des casseroles, des saucissons, voire des
+chemises. C'est un vrai concours d'étalages.</p>
+
+<p>Petrozeny a un aspect malpropre. L'habitant n'y a que la coquetterie
+du linge blanc. Chez l'homme, le pantalon et la chemise sont d'une
+blancheur éclatante; chez la femme, la chemise et le voile sont
+également irréprochables. Seul, le Tzigane se permet du linge de
+nuance douteuse, et je crois volontiers qu'il ne quitte sa chemise que
+lorsque celle-ci le quitte, c'est-à-dire lorsqu'elle tombe en
+lambeaux. L'intérieur des habitations est dépourvu de tout confort.
+Ces gens se contentent de si peu, qu'ils ne comprennent rien aux
+légitimes exigences des rares voyageurs qui s'égarent au milieu d'eux.</p>
+
+<p>La place du marché offre un genre d'animation tout particulier. On se
+croirait dans la cour d'une ferme. Les oies, les porcs, y ont droit de
+cité; ceux-ci présentent une variété infinie. Il y en a de blancs, de
+noirs, de roux, de toute nuance et de toute dimension, suivant qu'ils
+appartiennent à la race moldave, serbe, ou à la race des cochons de
+marais, qu'on trouve surtout aux environs du Danube. Ces intéressants
+animaux vivent en liberté et vont chercher des glands dans les
+immenses forêts de chênes, qui couvrent les hauteurs voisines.</p>
+
+<p>D'après les relevés statistiques du ministère des Finances, la
+population de la Roumanie était, en 1894, de 5 millions d'habitants.
+Mais les calculs de M. Stourdza, plus exacts, dit-on, en accusent
+6 100 000 à la même époque<a id="footnotetag1" name="footnotetag1"></a><a href="#footnote1" title="Lien vers la note 1"><span class="smaller">[1]</span></a>.</p>
+
+<p>L'histoire du peuple roumain est celle d'un peuple malheureux, auquel
+l'oppression, les guerres, le <span class="pagenum"><a id="page376" name="page376"></a>(p. 376)</span> servage, ont enlevé toute
+initiative; d'un peuple dont l'intelligence et l'énergie ont été
+énervées par le joug séculaire des Turcs.</p>
+
+<p>La Roumanie actuelle, Valachie, Moldavie et Dobrudja, se compose de la
+plus grande partie de la Dacie ancienne, conquise par Trajan à la fin
+du I<sup>er</sup> siècle de l'ère chrétienne. Comme le pays était fort dépeuplé
+par les guerres, Trajan y établit des colons romains qui, se mêlant à
+la population primitive, formèrent la race encore aujourd'hui
+existante des Daco-Romains ou des Roumains. Bientôt les Goths, les
+Huns, les Bulgares, les Hongrois, les Tartares, passent tour à tour
+sur l'ancienne Dacie, qu'ils ravagent, et tandis que de nombreux
+Daco-Romains franchissent les Carpathes et se retirent en
+Transylvanie, l'autre partie de la jeune nation, après une lutte
+désespérée, consent à partager un territoire qu'elle ne peut plus
+disputer.</p>
+
+<p>Au <span class="smcap">XIII</span><sup>e</sup> siècle, les Tartares envahissent la Hongrie et la
+Transylvanie. Fuyant ces hordes barbares, les Daco-Romains, qui
+s'étaient réfugiés en Transylvanie, font un nouvel exode, et
+retraversant les Carpathes, s'en retournent dans leur ancienne
+patrie<a id="footnotetag2" name="footnotetag2"></a><a href="#footnote2" title="Lien vers la note 2"><span class="smaller">[2]</span></a>. Radu-Negru, Rodolphe le Noir, chef de la colonie de
+Fogaras, se fixe à Campolung et devient le premier voïvode de la
+Valachie, tandis qu'un autre chef, du nom de Bogdan, se fait
+reconnaître voïvode de la Moldavie. Voilà les deux principautés
+roumaines indépendantes, mais cette indépendance n'est pas de longue
+durée.</p>
+
+<p>En 1393 la Valachie, et en 1511 la Moldavie deviennent vassales de la
+Porte. Tout d'abord, ces provinces sont gouvernées par des chefs
+indigènes sous la suzeraineté des sultans de Byzance. Mais au <span class="smcap">XVIII</span><sup>e</sup>
+siècle, ceux-ci leur imposent des princes étrangers, qu'ils
+choisissent parmi les gros financiers grecs établis au Phanar de
+Constantinople. C'est l'époque dite Phanariote (1716 à 1822). À leur
+avènement, les princes Phanariotes étaient tenus de fournir, outre le
+tribut annuel, une somme importante à la Porte. Dès lors, les charges
+les plus lourdes pèsent sur les populations et, tout en conservant
+nominalement leur indépendance, elles sont rançonnées de la façon la
+plus inhumaine.</p>
+
+<a id="img005" name="img005"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img005.jpg" width="300" height="412" alt="" title="">
+<p class="cap300px">LA NOUVELLE ROUTE DE VALACHIE TRAVERSE LES CARPATHES ET
+ABOUTIT À TARGU JIUL (page <a href="#page377">377</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>En 1820, toutefois, le Roumain, fatigué du joug, sort de sa torpeur,
+se soulève contre le sultan et réclame, avec une énergie dont on ne
+l'aurait pas cru capable, ses princes indigènes qui lui sont rendus.
+Ceux-ci relèvent le sentiment national et, après la guerre de Crimée,
+obtiennent pour les provinces roumaines une semi-indépendance,
+garantie par les puissances signataires du traité de Paris (1856).</p>
+
+<p>L'union des provinces est proclamée en 1861, et le colonel Couza est
+élu prince sous le nom d'Alexandre-Jean I<sup>er</sup>. D'accord avec son
+gouvernement, il décrète à la fois la sécularisation des monastères,
+qui possédaient le quart du territoire, et l'émancipation des paysans.
+Mais en 1866, il est forcé d'abdiquer, et les Chambres, après une
+démarche infructueuse auprès de S. A. R. le Comte de Flandre,
+proclament le prince Charles de Hohenzollern, prince de Roumanie.</p>
+
+<p>À son avènement tout était à créer. Les villes présentaient un aspect
+de pauvreté absolue. Partout régnaient la corruption et le vol. Aussi
+le prince s'occupe-t-il immédiatement de la réorganisation des divers
+services de l'État, et en 1877, lors de la guerre turco-russe, la
+Roumanie qui s'est avancée à grands pas est de taille à fournir un
+puissant appoint à la Russie.</p>
+
+<a id="img006" name="img006"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img006.jpg" width="600" height="385" alt="" title="">
+<p>C'EST AUX ENVIRONS D'ARAD QUE POUR LA PREMIÈRE FOIS
+NOUS VOYONS DES BUFFLES DOMESTIQUES (page <a href="#page374">374</a>).&mdash;D'APRÈS UNE
+PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="page377" name="page377"></a>(p. 377)</span> Elle ne fut que médiocrement récompensée de son généreux
+concours. On lui donna la Dobroudja avec le port de Constanza; mais,
+en échange, elle dut céder la partie de la Bessarabie acquise en 1856,
+et que la Russie convoitait depuis longtemps. Il est vrai que
+l'indépendance complète de la Roumanie fut reconnue par les divers
+États de l'Europe, et en 1881, le prince Charles de Hohenzollen obtint
+le titre de roi de Roumanie.</p>
+
+<p>Nous pénétrons en Valachie par la nouvelle route qui traverse les
+Carpathes et aboutit à Targu Jiul. Puis, après nous être arrêtés
+successivement aux monastères de Tismana, d'Horezu, de Curtea de
+Arges, de Campolung, nous nous dirigeons vers Bucharest, capitale de
+la Roumanie, d'où nous visiterons la contrée pétrolifère de Doftana et
+les mines de sel gemme de Slanic. Nous terminerons par Sinaïa, la
+poétique résidence des souverains de Roumanie.</p>
+
+<p>Actuellement, on ne voyage en Roumanie qu'en victoria, avec deux,
+trois ou quatre chevaux attelés de front. Sous la capote, se trouve un
+grand râtelier où l'on emmagasine le fourrage de la journée, et auquel
+on attache le seau destiné à faire boire les chevaux, toutes choses
+qu'on ne trouverait pas en route. Le sac contenant le maïs, qui se
+donne au lieu d'avoine, se place à côté du cocher, qui, après s'être
+pourvu d'amples munitions, daignera enfin s'occuper de caler vos
+bagages.</p>
+
+<p>Les chevaux sont très fringants et très résistants à la fatigue. Ils
+font 80, voire 100 kilomètres par jour, à raison de 10 kilomètres à
+l'heure. Les cochers ont une manière spéciale de les stimuler, en
+accompagnant leurs coups de fouet de cris sauvages, très particuliers.</p>
+
+<p>Il y a vingt-cinq ans, la victoria était inconnue dans le pays, et
+l'on ne voyageait qu'en birdj, la voiture nationale, encore utilisée
+aujourd'hui par les paysans. Le birdj est une caisse en bois, à
+claire-voie et sans ressorts, supportée par quatre roues avec, à
+l'arrière, l'inévitable râtelier à fourrage et, au-dessus, une grande
+bâche, soutenue par de larges cerceaux. On y entre par une ouverture
+étroite et basse, ménagée entre les roues, et l'on trouve à
+l'intérieur comme banquette ses colis ou une botte de foin.</p>
+
+<p>La vallée du Jiul, qui s'ouvre devant nous au départ de Petrozeny, a
+été longtemps réputée impraticable, et il fallait qu'elle fût bien
+mauvaise, car les montagnards eux-mêmes la regardaient comme
+infranchissable, et pour traverser cette portion des Carpathes, ils
+préféraient encore, au milieu des obstacles de toute nature, gravir le
+rude sentier qui traverse le col du Vulcan. Mais grâce à de superbes
+travaux, dus en grande partie à des ingénieurs belges, elle est
+aujourd'hui traversée par une des routes les plus majestueuses et les
+plus sûres qu'on trouve dans les Carpathes du sud. On s'enfonce dans
+une étroite crevasse dominée de chaque côté par des pics élevés,
+absolument nus dans le haut, et couverts dans le bas <span class="pagenum"><a id="page378" name="page378"></a>(p. 378)</span>
+d'admirables forêts inexploitées, qui leur font une superbe et sombre
+parure. Tout au fond de la crevasse le Jiul hongrois, grossi du Jiul
+roumain, roule ses eaux tumultueuses au milieu de tous les obstacles
+qui encombrent son lit de rochers. Tantôt étranglé entre les parois
+rocheuses, il écume et bondit, tantôt il s'étale calme et tranquille
+au milieu des flots de verdure qui s'abaissent jusque dans ses eaux.</p>
+
+<p>Parfois la rivière est si furieuse qu'elle emporte avec elle une
+partie de la route nouvelle construite à grands frais. On ne peut dans
+nos pays se faire une idée de ces crues subites des rivières. Elles se
+produisent non seulement au printemps, lors de la fonte des neiges sur
+les hauts sommets, mais encore au plein c&oelig;ur de l'été.</p>
+
+<p>Cette route n'est certes pas comparable aux merveilleux défilés de la
+Suisse; mais elle rappelle, avec un caractère plus sauvage et plus
+grandiose, les plus belles vallées de la Forêt-Noire et du Jura.</p>
+
+<p>Presque à la sortie de la passe, au fond d'un enclos, se trouve blotti
+le modeste monastère de Naïch. Ce petit monastère, tout blanc, dont la
+curieuse église, aux fenêtres trilobées, est décorée, sur tout le
+pourtour, de jolies fresques, est encore occupé aujourd'hui par
+quelques moines.</p>
+
+<a id="img007" name="img007"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img007.jpg" width="300" height="437" alt="" title="">
+<p class="cap300px">MONTAGNARD ROUMAIN ENDIMANCHÉ.&mdash;CLICHÉ ANERLICH.</p>
+</div>
+
+<p>Bientôt, les montagnes s'abaissent et s'écartent. Le Jiul, débarrassé
+de ses entraves de pierre, coule dans un lit dix fois trop large pour
+ses eaux, et les forêts disparaissent pour faire place à de modestes
+cultures. Ce n'est qu'après avoir parcouru 30 kilomètres que nous
+rencontrons quelques maisonnettes de bois, avec des toits pointus à la
+turque, et recouvertes de planchettes de bouleau. Si pauvres qu'elles
+soient, toutes sont séparées les unes des autres et entourées d'une
+clôture. En Roumanie, comme dans la plupart des pays d'Orient, les
+haies vives sont inconnues. On se clôture au moyen de planches, de
+pieux, de branches mortes ou de clayonnage. Ces petites fermes, en
+dépit de leur aspect misérable, constituent, du reste, une réelle
+amélioration dans le sort du Roumain. Il a aujourd'hui son habitation
+à lui, ses étables, son grenier à maïs, sa porcherie, alors que,
+pendant des siècles, sous la domination des boyards, il a vécu dans de
+véritables tanières creusées à 2 mètres de profondeur dans le sol, et
+sous un toit de clayonnage couvert de mottes de terre. Devant chacune
+de ces demeures s'ouvre une véranda, où la famille dort en été, alors
+que les fortes chaleurs rendent l'intérieur inhabitable. Le soir on y
+place matelas et couvertures, que l'on a soin de faire disparaître au
+matin.</p>
+
+<p>Autrefois, une coutume pieuse voulait que chaque paysan plaçât devant
+la porte de sa demeure une écuelle d'eau, à l'usage des passants et
+des voyageurs; aujourd'hui, devant chaque ferme, on voit se dresser,
+comme d'énormes potences, des pompes à levier, et chacun peut à loisir
+y étancher sa soif.</p>
+
+<p>La porte monumentale, qui ferme les enclos, est un des ornements de
+l'habitation roumaine; on la trouve partout, dans les grandes fermes
+comme dans les plus petites, dans les villas comme dans les
+monastères. Ces portes sont très curieusement et parfois artistement
+découpées.</p>
+
+<p>La boyarie ne fut réellement établie dans le pays qu'à la fin du <span class="smcap">XIV</span><sup>e</sup>
+siècle. Radu ou Rodolphe XIV, aidé par le patriarche grec Niphon,
+conçut l'idée de créer une noblesse, sur le modèle de la noblesse
+byzantine, et transforma en titres nobiliaires les offices de la
+Cour<a id="footnotetag3" name="footnotetag3"></a><a href="#footnote3" title="Lien vers la note 3"><span class="smaller">[3]</span></a>. Ce fut l'origine de la boyarie. Plus tard, sous les
+Phanariotes, une foule d'aventuriers grecs envahit le pays à la suite
+des princes qui, de préférence, les élevaient aux honneurs. Il se créa
+ainsi au sein du pays une aristocratie étrangère, avilie, corrompue,
+âpre au gain, pressurant les indigènes et les pillant sans vergogne.
+Cette nouvelle noblesse était héréditaire jusqu'à la seconde
+génération.</p>
+
+<a id="img008" name="img008"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img008.jpg" width="600" height="436" alt="" title="">
+<p>DERRIÈRE UNE HAIE DE BOIS BLANC S'ÉLÈVE L'HABITATION
+MODESTE.&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<a id="img009" name="img009"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img009.jpg" width="600" height="438" alt="" title="">
+<p>NOUS CROISONS DES PAYSANS ROUMAINS (page <a href="#page382">382</a>).&mdash;D'APRÈS
+UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="page380" name="page380"></a>(p. 380)</span> Chaque titre de boyard donnait droit à un certain nombre de
+paysans, redevables uniquement à leur seigneur. Soixante mille
+familles furent ainsi mises au service des boyards. Ces malheureux
+cultivateurs, sans être précisément attachés à la glèbe, n'avaient pas
+le droit de changer de maître, et ne pouvaient quitter leur terre
+qu'avec l'autorisation du propriétaire. «Encore en 1856, nous dit
+Elisée Reclus<a id="footnotetag4" name="footnotetag4"></a><a href="#footnote4" title="Lien vers la note 4"><span class="smaller">[4]</span></a>, les maîtres du sol et de ses habitants étaient
+environ 5 à 6 000 boyards. Mais parmi eux existait une grande
+inégalité; la plupart n'étaient que de petits propriétaires, tandis
+que 70 feudataires en Valachie et 300 en Moldavie, se partageaient,
+avec les monastères, la possession du territoire presque tout entier.»</p>
+
+<p>En 1864, lors de la sécularisation des monastères, le servage des
+paysans prend fin. Chaque famille reçoit un lot de terre variant de 3
+à 6 hectares, suivant qu'elle a une vache, deux b&oelig;ufs et une vache,
+ou quatre b&oelig;ufs et une vache. L'hectare s'acquiert au prix de 120
+francs payables à l'État par quinze annuités.</p>
+
+<p>Le nombre de paysans, devenus propriétaires de cette manière, s'élève
+au début à 450 000; mais en 1880, lors d'une nouvelle distribution de
+terres par l'État, il s'accroît encore de 100 000.</p>
+
+<p>Malgré cette réforme, les grandes sources de richesse appartiennent
+encore à l'État et aux anciens boyards. L'État, en effet, exploite
+lui-même les mines inépuisables de sel gemme, il est maître des
+terrains pétrolifères, maître en grande partie des forêts qui couvrent
+le cinquième du territoire. Quant aux boyards, ils ont entre les mains
+d'immenses propriétés que les voïvodes leur ont cédées, et dont
+l'étendue varie de 4 000 à 8 000 hectares.</p>
+
+<p>Ces propriétés ne peuvent être vendues ou aliénées en bloc; la loi en
+défend le morcellement. Au reste, en vertu de l'article 7 de la
+Constitution, l'acquisition de la propriété immobilière est interdite
+aux étrangers. Toutefois, ils peuvent hériter d'un Roumain; mais, dans
+ce cas, l'État est en droit de les obliger à vendre leurs propriétés,
+à moins qu'ils n'obtiennent la naturalisation. Celle-ci s'acquiert à
+la suite d'un vote du Parlement et après dix années de séjour. Il
+existe encore d'autres tempéraments à la règle qui vise les étrangers.
+Ils peuvent notamment avoir des maisons en ville, et des projets de
+réforme, dit M. Benger<a id="footnotetag5" name="footnotetag5"></a><a href="#footnote5" title="Lien vers la note 5"><span class="smaller">[5]</span></a>, tendent à rendre possible l'acquisition des
+propriétés immobilières aux sociétés étrangères, dans le cas où la
+majorité des associés se compose de citoyens roumains.</p>
+
+<a id="img010" name="img010"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img010.jpg" width="300" height="442" alt="" title="">
+<p class="cap300px">COSTUME NATIONAL DE GALA ROUMAIN.&mdash;CLICHÉ CAVALLAR.</p>
+</div>
+
+<p>La manière dont on exploite ces grands domaines est assez originale. À
+jour fixe, le maïeur convoque les familles de son village et répartit
+entre elles, moyennant un salaire souvent dérisoire, les terres que
+chacune d'elles pourra cultiver. Ce salaire est payé d'avance, mais la
+récolte entière revient au propriétaire. Dois-je le dire, ces
+malheureux paysans, si maltraités autrefois, le sont encore
+aujourd'hui, et en maintes circonstances on ne se fait pas faute de
+les brutaliser et de les frapper.</p>
+
+<p>Beaucoup d'anciens boyards, spécialement en Moldavie, dirigent
+eux-mêmes leurs exploitations agricoles, et occupent de vastes corps
+de ferme, où ils séjournent pendant dix mois de l'année. Mais au
+c&oelig;ur de l'hiver ils voyagent, et vont dépenser leurs revenus à
+Bucharest, Vienne et Paris.</p>
+
+<p>Sur la route de Targu Jiul, nous croisons de grands attelages. Sept à
+huit couples de b&oelig;ufs, les uns derrière les autres et dirigés par
+des paysans tout habillés de blanc, traînent des machines agricoles et
+de lourds chariots remplis d'articles perfectionnés ayant trait à
+l'agriculture. Autrefois le battage se faisait en Roumanie à l'aide de
+b&oelig;ufs qui foulaient le blé sur l'aire. Aujourd'hui la machinerie
+agricole a pénétré partout et les petits propriétaires s'associent
+dans le but de faire l'acquisition de batteuses à vapeur.</p>
+
+<p>Des hommes, des femmes à cheval se dirigent vers la ville, des enfants
+absolument nus s'enfuient à <span class="pagenum"><a id="page381" name="page381"></a>(p. 381)</span> notre approche. Les villages
+deviennent plus importants, les maisons plus soignées, et sur les
+pieux des clôtures, de curieux vases, de formes variées et d'une
+décoration toute particulière, sont retournés pour égoutter et pour
+sécher. La poterie est en effet une des branches les plus
+intéressantes de la petite industrie roumaine. Il se tient même des
+foires de poterie, et l'on se demande vraiment comment les Roumains
+peuvent utiliser cette infinie variété d'ustensiles.</p>
+
+<a id="img011" name="img011"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img011.jpg" width="600" height="281" alt="" title="">
+<p>DANS LES VICISSITUDES DE LEUR TRISTE EXISTENCE, LES
+TZIGANES ONT CONSERVÉ LEUR TYPE ET LEURS M&OElig;URS (page
+<a href="#page383">383</a>).&mdash;PHOTOGRAPHIE ANERLICH.</p>
+</div>
+
+<p>À l'entrée de la ville, des familles entières prennent le frais au
+dehors. Elles sont là, au bord du chemin, accroupies en cercle, dans
+le plus grand laisser-aller. La modestie n'est certes pas la vertu par
+excellence des Roumaines campagnardes. Peut-être ont-elles à ce sujet
+des notions différentes des nôtres. Il est vrai que plus on s'approche
+de l'Orient, plus le déshabillé est toléré.</p>
+
+<p>Nous voici à Targu Jiul, la première localité importante de la
+Roumanie. C'est une grosse bourgade de trois mille habitants, dont le
+principal monument est une école en construction, signalée comme une
+école-modèle.</p>
+
+<p>L'hôtel où nous descendons est très bien tenu, et, surprise fort
+agréable, le propriétaire parle le français. Mais il nous faut faire
+connaissance avec la cuisine roumaine. Oh! la cuisine roumaine! Des
+potages acides, dans lesquels nagent une demi-douzaine de sardines.
+N'est-ce pas à vous enlever du coup le plus bel appétit?... Ni
+roastbeef, ni beefsteak.... On ne tue pas les b&oelig;ufs, ils servent
+uniquement de bêtes de trait. Les porcs, ils courent les rues, mais on
+ne les tue pas davantage en été, sous prétexte que la viande ne se
+conserve que deux ou trois jours. Des poulets on en a à satiété, mais
+ceux qu'on nous présente à table sont des poussins étiques, grillés à
+tel point qu'ils sont presque desséchés. Le mouton au paprika, le
+koukouroute, grappes de maïs bouillies, sont les plats les plus
+recommandables du menu.</p>
+
+<p>Dans les hôtels, on dîne au son de la musique. Si vous avez
+l'orchestre tzigane, la musique sera sauvage, ardente, passionnée; si
+vous avez l'orchestre roumain, l'ardeur, la fougue disparaissent pour
+faire place à la complainte et à la mélancolie. C'est triste à faire
+pleurer, c'est la douleur mise en musique.</p>
+
+<p>Au milieu de la nuit, nous sommes réveillés par un orage furieux,
+comme on n'en connaît guère dans nos pays. C'est une succession de
+longs éclairs blafards, partant à la fois de tous les points de
+l'horizon, et illuminant, sans discontinuer, la place et les rues de
+la ville. En même temps, toutes les cataractes du ciel se déversent
+sur la terre, et les rues se transforment en vrais torrents. Au matin,
+les rues sont sèches, l'air est pur et embaumé.</p>
+
+<p>Malgré l'orage de la nuit, dès quatre heures le marché, qui se tient
+en face de notre hôtel, offre une animation extraordinaire. Rien de
+plus gracieux, de plus pittoresque que ces marchés qui réunissent les
+habitants des vallées voisines. Ceux-ci arrivent à la ville en
+charrette attelée d'une paire de b&oelig;ufs, ou à dos de mulet, les
+femmes à califourchon, tout comme les hommes, tenant une enfilade
+d'une quinzaine de poulets liés les uns aux autres par les pattes, et
+qu'elles présentent dans le plus piteux état. Quelques femmes arrivent
+au marché les mains vides, mais le corsage fort rebondi. À peine en
+place, elles plongent la main dans leur chemise entr'ouverte sur le
+devant, et qui d'ailleurs leur tient toujours lieu de poche, <span class="pagenum"><a id="page382" name="page382"></a>(p. 382)</span>
+et en retirent qui un poulet, qui un canard: j'en ai même vu qui en
+retiraient un petit cochon de lait qu'elles portaient ensuite
+maternellement dans les bras. Mais les plus originales sont celles qui
+s'en retournent de la ville avec les provisions les plus disparates
+dans leur poche improvisée. Celle-ci s'allonge alors d'une façon
+démesurée et pend en sac sur le tablier, sonnant à chaque pas d'un
+bruit de vaisselle ou résonnant du chant triomphant d'un coq qui a
+trouvé preneur. Au marché, les femmes, debout ou accroupies, sont
+rangées le long des trottoirs, leurs marchandises étalées devant
+elles. La vente de ces produits n'est guère rémunératrice. On leur
+paie un poulet 30 centimes, quatre &oelig;ufs 10 centimes et 4 litres de
+vin 15 centimes. Cependant elles n'ont nullement l'air de souffrir de
+la misère. Elles sont gaies et aimables et viennent au marché comme à
+une véritable fête.</p>
+
+<p>Leur costume, d'une propreté irréprochable, ne manque pas d'élégance.
+Elles portent une chemise de toile très ample, ornée de broderies de
+laine bleue ou rouge. Devant et derrière flotte un tablier, la
+«catrinza» en laine, à larges rayures. Dans d'autres localités, elles
+s'enveloppent en guise de jupe d'une pièce d'étoffe en tissu très
+raide et décorée de riches motifs en couleur. Les jeunes filles vont
+toujours nu-tête, la tresse tombant sur le dos. Seules, les femmes
+mariées se couvrent la tête et les épaules d'un voile de tissu très
+léger, et dans certaines localités elles ont adopté le chapeau
+d'homme, ce qui n'est pas d'un effet fort gracieux.</p>
+
+<p>Les vêtements des hommes rappellent l'ancien costume des Daces,
+reproduit sur la colonne Trajane. Il se compose d'une chemise en
+grossière toile de chanvre, fixée à la taille par une large ceinture
+de cuir qui tient lieu de poche. Sous la chemise, le pantalon de
+toile, serré généralement du genou à la cheville.</p>
+
+<p>Le Roumain de la plaine, et surtout le Valaque, a les yeux noirs, le
+teint basané, la physionomie douce et expressive. De nos jours encore,
+il porte l'empreinte de la triste condition à laquelle il fut si
+longtemps réduit. Il est à la fois timide, patient, superstitieux et
+fataliste.</p>
+
+<p>De grand matin, notre victoria attelée de trois chevaux nous attend à
+la porte de l'hôtel, et après nous être munis de provisions pour la
+journée, nous nous mettons en route pour Tismana.</p>
+
+<a id="img012" name="img012"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img012.jpg" width="400" height="272" alt="" title="">
+<p class="cap400px">ON RENCONTRE PRÈS DE PADAVAG D'IMMENSES TROUPEAUX DE
+B&OElig;UFS.&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Le pays que nous traversons est très pittoresque. Aux bosquets touffus
+de haut taillis de chêne succèdent des forêts immenses, des futaies
+magnifiques, où les arbres atteignent des dimensions superbes. Ces
+forêts qui seraient une source de richesse si on les exploitait
+normalement, sont abandonnées. Les villages sont misérables, pauvres
+et sales, et l'on éprouve une impression pénible, lorsqu'on parcourt
+ces fertiles vallées des Carpathes, en constatant que l'activité y
+fait totalement défaut. Mais le pauvre, dans ce pays, n'a guère de
+besoins: il a dans sa maison du maïs, des oignons, du pain, un bloc de
+sel, du fromage, et cela lui suffit. La forêt lui fournit le bois, et
+ses vêtements sont filés, tissés et confectionnés chez lui par les
+femmes<a id="footnotetag6" name="footnotetag6"></a><a href="#footnote6" title="Lien vers la note 6"><span class="smaller">[6]</span></a>. Chaque habitation a, en effet, son métier à tisser. Le
+chanvre fournit la toile grossière qui est l'élément principal de tout
+costume féminin ou masculin. La laine filée s'emploie à la fabrication
+des manteaux de drap grossier du paysan et des couvertures du ménage.
+Teinte à la garance ou au tournesol, cette laine sert aussi à tisser
+ces tabliers multicolores dont s'ornent les femmes, et à décorer le
+haut des chemises de broderies curieuses et artistiques.</p>
+
+<p>J'ajouterai que jusqu'à l'âge de six à sept ans, la plupart des
+enfants courent absolument nus, ce qui est éminemment économique. Le
+soir seulement, on leur passe une chemise, pour les préserver de la
+fraîcheur des nuits.</p>
+
+<p>Tout près de Tismana, nous rencontrons de nombreux groupes
+nonchalamment couchés sur le seuil de <span class="pagenum"><a id="page383" name="page383"></a>(p. 383)</span> leur porte.
+Instinctivement, en nous voyant approcher, ils se lèvent et se
+tiennent debout en signe de respect jusqu'après notre passage. Ces
+groupes sont pour la plupart des Tziganes.</p>
+
+<a id="img013" name="img013"></a>
+<div class="floatright">
+<img src="images/img013.jpg" width="400" height="294" alt="" title="">
+<p class="cap400px">LES FEMMES DE TARGU JIUL ONT DES TRAITS RUDES ET
+SÉVÈRES SOUS LE LINGE BLANC.&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>L'origine de cette race singulière a été longtemps contestée. Il
+semble établi aujourd'hui qu'ils viennent de l'Hindoustan. De vieilles
+chartes retrouvées à Tismana signalent, au <span class="smcap">XIV</span><sup>e</sup> siècle, les Tziganes
+réduits en esclavage en Valachie.</p>
+
+<p>En effet, alors que partout ailleurs les Tziganes sont libres, ceux de
+Roumanie restent plongés dans un asservissement honteux pendant des
+siècles. Ils restent la chose de l'État, des boyards et des
+monastères, jusqu'en 1827, date de leur affranchissement. Leur nombre
+est assez restreint, et dans toute la Roumanie on n'en compte
+aujourd'hui que 260 000.</p>
+
+<p>Au milieu des vicissitudes de leur triste existence, les Tziganes ont
+conservé leur type, leur langage, leurs m&oelig;urs. Le langage qu'ils
+emploient toujours entre eux est un dialecte hindou se rapprochant des
+idiomes sanscrits. Leur type est souvent remarquable et s'est conservé
+très pur à travers les âges. Ce n'est guère que depuis leur
+émancipation, qu'ils sont alliés aux autres Roumains. Ils ont le
+visage ovale, d'admirables yeux noirs étincelants. Les cheveux, très
+noirs aussi, sont portés en broussailles, et jamais un peigne n'a
+passé par là. Le nez est droit, légèrement aquilin, les dents d'une
+blancheur que rien ne peut altérer, pas même l'abus du tabac dont
+hommes et femmes font un usage insensé.</p>
+
+<p>Beaucoup d'entre eux sont cultivateurs ou exercent le métier de
+forgeron et de maréchal ferrant. Mais ils sont surtout musiciens, et,
+sans aucune connaissance théorique, ils exécutent avec une délicatesse
+et un sentiment exquis des mélodies suaves.</p>
+
+<p>Nous traversons maintenant des sous-bois ravissants. De tous côtés,
+des ruisseaux cachés dans les taillis descendent en cascades des
+hauteurs voisines, et murmurent le long de la route poudreuse.</p>
+
+<p>À notre gauche, le monastère de Tismana, adossé à la montagne touffue
+et campé sur un ressaut de la roche, domine le paysage. Une chute
+d'eau sort tout écumeuse de dessous le monastère, et se précipite d'un
+seul jet au fond de la vallée, où, frémissante encore, elle poursuit
+sa course au milieu des sombres bosquets que nous côtoyons.</p>
+
+<p>L'abbaye de Tismana, si renommée autrefois, n'a plus aujourd'hui pour
+toute richesse que sa position merveilleuse, son cadre superbe.</p>
+
+<p>Une quinzaine de moines y abritent encore leur misère. Depuis la
+sécularisation des monastères en 1861, c'est-à-dire depuis l'époque où
+ils furent dépouillés de leurs trésors et de leurs biens, le
+Gouvernement se borne à allouer à chaque religieux 70 centimes par
+jour pour la nourriture, et 50 francs par an pour l'habillement. Les
+ornements riches et les icônes précieux leur ont été enlevés et sont
+exposés aujourd'hui au musée de Bucharest où ils ont perdu tout leur
+intérêt. Aussi quelle misère dans ces couvents: la cellule d'un des
+moines, où l'on nous mène pour jouir du magnifique coup d'&oelig;il qu'on
+a sur la vallée, est un misérable taudis sans autre meuble qu'un
+grabat.</p>
+
+<p>Autrefois, au temps de leur splendeur, alors que les auberges étaient
+inconnues en Roumanie, les monastères d'hommes et de femmes offraient
+l'hospitalité la plus large et la plus gracieuse à tout étranger qui
+venait frapper à leur porte. Ils étaient même devenus des endroits de
+villégiature où la société des villes <span class="pagenum"><a id="page384" name="page384"></a>(p. 384)</span> se donnait rendez-vous
+pour y passer la belle saison. Il y eut beaucoup d'abus, et cette
+existence oisive et mondaine, qui peu à peu s'insinua au sein de la
+vie monastique, fut même, paraît-il, un des prétextes de la
+sécularisation de leurs biens. Aujourd'hui que les moines sont réduits
+à la misère, et qu'ils doivent se livrer eux-mêmes à tous les travaux
+des champs, les cloîtres sont devenus déserts et silencieux. Quelques
+familles tranquilles, fuyant la température torride des plaines,
+viennent pourtant encore y chercher le repos et la fraîcheur. Les
+moines leur louent des appartements, mais ils n'offrent plus que le
+gîte. Leurs hôtes doivent pourvoir eux-mêmes à tous leurs autres
+besoins.</p>
+
+<p>On pénètre dans le couvent par une première cour carrée où se trouvent
+les bâtiments destinés aux étrangers. Ils sont occupés actuellement
+par deux familles aisées de Craïova, dont les dames, fort aimablement,
+nous servent d'interprètes auprès du portier, superbe moine à la
+longue chevelure et à la barbe noire.</p>
+
+<p>Une table se trouve placée dans le cloître à l'usage des visiteurs qui
+désirent prendre leur collation au monastère. Mais vraiment, nous
+pouvons nous estimer heureux d'avoir songé à apporter nos provisions
+et de ne pas nous être fiés à la règle, ancienne il est vrai, qui
+oblige les couvents à héberger et à nourrir les étrangers pendant
+trois jours. Le portier qui nous servait n'avait pas même de pain à
+nous offrir. Il n'avait que des biscuits ronds, durs et plats, comme
+d'énormes médailles, avec le chiffré du monastère sur une face, et sur
+l'autre l'effigie de saint Nicodème, patron de l'abbaye.</p>
+
+<p>Les moines s'adonnent aux ouvrages les plus simples et aussi les plus
+fatigants. Mais ils conservent, même dans les occupations les plus
+modestes, une dignité qui impose le respect. Pauvreté n'est pas vice.</p>
+
+<p>Ils appartiennent à la religion grecque orthodoxe. Jusqu'en 1864,
+l'Église était soumise au patriarcat de Constantinople; depuis lors,
+elle devint une Église nationale indépendante. Son chef est le
+Métropolitain primat de Roumanie, qui réside à Bucharest. Le clergé
+roumain se divise en deux catégories: les moines de Saint Basile,
+astreints au célibat, et les prêtres séculiers, pouvant se marier.
+C'est dans la première catégorie seule que se recrute le haut clergé.
+La religion grecque fut pendant des siècles la religion dominante en
+Roumanie. Même sous le protectorat ottoman, les Roumains parvinrent à
+faire respecter le traité qui défendait de construire des mosquées sur
+leur territoire. Jamais les Turcs, il faut le dire à leur louange, ne
+firent la moindre tentative pour contrevenir à cette défense.</p>
+
+<p class="sig"><i>(À suivre.)</i>
+<span class="right10 smcap">Th. Hebbelynck.</span></p>
+
+<a id="img014" name="img014"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img014.jpg" width="400" height="296" alt="" title="">
+<p>EN ROUMANIE ON NE VOYAGE QU'EN VICTORIA (page
+<a href="#page377">377</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p class="center smaller">Droits de traduction et de reproduction réservés.</p>
+
+<p class="serie"><span class="pagenum"><a id="page385" name="page385"></a>(p. 385)</span> TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.&mdash;33<sup>e</sup> LIV.
+<span class="right05">N<sup>o</sup> 33.&mdash;19 Août 1905.</span></p>
+
+<a id="img015" name="img015"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img015.jpg" width="600" height="338" alt="" title="">
+<p>DANS LA VALLÉE DE L'OLT, LES «CASTRINZA» DES FEMMES
+SONT DÉCORÉES DE PAILLETTES MULTICOLORES (page <a href="#page392">392</a>).</p>
+</div>
+
+<h2>EN ROUMANIE<a id="footnotetag7" name="footnotetag7"></a><a href="#footnote7" title="Lien vers la note 7"><span class="smaller">[7]</span></a><br>
+
+<span class="smaller">Par M. TH. HEBBELYNCK.</span></h2>
+
+<p class="resume">
+ II. &mdash; Le monastère d'Horezu. &mdash; Excursion à Bistritza. &mdash; Romnicu et
+ le défilé de la Tour Rouge. &mdash; De Curtea de Arges à
+ Campolung. &mdash; Défilé de Dimboviciora.</p>
+
+<a id="img016" name="img016"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img016.jpg" width="200" height="276" alt="" title="">
+<p class="cap200px">DANS LE VILLAGE DE SLANIC (page <a href="#page395">395</a>).&mdash;D'APRÈS UNE
+PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>À 65 kilomètres de Targu Jiul se trouve le monastère d'Horezu, tout
+près de la petite ville du même nom. Comme la route est assez
+fatigante, on a attelé à notre petite voiture habituelle, quatre
+chevaux, tous de front. Nous suivons une direction tout opposée à
+celle de Tismana; mais, comme hier, nous côtoyons le haut massif des
+Carpathes, et nous coupons transversalement une infinité de vallées
+qui descendent de la grande chaîne principale pour aller se perdre
+dans la puzsta Roumaine. Les vallées mêmes n'offrent guère d'aperçus
+remarquables, mais à chaque col nous découvrons des horizons immenses,
+empreints d'une poétique mélancolie. Tour à tour, nous dépassons de
+superbes forêts de chênes atteignant des hauteurs colossales, et de
+ravissants bois de bouleaux aux troncs d'argent et au feuillage
+frémissant. Nous faisons halte, tantôt sous un bosquet bien ombragé,
+où s'abrite un de ces puits à levier dont le bras unique se dresse
+vers le ciel, et où nos pauvres chevaux boivent à longs traits une eau
+pure et cristalline, tantôt à une modeste auberge de village, où nous
+pénétrons pour nous dégourdir un peu et aussi pour nous donner une
+idée de ces intérieurs villageois. Et tandis que, dans la salle
+commune, notre cocher prend sa petite bouteille de tzuica<a id="footnotetag8" name="footnotetag8"></a><a href="#footnote8" title="Lien vers la note 8"><span class="smaller">[8]</span></a>, liqueur
+de prunes, que les Roumains qualifient d'apéritif, l'hôte nous
+introduit dans la salle du fond, la salle d'honneur. Nous y trouvons
+comme meuble principal un grand lit-divan, scellé dans le plancher. Il
+est recouvert d'un beau tapis à rayures et de coussins ornés de
+broderies et d'initiales rouges et blanches. Aux murailles sont
+accrochées des chromolithographies alternant avec de gros n&oelig;uds de
+toile blanche, toujours brodés de la même façon et portant des
+initiales et des dates. Il n'y a dans toute la maison ni armoire ni
+commode. Elles sont remplacées par des coffres en bois de forme
+allongée, à la <span class="pagenum"><a id="page386" name="page386"></a>(p. 386)</span> mode turque et serbe, dans lesquels on
+entasse pêle-mêle bijoux, souliers, vaisselle, toute la richesse. La
+salle du milieu est occupée par la famille. On y voit les métiers à
+tisser, des divans-lits, des poteries de toutes les formes, de très
+primitifs ustensiles de cuisine et un long baquet, creusé en forme de
+barque dans un tronc d'arbre. Ce baquet, qu'on retrouve dans toutes
+les maisons, s'emploie aux usages les plus divers. C'est le berceau
+portatif des enfants, le cuveau à laver des mamans et le bac à
+fourrage des bestiaux.</p>
+
+<p>En général, durant la belle saison, les Roumains font la cuisine en
+plein air. Le soir, des familles entières se groupent près d'un
+brasier sur lequel bout la mamaliga<a id="footnotetag9" name="footnotetag9"></a><a href="#footnote9" title="Lien vers la note 9"><span class="smaller">[9]</span></a>, et à la nuit tombante la lueur
+rougeâtre du foyer, éclairant tous ces spectres blancs qui se meuvent
+alentour, donne au paysage un aspect effrayant et sinistre.</p>
+
+<p>L'hôte, après nous avoir fait les honneurs de sa maison, nous présente
+son meilleur vin, qui, par parenthèse, n'était pas buvable; puis il
+nous mène à la cour de son établissement, où se dresse une
+roue-balançoire, la Grande Roue de l'Exposition de Paris, dans sa plus
+simple et sa plus rustique expression. Ces roues se rencontrent assez
+fréquemment, aussi bien en Moldavie qu'en Valachie.</p>
+
+<p>Les villages que nous traversons&mdash;les rares villages devrait-on dire,
+car le pays est peu habité&mdash;se ressemblent tous. Ce sont toujours les
+mêmes fermes aux toits recouverts de planchettes de bouleau et devant
+lesquelles circulent des porcs de toutes les couleurs, munis d'une
+cangue triangulaire, ainsi que des groupes d'oies et de canards,
+entremêlés d'enfants nus. De l'intérieur de ces fermes, s'élancent de
+grands chiens qui aboient à la voiture et nous poursuivent, jusqu'à ce
+que le cocher, d'un bon coup de fouet, les rappelle à la bienséance.</p>
+
+<p>Les églises de village, uniformément les mêmes, sont de style
+néo-byzantin et frappent de loin l'attention par leurs coupoles
+métalliques et leurs hauts tambours octogones, percés de larges baies
+cintrées.</p>
+
+<a id="img017" name="img017"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img017.jpg" width="300" height="428" alt="" title="">
+<p class="cap300px">ROUMAINE DU DÉFILÉ DE LA TOUR ROUGE (page
+<a href="#page392">392</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Beaucoup d'entre elles sont décorées à l'extérieur de grandes
+fresques, qui leur donnent un cachet tout particulier. Les cimetières,
+généralement isolés au milieu des campagnes, sont plantés de lourdes
+croix byzantines peintes et décorées d'images pieuses sur fond or. Le
+long des routes se dressent aussi des croix sans origine funèbre, des
+croix élevées, comme dans beaucoup de pays montagneux, par la simple
+piété des fidèles. C'est ainsi qu'on voit fréquemment une croix
+plantée à côté d'une source, où même d'un puits isolé.</p>
+
+<p>À midi, nous faisons halte à Podovraj, localité fort agréable, centre
+de plusieurs excursions intéressantes. Nous y trouvons plusieurs
+familles roumaines en villégiature.</p>
+
+<p>Les Roumains ont adopté un genre de villégiature aussi simple
+qu'économique. Ils ne possèdent guère comme séjour d'été que Sinaïa,
+résidence royale où se réunit l'élite de la société, quelques stations
+balnéaires, telles que Slanic en Moldavie et Calimanesti, quelques
+grosses bourgades, situées au milieu des montagnes, comme Campolung,
+Ocna, etc. Aussi les familles dont les ressources sont restreintes, et
+qui doivent fuir la chaleur torride de la plaine, se rendent-elles de
+préférence dans des villages. Là, elles font accord avec l'un ou
+l'autre Tzigane, qui leur cède toute son habitation pour un ou deux
+mois. C'est dans ces logements primitifs qu'elles s'installent et
+passent leurs vacances, vivant au milieu des bois et de la nature
+sauvage des Carpathes, heureuses si elles habitent à proximité d'une
+auberge qui puisse leur fournir la nourriture. Pendant ce temps, le
+Tzigane campe où il peut. Il n'est, du reste, pas exigeant sous le
+rapport du gîte.</p>
+
+<p>À Horezu, nous devions nous fier à notre cocher pour le choix d'un
+logement. Il nous mène dans une <span class="pagenum"><a id="page387" name="page387"></a>(p. 387)</span> sorte de ferme que nous
+trouvons absolument vide. Personne dans la salle d'auberge, personne à
+l'étage, où nous jetons un coup d'&oelig;il rapide et furtif. Mais tout
+nous paraît si sale, si affreusement sale, que nous ne pouvons nous
+résigner à y passer la nuit, et nous nous mettons en quête d'un
+logement plus convenable. Après bien des recherches, nous trouvons une
+auberge moins préhistorique, presque moderne. L'hôtelier nous montre
+des appartements où les lits, il est vrai, sont remplacés par des
+divans à la mode roumaine, mais où les draps sont d'une blancheur
+d'excellent augure.</p>
+
+<a id="img018" name="img018"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img018.jpg" width="600" height="412" alt="" title="">
+<p>LA PETITE VILLE D'HOREZU EST CHARMANTE ET
+ANIMÉE.&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Hélas! l'augure avait menti. Toute la nuit, des insectes sauteurs
+dansèrent leur sarabande. L'ammoniaque, l'eau de Cologne, rien ne put
+en avoir raison, et nous fûmes obligés de passer notre nuit sans
+sommeil.</p>
+
+<p>La petite ville d'Horezu est charmante et animée. Les habitations,
+moins quelconques qu'à Targu Jiul, ont un certain relief avec leurs
+larges balcons qui s'avancent sur la rue. Les habitants, les femmes
+surtout, ont l'air plus gai, avec je ne sais quoi de plus gamin. Le
+soir, à l'extrémité de la grande artère, des chants étranges, entonnés
+par des jeunes filles revenant de leur travail, parviennent jusqu'à
+nous. Ce sont des mélodies turques, avec des modulations toutes
+particulières, et ce chant est vraiment captivant, si captivant que
+nous suivons ces groupes jusqu'au moment où ils disparaissent à nos
+yeux, chantant toujours, et faisant retentir au loin les échos, de
+leurs trilles et de leurs notes élevées.</p>
+
+<p>À vingt minutes de la ville se trouve le monastère d'Horezu. On se
+rend en voiture par la grande route jusqu'à la colline, que dominent
+les masses imposantes de la vieille abbaye. Là, le chemin devient si
+raide et si rocailleux, qu'il nous faut mettre pied à terre. À
+mi-côte, nous apercevons un moine de taille moyenne, qui gravit avec
+nous ce calvaire. Nous le suivons pas à pas, comme semble nous y
+convier le gentil sourire qui se dessine sous sa fine moustache, et
+bientôt, après lui, nous pénétrons dans la grande cour centrale du
+monastère, très animée en ce moment. Un laïque s'approche de nous, et
+après un court colloque avec le moine qui nous avait introduits,
+s'adressant à nous en un français très correct: «Madame la supérieure,
+nous dit-il, vous invite à passer au salon.» Nous étions stupéfaits.
+Nous ignorions que le monastère d'Horezu qui, de tout temps, avait été
+un couvent d'hommes, fût devenu un couvent de femmes, et le costume et
+la moustache de la supérieure nous avaient totalement induits en
+erreur. En effet, le costume des religieuses de Roumanie est
+complètement copié sur celui des moines. C'est la même robe noire,
+très ample, à larges manches, <span class="pagenum"><a id="page388" name="page388"></a>(p. 388)</span> serrée à la taille par un
+cordon de laine noire qui retient le chapelet, et sur la tête, aux
+cheveux courts, c'est la même toque ronde et rigide, un peu moins
+haute toutefois que celle des hommes.</p>
+
+<p>Pour des profanes comme nous, l'erreur était presque fatale, d'autant
+plus qu'au moment de la rencontre, la supérieure n'avait pas le voile
+qui se revêt seulement dans les grandes circonstances et pour la
+toilette du ch&oelig;ur.</p>
+
+<p>Voulant accomplir à notre égard les devoirs de l'hospitalité, elle
+nous conduit à l'étage, dans un modeste salon meublé à l'orientale,
+c'est-à-dire garni, sur tout le pourtour, de larges divans. Une jeune
+religieuse, conformément à l'usage turc, fait circuler à la ronde un
+plateau avec des confitures et des verres d'eau glacée. Après quelques
+minutes d'entretien, comme nous manifestons le désir de prendre
+quelques photographies, la supérieure, spontanément, rassemble la
+communauté, qui vient se réunir, en costume de cérémonie, devant la
+porte principale de l'église.</p>
+
+<p>L'abbaye d'Horezu est un des monastères les plus imposants et les
+mieux conservés de la Roumanie. Couvent d'hommes, autrefois, il est
+transformé aujourd'hui en hôpital, sous la direction des religieuses
+grecques orthodoxes. Aussi ne faut-il pas être surpris du triste
+spectacle qu'offrent les cours et les abords du monastère. Les misères
+humaines, dans tout ce qu'elles ont de plus hideux, de plus
+repoussant, viennent chercher ici un soulagement à leurs souffrances.
+Les religieuses ne reçoivent, chacune, de l'État, que la somme de 35
+centimes par jour, alors que les moines en touchent 70; le
+Gouvernement prétend, qu'à raison du genre de travaux auxquels elles
+se livrent, elles parviennent plus aisément à subvenir à leurs
+besoins.</p>
+
+<p>Le monastère d'Horezu fut fondé, dans la dernière moitié du XVII<sup>e</sup>
+siècle, par Constantin Brancovan, avant-dernier voïvode indigène de
+Valachie, qui, aspirant en secret à délivrer son pays du joug ottoman,
+fut livré au sultan par les boyards, et périt à Constantinople dans
+les plus affreux supplices.</p>
+
+<p>De loin, le monastère ressemble à un château féodal, avec son énorme
+donjon et ses quelques restes de fortifications. Mais à peine a-t-on
+pénétré dans la cour centrale que tout change d'aspect.</p>
+
+<p>Des arbres magnifiques y projettent leur ombre sur les vastes
+constructions dont l'étage s'ouvre sur une ravissante galerie à
+colonnes, et à côté des anciens appartements princiers se dresse un
+délicieux petit pavillon formant avant-corps.</p>
+
+<p>L'église, comme dans presque tous les monastères, occupe le centre de
+la cour. Elle est de style roumain très pur, nous dit-on là-bas. Somme
+toute, c'est du byzantin, d'aspect simple et sévère, sans surcharge
+d'ornements. Le portique est très richement décoré de peintures sur
+fond or. Cette jolie église servit, avec celle de Curtea de Arges, de
+type au pavillon roumain de la dernière Exposition de Paris.</p>
+
+<a id="img019" name="img019"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img019.jpg" width="400" height="274" alt="" title="">
+<p class="cap400px">LA PERLE DE CURTEA, C'EST CETTE SUPERBE ÉGLISE BLANCHE,
+SCINTILLANTE SOUS SES COUPOLES DORÉES (page <a href="#page393">393</a>).&mdash;D'APRÈS UNE
+PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Sur la route de Romnicu, beaucoup de villages présentent un petit air
+de fête. Rien n'est si original que ces fêtes paisibles, qui se
+passent dans un «dolce far niente». Les femmes sont groupées d'un côté
+de la route, les hommes de l'autre. À l'heure de la danse, tout ce
+monde s'entremêle, et l'on peut difficilement se faire une idée du
+charme et de la poésie de ces scènes villageoises. Mais ces gens sont
+timides à l'excès, et si l'on veut assister à leurs ébats, il faut
+user d'une très grande discrétion.</p>
+
+<p>Nous faisons halte au village de Tomsani, et, autant par nécessité que
+pour nous dégourdir les jambes, nous quittons la voiture pour faire à
+pied la visite de l'abbaye de Bistritza.</p>
+
+<p>Cette excursion, très vantée par nos guides, et qui, nous disait-on,
+ne comportait qu'une heure de marche, nous prend trois grandes heures.
+Entreprise en plein midi, sous un soleil de plomb, elle nous met
+vraiment à bout.</p>
+
+<a id="img020" name="img020"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img020.jpg" width="600" height="413" alt="" title="">
+<p>UNE FERME PRÈS DU MONASTÈRE DE BISTRITZA.&mdash;D'APRÈS UNE
+PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="page389" name="page389"></a>(p. 389)</span> Certes, la vallée ne manque pas de poésie: de hautes
+montagnes, couvertes de forêts, se dessinent à l'horizon, et des
+fermes, où tout respire le bien-être et l'aisance, sont échelonnées le
+long de la route. Au fond des cours rustiques et ombragées, des
+femmes, en leur costume biblique, tenant en main de lourds fuseaux,
+filent la laine destinée à la famille.</p>
+
+<p>Mais la vue de ces tableaux charmants ne dédommage pas de la fatigue
+que l'on éprouve sur cette route mal tracée, en partie défoncée, où
+l'ombre fait totalement défaut.</p>
+
+<p>L'abbaye de Bistritza, aujourd'hui transformée en école militaire,
+nous cause une désillusion complète. À l'entrée, les bâtiments
+présentent une masse imposante, mais ils sont sans style et,
+disons-le, sans intérêt. L'officier de service en est si convaincu
+qu'il se borne à nous proposer la visite de la cascade, cachée dans un
+creux du rocher, derrière l'abbaye. Après le mécompte que nous venons
+d'éprouver, cette entreprise ne nous tente guère, et nous avons hâte
+de rebrousser chemin.</p>
+
+<p>Nous avisons un paysan qui, après quelques pourparlers, consent à nous
+prêter sa charrette et son cheval, tandis que son voisin nous fournira
+un poney pour compléter l'équipage. La charrette est une sorte de
+birdj; deux planches attachées de chaque côté par des cordes forment
+les banquettes, et en guise de tapis, nous avons un épais lit de foin
+parfumé.</p>
+
+<p>Nous nous mettons en route cahin-caha. À chaque ornière, et Dieu sait
+si elles sont nombreuses, nous sommes lancés les uns sur les autres,
+et par deux fois notre cocher, un petit bonhomme d'une quinzaine
+d'années, est projeté hors de la charrette; mais il s'accroche aux
+brancards et rebondit sur son siège avec une légèreté d'écureuil.
+Quant à nous, nous nous cramponnons aux banquettes avec la perspective
+de nous sentir les reins brisés lorsque nous arriverons à destination.</p>
+
+<p>Tout à coup, crac!... la banquette d'arrière cède, et nous voilà
+gigotant sur le tas de foin au fond de la voiture. C'est dans ce
+piteux état que nous rejoignons notre cocher d'Horezu qui, inquiet de
+notre longue absence, était venu à notre rencontre aussi loin que le
+mauvais état de la route le lui avait permis.</p>
+
+<p>De Tomsani à Romnicu, le trajet est superbe de sauvage poésie. C'est
+un énorme désert rocheux qu'il faut traverser. La haute chaîne des
+Carpathes continue à dominer à gauche, et rares sont les passants,
+rares sont les habitations qu'on rencontre en route. Des chiens
+errants parcourent ces plaines rocailleuses, et l'on en voit se
+nourrir de cadavres d'animaux abandonnés au détour des chemins. Il y a
+dans l'ensemble du paysage <span class="pagenum"><a id="page390" name="page390"></a>(p. 390)</span> quelque chose de sinistre, de
+lugubre. Ce n'est qu'aux abords de la vallée de l'Olt, que la campagne
+prend un autre aspect, et les grandes croix, plantées ça et là, nous
+annoncent l'approche des villages et la fin du désert.</p>
+
+<p>À l'un de ces villages, nous faisons halte devant une ferme-auberge, à
+l'aspect malpropre. À l'entrée, des débris saignants, déchets de
+boucherie, sont accrochés aux charpentes basses de la toiture, et des
+chiens, toujours des chiens, rôdent tout alentour, prêts à se jeter
+sur cette proie dégoûtante.</p>
+
+<p>Dans la vallée de l'Olt, le paysage devient gai et riant, et à
+l'horizon s'estompent des montagnes richement boisées. Des birdj,
+couverts d'une lourde bâche et attelés de petits chevaux pleins
+d'entrain, reviennent de la ville, et de la large ouverture de devant
+surgissent de curieux petits minois bronzés, où brillent de grands
+yeux noirs intelligents. Plus loin, de lourds chariots remplis de
+blocs de sel gemme nous indiquent le voisinage des célèbres salines
+d'Ocna. Nous nous étions proposé de les visiter, mais déjà le jour
+baisse, et à six heures du soir les salines sont fermées. Nous aurons,
+du reste, l'occasion de voir celles de Slanic en Prahova, qu'on dit
+être les plus importantes et les plus belles de la Roumanie.</p>
+
+<p>La petite ville d'Ocna, dont bientôt nous traversons l'unique et large
+artère, paraît fort intéressante et animée. Dois-je le dire? après les
+mauvais logements des jours derniers, nous éprouvons un petit
+serrement de c&oelig;ur de ne pouvoir nous arrêter dans les délices
+d'Ocna, au milieu de ces riantes villas, dont une foule élégante
+encombre les terrasses. Nous avons à peine le temps de formuler nos
+regrets que nous voilà de nouveau en pleine campagne, au milieu de
+tentes déchirées et rapiécées, autour desquelles s'agite tout un
+peuple de Tziganes. Ils ont un aspect extrêmement sauvage et
+audacieux, et leur allure contraste avec la physionomie douce des
+Tziganes que nous avons rencontrés jusqu'ici en Roumanie.</p>
+
+<a id="img021" name="img021"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img021.jpg" width="300" height="380" alt="" title="">
+<p class="cap300px">ENTRÉE DE L'ÉGLISE DE CURTEA (page <a href="#page393">393</a>).&mdash;D'APRÈS UNE
+PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Après trois quarts d'heure de route, nous pénétrons dans Romnicu.
+C'est une ville bien roumaine. Les hôtels, avec leurs galeries au
+premier étage, contournant les cours intérieures comme de vrais
+caravansérails; les théâtres en plein air, où se jouent des drames et
+des vaudevilles; les restaurants où circulent des Turcs avec des
+pastilles du sérail, et jusqu'aux veilleurs qui, la nuit, à des
+intervalles réguliers, lancent des sifflements stridents et aigus, se
+répercutant dans la ville comme les appels des sentinelles dans les
+forteresses, tout cela donne à Romnicu une physionomie spéciale.</p>
+
+<p>Adossée à la montagne, Romnicu voit s'étendre devant elle la riche
+plaine de l'Olt, avec d'énormes champs de froment et de maïs. La
+Roumanie, on le sait, produit des céréales en abondance, et exporte
+annuellement quantité de ses produits. Mais le paysan cultive mal; il
+brûle les engrais et se fie uniquement à la richesse du sol. De plus,
+comme il n'a aucune idée d'épargne ni d'économie, si les récoltes
+viennent à manquer par suite d'inondation, de grêle ou de sécheresse,
+la famine sévit dans le pays.</p>
+
+<p>En Serbie, une loi de 1889 impose à chaque commune rurale
+l'établissement de greniers communaux, destinés à parer aux effets de
+la disette et devant servir, en cas de guerre, au ravitaillement des
+armées.</p>
+
+<a id="img022" name="img022"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img022.jpg" width="600" height="404" alt="" title="">
+<p>LES RELIGIEUSES DU MONASTÈRE D'HOREZU PORTENT LE MÊME
+COSTUME QUE LES MOINES (page <a href="#page387">387</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Tout contribuable serbe est tenu de verser, chaque année, 90 kilos de
+maïs et autant de kilos de blé. Si un cultivateur, par suite d'un
+accident quelconque, manque de vivres, il lui est livré par les
+greniers communaux <span class="pagenum"><a id="page392" name="page392"></a>(p. 392)</span> ce qu'il lui faut pour sa nourriture et
+ses semailles, à condition de restituer l'année suivante ce qu'il a
+prélevé pour ses besoins momentanés.</p>
+
+<p>Cette institution fut d'une utilité incontestable lors de la guerre
+serbo-bulgare, et lors des inondations de 1897 qui furent aussi
+désastreuses pour la Serbie que pour la Roumanie. Chez les Roumains,
+rien de pareil, et ce défaut de précaution les place dans une
+situation d'infériorité incontestable<a id="footnotetag10" name="footnotetag10"></a><a href="#footnote10" title="Lien vers la note 10"><span class="smaller">[10]</span></a>.</p>
+
+<p>Les céréales ne sont pas les seules ressources du district de Romnicu.
+Toute cette portion des Carpathes contient des minerais en abondance:
+or, argent, mercure, fer, cuivre, arsenic, plomb; mais jusqu'ici,
+toutes ces richesses ne sont que peu ou point exploitées.</p>
+
+<p>C'est de Romnicu que l'on entreprend l'excursion de la passe de la
+Tour Rouge. Cette route a de tout temps été la grande ligne
+stratégique de la Valachie, et elle traverse les Alpes à un endroit où
+elles atteignent leur plus grande élévation et où elles prennent
+l'aspect le plus sauvage. C'est la route naturelle des invasions,
+celle que suivit Trajan pour vaincre les Daces, celle que suivirent
+les Turcs pour envahir la Hongrie.</p>
+
+<p>Ce long défilé, dans lequel nous allons nous engager, a été, à tous
+les âges de l'histoire, le témoin de luttes héroïques. Mais de tout ce
+passé de sang et de gloire il ne reste aujourd'hui que bien peu de
+souvenirs. Quatre petits chevaux fringants, attelés de front, nous
+mènent en quatre heures et demie au Rotherthurm, distant de 64
+kilomètres de Romnicu. Au sortir de la ville, on jouit d'une vue fort
+étendue sur la vallée de l'Olt, très large en cet endroit. Puis on
+approche rapidement des sombres Carpathes, et l'on ne tarde pas à
+s'arrêter dans la jolie petite ville de Calimanesti, située dans un
+site charmant, et où des sources minérales sulfatées, iodées et
+ferrugineuses attirent, chaque année, bon nombre de baigneurs.</p>
+
+<p>La toilette des femmes a un caractère spécial dans cette partie de la
+vallée. Leurs «castrinza» sont décorées de paillettes multicolores qui
+scintillent sous les feux du soleil, et leurs voiles, toujours en
+tissus très légers et vaporeux, ont toutes sortes de nuances: on en
+voit de jaunes, de verts, de roses et de mauves.</p>
+
+<p>Vers Cozia le paysage devient grandiose; des rochers volcaniques, aux
+formes bizarres et contournées, se rapprochent et dominent la route.
+Nous traversons le monastère de Cozia, dont la petite église domine le
+rocher de gauche, tandis qu'à droite s'élèvent les anciens cloîtres,
+aujourd'hui restaurés et transformés en pénitencier. Au delà de Cozia,
+de hautes falaises découpées à pic resserrent la route, le long de
+laquelle bouillonne l'Olt, dont nous suivrons désormais le cours tout
+le long du défilé.</p>
+
+<p>Sur la rive opposée, le cocher attire notre attention sur les traces
+encore très visibles de la grande chaussée romaine et sur une large
+pierre isolée qui, détachée de la montagne, s'avance en cap dans la
+rivière. C'est la Table de Trajan. La légende dit que, du haut de
+cette pierre où il avait dressé sa tente, Trajan assista au défilé de
+ses légions victorieuses.</p>
+
+<a id="img023" name="img023"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img023.jpg" width="400" height="268" alt="" title="">
+<p class="cap400px">DEVANT L'ENTRÉE DE L'ÉGLISE SE DRESSE LE BAPTISTÈRE DE
+CURTEA (page <a href="#page394">394</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Des aigles planent au-dessus de nos têtes, et s'abattent entre les
+rochers convulsionnés qui nous entourent. Des arbres touffus ombragent
+la route solitaire, et tout à côté l'Olt, étroitement encaissé, écume
+et bondit en torrent furieux.</p>
+
+<p>La route conserve ce caractère sauvage et grandiose sur une distance
+de 17 à 18 kilomètres. C'est toujours la lutte entre le torrent qui
+veut s'ouvrir un passage et le rocher qui lui barre le chemin; d'où
+les courbes et les circuits sans nombre qu'il faut faire pour suivre
+les zigzags de la rivière.</p>
+
+<a id="img024" name="img024"></a>
+<div class="floatright">
+<img src="images/img024.jpg" width="400" height="314" alt="" title="">
+<p class="cap400px">AU MARCHÉ DE CAMPOLUNG.&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Puis peu à peu les montagnes s'écartent, et de pauvres villages
+viennent s'échelonner sur les rives de l'Olt devenu moins impétueux.
+Voici, tout contre la rivière, les ruines d'une forteresse romaine,
+devant <span class="pagenum"><a id="page393" name="page393"></a>(p. 393)</span> laquelle une auberge est venue s'installer. Plus
+haut, au sommet d'une colline, les restes du château de Landskron,
+d'où l'on jouit d'une vue superbe sur le fond de la vallée. De
+nombreux troupeaux de b&oelig;ufs, de buffles et de moutons trouvent ici
+un excellent pâturage. La vallée se resserre une fois encore. Nous
+approchons des montagnes de Fogaras, du Surul et du Négoï, aux cimes
+aiguës, dont les fines dentelures grises projettent sur le ciel chargé
+d'orage leurs sombres silhouettes. À un étranglement de la vallée,
+accroché au rocher et suspendu au-dessus de la route, le Rotherthurm,
+qui a donné son nom au défilé, nous apparaît dans ses ruines
+majestueuses.</p>
+
+<p>Cette forteresse, s'il faut en croire la légende, fut un jour si
+couverte du sang des Turcs que son badigeon blanc disparut sous
+l'affreuse couleur rouge, et c'est en mémoire de cette journée
+sanglante que depuis l'on a peint ses murailles en rouge vif.</p>
+
+<p>34 kilomètres séparent Romnicu de Curtea de Arges. Curtea de Arges
+doit son nom à Radu Negru, le premier voïvode de Valachie, qui vint,
+en 1244, y établir sa cour (curtea) sur la rivière Argis. Il n'est
+cependant pas, comme le prétend la légende, le fondateur du monastère,
+qui ne date que de 1512. L'église, bâtie par Radu Negru, est la
+«Biserica Domneasca», église princière, située au centre de la ville,
+et qui, pour le moment, menaçant ruine, et devant subir des
+réparations urgentes, est fortement étançonnée.</p>
+
+<p>Mais la perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche, toute
+scintillante sous ses coupoles dorées, qui se dresse à un quart de
+lieue de la ville, au sommet d'un monticule isolé; c'est l'église du
+monastère, dont on a dit qu'à elle seule elle valait le voyage de
+Roumanie.</p>
+
+<p>Le créateur de ce bijou architectural, où s'épanouit l'art byzantin,
+avec des réminiscences d'art arabe et d'art persan, est le prince
+Neagu Voda Bessaraba, qui régna en Valachie en 1513. Dans son enfance,
+il fut amené comme otage à Constantinople. Le sultan le prit en
+affection et lui fit enseigner l'architecture par un homme de talent
+nommé Manoli de Niaesia, avec lequel il bâtit, entre autres, une des
+grandes mosquées de Constantinople. De retour dans le pays, il
+construisit l'église du monastère. Il y employa un grès calcaire très
+fin, provenant des carrières voisines d'Albesci. C'est dans ces mêmes
+carrières que M. Lecomte de Nouy, l'architecte français qui, en 1875,
+restaura l'édifice, put encore aisément trouver les matériaux qui lui
+étaient nécessaires pour son travail.</p>
+
+<p>D'une blancheur de marbre, rehaussée par le bleu des émaux et par la
+dorure des ornementations et des coupoles, l'église s'élève au milieu
+d'une esplanade, entrecoupée de jardins fleuris et clôturée par un
+grillage artistique. Les tourelles, ainsi que les hémicycles de la
+partie postérieure, sont couronnées par des dômes en cuivre doré, à
+grand relief et à nervures, d'où partent des chaînes dorées, qui vont
+relier les croix à bras multiples, surmontant chaque coupole. Les murs
+extérieurs disparaissent sous les torsades, les écussons, les arceaux
+et les panneaux à décoration mauresque, qui les recouvrent. Toute
+cette profusion d'émaux bleus, rehaussés de dorures, est d'une
+richesse, d'une variété de détails telle, qu'un critique a dit
+«qu'elle était plutôt digne d'une châsse que d'une église». Les
+portes, dans le style des mosquées arabes, sont encadrées de nombreux
+ornements plats, or sur azur. Dans le tympan, de superbes mosaïques,
+qu'entoure un arceau de pierre blanche, découpé en fer de lance.
+L'intérieur, éclairé d'un demi-jour mystérieux, tombant des voûtes, a
+été <span class="pagenum"><a id="page394" name="page394"></a>(p. 394)</span> totalement restauré. Les peintures murales, fort
+détériorées, ont dû être refaites entièrement. On s'est borné à
+rafraîchir et à raviver le reste, et on a respecté en tout le bizarre
+assemblage des styles divers, réunis ici. Des chapiteaux persans
+surmontent de ravissantes colonnes, surchargées d'émaux azur et or.
+Des marbres rares, des onyx, se mêlent aux métaux les plus précieux,
+pour parer l'iconostase.</p>
+
+<p>Devant l'entrée principale se dresse une gracieuse construction
+appelée le baptistère. C'est une sorte de pavillon ouvert, formé par
+quatre colonnes en pierre blanche soutenant quatre arceaux en plein
+cintre, découpés en fer de lance barbelé. De lourdes torsades en émail
+bleu et des arabesques d'or sur fond d'azur décorent le haut du petit
+édifice. Une coupole de cuivre doré et à chaînettes, comme celles de
+l'église, émerge d'un couronnement de pierres blanches finement
+dentelées.</p>
+
+<p>Derrière l'église s'élèvent le monastère, les bâtiments du palais
+épiscopal et l'église du séminaire, le tout absolument neuf. Car lors
+de la restauration de la célèbre église, il a fallu, pour l'isoler,
+démolir toutes les anciennes constructions qui l'enserraient
+complètement.</p>
+
+<p>À part ses églises, Curtea de Arges offre peu d'attrait pour
+l'étranger. Des moines à longs cheveux et à longue barbe noire
+circulent de tous côtés. Leur toilette est irréprochable et contraste
+singulièrement avec le dénûment de la plupart des religieux des autres
+monastères. Leur allure est fort simple, et ils s'entretiennent
+volontiers avec le peuple, qui semble les avoir en haute estime, et
+leur témoigne le plus profond respect.</p>
+
+<p>Dans l'unique rue de la ville, se tient en ce moment un grand marché
+de poisson. Il y a là des monceaux de carpes colossales, recouvertes
+de gros blocs de glace, des carpes que le Danube, à la suite des crues
+de ces derniers jours, a refoulées dans ses affluents, et qui sont
+bientôt tombées dans les filets des pêcheurs. Ces poissons, dont le
+poids moyen est de dix à vingt kilos, sont débités en grosses tranches
+et se vendent trente centimes le kilo.</p>
+
+<p>Il nous reste une dernière étape à franchir avant d'arriver à
+Bucarest, c'est celle qui nous mène à Campolung. Généralement les
+voyageurs s'y rendent par chemin de fer, en descendant jusqu'à Pitesci
+et en remontant ensuite par Golesci; mais nous préférons la route de
+voiture, qu'on dit être originale et accidentée.</p>
+
+<a id="img025" name="img025"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img025.jpg" width="400" height="277" alt="" title="">
+<p class="cap400px">L'EXCURSION DU DÉFILÉ DE DIMBOVICIORA EST LE COMPLÉMENT
+OBLIGÉ D'UN SÉJOUR À CAMPOLUNG (page <a href="#page396">396</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>À sept heures et demie du matin nous sommes prêts pour notre
+expédition. À peine sommes-nous partis depuis une heure, que nous
+éprouvons une série de déboires. Les eaux, fortement gonflées par les
+dernières pluies, ont emporté les ponts, et il nous faut suivre une
+route impraticable, descendre en plein lit des torrents, parfois très
+rapides, au risque d'être inondés dans la voiture. Tout autour de
+nous, le paysage révèle la plus grande misère. Les fermes, les huttes,
+les chapelles sont dans le plus triste état de délabrement, et l'on se
+demande vraiment si quelque cataclysme a secoué ce coin de terré où
+plus rien n'est debout et où tout semble voué à la destruction. À part
+quelques pêcheurs descendus dans les torrents et qui retiennent de
+grands filets pour capturer les poissons, nous ne voyons pas un seul
+habitant. Ce n'est qu'à Domnesci que l'animation reprend.</p>
+
+<p>Domnesci n'est qu'un pauvre village, mais, à l'occasion du dimanche,
+tous les habitants ont revêtu leurs plus coquets atours. Dès que nous
+exhibons nos appareils de photographie, on nous entoure de la façon la
+plus sympathique. Nous n'avons qu'un geste à faire et ces braves gens
+se mettent en groupe, enchantés de poser devant nous. Il y a même
+certaines jeunes personnes pour qui l'objectif a un tel attrait
+qu'elles nous suivent pas à pas et que nous sommes obligés d'user
+d'artifices pour ne pas les retrouver constamment sur nos clichés.
+L'église du village, poétiquement abritée par un bouquet de grands
+arbres, est entourée d'une cour dans laquelle on pénètre par une porte
+de style très <span class="pagenum"><a id="page395" name="page395"></a>(p. 395)</span> curieux. Cette porte, quoique appartenant à la
+plus misérable commune, perdue au fond des montagnes, est décorée
+d'adorables figurines d'anges et de saints, d'inscriptions et de
+guirlandes vraiment artistiques. Ces décorations sont dues à des
+artistes nomades qui, à force de reproduire les mêmes figurines,
+acquièrent de l'habileté et même un vrai talent.</p>
+
+<a id="img026" name="img026"></a>
+<div class="wrap_area">
+<img src="images/img026.jpg" width="600" height="479" alt="" title="">
+<div class="shape_wrap">
+ <div style="width: 390px; height: 200px;">&nbsp;</div>
+ <div style="width: 610px; height: 280px;">&nbsp;</div>
+<p class="floatright cap200px" style="margin-top: -200px">DANS LE DÉFILÉ DE DIMBOVICIORA.&mdash;D'APRÈS DES
+PHOTOGRAPHIES.</p>
+</div>
+
+<p>Le pope du village traverse en ce moment la route et regagne le
+domicile conjugal, un pain sous le bras. Il est déguenillé; il paraît
+si misérable, sous sa houppelande déteinte et sa haute toque brune,
+qu'instinctivement nous dirigeons notre objectif vers lui. Mais
+l'avouerai-je, nous sommes retenus par un certain respect devant cette
+pauvreté digne et fière, qui semble vouloir se dérober à nos regards
+peut-être indiscrets. Ces popes de village sont
+de très braves et très dignes gens, peu instruits, généralement aimés
+des populations dont ils partagent la triste condition, mais sur
+lesquelles ils n'exercent cependant que peu d'influence.</p>
+
+<p>En remontant les pentes de la vallée de Domnesci on aperçoit,
+presqu'au sommet d'une colline, les coupoles scintillantes d'une
+église de village. C'est l'église de Slanic, charmante localité propre
+et coquette, en contraste frappant avec la région misérable et peu
+habitée que nous venons de traverser. Tout ce village respire
+l'aisance et la gaieté. D'énormes fermes étalent leurs vastes
+bâtiments, leurs larges et belles cours d'une propreté irréprochable.
+Des jeunes filles, fort jolies et à la mise élégante, vont, viennent,
+vaquant aux soins du ménage, au milieu des poulets, des dindons, des
+canards, qui sont les seuls hôtes actuels de ces grandes fermes. Le
+gros bétail en est absent. Durant tout l'été, il pâture en liberté
+dans les montagnes. Le soir, on le parque dans des enclos, et pas un
+abri ne le protège contre les intempéries.</p>
+</div>
+
+<p>Au sortir de Slanic, c'est la solitude qui recommence. Des pasteurs
+conduisant leurs troupeaux, des groupes de travailleurs tout blancs,
+se reposant sous les arbres des rudes fatigues de la fenaison, sont
+les seuls êtres vivants que nous rencontrions en chemin pendant la
+dernière partie du trajet qui nous sépare de Campolung. La route
+traverse une série de vallées poétiques qui descendent des Carpathes.
+Dans les lointains, de ravissants bois de bouleaux abritent de leur
+ombre les b&oelig;ufs errant sur les coteaux. À gauche, toujours la
+chaîne bleuissante et vaporeuse des Alpes de Transylvanie. Mais plus
+une habitation, plus une hutte; et tout autour de nous c'est un
+silence de mort. Enfin, vers quatre heures de l'après-midi, nous
+faisons notre entrée à Campolung.</p>
+
+<p>Campolung est une jolie localité dont l'importance remonte à Radu
+Negru, fondateur de la principauté de Valachie. Il n'existe plus
+aujourd'hui que de faibles traces de l'ancien palais de ce prince;
+mais le grand monastère qu'il fonda à l'entrée de la ville, bien
+qu'ayant subi d'importantes restaurations, subsiste encore. Une tour
+romane, haute de 40 mètres, large de 6, donne accès à la cour
+intérieure du monastère. Cette tour imposante, dont le style rappelle
+l'influence lombarde, a beaucoup de caractère. C'est un des monuments
+les plus anciens et les plus appréciés de la Roumanie. La ville est si
+propre, si bien située, l'air y est d'une pureté si remarquable que,
+chaque année, bon nombre de citadins viennent y passer une partie de
+l'été.</p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="page396" name="page396"></a>(p. 396)</span> Des hauteurs qui environnent la ville, on découvre un superbe
+panorama de montagnes. Nous sommes d'ailleurs tout proche des
+Carpathes, et les vallées qui en descendent sont autant de buts
+d'excursions agréables et variées. La ville, quoique peu étendue, a
+pourtant son quartier tzigane: une rue entière non loin du monastère.
+Quelle rue singulière, surtout vers la soirée, alors que de toutes les
+habitations largement ouvertes se projettent les lueurs rouges et
+sinistres des feux de forge, devant lesquels circulent de superbes
+femmes en haillons, au teint mat et aux yeux noirs, et des amours
+d'enfants demi-nus, qu'on a revêtus, par décence sans doute, d'une
+courte veste descendant jusqu'à la ceinture. Des hommes grands et
+minces, à la figure bronzée, éclairée par la lueur des foyers,
+frappent le fer; d'autres dans l'ombre agitent des soufflets de forge.
+C'est l'heure du travail pour ces parias. Leur rude métier n'est pas
+supportable pendant les chaleurs du jour, et ce n'est qu'à la nuit
+tombante que ce quartier se réveille.</p>
+
+<p>L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément obligé de tout
+séjour à Campolung. Cette gorge est une des plus célèbres et des plus
+visitées de cette partie des Carpathes.</p>
+
+<p>Depuis le départ de Campolung, c'est une succession ininterrompue de
+points de vue superbes, d'horizons étranges, où les chaînes de
+montagnes s'étagent les unes par-dessus les autres, jusque dans un
+lointain infini. Au village de Rocaru, nous traversons la Dimbovitza,
+que nous côtoierons dans le défilé jusqu'à la grotte de Dimboviciora.
+La roche blanche qui émerge de son lit, entremêlée de touffes de
+verdure sombre, encadre merveilleusement cette petite rivière aux eaux
+pures et cristallines. Puis nous approchons rapidement de la haute
+muraille déchiquetée qui, depuis quelque temps, borne notre horizon,
+et au milieu de laquelle se dissimule l'entrée du célèbre défilé. À
+peine pénétrons-nous dans la gorge, qu'un spectacle réellement
+admirable se découvre à nos yeux. Des tours massives, des aiguilles
+élancées, des murailles inaccessibles, des gradins en ruine, le tout
+d'une superbe teinte blanc rosé, nous enserrent dans l'étroite
+crevasse; et dans le haut, une frange de verdure se dessine sur le
+ciel bleu.</p>
+
+<p>À la sortie du défilé, le paysage devient moins sévère, plus alpestre,
+et l'on rencontre quelques pâturages et quelques huttes de bois. À
+l'une de ces huttes nous mettons pied à terre, et un jeune garçon nous
+mène jusqu'à la grotte de Dimboviciora, à travers un nouveau dédale de
+rochers éboulés. La grotte s'ouvre au milieu d'un décor des plus
+sauvages; mais malgré les descriptions enthousiastes des guides, elle
+vaut à peine une visite. À l'entrée, des montagnards affairés, munis
+de quelques maigres chandelles, s'offrent à nous précéder. On s'attend
+à quelque chose d'un peu fantastique, et l'on n'a devant soi qu'une
+caverne de 15 à 20 mètres de profondeur, avec quelques stalactites et
+quelques stalagmites d'un blanc jaunâtre.</p>
+
+<p>Au retour de cette excursion remarquable, dont certains sites
+rappellent la célèbre Bastei de la Suisse saxonne, nous visitons une
+bien modeste petite abbaye de religieuses, l'abbaye de Namaesci qui
+présente un détail curieux: son église est entièrement creusée dans un
+monolithe. Seuls la tour et un petit avant-corps sont en maçonnerie.
+Tout l'intérieur est taillé dans le rocher, au-dessus duquel on peut
+circuler à l'aise, et d'où l'on jouit d'un panorama magnifique. Nous
+disons adieu à Campolung. Un embranchement de chemin de fer nous mène
+à Golesci, où nous retrouvons la grande ligne de Bucarest.</p>
+
+<p class="sig">(<i>À suivre.</i>)
+<span class="right10">Th. Hebbelynck.</span></p>
+
+<a id="img027" name="img027"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img027.jpg" width="400" height="299" alt="" title="">
+<p>DANS LES JARDINS DU MONASTÈRE DE CURTEA.</p>
+</div>
+
+<p class="center smaller">Droits de traduction et de reproduction réservés.</p>
+
+<p class="serie"><span class="pagenum"><a id="page397" name="page397"></a>(p. 397)</span> TOME XI, NOUVELLE SÉRIE.&mdash;34<sup>e</sup> LIV.
+<span class="right05">N<sup>o</sup> 34.&mdash;26 Août 1905.</span></p>
+
+<a id="img028" name="img028"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img028.jpg" width="600" height="364" alt="" title="">
+<p>SINAÏA: LE CHÂTEAU ROYAL, CASTEL PÉLÈS, SUR LA MONTAGNE
+DU MÊME NOM (page <a href="#page406">406</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<h2>EN ROUMANIE<a id="footnotetag11" name="footnotetag11"></a><a href="#footnote11" title="Lien vers la note 11"><span class="smaller">[11]</span></a><br>
+
+<span class="smaller">Par M. TH. HEBBELYNCK.</span></h2>
+
+<p class="resume">
+ III. &mdash; Bucarest, aspect de la ville. &mdash; Les mines de sel de
+ Slanic. &mdash; Les sources de pétrole de Doftana. &mdash; Sinaïa, promenade
+ dans la forêt. &mdash; Busteni et le domaine de la Couronne.</p>
+
+<a id="img029" name="img029"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img029.jpg" width="200" height="279" alt="" title="">
+<p class="cap200px">UN ENFANT DES CARPATHES.&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>L'entrée à Bucarest est une déception pour l'étranger. De la gare au
+centre de la ville, on traverse des rues dignes des villages les plus
+primitifs, des rues bordées de masures en ruine et de boutiques
+infectes, où les trottoirs disparaissent sous des monceaux de fruits
+et de légumes. Mais l'impression se modifie bientôt. À ces faubourgs
+malpropres succèdent de superbes artères, où des édifices luxueux
+rappellent ceux des plus grandes villes d'Europe.</p>
+
+<p>Les Roumains sont très fiers de leur capitale, et vantent volontiers
+le confort qu'on y trouve. Ils comparent, avec un visible amour-propre
+national, leurs voies publiques, admirablement pavées, aux abominables
+rues de Belgrade, où, après un quart d'heure de voiture, on a les
+reins brisés. Aussi se plaisent-ils à appeler Bucarest le Paris de
+l'Orient. Déjà en 1884, M. de Blowitz, revenant d'une promenade en
+Orient, disait: «Je ne crois pas qu'il existe au monde une ville qui
+représente aussi fidèlement que Bucarest le pays dont elle est la
+capitale.... La ville de Bucarest, à cette heure, c'est l'image
+vivante et curieuse de la Roumanie. Elle se dégage de son incohérence
+d'hier, et aspire aux splendeurs de demain. Le haillon se teint en
+pourpre, l'ambition va grandissante: c'est la capitale naissante d'un
+royaume qui naît.»</p>
+
+<p>Avec non moins de vérité, Carmen Sylva, la reine de Roumanie, disait
+en 1892: «Le Bucarest oriental et pittoresque, le Bucarest aux petites
+maisons enfouies dans la verdure, où l'on disait: la maison de
+Monsieur un tel ou de Madame une telle (en nommant ces gens par leur
+nom de guerre), disparaît pour faire place à une ville comme toutes
+les autres. Il ne paraît oriental qu'à ceux <span class="pagenum"><a id="page398" name="page398"></a>(p. 398)</span> qui viennent de
+l'Occident. Ceux qui viennent de l'Asie, traversent le Danube avec un
+soupir de satisfaction.&mdash;Ah! disent-ils, nous voici en Europe.»</p>
+
+<p>Encore aujourd'hui Bucarest nous apparaît avec tout l'orgueil, toute
+l'ambition de l'affranchi d'hier, qui cherche, par son luxe nouveau, à
+faire oublier son trop récent état de servage. De là, ces contrastes
+frappants auxquels on se heurte à chaque pas dans la cité: ici des
+maisons basses, vrais taudis de bohémiens, d'où s'échappent des gens à
+peine vêtus; là des palais somptueux, comme ceux de la Caisse
+d'épargne et de l'Hôtel des Postes, des cafés richement décorés, où
+s'étale toute la haute société roumaine. D'un côté, des boutiques de
+ferblanterie, comme celles de la rue de Leipzig, où les détaillants
+exhibent toutes leurs marchandises sur les trottoirs; de l'autre côté,
+des magasins luxueux, du goût le plus moderne, pouvant rivaliser avec
+les plus beaux magasins de Paris.</p>
+
+<p>Les différentes classes de la société présentent la même antithèse.
+D'une part, la caste inférieure, qui n'a pu encore se dépouiller de
+l'allure craintive et timide que lui a laissée son long esclavage; et
+d'autre part, la classe riche qui, voulant tout d'un coup s'élever au
+niveau de la civilisation moderne, s'inspire des m&oelig;urs et de la
+littérature étrangères, et qui, à cause de cela, n'a aucune
+physionomie propre. Dès qu'on est au centre de la ville, on ressent
+cette impression du plagiat de Paris, Paris l'idéal, copié dans ses
+monuments, dans ses magasins et même dans l'allure de ses habitants.
+Mais si les plus beaux édifices publics sont bâtis en style parisien,
+les maisons particulières ne sont malheureusement pas toujours
+construites dans le goût le plus pur. La fortune privée est peu
+importante, et pourtant chacun veut créer du monumental. De là, ces
+vieilles constructions tout habillées de plâtre neuf, à grand relief,
+qui s'effritent aux premières rigueurs de l'hiver, et qui sont en
+perpétuelle réparation.</p>
+
+<p>De par sa situation au milieu d'une grande plaine largement ouverte au
+nord-est, Bucarest a tous les inconvénients du climat sibérien.
+L'hiver y est si long et si dur qu'on n'y circule qu'en traîneau
+pendant trois mois. En été, le thermomètre monte parfois jusqu'à 40
+degrés, et les températures extrêmes peuvent présenter des écarts de
+70 degrés. Aussi les beaux arbres sont-ils fort rares: ceux du Nord ne
+résistent pas aux chaleurs torrides de l'été, et ceux du midi et de
+l'Orient succombent sous les froids rigoureux de l'hiver.</p>
+
+<a id="img030" name="img030"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img030.jpg" width="400" height="264" alt="" title="">
+<p class="cap400px">UNE FABRIQUE DE CIMENT GROUPE AUTOUR D'ELLE LE VILLAGE
+DE CAMPINA (page <a href="#page404">404</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Les voitures publiques, très nombreuses, sont légères, commodes,
+toujours attelées de deux chevaux fringants, russes ou moldaves, et
+conduites par des cochers à longue robe de velours serrée à la taille
+par une ceinture de couleur, et la tête couverte d'une casquette
+plate. Les voitures les plus propres, les chevaux les plus vifs
+appartiennent à des cochers russes de la secte des «lipovanes», secte
+religieuse qui pratique le malthusianisme le plus barbare. Ces
+cochers, vulgairement appelés à Bucarest «castrati», se reconnaissent
+à ce signe caractéristique que tous s'épilent la figure, tandis que
+les cochers roumains non affiliés se contentent de se raser la
+moustache. Ils sont bons, honnêtes, fort habiles, et bien qu'ils aient
+des tarifs plus élevés que les cochers roumains, ils sont très
+recherchés.</p>
+
+<p>Bucarest n'a qu'une population de 250 000 habitants, et cependant sa
+superficie est égale à celle de Vienne: 30 kilomètres carrés. Aussi,
+lorsque de l'une ou de l'autre colline, on jette un regard sur la
+ville, on est frappé du grand nombre de jardins et de terrains vagues
+que l'on y aperçoit. Les constructions, les rues, les places
+publiques, n'occupent que le quart de son étendue. Aux extrémités de
+la ville, se trouvent disséminés de misérables faubourgs; la ville
+proprement dite s'étend dans le voisinage de la Dimbovitza. Sur la
+rive gauche, se concentrent les ministères, les palais, le quartier
+commerçant; sur la rive droite, se groupent des monuments religieux et
+des établissements de bienfaisance.</p>
+
+<a id="img031" name="img031"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img031.jpg" width="600" height="431" alt="" title="">
+<p>VUE INTÉRIEURE DES MINES DE SEL DE SLANIC.&mdash;D'APRÈS UNE
+PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="page399" name="page399"></a>(p. 399)</span> Nous commençons la visite de la ville par une de ses plus
+anciennes églises, la Métropole, construction en style néo-byzantin,
+datant de 1656. Elle est située sur une colline de la rive droite, et
+l'on y jouit d'une vue admirable sur une partie de la ville. Tout
+autour se trouvent les bâtiments de l'ancien monastère, modifiés et
+transformés aujourd'hui, ceux de gauche en résidence du métropolitain,
+ceux de droite en Chambre des députés.</p>
+
+<p>Au bas de la colline, au premier plan du panorama qui se déroule
+devant nous, s'élève, au milieu de jardins fleuris, l'église de Domna
+Balasa, la plus belle et la plus luxueuse des églises de Bucarest.
+Cette église, qui après celle de Curtea de Arges passe pour la plus
+remarquable de la Roumanie, est un chef-d'&oelig;uvre de style
+néo-byzantin.</p>
+
+<p>Domna Balasa est entourée d'hôpitaux fondés, ainsi que l'église même,
+par la fille de Constantin Brancovan, l'avant-dernier voïvode indigène
+de la Valachie.</p>
+
+<p>Le nombre des hôpitaux est très considérable à Bucarest, et de tout
+temps de riches particuliers ont légué leur fortune pour la création
+et l'entretien de ces établissements de bienfaisance, qui font la
+gloire de la Roumanie. Leur nécessité s'explique par les maladies
+épidémiques qu'amène annuellement le contact de la Roumanie avec les
+ports d'Orient.</p>
+
+<p>Tout près de Domna Balasa se trouve l'église de Spiritou Nou,
+remarquable par ses vastes proportions. Cet édifice, qui date de 1858,
+a remplacé une ancienne basilique où les princes phanariotes se
+faisaient couronner à leur retour de Constantinople.</p>
+
+<p>Hormis ces quelques édifices religieux, la rive droite de la
+Dimbovitza n'offre que peu d'intérêt; et pour se donner une juste idée
+du Bucarest moderne, il faut se rendre dans l'artère principale de la
+ville, la Calea Victoriei, ainsi appelée au lendemain de la victoire
+russo-roumaine sur la Turquie, en 1877-78.</p>
+
+<p>Ici, se concentre tout le mouvement, et dans cette rue interminable
+s'échelonnent le Palais, l'Évêché, l'Athénée, le Théâtre, les
+Ministères, les Ambassades. Les magasins les plus luxueux s'ouvrent
+sur la Calea Victoriei, et, devant les principaux hôtels, le long des
+trottoirs, sont attablés de nombreux consommateurs, dégustant des
+glaces et des confitures exquises et variées. Tout à l'extrémité de la
+Calea Victoriei, s'ouvre la fameuse chaussée de Kisselef.</p>
+
+<p>Cette chaussée, qui est pour ainsi dire le Bois de Boulogne de
+Bucarest, est la promenade favorite et <span class="pagenum"><a id="page400" name="page400"></a>(p. 400)</span> presque obligatoire
+de la société élégante et mondaine. Tous les jours, en hiver, alors
+que la neige recouvre la ville, et au printemps qui brusquement
+succède aux hivers rigoureux, c'est dans ces grandes avenues, de deux
+à quatre heures, un luxe inouï de traîneaux et d'équipages. En été, la
+chaussée est absolument déserte, et cette longue avenue solitaire,
+sans ombre, brûlée par le soleil, encadrée d'arbres sans vigueur,
+n'est pas faite pour enthousiasmer le voyageur.</p>
+
+<p>À l'entrée de la chaussée s'élève le palais de l'ancien ministre
+Stourdza, chef du parti libéral. Ce palais colossal, bien qu'un peu
+surchargé d'ornements, n'en est pas moins une construction fort
+imposante. Il fait face au boulevard Coltei, de création récente, où
+l'on rencontre une série d'hôtels nouveaux, tout blancs, à l'aspect
+original. La plupart de ces constructions appartiennent à des
+particuliers riches; mais, de même que la chaussée, ce boulevard est
+désert, et les propriétaires de ces riantes habitations sont dispersés
+dans les lieux de villégiature recherchés en Roumanie.</p>
+
+<p>Mais tous ces quartiers nouveaux, quelque riants qu'ils apparaissent,
+n'ont aucun cachet original, et l'on se prend à regretter que les
+Roumains, dans leur légitime ambition de placer Bucarest à la hauteur
+des grandes villes occidentales, se soient laissé entraîner à une
+véritable rage de démolition, au point d'effacer, pour ainsi dire,
+toute trace du passé. Ce que les guerres ont épargné, les Roumains,
+pour l'esthétique de leur capitale, le détruisent tous les jours.</p>
+
+<p>Il reste pourtant un petit bijou d'église qui, malgré son état de
+vétusté, est encore appropriée au culte grec: c'est le Straviopolis.
+Cette construction, vieille de deux cents ans, est en style byzantin
+bâtard, avec un curieux péristyle arabe, aux arcades trilobées,
+empruntées au style mauresque. Les emprunts au style arabe sont,
+d'ailleurs, très fréquents en Roumanie, et constituent un des traits
+distinctifs de l'architecture roumaine.</p>
+
+<p>Terminons notre promenade à travers la ville, par une visite à
+l'Université, qui renferme, outre les locaux destinés aux facultés de
+théologie, de médecine, etc., une grande salle réservée au Sénat
+roumain, ainsi que différents musées. Au musée d'archéologie, nous
+retrouvons les superbes fresques anciennes enlevées aux monastères,
+les manuscrits précieux, les tapisseries brodées. Mais la perle de ce
+musée est le trésor de Petrossa, autrement dit le trésor des Goths. Ce
+trésor se compose de dix pièces en or massif, datant du II<sup>e</sup> siècle de
+notre ère. Il fut découvert en 1837 par des ouvriers qui le vendirent
+à vil prix à des bohémiens de passage. Ceux-ci, pour reconnaître la
+nature du métal, fendirent à coups de hache plusieurs de ces objets,
+entre autres un plat merveilleux, décoré de figurines à relief, qui se
+trouve au musée. Parmi les pièces qui échappèrent au massacre, il faut
+citer un diadème orné de gros grenats, une coupe enrichie de
+pierreries, une grande aiguière, un anneau massif. La découverte de ce
+trésor constitue une très importante révélation archéologique.</p>
+
+<a id="img032" name="img032"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img032.jpg" width="400" height="277" alt="" title="">
+<p class="cap400px">ENTRE CAMPINA ET SINAÏA LA ROUTE DE VOITURE EST DES
+PLUS POÉTIQUES (page <a href="#page404">404</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>On ne peut quitter Bucarest sans visiter Cotroceni, le premier palais
+du roi de Roumanie, aujourd'hui résidence du prince-héritier Ferdinand
+de Hohenzollern. Le palais, entouré de jardins, est situé un peu en
+dehors de la ville, sur une colline boisée.</p>
+
+<p>C'est un ancien monastère fondé en 1679 par un Cantacuzène, et quoique
+transformé et considérablement embelli il a conservé son aspect
+monacal: il est froid, sévère et triste. On y pénètre par une grande
+porte voûtée qui mène dans une première cour, où les cellules et les
+cloîtres sont convertis en communs. Au milieu d'une seconde cour, se
+trouve l'église, derrière laquelle s'abrite le palais, artistement
+orné de guirlandes et de cabochons en majolique. L'intérieur, qu'on
+nous permet de visiter en détail, est fort riche, et décoré avec tout
+le goût, le luxe et le confort modernes. Le grand hall est peuplé des
+victimes cynégétiques du prince: ours, sangliers, aigles, <span class="pagenum"><a id="page401" name="page401"></a>(p. 401)</span>
+coqs de bruyère. Dans le cabinet de travail, de nombreuses cartes
+marines, des coupes, des plans de navires, indiquent les goûts et les
+études préférées de l'héritier de la Couronne. À l'étage, on trouve le
+home: les boudoirs, les salons privés de la famille, les chambres
+d'étude des jeunes princes, leurs salles de jeux, encombrées de jouets
+luxueux. Tout cela est gai, riant, séduisant, et forme contraste avec
+l'aspect austère de la façade extérieure. Entre Bucarest et Sinaïa, se
+rencontre Slanic, qui possède une des exploitations de sel gemme les
+plus importantes de la Roumanie. Un tronçon de chemin de fer, greffé
+sur la ligne principale, nous y mène directement.</p>
+
+<a id="img033" name="img033"></a>
+<div class="floatright">
+<img src="images/img033.jpg" width="400" height="284" alt="" title="">
+<p class="cap400px">UN COIN DE CAMPINA.&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Les couches de sel gemme s'étendent d'une manière ininterrompue, mais
+à des niveaux très différents, sur tout le versant moldave et valaque
+des Carpathes. Ainsi, à Rimnik-Sarat, en Moldavie, on voit une
+montagne de sel scintillant au soleil; dans d'autres régions, le
+gisement affleure le sol; mais le plus souvent il faut creuser à dix,
+vingt, et même trente mètres de profondeur. Certaines couches n'ont
+qu'une épaisseur de deux mètres et demi à trois mètres, mais la
+plupart ont une épaisseur beaucoup plus considérable.</p>
+
+<p>Le sel roumain constitue une des grandes richesses du pays, et il
+pourrait, pendant des siècles, approvisionner l'Europe entière. En
+général, il est très blanc et cristallin, mais la qualité n'est pas
+partout la même, et l'on trouve, dans les meilleures salines, des
+veines striées de rubans noir bleuté. Ces stries indiquent la présence
+de l'argile, et le sel qui en provient n'est pas livré à la
+consommation: on s'en sert uniquement pour les besoins de
+l'agriculture. Parfois aussi, dans certaines couches, se rencontrent
+des poches pétrolifères qui communiquent au sel une saveur très
+caractéristique que l'on retrouve même dans le pain auquel on ajoute
+de ce sel.</p>
+
+<p>Depuis 1862, l'État a monopolisé l'exploitation du sel gemme. Comme la
+production était trop importante en ces derniers temps, il a arrêté le
+travail dans les mines de Doftana, dont le produit annuel était de
+25 000 tonnes, mais dont le sel était plus bleuâtre et de qualité
+inférieure à celui de Slanic. Il ne reste donc plus en activité
+aujourd'hui que les exploitations de Slanic, de Targul-Ocna et
+d'Ocna-Mare.</p>
+
+<p>La profondeur actuelle de la mine de Slanic est de 100 mètres. Au
+passage de la cage de descente, on aperçoit à 20 ou 30 mètres une
+première galerie, puis bientôt on arrive au niveau de la grande salle,
+taillée en voûte comme une superbe ogive, de 60 mètres de hauteur. On
+se croirait dans une cathédrale de marbre, dont les murs scintillent
+sous les reflets blafards des grandes lampes électriques. Les parois
+ressemblent, en effet, à s'y méprendre, au marbre dépoli, et, comme
+pour rendre l'illusion plus grande encore, on a ménagé le long de ces
+énormes murailles des parties saillantes, formant contrefort, et
+représentant des piliers carrés.</p>
+
+<p>Trois cents ouvriers, tout habillés de blanc, travaillent dans cette
+grande salle; quelques-uns ne conservent que le pantalon, car la
+besogne est rude. L'extraction se fait dans le bas dans le sol même,
+qui va ainsi toujours s'approfondissant. Depuis la muraille jusqu'au
+petit chemin ménagé au centre de la galerie pour la circulation des
+wagonnets, on creuse, à la pioche, des sillons parallèles, distants de
+60 centimètres et ayant 20 centimètres de largeur sur 50 de
+profondeur. Puis, au moyen de lourds leviers actionnés par deux ou
+trois hommes, on détache du sol de gros blocs qu'on divise ensuite en
+morceaux de 25 à 50 kilos. Dans <span class="pagenum"><a id="page402" name="page402"></a>(p. 402)</span> la salle que nous visitons,
+le travail est exécuté par des hommes libres, mais dans des galeries
+séparées, il est fait par des forçats. Avant 1848, ces malheureux, une
+fois descendus dans la mine, ne remontaient plus au jour, et bien peu
+d'entre eux survivaient à trois ou quatre années de ce régime barbare.
+Aujourd'hui, leur vie est devenue supportable et, tous les jours,
+après huit heures de travail en hiver et douze heures en été, ils
+rentrent au pénitencier. En outre, ils reçoivent une gratification de
+60 à 80 bani par jour.</p>
+
+<p>Le sel de Slanic est réputé le plus beau de la Roumanie, et ses
+salines seules fournissent au commerce 300 000 kilos par jour. On le
+débite sous deux formes: ou bien en gros blocs informes, ou bien pilé
+sur place et mis en sac. Après la Serbie, les principaux débouchés
+sont la Bulgarie et la Russie.</p>
+
+<p>À peine avons-nous quitté Slanic, que nous entrons dans la région
+pétrolifère. Toutes les gares sont encombrées de wagons-réservoirs qui
+répandent au loin une odeur nauséabonde. Nous sommes dans le district
+de Prahova, qui occupe le premier rang dans la production totale du
+pays.</p>
+
+<p>De Campina, où nous faisons arrêt, nous nous rendons en voiture à
+Doftana pour visiter les puits et les raffineries. Aux approches du
+village, de larges conduites, longeant la route et suintant un liquide
+gras et boueux, annoncent le voisinage de la région industrielle. Il
+nous faut mettre pied à terre devant la Doftana, dont les eaux sont si
+basses qu'elles forment une série d'îlots rocailleux entre lesquels se
+précipitent des courants impétueux. Un pont en bois traverse la
+rivière. Pour y aboutir, il faut marcher pendant cinq minutes sur la
+crête étroite d'un mur qui longe la rivière, et qui retient ses eaux
+aux époques des crues. Mais notre équipage, qui ne peut naturellement
+suivre cette route d'acrobate, doit descendre dans la rivière,
+chercher les endroits guéables, et, par de nombreux circuits, gagner
+la rive opposée. Nous voici dans la région des exploitations. À droite
+et à gauche, un peu partout autour de nous, d'énormes pylônes en
+charpente nous indiquent les puits en activité. Tout le sol est
+imprégné de pétrole, l'air est saturé de ses émanations, et les arbres
+tout alentour sont sans feuillage. Comme au Caucase et en Amérique, le
+forage des puits se fait au moyen du derrick. Mais on ne rencontre que
+rarement, en Roumanie, ces sources où, sous la pression des gaz
+emmagasinés, la soude fait jaillir violemment le liquide au-dessus du
+sol. Généralement on a affaire à des nappes souterraines non
+jaillissantes, ou à des couches d'argile ou de schiste qui retiennent
+le pétrole à la façon d'une éponge. Dans ce dernier cas, on fore le
+sol en plusieurs endroits, et le pétrole va se réunir, par exsudation,
+au fond d'un puits creusé au moyen d'une pompe à succion.</p>
+
+<a id="img034" name="img034"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img034.jpg" width="400" height="271" alt="" title="">
+<p class="cap400px">LES VILLAS DE SINAÏA (page <a href="#page404">404</a>).&mdash;D'APRÈS UNE
+PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Mais que l'on se trouve en présence d'une nappe souterraine, ou que le
+pétrole se dépose par suintement au fond d'un puits artificiel, la
+manière de l'amener au jour est la même. On descend dans les trous de
+sonde, garnis au préalable de tuyaux en fonte comme les puits
+artésiens, un cylindre de 4 à 5 mètres de longueur sur 15 à 20
+centimètres de diamètre, et muni d'un clapet à son extrémité
+inférieure. Ce cylindre est suspendu à une longue chaîne qui,
+s'enroulant autour d'une poulie, au sommet du pylône, redescend et va
+se fixer à un balancier à contrepoids. Un ouvrier, à l'aide du
+balancier, fait agir tout le mécanisme, descend le cylindre dans le
+puits, et le remonte ensuite à la surface. Alors un second ouvrier
+ouvre la soupape, et le liquide se déverse dans des conduites de bois
+qui le mènent dans des réservoirs larges et peu profonds.</p>
+
+<p>Le pétrole, à la sortie du puits, est un liquide épais, trouble et
+onctueux, de couleur brun-rouge avec des reflets verdâtres.</p>
+
+<p>Des réservoirs, où on le déverse à sa sortie du sol, on le conduit, à
+l'aide de pipelines, aux usines de raffinage qui se trouvent dans la
+vallée. La pente du sol ne suffirait pas pour faire voyager le liquide
+chargé de matières étrangères, et on doit le refouler au moyen de
+pompes spéciales, parfois très puissantes.</p>
+
+<a id="img035" name="img035"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img035.jpg" width="400" height="587" alt="" title="">
+<p>VUES DE BUCAREST: LE BOULEVARD COLTEI.&mdash;L'ÉGLISE DU
+SPIRITOU NOU.&mdash;LES CONSTRUCTIONS NOUVELLES DU BOULEVARD
+COLTEI.&mdash;L'ÉGLISE MÉTROPOLITAINE.&mdash;L'UNIVERSITÉ.&mdash;LE PALAIS
+STOURDZA.&mdash;UN VIEUX COUVENT.&mdash;D'APRÈS DES PHOTOGRAPHIES.</p>
+</div>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="page404" name="page404"></a>(p. 404)</span> À la raffinerie, on soumet le pétrole à des températures
+s'élevant jusqu'à 270 degrés centigrades. Pour les opérations de
+distillation, on l'enferme dans des cornues d'où les gaz ne peuvent
+s'échapper. Il s'y transforme en naphte, gazoline, etc., etc.</p>
+
+<p>La profondeur des forages varie considérablement, car le pétrole est
+distribué, dans toute la région des Carpathes, à des différences de
+niveau très sensibles. Jusqu'au milieu du <span class="smcap">XIX</span><sup>e</sup> siècle, on ne creusait
+guère au delà de 30 mètres, pour recueillir ce liquide, dont on se
+servait uniquement pour le graissage des voitures. Aujourd'hui, on
+fore les puits à une profondeur variant de 130 à 400 mètres, et la
+production qui, déjà, en 1900, avait été de 247 000 tonnes, a
+notablement augmenté en 1901, grâce surtout à l'extension prise par la
+Steana Romana, la plus importante des Sociétés roumaines pour
+l'exploitation du pétrole.</p>
+
+<p>Mais les progrès de l'exploitation ne sont pas en rapport avec
+l'importance des gisements pétrolifères; et les vices d'organisation
+des Sociétés exploitantes, l'absence de dividendes rémunérateurs,
+éloignent les capitaux étrangers cependant si nécessaires à la
+prospérité industrielle de la Roumanie.</p>
+
+<p>La promenade de Campina à Sinaïa par la route de voiture est une des
+plus poétiques qu'on puisse rêver. Une série de paysages riches, d'un
+coloris superbe, se déroule à nos yeux, tandis que nous remontons la
+vallée de la Prahova. La rivière est bordée de rochers rougeâtres
+couverts de maigres prairies, dans le bas. Dans le haut, des touffes
+de saules, d'un gris d'argent, sont jetées en désordre sur leurs
+flancs. Les fermes sont plus grandes, mieux construites, bien
+entretenues, et les habitants n'ont plus l'aspect servile et craintif,
+l'air de chien battu que nous avons remarqué chez presque tous les
+campagnards.</p>
+
+<a id="img036" name="img036"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img036.jpg" width="300" height="386" alt="" title="">
+<p class="cap300px">LE MONASTÈRE DE SINAÏA SE DRESSE DERRIÈRE LES VILLAS ET
+LES HÔTELS DE LA VILLE (page <a href="#page406">406</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Une importante fabrique de ciment groupe autour d'elle tout un village
+aux habitations blanches, recouvertes de tuiles rouges. C'est la
+richesse qui pénètre dans la région; mais avec elle le charme, la
+poésie disparaissent, et bientôt cette route sera souillée et ternie
+par les fumées des usines qui ne tarderont pas à s'installer sur ses
+bords.</p>
+
+<p>Au fond de la vallée, large et profonde, roule la Prahova, dont les
+méandres et les circuits innombrables vont se perdre dans la plaine
+lointaine. Ses eaux, divisées en une infinité de minces filets,
+scintillent au soleil comme de longues et capricieuses traînées
+d'argent, escortées des deux rubans d'acier de la voie ferrée.
+Franchissant des ravins sauvages, côtoyant de sombres précipices, nous
+entrons dans la forêt, suivant à mi-côte les sinuosités de la
+montagne.</p>
+
+<p>Au c&oelig;ur de la forêt, au pied d'un énorme rocher de 2 500 mètres,
+tout dentelé, tout dénudé, s'abrite Sinaïa.</p>
+
+<p>Sinaïa, villégiature de création récente, doit sa prospérité au séjour
+du roi et de la reine de Roumanie, qui choisirent un des sombres
+vallons de la Prahova comme résidence d'été. Autour d'eux, se groupa
+bientôt toute la haute société du royaume: ministres, députés,
+ambassadeurs, dignitaires de la Cour et de l'armée. Aujourd'hui, tout
+ce que Bucarest a de plus distingué passe l'été à Sinaïa.</p>
+
+<p>Nous pénétrons dans Sinaïa par une large et somptueuse avenue, bordée
+de villas magnifiques, qui aboutit à un jardin tout émaillé de fleurs,
+égayé de jets d'eau, avec de vastes pelouses, courtes et serrées,
+servant de plaines de jeux. Les hôtels de Sinaïa sont établis dans ce
+jardin. Ils ne sont guère nombreux, du reste: trois, quatre,
+peut-être. Aussi sont-ils bondés d'étrangers, et nous avons de la
+peine à y trouver logement.</p>
+
+<a id="img037" name="img037"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img037.jpg" width="600" height="450" alt="" title="">
+<p>UNE DES DEUX COURS INTÉRIEURES DU MONASTÈRE DE SINAÏA
+(page <a href="#page406">406</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="page405" name="page405"></a>(p. 405)</span> À l'hôtel Sinaïa, qu'on nous a spécialement recommandé,
+l'hôtel Caraïman étant en reconstruction, il ne reste plus que des
+mansardes au second. Comme nous hésitons à accepter ce logement, on
+nous montre des chambres voisines, disposées de la même manière et
+occupées par des ambassadeurs. Cela nous décide.</p>
+
+<p>L'hôtel est bon, mais d'une propreté orientale à laquelle
+malheureusement nous ne parvenons pas à nous faire. Dans la plupart
+des appartements, on ne trouve que des divans, qui, pour la nuit, sont
+transformés en lits, et qui, le jour, servent de sièges.</p>
+
+<p>Au restaurant, toutefois, on se croirait encore à Paris. Tout le monde
+parle français; on sert la cuisine française, et seule la mignonne
+tasse de café turc, qu'on vous présente à la fin du repas, vous
+rappelle que vous êtes aux portes de l'Orient.</p>
+
+<p>Les vins roumains sont généralement fins et délicats. Les vins blancs
+de Dragashani et de Cotnar surtout, conquièrent immédiatement nos
+suffrages. Nous apprécions moins favorablement les vins rouges, dont
+on semble faire beaucoup de cas, et qu'on cherche à mettre sur le même
+pied que les vins du Bordelais. Bien que les Roumains aient fait de
+louables efforts pour faire prospérer leurs vignobles, qu'ils aient
+même fait venir de France de nombreux vignerons pour la préparation de
+leurs vins rouges, ceux-ci ne pourront jamais supporter la comparaison
+avec les vins français.</p>
+
+<p>À Sinaïa, la vie est luxueuse et chère; d'ailleurs, le Roumain riche
+est dépensier: il aime la toilette, le plaisir: c'est un civilisé dans
+toute la force du terme.</p>
+
+<p>Le monde qui nous entoure à l'hôtel est du monde officiel. C'est
+l'hôtel des ambassadeurs, des ministres à portefeuille. Il y a là des
+familles roumaines qui mènent grand train, et se distinguent par des
+allures fort mondaines.</p>
+
+<p>Les grands noms qu'elles portent me rappellent une des particularités
+de l'état civil roumain. Ce n'est pas qu'on puisse mettre en doute
+l'authenticité de leur haute origine; mais, jusqu'en ces dernières
+années, l'hérédité des noms n'existait pas. Généralement même on
+s'appelait tout simplement Jean fils de Philippe, Philipesco, comme on
+dit en Serbie Pavitsh, fils de Paul, et chacun pouvait à son gré
+ajouter à son prénom le nom de son voisin, voire le nom d'un prince ou
+d'un général illustre, qu'il faisait sien, et transmettait à ceux de
+ses héritiers qui voulaient l'accepter. De sorte que ces grands noms,
+qui nous rappellent des <span class="pagenum"><a id="page406" name="page406"></a>(p. 406)</span> personnages célèbres, ne doivent pas
+nous faire croire qu'on se trouve nécessairement en présence de leurs
+descendants, mais plutôt des descendants d'un admirateur de leur nom
+illustre.</p>
+
+<p>Une rafale épouvantable, accompagnée d'une pluie diluvienne, a secoué
+nos fenêtres durant la nuit entière, et le matin, à notre lever, nous
+voyons les routes, lamentablement boueuses, se perdre dans un
+brouillard de triste augure. Que faire à Sinaïa quand il pleut? On n'y
+voit ni kursaal, ni casino; et dans les hôtels, trop étroits déjà pour
+le nombre de voyageurs qui s'y entassent, on trouve à peine un salon
+de lecture et une salle de billard. Malgré la pluie fine et
+persistante, nous nous décidons à faire une promenade d'exploration.</p>
+
+<p>Montant un peu dans les bosquets derrière l'hôtel, nous arrivons
+bientôt au monastère. Fondé en 1695 par Michel Cantacuzène, il se
+compose, comme tous les monastères de quelque importance, de deux
+cours autour desquelles sont distribuées les habitations des moines et
+les dépendances du couvent. Au centre de chacune des deux cours, se
+trouve une petite église byzantine. L'une d'elles est aujourd'hui en
+voie de restauration, et, grâce au concours du roi, la restauration
+promet d'être fort belle.</p>
+
+<p>Longtemps le monastère servit d'asile, dans les temps de troubles, aux
+habitants de la plaine, qui cherchaient un abri dans les montagnes;
+plus tard, il offrit encore l'hospitalité aux voyageurs.</p>
+
+<p>Lorsque le roi Carol et la reine Élisabeth, attirés par le charme
+puissant, l'étrange poésie de la forêt de Sinaïa, la plus verte et la
+plus touffue des Carpathes, vinrent pour la première fois y passer une
+partie de la belle saison, c'est dans les dépendances du monastère
+qu'ils s'installèrent d'abord.</p>
+
+<p>Ce n'est qu'après quelques années de villégiature qu'ils se décidèrent
+à construire, dans un vallon poétique, derrière le couvent, un château
+de plaisance qui, grâce au goût artistique de la reine, devint un des
+joyaux de la Roumanie. Bientôt, cet exemple fut suivi, et du sein de
+la forêt s'élevèrent, de tous côtés, de gracieuses villas, de
+ravissants chalets. Le Gouvernement construisit deux hôtels de passage
+pour les voyageurs: Sinaïa était créé.</p>
+
+<a id="img038" name="img038"></a>
+<div class="floatleft">
+<img src="images/img038.jpg" width="400" height="284" alt="" title="">
+<p class="cap400px">UNE DEMEURE PRINCIÈRE DE SINAÏA.&mdash;D'APRÈS UNE
+PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Le château royal, Castel Pélès, prend son nom de la montagne sur
+laquelle il est situé. Vu de loin, il surgit d'une épaisse forêt de
+sapins que dominent les arêtes nues et rosées des monts Bucegi. Cette
+superbe construction, en briques et en bois, où le gothique se mêle au
+byzantin, est un ensemble harmonieux et séduisant de tourelles
+élancées, de pignons tronqués, avec de vastes terrasses et des balcons
+hardis. C'est un rêve d'artiste, de poète, et cet artiste, ce poète,
+c'est Carmen Sylva. En effet, qui parle de Sinaïa évoque immédiatement
+l'image de la souveraine, de la créatrice de cette charmante station
+d'été. La reine de Roumanie, on le sait, est une de ces femmes
+supérieures vivant de poésie, d'art et de mélancolie. Elle parcourt
+volontiers la forêt, elle en connaît tous les détours, et, pour
+pouvoir y rêver plus à loisir, elle s'est fait construire une demeure
+aérienne, un chalet suspendu dans des arbres, tout au sommet d'un de
+ces pics nombreux qui dominent Sinaïa. C'est le Nid de la Princesse,
+comme on l'appelle ici. De là, son regard s'étend sur tous les
+environs.</p>
+
+<p>Il y a quelques années, il n'était pas rare de la voir errer dans les
+bois, revêtue, ainsi que les dames de sa suite, du charmant costume
+national, qui seyait à merveille à sa taille haute et majestueuse.
+Mais cette noble tentative pour remettre en honneur, parmi les dames
+de la haute société, le gracieux costume blanc, semé de broderies
+byzantines, n'a pas rencontré le succès qu'elle méritait. Les
+Roumaines, moins poétiques que leur souveraine, sont fascinées par les
+modes de Paris, et le costume national aujourd'hui fait tache à
+Sinaïa. On ne le retrouve plus guère que comme article de curiosité,
+au marché qui se tient le dimanche matin, le long de la grand'route.
+Des paysannes y étalent sur le gazon, au bord du chemin et sur les
+clôtures des jardins, leurs broderies superbes, des chemises aux
+dessins riches et variés, des voiles vaporeux et des articles
+<span class="pagenum"><a id="page407" name="page407"></a>(p. 407)</span> de toilette travaillés avec un goût exquis et tout à fait
+artistique. Vraiment Sinaïa est un lieu de villégiature étrange! On
+croirait devoir rencontrer ici des succursales de toutes les grandes
+maisons de Bucarest, des magasins où la foule élégante puisse
+satisfaire tous ses caprices. Erreur!</p>
+
+<a id="img039" name="img039"></a>
+<div class="wrap_area_left">
+<img src="images/img039.jpg" width="600" height="481" alt="" title="">
+<div class="shape_wrap_left">
+ <div style="width: 390px; height: 200px;">&nbsp;</div>
+ <div style="width: 610px; height: 280px;">&nbsp;</div>
+<p class="floatleft cap200px" style="margin-top: -200px">BUSTENI (LES VILLAS, L'ÉGLISE), BUT D'EXCURSION POUR
+LES HABITANTS DE SINAÏA (page <a href="#page408">408</a>).&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p>Nous avons parcouru Sinaïa-village. Il ne se compose que d'une ruelle
+tortueuse et fort en pente. On n'y voit qu'une modeste épicerie à côté
+de quelques misérables échoppes où l'on vend du poisson et des
+légumes. À Sinaïa même, vous trouverez un coiffeur, un photographe,
+des pâtissiers; mais tous les articles de nécessité première y font
+absolument défaut.</p>
+
+<p>Ce qui fait l'attrait, le charme spécial de la localité, ce sont les
+ravissantes promenades qu'on peut varier à l'infini dans les vallées
+et sur le flanc des montagnes. Dès qu'on quitte la grand'route, on
+s'engage dans des sentiers parfaitement entretenus qui mènent au
+c&oelig;ur même de la forêt; et c'est ici que l'on comprend le royal
+caprice de Carmen Sylva. On ne peut rien rêver de plus sauvage, de
+plus poétique, de plus idéal. C'est la forêt vierge, dans toute
+l'acception du mot. Des arbres de six mètres de pourtour à la base et
+hauts de cinquante mètres au moins, se pressent les uns contre les
+autres. Ce sont pour la plupart des sapins et des hêtres, dont la
+sombre verdure habille les rochers sur une grande altitude.</p>
+</div>
+
+<p>Tout le sol est tapissé d'immenses fougères et de mousse. Ça et là,
+d'énormes troncs renversés restent abandonnés sur le sol. Personne ne
+les enlève. La forêt fait partie du domaine royal, et le roi, qui
+ailleurs exploite très intelligemment ses propriétés, ne veut pas
+qu'on y touche, qu'on enlève quoi que ce soit à cette nature
+superbement sauvage; et l'ouragan seul peut renverser les géants de la
+forêt.</p>
+
+<p>Chaque sentier de la montagne aboutit à un site différent. Le hasard
+nous mène à la promenade Sainte-Anne, à la limite de la forêt. Au
+delà, au-dessus de nos têtes, c'est une arête nue, d'un gris rosé, une
+arête qui paraît infranchissable; et pourtant, tout en haut, nous
+apercevons un pavillon qui semble nous narguer.</p>
+
+<p>Mais il se fait tard, et le temps est incertain. Nous n'osons pas nous
+aventurer plus loin. Du haut d'un refuge, adossé d'un côté au rocher,
+tandis que de l'autre il repose dans les branches d'un de ces grands
+sapins que nous avons tant admirés, nous jouissons d'une vue
+remarquable sur les vallées profondes et verdoyantes qui s'ouvrent
+au-dessous de nous. Castel Pélès est à nos pieds, comme un minuscule
+jouet d'enfant, perdu dans l'immensité sombre. Sinaïa tout entier est
+caché par la forêt, et tout autour de nous c'est la solitude, le
+silence majestueux et profond.</p>
+
+<p>La brave femme, gardienne du refuge, nous présente du meilleur c&oelig;ur
+son manteau de fourrure pour nous protéger contre le froid piquant de
+la montagne; mais nous nous contentons de la délicieuse tasse de café
+turc qu'elle nous offre, et qui, pris tout brûlant, calme promptement
+le frisson que nous avions ressenti à notre arrivée. Et pendant les
+quelques moments que nous passons encore chez elle, elle chante, en
+s'accompagnant de la mandoline, les mélancoliques chants nationaux
+roumains.</p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="page408" name="page408"></a>(p. 408)</span> Si, par les jours de pluie, Sinaïa semble désert et maussade,
+dès que le soleil paraît quelles joyeuses envolées vers tous les coins
+de la forêt! La musique militaire éclate en bruyantes fanfares dans
+les jardins, tandis que la musique tzigane fait retentir les échos de
+la montagne de ses accents sauvages et passionnés.</p>
+
+<p>Une des plus intéressantes excursions aux environs de Sinaïa est celle
+de Busteni, jolie localité située à quelque distance de là. Si l'on a
+le choix, il faut s'y rendre le dimanche dans l'après-midi. Busteni
+est alors le rendez-vous des paysans et des paysannes, qui viennent y
+prendre leurs ébats.</p>
+
+<p>La route qui y mène est resserrée entre de superbes rochers rosâtres
+qui s'élancent vers le ciel, et la rivière Prahova, dont le lit énorme
+et en grande partie desséché est sillonné par une infinité de petits
+filets d'eau. C'est certainement un des coins les plus sauvages des
+Carpathes du sud. On est immédiatement au-dessous de ces énormes
+masses nues et dentelées, dont les premiers contreforts seuls sont
+couverts par la forêt.</p>
+
+<p>Les habitants de Busteni ont revêtu aujourd'hui dimanche leurs plus
+beaux atours, et les paysannes scintillent sous les feux des
+paillettes qui recouvrent leurs toilettes de fête. C'est que tous les
+dimanches il y a des danses publiques dans le village. Aussi, de tous
+côtés, on entend les violons et les flûtes lancer leurs notes aiguës,
+et à chaque auberge les groupes se forment. Mais les vraies danses
+n'ont lieu que le soir.</p>
+
+<p>Nous assistons ici, à une des curieuses petites scènes qui
+accompagnent les mariages roumains. À l'abri de la véranda d'une ferme
+se trouvent les parents et amis des futurs mariés. Tout à coup, la
+fiancée, en toilette voyante, le voile semé de paillettes d'or,
+s'échappe de la maison en courant, et se précipite sur la grand'route,
+feignant de fuir. Aussitôt le fiancé et deux de ses amis se mettent à
+sa poursuite, la rattrapent et l'entraînent de force dans la maison.
+Cette scène est, paraît-il, conservée dans les mariages roumains en
+souvenir de l'enlèvement des Sabines.</p>
+
+<p>À Busteni, se trouve une des douze propriétés faisant partie du
+Domaine de la Couronne. On s'est plu à y ériger des écoles-modèles,
+des maisons-modèles, des fermes-modèles. On y trouve aussi des
+scieries, des fabriques de tissus: bref, c'est un modeste village en
+voie de devenir une vraie cité industrielle et riche.</p>
+
+<p>Le Domaine de la Couronne exerce partout, du reste, une influence
+salutaire sur les campagnards. Grâce aux nombreuses écoles construites
+par l'Administration du Domaine, les paysans sont mis au courant de la
+manière rationnelle de cultiver la terre, et d'utiliser les derniers
+perfectionnements de l'agriculture. On leur enseigne ce qui concerne
+les plantations, l'élevage des bestiaux, l'agriculture. Tous les
+efforts de la Couronne, puissamment secondés par des auxiliaires
+intelligents, sont dirigés vers l'amélioration des classes rurales.
+Dans le cours de son règne, le roi a multiplié les voies de
+communication, tracé des grand'routes, fait appel aux ingénieurs
+étrangers pour construire des chemins de fer. D'autre part, rien n'a
+été négligé pour instruire le paysan, pour assainir son habitation,
+pour lui procurer l'outillage nécessaire, pour l'affranchir de ses
+nombreux exploiteurs. Mais, on ne saurait assez le répéter, le servage
+a laissé des traces profondes; et si certaines régions centrales, et
+notamment celle qui s'étend de Prédéal à Bucarest, se sont
+merveilleusement et intelligemment développées, les confins montagneux
+de la Roumanie sont encore, à peu de chose près, ce qu'ils étaient
+sous la domination turque.</p>
+
+<p class="sig">&nbsp;
+<span class="right10 smcap">Th. Hebbelynck.</span></p>
+
+<a id="img040" name="img040"></a>
+<div class="figcenter">
+<img src="images/img040.jpg" width="400" height="272" alt="" title="">
+<p>SLANIC: UN WAGON DE SEL.&mdash;D'APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.</p>
+</div>
+
+<p class="center smaller">Droits de traduction et de reproduction réservés.</p>
+
+<h3><span class="pagenum"><a id="pagei" name="pagei"></a>(p. i)</span> TABLE DES GRAVURES ET CARTES</h3>
+
+<div class="toi">
+<p class="center">L'ÉTÉ AU KACHMIR<br>
+
+<span class="smcap">Par</span> <i>M<sup>me</sup> F. MICHEL</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">En «rickshaw» sur la route du mont Abou.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">1</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'éléphant du touriste à Djaïpour.</span>
+
+<span class="ralign">1</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Petit sanctuaire latéral dans l'un des temples djaïns du mont Abou.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">2</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Pont de cordes sur le Djhilam, près de Garhi.</span> (Dessin de Massias, d'après une photographie.)
+<span class="ralign">3</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les «Karévas» ou plateaux alluviaux formés par les érosions du Djhilam.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">4</span></p>
+
+<p><span class="smcap">«Ekkas» et «Tongas» sur la route du Kachmir: vue prise au relais de Rampour.</span> (D'après une photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">5</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le vieux fort Sikh et les gorges du Djhilam à Ouri.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">6</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Shèr-Garhi ou la «Maison du Lion», palais du Maharadja à Srinagar.</span> (Photographie Bourne et Sheperd, à Calcutta.)
+
+<span class="ralign">7</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'entrée du Tchinar-Bagh, ou Bois des Platanes, au-dessus de Srinagar; au premier plan une «dounga», au fond le sommet du Takht-i-Souleiman.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">7</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ruines du temple de Brankoutri.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">8</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Types de Pandis ou Brahmanes Kachmirs.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+
+<span class="ralign">9</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le quai de la Résidence; au fond, le sommet du Takht-i-Souleiman.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">10</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La porte du Kachmir et la sortie du Djhilam à Baramoula.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">11</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nos tentes à Lahore.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">12</span></p>
+
+<p><span class="smcap">«Dounga» ou bateau de passagers au Kachmir.</span> (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.)
+<span class="ralign">13</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vichnou porté par Garouda, idole vénérée près du temple de Vidja-Broer</span> (hauteur 1<sup>m</sup> 40.)
+<span class="ralign">13</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Enfants de bateliers jouant à cache-cache dans le creux d'un vieux platane.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">14</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Batelières du Kachmir décortiquant du riz, près d'une rangée de peupliers.</span> (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.)
+<span class="ralign">15</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Campement près de Palhallan: tentes et doungas.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">16</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Troisième pont de Srinagar et mosquée de Shah Hamadan; au fond, le fort de Hari-Paryat.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">17</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le temple inondé de Pandrethan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">18</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femme musulmane du Kachmir.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">19</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Pandit Narayan assis sur le seuil du temple de Narasthan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">20</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Pont et bourg de Vidjabroer.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">21</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ziarat de Cheik Nasr-oud-Din, à Vidjabroer.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">22</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le temple de Panyech: à gauche, un brahmane; à droite, un musulman.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">23</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Temple hindou moderne à Vidjabroer.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">24</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Brahmanes en visite au Naga ou source sacrée de Valtongou.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">25</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Gargouille ancienne, de style hindou, dans le mur d'une mosquée, à Houtamourou, près de Bhavan.</span>
+<span class="ralign">25</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Temple ruiné, à Khotair.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">26</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Naga ou source sacrée de Kothair.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">27</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ver-Nag: le bungalow au-dessus de la source.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">28</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Temple rustique de Voutanar.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">29</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Autel du temple de Voutanar et accessoires du culte.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">30</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Noce musulmane, à Rozlou: les musiciens et le fiancé.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">31</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sacrifice bhramanique, à Bhavan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">31</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Intérieur de temple de Martand: le repos des coolies employés au déblaiement.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">32</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ruines de Martand: façade postérieure et vue latérale du temple.</span> (D'après des photographies.)
+<span class="ralign">33</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Place du campement sous les platanes, à Bhavan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">34</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La Ziarat de Zaïn-oud-Din, à Eichmakam.</span> (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.)
+<span class="ralign">35</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Naga ou source sacrée de Brar, entre Bhavan et Eichmakar.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">36</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Maisons de bois, à Palgam.</span> (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.)
+<span class="ralign">37</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Palanquin et porteurs.</span>
+<span class="ralign">37</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ganech-Bal sur le Lidar: le village hindou et la roche miraculeuse.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">38</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le massif du Kolahoi et la bifurcation de la vallée du Lidar au-dessus de Palgam, vue prise de Ganeth-Bal.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">39</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vallée d'Amarnath: vue prise de la grotte.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">40</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Pondjtarni et le camp des pèlerins: au fond, la passe du Mahagounas.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">41</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Cascade sortant de dessous un pont de neige entre Tannin et Zodji-Pal.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">42</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le Koh-i-Nour et les glaciers au-dessus du lac Çecra-Nag.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">43</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Grotte d'Amarnath.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">43</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Astan-Marg: la prairie et les bouleaux.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">44</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Campement de Goudjars à Astan-Marg.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">45</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le bain des pèlerins à Amarnath.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">46</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Pèlerins d'Amarnath: le Sadhou de Patiala; par derrière, des brahmanes, et à droite, des musulmans du Kachmir.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">47</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Mosquée de village au Kachmir.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">48</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Brodeurs Kachmiris sur toile.</span> (Photographie Bourne et Shepherd, à Calcutta.)
+<span class="ralign">49</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Mendiant musulman.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">49</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le Brahma Sar et le camp des pèlerins au pied de l'Haramouk.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">50</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Lac Gangabal au pied du massif de l'Haramouk.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">51</span></p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="pageii" name="pageii"></a>(p. ii)</span> <span class="smcap">Le Noun-Kol, au pied de l'Haramouk, et le bain des pèlerins.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">52</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femmes musulmanes du Kachmir avec leurs «houkas» (pipes) et leur «hangri» (chaufferette).</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">53</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Temples ruinés à Vangath.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">54</span></p>
+
+<p><span class="smcap">«Mêla» ou foire religieuse à Hazarat-Bal.</span> (En haut, photographie par l'auteur; en bas, photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">55</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La villa de Cheik Safai-Bagh, au sud du lac de Srinagar.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">56</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nishat-Bagh et le bord oriental du lac de Srinagar.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">57</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le canal de Mar à Sridagar.</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">58</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La mosquée de Shah Hamadan à Srinagar (rive droite).</span> (Photographie Jadu Kissen, à Delhi.)
+<span class="ralign">59</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Spécimens de l'art du Kachmir.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">60</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">SOUVENIRS DE LA COTE D'IVOIRE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>le docteur LAMY</i><br>
+<i>Médecin-major des troupes coloniales</i>.</p>
+
+
+<p><span class="smcap">La barre de Grand-Bassam nécessite un grand déploiement de force pour la mise à l'eau d'une pirogue.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">61</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le féminisme à Adokoï: un médecin concurrent de l'auteur.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">61</span></p>
+
+<p><span class="smcap">«Travail et Maternité» ou «Comment vivent les femmes de Petit-Alépé».</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">62</span></p>
+
+<p><span class="smcap">À Motéso: soins maternels.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">63</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Installation de notre campement dans une clairière débroussaillée.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">64</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Environs de Grand-Alépé: des hangars dans une palmeraie, et une douzaine de grands mortiers destinés à la préparation de l'huile de palme.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">65</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans le sentier étroit, montant, il faut marcher en file indienne.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">66</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nous utilisons le fût renversé d'un arbre pour traverser la Mé.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">67</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La popote dans un admirable champ de bananiers.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">68</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Indigènes coupant un acajou.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">69</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La côte d'Ivoire. &mdash; Le pays Attié.</span>
+<span class="ralign">70</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ce fut un sauve-qui-peut général quand je braquai sur les indigènes mon appareil photographique.</span> (Dessin de J. Lavée, d'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">71</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La rue principale de Grand-Alépé.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">72</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les Trois Graces de Mopé (pays Attié).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">73</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femme du pays Attié portant son enfant en groupe.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">73</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une clairière près de Mopé.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">74</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La garnison de Mopé se porte à notre rencontre.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">75</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femme de Mopé fabriquant son savon à base d'huile de palme et de cendres de peaux de bananes.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">76</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Danse exécutée aux funérailles du prince héritier de Mopé.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">77</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Toilette et embaumement du défunt.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">78</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Jeune femme et jeune fille de Mopé.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">79</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Route, dans la forêt tropicale, de Malamalasso à Daboissué.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">80</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Benié Coamé, roi de Bettié et autres lieux, entouré de ses femmes et de ses hauts dignitaires.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">81</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Chute du Mala-Mala, affluent du Comoé, à Malamalasso.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">82</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La vallée du Comoé à Malamalasso.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">83</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tam-tam de guerre à Mopé.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">84</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Piroguiers de la côte d'Ivoire pagayant.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">85</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Allou, le boy du docteur Lamy.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">85</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La forêt tropicale à la côte d'Ivoire.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">86</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le débitage des arbres.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">87</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les lianes sur la rive du Comoé.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">88</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les occupations les plus fréquentes au village: discussions et farniente Attié.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">89</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un incendie à Grand-Bassam.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">90</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La danse indigène est caractérisée par des poses et des gestes qui rappellent une pantomime.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">91</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une inondation à Grand-Bassam.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">92</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un campement sanitaire à Abidjean.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">93</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une rue de Jackville, sur le golfe de Guinée.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">94</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Grand-Bassam: cases détruites après une épidémie de fièvre jaune.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">95</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Grand-Bassam: le boulevard Treich-Laplène.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">96</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">L'ÎLE D'ELBE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. PAUL GRUYER</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">L'île d'Elbe se découpe sur l'horizon, abrupte, montagneuse et violâtre.</span>
+<span class="ralign">97</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une jeune fille elboise, au regard énergique, à la peau d'une blancheur de lait et aux beaux cheveux noirs.</span>
+<span class="ralign">97</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les rues de Porto-Ferraio sont toutes un escalier</span> (page 100).
+<span class="ralign">98</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porto-Ferraio: à l'entrée du port, une vieille tour génoise, trapue, bizarre de forme, se mire dans les flots.</span>
+<span class="ralign">99</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porto-Ferraio: la porte de terre, par laquelle sortait Napoléon pour se rendre à sa maison de campagne de San Martino.</span>
+
+<span class="ralign">100</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porto-Ferraio: la porte de mer, où aborda Napoléon.</span>
+<span class="ralign">101</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La «teste» de Napoléon</span> (page 100).
+<span class="ralign">102</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porto-Ferraio s'échelonne avec ses toits plats et ses façades scintillantes de clarté</span> (page 99).
+
+<span class="ralign">103</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porto-Ferraio: les remparts découpent sur le ciel d'un bleu sombre leur profil anguleux</span> (page 99).
+<span class="ralign">103</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La façade extérieure du «Palais» des Mulini où habitait Napoléon à Porto-Ferraio</span> (page 101).
+<span class="ralign">104</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le jardin impérial et la terrasse de la maison des Mulini</span> (page 102).
+
+<span class="ralign">105</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La Via Napoleone, qui monte au «Palais» des Mulini.</span>
+<span class="ralign">106</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La salle du conseil à Porto-Ferraio, avec le portrait de la dernière grande-duchesse de Toscane et celui de Napoléon</span>, d'après le tableau de Gérard.
+<span class="ralign">107</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La grande salle des Mulini aujourd'hui abandonnée, avec ses volets clos et les peintures décoratives qu'y fit faire l'empereur</span> (page 101).
+<span class="ralign">107</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une paysanne elboise avec son vaste chapeau qui la protège du soleil.</span>
+<span class="ralign">108</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les mille mètres du Monte Capanna et de son voisin, le Monte Giove, dévalent dans les flots de toute leur hauteur.</span>
+<span class="ralign">109</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un enfant elbois.</span>
+<span class="ralign">109</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Marciana Alta et ses ruelles étroites.</span>
+
+<span class="ralign">110</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Marciana Marina avec ses maisons rangées autour du rivage et ses embarcations tirées sur la grève.</span>
+<span class="ralign">111</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les châtaigniers dans le brouillard, sur le faite du Monte Giove.</span>
+<span class="ralign">112</span></p>
+
+<p><span class="smcap">... Et voici au-dessus de moi Marciana Alta surgir des nuées</span> (page 111).
+<span class="ralign">113</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La «Seda di Napoleone» sur le Monte Giove où l'empereur s'asseyait pour découvrir la Corse.</span>
+<span class="ralign">114</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La blanche chapelle de Monserrat au centre d'un amphithéâtre de rochers est entourée de sveltes cyprès</span> (page 117).
+<span class="ralign">115</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Voici Rio Montagne dont les maisons régulières et cubiques ont l'air de dominos empilés...</span> (page 118).
+<span class="ralign">115</span></p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="pageiii" name="pageiii"></a>(p. iii)</span> <span class="smcap">J'aperçois Poggio, un autre village perdu aussi dans les nuées.</span>
+<span class="ralign">116</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une des trois chambres de l'ermitage.</span>
+<span class="ralign">117</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'ermitage du Marciana où l'empereur reçut la visite de la comtesse Walewska, le 3 Septembre 1814.</span>
+<span class="ralign">117</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le petit port de Porto-Longone dominé par la vieille citadelle espagnole</span> (page 117).
+<span class="ralign">118</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La maison de Madame Mère à Marciana Alta. &mdash; «Bastia, signor!» &mdash; La chapelle de la Madone sur le Monte Giove.</span>
+<span class="ralign">119</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le coucher du soleil sur le Monte Giove.</span>
+
+<span class="ralign">120</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porto-Ferraio et son golfe vus des jardins de San Martino.</span>
+<span class="ralign">121</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'arrivée de Napoléon à l'île d'Elbe.</span> (D'après une caricature du temps.)
+<span class="ralign">121</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le drapeau de Napoléon roi de l'île d'Elbe: fond blanc, bande orangé-rouge et trois abeilles jadis dorées.</span>
+<span class="ralign">122</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La salle de bains de San Martino a conservé sa baignoire de pierre.</span>
+<span class="ralign">123</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La chambre de Napoléon à San Martino.</span>
+<span class="ralign">123</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La cour de Napoléon à l'île d'Elbe.</span> (D'après une caricature du temps.)
+<span class="ralign">124</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une femme du village de Marciana Alta.</span>
+<span class="ralign">125</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le plafond de San Martino et les deux colombes symboliques représentant Napoléon et Marie-Louise.</span>
+<span class="ralign">126</span></p>
+
+<p><span class="smcap">San Martino rappelle par son aspect une de ces maisonnettes à la Jean-Jacques Rousseau, agrestes et paisibles</span> (page 123).
+<span class="ralign">126</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Rideau du théâtre de Porto-Ferraio représentant Napoléon sous la figure d'Apollon gardant ses troupeaux chez Admète.</span>
+
+<span class="ralign">127</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La salle égyptienne de San Martino est demeurée intacte avec ses peintures murales et son bassin à sec.</span>
+<span class="ralign">127</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Broderies de soie du couvre-lit et du baldaquin du lit de Napoléon aux Mulini, dont on a fait le trône épiscopal de l'évêque d'Ajaccio.</span>
+<span class="ralign">128</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La signorina Squarci dans la robe de satin blanc que son aïeule portait à la cour des Mulini.</span>
+<span class="ralign">129</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Éventail de Pauline Borghèse, en ivoire sculpté, envoyé en souvenir d'elle à la signora Traditi, femme du maire de Porto-Ferraio.</span>
+<span class="ralign">130</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le lit de Madame Mère, qu'elle s'était fait envoyer de Paris à l'île d'Elbe.</span>
+<span class="ralign">130</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le vieil aveugle Soldani, fils d'un soldat de Waterloo, chauffait, à un petit brasero de terre jaune, ses mains osseuses.</span>
+<span class="ralign">131</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'entrée du goulet de Porto-Ferraio par où sortit la flottille impériale, le 26 février 1815.</span>
+
+<span class="ralign">132</span></p>
+
+
+
+<p class="p2 center">D'ALEXANDRETTE
+AU COUDE DE L'EUPHRATE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. VICTOR CHAPOT</i><br>
+<i>membre de l'École française d'Athènes</i>.</p>
+
+
+<p><span class="smcap">Dans une sorte de cirque se dressent les pans de muraille du Ksar-el-Benat</span> (page 142). (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">133</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le canal de Séleucie est, par endroits, un tunnel</span> (page 140).
+<span class="ralign">133</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vers le coude de l'Euphrate: la pensée de relever les traces de vie antique a dicté l'itinéraire.</span>
+<span class="ralign">134</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'Antioche moderne: de l'ancienne Antioche il ne reste que l'enceinte, aux flancs du Silpios</span> (page 137).
+
+<span class="ralign">135</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les rues d'Antioche sont étroites et tortueuses; parfois, au milieu, se creuse en fossé.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">136</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le tout-Antioche inonde les promenades.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">137</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les crêtes des collines sont couronnées de chapelles ruinées</span> (page 142).
+
+<span class="ralign">138</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Alep est une ville militaire.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">139</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La citadelle d'Alep se détache des quartiers qui l'avoisinent</span> (page 143). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">139</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les parois du canal de Séleucie s'élèvent jusqu'à 40 mètres.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">140</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les tombeaux de Séleucie s'étageaient sur le Kasios.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">141</span></p>
+
+<p><span class="smcap">À Alep une seule mosquée peut presque passer pour une &oelig;uvre d'art.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">142</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tout alentour d'Alep la campagne est déserte.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">143</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le Kasr-el-Benat, ancien couvent fortifié.</span>
+<span class="ralign">144</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Balkis éveille, de loin et de haut, l'idée d'une taupinière</span> (page 147). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">145</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Stèle Hittite. L'artiste n'a exécuté qu'un premier ravalement</span> (page 148).
+
+<span class="ralign">145</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Église arménienne de Nisib; le plan en est masqué au dehors.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">146</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tell-Erfat est peuplé d'Yazides; on le reconnaît à la forme des habitations.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">147</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La rive droite de l'Euphrate était couverte de stations romaines et byzantines.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">148</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Biredjik vu de la citadelle: la plaine s'allonge indéfiniment</span> (page 148). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">149</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sérésat: village mixte d'Yazides et de Bédouins</span> (page 146). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">150</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les Tcherkesses diffèrent des autres musulmans; sur leur personne, pas de haillons</span> (page 152). (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">151</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ras-el-Aïn. Deux jours se passent, mélancoliques, en négociations</span> (page 155). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">152</span></p>
+
+<p><span class="smcap">J'ai laissé ma tente hors les murs devant Orfa.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">153</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Environs d'Orfa: les vignes, basses, courent sur le sol.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">154</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vue générale d'Orfa.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">155</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porte arabe à Rakka</span> (page 152). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">156</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Passage de l'Euphrate: les chevaux apeurés sont portés dans le bac à force de bras</span> (page 159). (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">157</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Bédouin.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">157</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Citadelle d'Orfa: deux puissantes colonnes sont restées debout.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">158</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Orfa: mosquée Ibrahim-Djami; les promeneurs flânent dans la cour et devant la piscine</span> (page 157). (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">159</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Pont byzantin et arabe</span> (page 159). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">160</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Mausolée d'Alif, orné d'une frise de têtes sculptées</span> (page 160). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">161</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Mausolée de Théodoret, selon la légende, près de Cyrrhus.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">162</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Kara-Moughara: au sommet se voit une grotte taillée</span> (page 165). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">163</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'Euphrate en amont de Roum-Kaleh; sur la falaise campait un petit corps de légionnaires romains</span> (page 160). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">163</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Trappe de Checkhlé: un grand édifice en pierres a remplacé les premières habitations</span> (page 166).
+
+<span class="ralign">164</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Trappe de Checkhlé: la chapelle</span> (page 166). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">165</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Père Maronite</span> (page 168). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">166</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Acbès est situé au fond d'un grand cirque montagneux</span> (page 166). (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">167</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Trappe de Checkhlé: premières habitations des trappistes</span> (page 166). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">168</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">LA FRANCE AUX NOUVELLES-HÉBRIDES<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. RAYMOND BEL</i></p>
+
+<p><span class="smcap">Indigènes hébridais de l'île de Spiritu-Santo.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">169</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le petit personnel d'un colon de Malli-Colo.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">169</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le quai de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">170</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une case de l'île de Spiritu-Santo et ses habitants.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">171</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le port de Franceville ou Port-Vila, dans l'île Vaté, présente une rade magnifique.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">172</span></p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="pageiv" name="pageiv"></a>(p. iv)</span> <span class="smcap">C'est à Port-Vila ou Franceville, dans l'île Vaté, que la France a un résident.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">173</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dieux indigènes ou Tabous.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">174</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les indigènes hébridais de l'île Mallicolo ont un costume et une physionomie moins sauvages que ceux de l'île Pentecôte.</span> (D'après des photographies.)
+<span class="ralign">175</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Pirogues de l'île Vao.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">176</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Indigènes employés au service d'un bateau.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">177</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un sous-bois dans l'île de Spiritu-Santo.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">178</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un banquet de Français à Port-Vila (Franceville).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">179</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La colonie française de Port-Vila (Franceville).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">179</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La rivière de Luganville.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">180</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">LA RUSSIE, RACE COLONISATRICE<br>
+
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. ALBERT THOMAS</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Les enfants russes, aux grosses joues pales, devant l'isba</span> (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">181</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La reine des cloches «Tsar Kolokol»</span> (page 190). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">181</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les chariots de transport que l'on rencontre en longues files dans les rues de Moscou</span> (page 183).
+<span class="ralign">182</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les paysannes en pèlerinage arrivées enfin à Moscou, la cité sainte</span> (page 182). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">183</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une chapelle où les passants entrent adorer les icônes</span> (page 183). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">184</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La porte du Sauveur que nul ne peut franchir sans se découvrir</span> (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">185</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une porte du Kreml</span> (page 185). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">186</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les moines du couvent de Saint-Serge, un des couvents qui entourent la cité sainte</span> (page 185). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">187</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Deux villes dans le Kreml: celle du <span class="smcap">xv</span><sup>e</sup> siècle, celle d'Ivan, et la ville moderne, que symbolise ici le petit palais</span> (page 190).
+<span class="ralign">188</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le mur d'enceinte du Kreml, avec ses créneaux, ses tours aux toits aigus</span> (page 183). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">189</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tout près de l'Assomption, les deux églises-s&oelig;urs se dressent: les Saints-Archanges et l'Annonciation</span> (page 186). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">189</span></p>
+
+<p><span class="smcap">À l'extrémité de la place Rouge, Saint-Basile dresse le fouillis de ses clochers</span> (page 184). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">190</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Du haut de l'Ivan Véliki, la ville immense se découvre</span> (page 190). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">191</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un des isvotchiks qui nous mènent grand train à travers les rues de Moscou</span> (page 182).
+<span class="ralign">192</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Il fait bon errer parmi la foule pittoresque des marchés moscovites, entre les petits marchands, artisans ou paysans qui apportent là leurs produits</span> (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">193</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'isvotchik a revêtu son long manteau bleu</span> (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">193</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Itinéraire de Moscou à Tomsk.</span>
+<span class="ralign">194</span></p>
+
+<p><span class="smcap">À côté d'une épicerie, une des petites boutiques où l'on vend le kvass, le cidre russe</span> (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">195</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Et des Tatars offraient des étoffes étalées sur leurs bras</span> (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">196</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Patients, résignés, les cochers attendent sous le soleil de midi</span> (page 194). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">197</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une cour du quartier ouvrier, avec l'icône protectrice</span> (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">198</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sur le flanc de la colline de Nijni, au pied de la route qui relie la vieille ville à la nouvelle, la citadelle au marché</span> (page 204). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">199</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le marché étincelait dans son fouillis</span> (page 195). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">200</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Déjà la grande industrie pénètre: on rencontre à Moscou des ouvriers modernes</span> (page 195). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">201</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sur l'Oka, un large pont de bois barrait les eaux</span> (page 204). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">202</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans le quartier ouvrier, les familles s'entassent, à tous les étages, autour de grandes cours</span> (page 196). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">203</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le char funèbre était blanc et doré</span> (page 194). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">204</span></p>
+
+<p><span class="smcap">À Nijni, toutes les races se rencontrent, Grands-Russiens, Tatars, Tcherkesses</span> (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">205</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une femme tatare de Kazan dans l'enveloppement de son grand châle</span> (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">205</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nous avons traversé le grand pont qui mène à la foire</span> (page 205). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">206</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Au dehors, la vie de chaque jour s'étalait, pêle-mêle, à l'orientale</span> (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">207</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les galeries couvertes, devant les boutiques de Nijni</span> (page 206). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">208</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans les rues, les petits marchands étaient innombrables</span> (page 207). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">209</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans une rue, c'étaient des coffres de toutes dimensions, peints de couleurs vives</span> (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">210</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Près de l'asile, nous sommes allés au marché aux cloches</span> (page 208). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">211</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Plus loin, sous un abri, des balances gigantesques étaient pendues</span> (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">211</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans une autre rue, les charrons avaient accumulé leurs roues</span> (page 206). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">212</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Paysannes russes, de celles qu'on rencontre aux petits marchés des débarcadères ou des stations</span> (page 215). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">213</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le Kreml de Kazan. C'est là que sont les églises et les administrations</span> (page 214). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">214</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sur la berge, des tarantass étaient rangées</span> (page 216). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">215</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Partout sur la Volga d'immenses paquebots et des remorqueurs</span> (page 213). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">216</span></p>
+
+<p><span class="smcap">À presque toutes les gares il se forme spontanément un petit marché</span> (page 222). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">217</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans la plaine</span> (page 221). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">217</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un petit fumoir, vitré de tous côtés, termine le train</span> (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">218</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les émigrants étaient là, pêle-mêle, parmi leurs misérables bagages</span> (page 226). (D'après une photographie de M. J. Cahen.)
+<span class="ralign">219</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les petits garçons du wagon-restaurant s'approvisionnent</span> (page 218). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">220</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Émigrants prenant leur maigre repas pendant l'arrêt de leur train</span> (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine)
+<span class="ralign">221</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'ameublement du wagon-restaurant était simple, avec un bel air d'aisance</span> (page 218). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine)
+<span class="ralign">222</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les gendarmes qui assurent la police des gares du Transsibérien.</span> (Photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">223</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'église, près de la gare de Tchéliabinsk, ne diffère des isbas neuves que par son clocheton</span> (page 225). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».)
+<span class="ralign">224</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un train de constructeurs était remisé là, avec son wagon-chapelle</span> (page 225). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.)
+<span class="ralign">225</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vue De Stretensk: la gare est sur la rive gauche, la ville sur la rive droite.</span> (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.)
+<span class="ralign">226</span></p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="pagev" name="pagev"></a>(p. v)</span> <span class="smcap">Un point d'émigration</span> (page 228). (Photographie de M. A. N. de Koulomzine.)
+<span class="ralign">227</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Enfants d'émigrants</span> (page 228). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">228</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un petit marché dans une gare du Transsibérien.</span> (Photographie de M. Legras.)
+<span class="ralign">229</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La cloche luisait, immobile, sous un petit toit isolé</span> (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">229</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nous sommes passés près d'une église à clochetons verts</span> (page 230). (Photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">230</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tomsk a groupé dans la vallée ses maisons grises et ses toits verts</span> (page 230). (Photographie de M. Brocherel.)
+<span class="ralign">231</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Après la débâcle de la Tome, près de Tomsk</span> (page 230). (D'après une photographie de M. Legras.)
+<span class="ralign">232</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le chef de police demande quelques explications sur les passeports</span> (page 232). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">233</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La cathédrale de la Trinité à Tomsk</span> (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».)
+<span class="ralign">234</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tomsk: en revenant de l'église</span> (page 234). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">235</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tomsk n'était encore qu'un campement, sur la route de l'émigration</span> (page 231). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">236</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une rue de Tomsk, définie seulement par les maisons qui la bordent</span> (page 231). (Photographie de M. Brocherel.)
+<span class="ralign">237</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les cliniques de l'Université de Tomsk</span> (page 238). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».)
+<span class="ralign">238</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les longs bâtiments blancs où s'abrite l'Université</span> (page 237). (Photographie extraite du «Guide du Transsibérien».)
+<span class="ralign">239</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La voiture de l'icône stationnait parfois</span> (page 230). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">240</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Flâneurs à la gare de Petropavlosk</span> (page 242). (D'après une photographie de M. Legras.)
+<span class="ralign">241</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans les vallées de l'Oural, habitent encore des Bachkirs</span> (page 245). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">241</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un taillis de bouleaux entourait une petite mare.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">242</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les rivières roulaient une eau claire</span> (page 244). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">243</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La ligne suit la vallée des rivières</span> (page 243). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">244</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Comme toute l'activité commerciale semble frêle en face des eaux puissantes de la Volga!</span> (page 248.) (D'après une photographie de M. G. Cahen.)
+<span class="ralign">245</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Bachkirs sculpteurs.</span> (D'après une photographie de M. Paul Labbé.)
+<span class="ralign">246</span></p>
+
+<p><span class="smcap">À la gare de Tchéliabinsk, toujours des émigrants</span> (page 242). (D'après une photographie de M. J. Legras.)
+<span class="ralign">247</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une bonne d'enfants, avec son costume traditionnel</span> (page 251). (D'après une photographie de M. G. Cahen.)
+<span class="ralign">248</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Joie naïve de vivre, et mélancolie. &mdash; un petit marché du sud</span> (page 250). (D'après une photographie de M. G. Cahen.)
+<span class="ralign">249</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un russe dans son vêtement d'hiver</span> (page 249). (D'après une photographie de M. G. Cahen.)
+<span class="ralign">250</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans tous les villages russes, une activité humble, pauvre de moyens. &mdash; Marchands de poteries</span> (page 248). (D'après une photographie de M. G. Cahen.)
+<span class="ralign">251</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Là, au passage, un Kirghize sur son petit cheval</span> (page 242). (D'après une photographie de M. Thiébeaux.)
+<span class="ralign">252</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">LUGANO, LA VILLE DES FRESQUES<br>
+
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. GERSPACH</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Lugano: les quais offrent aux touristes une merveilleuse promenade.</span> (Photographie Alinari.)
+<span class="ralign">253</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porte de la cathédrale Saint-Laurent de Lugano</span> (page 256). (Photographie Alinari.)
+<span class="ralign">253</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le lac de Lugano dont les deux bras enserrent le promontoire de San Salvatore.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">254</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La ville de Lugano descend en amphithéâtre jusqu'aux rives de son lac.</span> (Photographie Alinari.)
+<span class="ralign">255</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Lugano: faubourg de Castagnola.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">256</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La cathédrale de Saint-Laurent: sa façade est décorée de figures de prophètes et de médaillons d'apôtres</span> (page 256). (Photographie Alinari.)
+<span class="ralign">257</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Saint-Roch: détail de la fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges</span> (Photographie Alinari.)
+<span class="ralign">258</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La passion: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges</span> (page 260). (Photographie Alinari)
+<span class="ralign">259</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Saint Sébastien: détail de la grande fresque de Luini à Sainte-Marie-des-Anges.</span> (Photographie Alinari.)
+<span class="ralign">260</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La madone, l'enfant Jésus et Saint Jean, par Luini, église Sainte-Marie-des-Anges</span> (page 260). (Photographie Alinari.)
+<span class="ralign">261</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La Scène: fresque de Luini à l'église Sainte-Marie-des-Anges</span> (page 260).
+<span class="ralign">262</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Lugano: le quai et le faubourg Paradiso.</span> (Photographie Alinari.)
+<span class="ralign">263</span></p>
+
+<p><span class="smcap">lac de Lugano: viaduc du chemin de fer du Saint-Gothard.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">264</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">SHANGHAÏ, LA MÉTROPOLE CHINOISE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. ÉMILE DESCHAMPS</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Les quais sont animés par la population grouillante des Chinois</span> (page 266). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">265</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Acteurs du théâtre chinois.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">265</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Plan de Shanghaï.</span>
+<span class="ralign">266</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Shanghaï est sillonnée de canaux qui, à marée basse, montrent une boue noire et mal odorante.</span> (Photographie de M<sup>lle</sup> Hélène de Harven.)
+<span class="ralign">267</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Panorama de Shanghaï.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">268</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans la ville chinoise, les «camelots» sont nombreux, qui débitent en plein vent des marchandises ou des légendes extraordinaires.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">269</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le poste de l'Ouest, un des quatre postes où s'abrite la milice de la Concession française</span> (page 272). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">270</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La population ordinaire qui grouille dans les rues de la ville chinoise de Shanghaï</span> (page 268).
+<span class="ralign">271</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les coolies conducteurs de brouettes attendent nonchalamment l'arrivée du client</span> (page 266). (Photographies de M<sup>lle</sup> H. de Harven.)
+<span class="ralign">271</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une maison de thé dans la cité chinoise.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">272</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les brouettes, qui transportent marchandises ou indigènes, ne peuvent circuler que dans les larges avenues des concessions</span> (page 270). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">273</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La prison de Shanghaï se présente sous l'aspect d'une grande cage, à forts barreaux de fer.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">274</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le parvis des temples dans la cité est toujours un lieu de réunion très fréquenté.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">275</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les murs de la cité chinoise, du côté de la Concession française.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">276</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La navigation des sampans sur le Ouang-Pô.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">277</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Aiguille de la pagode de Long-Hoa.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">277</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Rickshaws et brouettes sillonnent les ponts du Yang King-Pang.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">278</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans Broadway, les boutiques alternent avec des magasins de belle apparence</span> (page 282).
+<span class="ralign">279</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les jeunes Chinois flânent au soleil dans leur Cité.</span> (Photographies de M<sup>lle</sup> H. de Harven.)
+<span class="ralign">279</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sur les quais du Yang-King-Pang s'élèvent des bâtiments, banques ou clubs, qui n'ont rien de chinois.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">280</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le quai de la Concession française présente, à toute heure du jour, la plus grande animation.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">281</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Hong-Hoa: pavillon qui surmonte l'entrée de la pagode.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">282</span></p>
+
+<p><span class="smcap">«L'omnibus du pauvre» (wheel-barrow ou brouette) fait du deux à l'heure et coûte quelques centimes seulement.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">283</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une station de brouettes sur le Yang-King-Pang.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">284</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les barques s'entre-croisent et se choquent devant le quai chinois de Tou-Ka-Dou.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">285</span></p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="pagevi" name="pagevi"></a>(p. vi)</span> <span class="smcap">Chinoises de Shanghaï.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">286</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Village chinois aux environs de Shanghaï.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">287</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le charnier des enfants trouvés</span> (page 280). (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">288</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">L'ÉDUCATION DES NÈGRES
+AUX ÉTATS-UNIS<br>
+
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. BARGY</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">L'école maternelle de Hampton accueille et occupe les négrillons des deux sexes.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">289</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Institut Hampton: cours de travail manuel.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">289</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Booker T. Washington, le leader de l'éducation des nègres aux États-Unis, fondateur de l'école de Tuskegee, en costume universitaire.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">290</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Institut Hampton: le cours de maçonnerie.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">291</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Institut Hampton: le cours de laiterie.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">292</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Institut Hampton: le cours d'électricité.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">293</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Institut Hampton: le cours de menuiserie.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">294</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le salut au drapeau exécuté par les négrillons de l'Institut Hampton.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">295</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Institut Hampton: le cours de chimie.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">296</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le basket ball dans les jardins de l'Institut Hampton.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">297</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Institut Hampton: le cours de cosmographie.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">298</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Institut Hampton: le cours de botanique.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">299</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Institut Hampton: le cours de mécanique.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">300</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">À TRAVERS LA PERSE ORIENTALE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>le Major PERCY MOLESWORTH SYKES</i><br>
+
+<i>Consul général de S. M. Britannique au Khorassan.</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Une foule curieuse nous attendait sur les places de Mechhed.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">301</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un poney persan et sa charge ordinaire.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">301</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le plateau de l'Iran. Carte pour suivre le voyage de l'auteur, d'Astrabad à Kirman.</span>
+<span class="ralign">302</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les femmes persanes s'enveloppent la tête et le corps d'amples étoffes.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">303</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Paysage du Khorassan: un sol rocailleux et ravagé, une rivière presque à sec; au fond, des constructions à l'aspect de fortins.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">304</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le sanctuaire de Mechhed est parmi les plus riches et les plus visités de l'Asie.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">305</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La cour principale du sanctuaire de Mechhed.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">306</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Enfants nomades de la Perse orientale.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">307</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Jeunes filles kurdes des bords de la mer Caspienne.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">308</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les préparatifs d'un campement dans le désert de Lout.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">309</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le désert de Lout n'est surpassé, en aridité, par aucun autre de l'Asie.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">310</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Avant d'arriver à Kirman, nous avions à traverser la chaîne de Kouhpaia.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">311</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Rien n'égale la désolation du désert de Lout.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">312</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La communauté Zoroastrienne de Kirman vint, en chemin, nous souhaiter la bienvenue.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">313</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un marchand de Kirman.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">313</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le «Dôme de Djabalia», ruine des environs de Kirman, ancien sanctuaire ou ancien tombeau.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">314</span></p>
+
+<p><span class="smcap">À Kirman: le jardin qui est loué par le Consulat, se trouve à un mille au delà des remparts.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">315</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une avenue dans la partie ouest de Kirman.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">316</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les gardes indigènes du Consulat anglais de Kirman.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">317</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La plus ancienne mosquée de Kirman est celle dite Masdjid-i-Malik.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">318</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Membres des cheikhis, secte qui en compte 7&nbsp;000 dans la province de Kirman.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">319</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La Masdjid Djami, construite en 1349, une des quatre-vingt-dix mosquées de Kirman.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">320</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans la partie ouest de Kirman se trouve le Bagh-i-Zirisf, terrain de plaisance occupé par des jardins.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">321</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les environs de Kirman comptent quelques maisons de thé.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">322</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une «tour de la mort», où les Zoroastriens exposent les cadavres.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">323</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le fort dit Kala-i-Dukhtar ou fort de la Vierge, aux portes de Kirman.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">324</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le «Farma Farma».</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">325</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Indigènes du bourg d'Aptar, Baloutchistan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">325</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Carte du Makran.</span>
+<span class="ralign">326</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Baloutches de Pip, village de deux cents maisons groupées autour d'un fort.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">327</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Des forts abandonnés rappellent l'ancienne puissance du Baloutchistan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">328</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Chameliers brahmanes du Baloutchistan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">329</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La passe de Fanoch, faisant communiquer la vallée du même nom et la vallée de Lachar.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">330</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Musiciens ambulants du Baloutchistan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">331</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une halte dans les montagnes du Makran.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">332</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Baloutches du district de Sarhad.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">333</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un fortin sur les frontières du Baloutchistan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">334</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans les montagnes du Makran: À des collines d'argile succèdent de rugueuses chaînes calcaires.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">335</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Bureau du télégraphe sur la côte du Makran.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">336</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'oasis de Djalsk, qui s'étend sur 10 kilomètres carrés, est remplie de palmiers-dattiers, et compte huit villages.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">337</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femme Parsi du Baloutchistan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">337</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Carte pour suivre les délimitations de la frontière perso-baloutche.</span>
+<span class="ralign">338</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nous campâmes à Fahradj, sur la route de Kouak, dans une palmeraie.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">339</span></p>
+
+<p><span class="smcap">C'est à Kouak que les commissaires anglais et persans s'étaient donné rendez-vous.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">340</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le sanctuaire de Mahoun, notre première étape sur la route de Kouak.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">341</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Cour intérieure du sanctuaire de Mahoun.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">342</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le khan de Kelat et sa cour.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">343</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Jardins du sanctuaire de Mahoun.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">344</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans la vallée de Kalagan, près de l'oasis de Djalsk.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">345</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Oasis de Djalsk: Des édifices en briques abritent les tombes d'une race de chefs disparue.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">346</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Indigènes de l'oasis de Pandjgour, à l'est de Kouak.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">347</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Camp de la commission de délimitation sur la frontière perso-baloutche.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">348</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Campement de la commission des frontières perso-baloutches.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">349</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Parsi de Yezd.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">349</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une séance d'arpentage dans le Seistan.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">350</span></p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="pagevii" name="pagevii"></a>(p. vii)</span> <span class="smcap">Les commissaires persans de la délimitation des frontières perso-baloutches.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">351</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le delta du Helmand.</span>
+<span class="ralign">352</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sculptures sassanides de Persépolis.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">352</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un gouverneur persan et son état-major.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">353</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La passe de Buzi.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">354</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le Gypsies du sud-est persan.</span>
+<span class="ralign">355</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sur la lagune du Helmand.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">356</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Couple baloutche.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">357</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vue de Yezd, par où nous passâmes pour rentrer à Kirman.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">358</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La colonne de Nadir s'élève comme un phare dans le désert.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">359</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Mosquée de Yezd.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">360</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">AUX RUINES D'ANGKOR<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. le Vicomte De MIRAMON-FARGUES</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Entre le sanctuaire et la seconde enceinte qui abrite sous ses voûtes un peuple de divinités de pierre....</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">361</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Emblème décoratif (art khmer).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">361</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porte d'entrée de la cité royale d'Angkor-Tom, dans la forêt.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">362</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ce grand village, c'est Siem-Réap, capitale de la province.</span> (D'après une photographie)
+<span class="ralign">363</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une chaussée de pierre s'avance au milieu des étangs.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">364</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Par des escaliers invraisemblablement raides, on gravit la montagne sacrée.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">365</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Colonnades et galeries couvertes de bas-reliefs.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">366</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La plus grande des deux enceintes mesure 2 kilomètres de tour; c'est un long cloître.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">367</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Trois dômes hérissent superbement la masse formidable du temple d'Angkor-Wat.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">367</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Bas-relief du temple d'Angkor.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">368</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La forêt a envahi le second étage d'un palais khmer.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">369</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le gouverneur réquisitionne pour nous des charrettes à b&oelig;ufs.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">370</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La jonque du deuxième roi, qui a, l'an dernier, succédé à Norodom.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">371</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le palais du roi, à Oudong-la-Superbe.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">371</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sculptures de l'art khmer.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">372</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">EN ROUMANIE<br>
+
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. Th. HEBBELYNCK</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">La petite ville de Petrozeny n'est guère originale; elle a, de plus, un aspect malpropre.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img001">373</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Paysan des environs de Petrozeny et son fils.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img002">373</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Carte de Roumanie pour suivre l'itinéraire de l'auteur.</span>
+<span class="ralign"><a href="#img003">374</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vendeuses au marché de Targu-Jiul.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img004">375</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">La nouvelle route de Valachie traverse les Carpathes et aboutit à Targu-Jiul.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img005">376</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">C'est aux environs d'Arad que pour la première fois nous voyons des buffles domestiques.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img006">377</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Montagnard roumain endimanché.</span> (Cliché Anerlich.)
+<span class="ralign"><a href="#img007">378</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Derrière une haie de bois blanc s'élève l'habitation modeste.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img008">379</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nous croisons des paysans roumains.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img009">379</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Costume national de gala, roumain.</span> (Cliché Cavallar.)
+<span class="ralign"><a href="#img010">380</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans les vicissitudes de leur triste existence, les tziganes ont conservé leur type et leurs m&oelig;urs.</span> (Photographie Anerlich.)
+<span class="ralign"><a href="#img011">381</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un rencontre près de Padavag d'immenses troupeaux de b&oelig;ufs.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img012">382</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les femmes de Targu-Jiul ont des traits rudes et sévères, sous le linge blanc.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img013">383</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">En Roumanie, on ne voyage qu'en victoria.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img014">384</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans la vallée de l'Olt, les «castrinza» des femmes sont décorées de paillettes multicolores.</span>
+<span class="ralign"><a href="#img015">385</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans le village de Slanic.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img016">385</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Roumaine du défilé de la Tour-Rouge.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img017">386</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">La petite ville d'Horezu est charmante et animée.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img018">387</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">La perle de Curtea, c'est cette superbe église blanche, scintillante sous ses coupoles dorées.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img019">388</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une ferme près du monastère de Bistritza.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img020">389</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Entrée de l'église de Curtea.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img021">390</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les religieuses du monastère d'Horezu portent le même costume que les moines.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img022">391</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Devant l'entrée de l'église se dresse le baptistère de Curtea.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img023">392</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Au marché de Campolung.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img024">393</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'excursion du défilé de Dimboviciora est le complément obligé d'un séjour à Campolung.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img025">394</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans le défilé de Dimboviciora.</span> (D'après des photographies.)
+<span class="ralign"><a href="#img026">395</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans les jardins du monastère de Curtea.</span>
+<span class="ralign"><a href="#img027">396</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sinaïa: le château royal, Castel Pelés, sur la montagne du même nom.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img028">397</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un enfant des Carpathes.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img029">397</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une fabrique de ciment groupe autour d'elle le village de Campina.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img030">398</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vue intérieure des mines de sel de Slanic.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img031">399</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Entre Campina et Sinaïa la route de voiture est des plus poétiques.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img032">400</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un coin de Campina.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img033">401</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les villas de Sinaïa.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img034">402</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vues de Bucarest: le boulevard Coltei. &mdash; L'église du Spiritou Nou. &mdash; Les constructions nouvelles du boulevard Coltei. &mdash; L'église métropolitaine. &mdash; L'Université. &mdash; Le palais Stourdza. &mdash; Un vieux couvent.</span> &mdash; (D'après des photographies.)
+<span class="ralign"><a href="#img035">403</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le monastère de Sinaïa se dresse derrière les villas et les hôtels de la ville.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img036">404</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une des deux cours intérieures du monastère de Sinaïa.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img037">405</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une demeure princière de Sinaïa.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img038">406</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Busteni (les villas, l'église), but d'excursion pour les habitants de Sinaïa.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img039">407</a></span></p>
+
+<p><span class="smcap">Slanic: un wagon de sel.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign"><a href="#img040">408</a></span></p>
+
+
+<p class="p2 center">CROQUIS HOLLANDAIS<br>
+
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. Lud. GEORGES HAMÖN</i><br>
+<i>Photographies de l'auteur.</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">À la kermesse.</span>
+<span class="ralign">409</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ces anciens, pour la plupart, ont une maigreur de bon aloi.</span>
+<span class="ralign">409</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Des «boerin» bien prises en leurs justins marchent en roulant, un joug sur les épaules.</span>
+<span class="ralign">410</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Par intervalles une femme sort avec des seaux; elle lave sa demeure de haut en bas.</span>
+<span class="ralign">410</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Emplettes familiales.</span>
+<span class="ralign">411</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les ménagères sont là, également calmes, lentes, avec leurs grosses jupes.</span>
+
+<span class="ralign">411</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Jeune métayère de Middelburg.</span>
+<span class="ralign">412</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Middelburg: le faubourg qui prend le chemin du marché conduit à un pont.</span>
+<span class="ralign">412</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une mère, songeuse, promenait son petit garçon.</span>
+<span class="ralign">413</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une famille hollandaise au marché de Middelburg.</span>
+<span class="ralign">414</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le marché de Middelburg: considérations sur la grosseur des betteraves.</span>
+<span class="ralign">415</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Des groupes d'anciens en culottes courtes, chapeaux marmites.</span>
+<span class="ralign">416</span></p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="pageviii" name="pageviii"></a>(p. viii)</span> <span class="smcap">Un septuagénaire appuyé sur son petit-fils me sourit bonassement.</span>
+
+<span class="ralign">417</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Roux en le décor roux, l'éclusier fumait sa pipe.</span>
+<span class="ralign">417</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le village de Zoutelande.</span>
+<span class="ralign">418</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les grandes voitures en forme de nacelle, recouvertes de bâches blanches.</span>
+<span class="ralign">419</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Aussi comme on l'aime, ce home.</span>
+<span class="ralign">420</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les filles de l'hôtelier de Wemeldingen.</span>
+<span class="ralign">421</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Il se campe près de son cheval.</span>
+<span class="ralign">421</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Je rencontre à l'orée du village un couple minuscule.</span>
+
+<span class="ralign">422</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La campagne hollandaise.</span>
+<span class="ralign">423</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Environs de Westkapelle: deux femmes reviennent du «molen».</span>
+<span class="ralign">423</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Par tous les sentiers, des marmots se juchèrent.</span>
+<span class="ralign">424</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le père Kick symbolisait les générations des Néerlandais défunts.</span>
+<span class="ralign">425</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Wemeldingen: un moulin colossal domine les digues.</span>
+<span class="ralign">426</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'une entonna une chanson.</span>
+<span class="ralign">427</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les moutons broutent avec ardeur le long des canaux.</span>
+
+<span class="ralign">428</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Famille hollandaise en voyage.</span>
+<span class="ralign">429</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ah! les moulins; leur nombre déroute l'esprit.</span>
+<span class="ralign">429</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les chariots enfoncés dans les champs marécageux sont enlevés par de forts chevaux.</span>
+<span class="ralign">430</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La digue de Westkapelle.</span>
+<span class="ralign">431</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les écluses ouvertes.</span>
+<span class="ralign">432</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les petits garçons rôdent par bandes, à grand bruit de sabots sonores....</span>
+<span class="ralign">433</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Jeune mère à Marken.</span>
+
+<span class="ralign">433</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Volendam, sur les bords du Zuiderzee, est le rendez-vous des peintres de tous les pays.</span>
+<span class="ralign">434</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Avec leurs figures rondes, épanouies de contentement, les petites filles de Volendam font plaisir à voir.</span>
+<span class="ralign">435</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Aux jours de lessive, les linges multicolores flottent partout.</span>
+<span class="ralign">436</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les jeunes filles de Volendam sont coiffées du casque en dentelle, à forme de «salade» renversée.</span>
+<span class="ralign">437</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Deux pêcheurs accroupis au soleil, à Volendam.</span>
+<span class="ralign">438</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une lessive consciencieuse.</span>
+<span class="ralign">439</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Il y a des couples d'enfants ravissants, d'un type expressif.</span>
+
+<span class="ralign">440</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les femmes de Volendam sont moins claquemurées en leur logis.</span>
+<span class="ralign">441</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vêtu d'un pantalon démesuré, le pêcheur de Volendam a une allure personnelle.</span>
+<span class="ralign">442</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un commencement d'idylle à Marken.</span>
+<span class="ralign">443</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les petites filles sont charmantes.</span>
+<span class="ralign">444</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">ABYDOS<br>
+dans les temps anciens et dans les temps modernes<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. E. AMELINEAU</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Le lac sacré d'Osiris, situé au sud-est de son temple, qui a été détruit.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">445</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Séti I<sup>er</sup> présentant des offrandes de pain, légumes, etc.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">445</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une rue d'Abydos.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">446</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Maison d'Abydos habitée par l'auteur, pendant les trois premières années.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">447</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le prêtre-roi rendant hommage à Séti I<sup>er</sup> (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">448</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Thot présentant le signe de la vie aux narines du roi Séti I<sup>er</sup> (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">449</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le dieu Thot purifiant le roi Séti I<sup>er</sup> (chambre annexe de la deuxième salle d'Osiris, mur sud).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">450</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vue intérieure du temple de Ramsès II.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">451</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Perspective de la seconde salle hypostyle du temple de Séti I<sup>er</sup>.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">451</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Temple de Séti I<sup>er</sup>, mur est, pris du mur nord. Salle due à Ramsès II.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">452</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Temple de Séti I<sup>er</sup>, mur est, montrant des scènes diverses du culte.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">453</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Table des rois Séti I<sup>er</sup> et Ramsès II, faisant des offrandes aux rois leurs prédécesseurs.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">454</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vue générale du temple de Séti I<sup>er</sup>, prise de l'entrée.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">455</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Procession des victimes amenées au sacrifice (temple de Ramsès II).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">456</span></p>
+
+<p class="p2 center">VOYAGE DU PRINCE SCIPION BORGHÈSE
+AUX MONTS CÉLESTES<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. JULES BROCHEREL</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Le bazar de Tackhent s'étale dans un quartier vieux et fétide.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">457</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un Kozaque de Djarghess.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">457</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Itinéraire de Tachkent à Prjevalsk.</span>
+<span class="ralign">458</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les marchands de pain de Prjevalsk.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">459</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un des trente-deux quartiers du bazar de Tachkent.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">460</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un contrefort montagneux borde la rive droite du «tchou».</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">461</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le bazar de Prjevalsk, principale étape des caravaniers de Viernyi et de Kachgar.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">462</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Couple russe de Prjevalsk.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">463</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Arrivée d'une caravane à Prjevalsk.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">464</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le chef des Kirghizes et sa petite famille.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">465</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Notre djighite, sorte de garde et de policier.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">466</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le monument de Prjevalsky, à Prjevalsk.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">467</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Des têtes humaines, grossièrement sculptées, monuments funéraires des Nestoriens...</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">467</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Enfants kozaques sur des b&oelig;ufs.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">468</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un de nos campements dans la montagne.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">469</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Montée du col de Tomghent.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">469</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans la vallée de Kizil-Tao.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">470</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Itinéraire du voyage aux Monts Célestes.</span>
+<span class="ralign">470</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La carabine de Zurbriggen intriguait fort les indigènes.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">471</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Au sud du col s'élevait une blanche pyramide de glace.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">472</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La vallée de Kizil-Tao.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">473</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le col de Karaguer, vallée de Tomghent.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">474</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sur le col de Tomghent.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">475</span></p>
+
+<p><span class="smcap">J'étais enchanté des aptitudes alpinistes de nos coursiers.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">475</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le plateau de Saridjass, peu tourmenté, est pourvu d'une herbe suffisante pour les chevaux.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">476</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nous passons à gué le Kizil-Sou.</span> (D'après des photographies.)
+
+<span class="ralign">477</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Panorama du massif du Khan-Tengri.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">478</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Entrée de la vallée de Kachkateur.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">479</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nous baptisâmes Kachkateur-Tao, la pointe de 4&nbsp;250 mètres que nous avions escaladée.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">479</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La vallée de Tomghent.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">480</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Des Kirghizes d'Oustchiar étaient venus à notre rencontre.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">481</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Kirghize joueur de flûte.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">481</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le massif du Kizil-Tao.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">482</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Région des Monts Célestes.</span>
+<span class="ralign">482</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les Kirghizes mènent au village une vie peu occupée.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">483</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Notre petite troupe s'aventure audacieusement sur la pente glacée.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">484</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vallée supérieure d'Inghiltchik.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">485</span></p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="pageix" name="pageix"></a>(p. ix)</span> <span class="smcap">Vallée de Kaende: l'eau d'un lac s'écoulait au milieu d'une prairie émaillée de fleurs.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">486</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les femmes kirghizes d'Oustchiar se rangèrent, avec leurs enfants, sur notre passage.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">487</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le chirtaï de Kaende.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">488</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nous saluâmes la vallée de Kaende comme un coin de la terre des Alpes.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">489</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femmes mariées de la vallée de Kaende, avec leur progéniture.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">490</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'élément mâle de la colonie vint tout l'après-midi voisiner dans notre campement.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">491</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un «aoul» kirghize.</span>
+
+<span class="ralign">492</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Yeux bridés, pommettes saillantes, nez épaté, les femmes de Kaende sont de vilaines Kirghizes.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">493</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Enfant kirghize.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">493</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Kirghize dressant un aigle.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">494</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Itinéraire du voyage aux Monts Célestes.</span>
+<span class="ralign">494</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Nous rencontrâmes sur la route d'Oustchiar un berger et son troupeau.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">495</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Je photographiai les Kirghizes de Kaende, qui s'étaient, pour nous recevoir, assemblés sur une éminence.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">496</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le glacier de Kaende.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">497</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'aiguille d'Oustchiar vue de Kaende.</span>
+<span class="ralign">498</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Notre cabane au pied de l'aiguille d'Oustchiar.</span> (D'après des photographies.)
+
+<span class="ralign">498</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Kirghizes de Kaende.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">499</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le pic de Kaende s'élève à 6&nbsp;000 mètres.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">500</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La fille du chirtaï (chef) de Kaende, fiancée au kaltchè de la vallée d'Irtach.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">501</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le kaltchè (chef) de la vallée d'Irtach, l'heureux fiancé de la fille du chirtaï de Kaende.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">502</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le glacier de Kaende.</span>
+<span class="ralign">503</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Cheval kirghize au repos sur les flancs du Kaende.</span> (D'après des photographies.)
+
+<span class="ralign">503</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Retour des champs.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">504</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femmes kirghizes de la vallée d'Irtach.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">505</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un chef de district dans la vallée d'Irtach.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">505</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le pic du Kara-tach, vu d'Irtach, prend vaguement l'aspect d'une pyramide.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">506</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les caravaniers passent leur vie dans les Monts Célestes, emmenant leur famille avec leurs marchandises.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">507</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La vallée de Zououka, par où transitent les caravaniers de Viernyi à Kachgar.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">508</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le massif du Djoukoutchiak; au pied, le dangereux col du même nom, fréquenté par les nomades qui se rendent à Prjevalsk.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">509</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le chaos des pics dans le Kara-Tao.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">510</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Étalon kirghize de la vallée d'Irtach et son cavalier.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">511</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Véhicule kirghize employé dans la vallée d'Irtach.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">511</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les roches plissées des environs de Slifkina, sur la route de Prjevalsk.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">512</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Campement kirghize, près de Slifkina.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">513</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femme kirghize tannant une peau.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">514</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les glaciers du Djoukoutchiak-Tao.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">515</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tombeau kirghize.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">516</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">L'ARCHIPEL DES FEROÉ<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M<sup>lle</sup> ANNA SEE</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">«L'espoir des Feroé» se rendant à l'école.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">517</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les enfants transportent la tourbe dans des hottes en bois.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">517</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Thorshavn apparut, construite en amphithéâtre au fond d'un petit golfe.</span>
+<span class="ralign">518</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les fermiers de Kirkeb&oelig; en habits de fête.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">519</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les poneys feroïens et leurs caisses à transporter la tourbe.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">520</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les dénicheurs d'oiseaux se suspendent à des cordes armées d'un crampon.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">521</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Des îlots isolés, des falaises de basalte ruinées par le heurt des vagues.</span> (D'après des photographies.)
+
+<span class="ralign">522</span></p>
+
+<p><span class="smcap">On pousse vers la plage les cadavres des dauphins, qui ont environ 6 mètres.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">523</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les femmes feroïennes préparent la laine....</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">524</span></p>
+
+<p><span class="smcap">On sale les morues.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">525</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Feroïen en costume de travail.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">526</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les femmes portent une robe en flanelle tissée avec la
+laine qu'elles ont cardée et filée.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">527</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Déjà mélancolique!...</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">528</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">PONDICHÉRY<br>
+chef-lieu de l'Inde française<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. G. VERSCHUUR</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Groupe de Brahmanes électeurs français.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">529</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Musicien indien de Pondichéry.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">529</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les enfants ont une bonne petite figure et un costume peu compliqué.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">530</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La visite du marché est toujours une distraction utile pour le voyageur.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">531</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Indienne en costume de fête.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">532</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Groupe de Brahmanes français.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">533</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La pagode de Villenour, à quelques kilomètres de Pondichéry.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">534</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Intérieur de la pagode de Villenour.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">535</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La Fontaine aux Bayadères.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">536</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Plusieurs rues de Pondichéry sont larges et bien bâties.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">537</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Étang de la pagode de Villenour.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">538</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Brahmanes français attendant la clientèle dans un bazar.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">539</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La statue de Dupleix à Pondichéry.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">540</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">UNE PEUPLADE MALGACHE<br>
+LES TANALA DE L'IKONGO<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. le Lieutenant ARDANT DU PICQ</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Les populations souhaitent la bienvenue à l'étranger.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">541</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femme d'Ankarimbelo.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">541</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Carte du pays des Tanala.</span>
+<span class="ralign">542</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les femmes tanala sont sveltes, élancées.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">543</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Panorama de Fort-Carnot.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">544</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Groupe de Tanala dans la campagne de Milakisihy.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">545</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un partisan tanala tirant à la cible à Fort-Carnot.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">546</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Enfants tanala.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">547</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les hommes, tous armés de la hache.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">548</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les cercueils sont faits d'un tronc d'arbre creusé, et recouverts d'un drap.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">549</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le battage du riz.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">550</span></p>
+
+<p><span class="pagenum"><a id="pagex" name="pagex"></a>(p. x)</span> <span class="smcap">Une halte de partisans dans la forêt.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">551</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femmes des environs de Fort-Carnot.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">552</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les Tanala au repos perdent toute leur élégance naturelle.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">553</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une jeune beauté tanala.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">553</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le Tanala, maniant une sagaie, a le geste élégant et souple.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">554</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le chant du «e manenina», à Iaborano.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">555</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La rue principale à Sahasinaka.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">556</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La danse est exécutée par des hommes, quelquefois par des femmes.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">557</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un danseur botomaro.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">558</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La danse, chez les Tanala, est expressive au plus haut degré.</span> (D'après des photographies.)
+<span class="ralign">559</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tapant à coups redoublés sur un long bambou, les Tanala en tirent une musique étrange.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">560</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femmes tanala tissant un lamba.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">561</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le village et le fort de Sahasinaka s'élèvent sur les hauteurs qui bordent le Faraony.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">562</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un détachement d'infanterie coloniale traverse le Rienana.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">563</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Profil et face de femmes tanala.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">564</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">LA RÉGION DU BOU HEDMA<br>
+(sud tunisien)<br>
+
+<span class="smcap">Par</span> <i>M. Ch. MAUMENÉ</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Les murailles de Sfax, véritable décor d'opéra....</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">565</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Salem, le domestique arabe de l'auteur.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">565</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Carte de la région du Bou Hedma (sud tunisien).</span>
+<span class="ralign">566</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les sources chaudes de l'oued Hadedj sont sulfureuses.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">567</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'oued Hadedj, d'aspect si charmant, est un bourbier qui sue la fièvre.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">568</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le cirque du Bou Hedma.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">569</span></p>
+
+<p><span class="smcap">L'oued Hadedj sort d'une étroite crevasse de la montagne.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">570</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Manoubia est une petite paysanne d'une douzaine d'années.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">571</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un puits dans le défilé de Touninn.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">571</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le ksar de Sakket abrite les Ouled bou Saad Sédentaires, qui cultivent oliviers et figuiers.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">572</span></p>
+
+<p><span class="smcap">De temps en temps la forêt de gommiers se révèle par un arbre.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">573</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le village de Mech; dans l'arrière-plan, le Bou Hedma.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">574</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le Khrangat Touninn (défile de Touninn), que traverse le chemin de Bir Saad à Sakket.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">575</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le puits de Bordj Saad.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">576</span></p>
+
+
+<p class="p2 center">DE TOLÈDE À GRENADE<br>
+<span class="smcap">Par</span> <i>M<sup>me</sup> JANE DIEULAFOY</i></p>
+
+
+<p><span class="smcap">Après avoir croisé des b&oelig;ufs superbes....</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">577</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Femme castillane.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">577</span></p>
+
+<p><span class="smcap">On chemine à travers l'inextricable réseau des ruelles silencieuses.</span> (D après une photographie.)
+<span class="ralign">578</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La rue du Commerce, à Tolède.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">579</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un représentant de la foule innombrable des mendiants de Tolède.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">580</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Dans des rues tortueuses s'ouvrent les entrées monumentales d'anciens palais, tel que celui de la Sainte Hermandad.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+<span class="ralign">581</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porte du vieux palais de Tolède.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">582</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Fière et isolée comme un arc de triomphe, s'élève la merveilleuse Puerta del Sol.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+<span class="ralign">583</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Détail de sculpture mudejar dans le Transito.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">584</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ancienne sinagogue connue sous le nom de Santa Maria la Blanca.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+
+<span class="ralign">585</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Madrilène.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">586</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La porte de Visagra, construction massive remontant à l'époque de Charles Quint.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+<span class="ralign">587</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Tympan mudejar.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">588</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Des familles d'ouvriers ont établi leurs demeures près de murailles solides.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">589</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Castillane et Sévillane.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">589</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Isabelle de Portugal, par le Titien (Musée du Prado).</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+
+<span class="ralign">590</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le palais de Pierre le Cruel.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">591</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Statue polychrome du prophète Élie, dans l'église de Santo Tomé (auteur inconnu).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">592</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porte du palais de Pierre le Cruel.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">593</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Portrait d'homme, par le Greco.</span> (Photographie Hauser y Menet, à Madrid.)
+<span class="ralign">594</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La cathédrale de Tolède.</span>
+<span class="ralign">595</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Enterrement du comte d'Orgaz, par le Greco (église Santo Tomé).</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">596</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le couvent de Santo Tomé conserve une tour en forme de minaret.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">597</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Les évêques Mendoza et Ximénès.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">598</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Salon de la prieure, au couvent de San Juan de la Penitencia.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">599</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Prise de Melilla (cathédrale de Tolède).</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">600</span></p>
+
+<p><span class="smcap">C'est dans cette pauvre demeure que vécut Cervantès pendant son séjour à Tolède.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">601</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Saint François d'Assise, par Alonzo Cano, cathédrale de Tolède.</span>
+
+<span class="ralign">601</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porte des Lions.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+<span class="ralign">602</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le cloître de San Juan de los Reyes apparaît comme le morceau le plus précieux et le plus fleuri de l'architecture gothique espagnole.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+<span class="ralign">603</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Ornements d'église, à Madrid.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">604</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porte due au ciseau de Berruguete, dans le cloître de la cathédrale de Tolède.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+<span class="ralign">605</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une torea.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">606</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vue intérieure de l'église de San Juan de Los Reyes.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+
+<span class="ralign">607</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Une rue de Tolède.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">608</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Porte de l'hôpital de Santa Cruz.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+<span class="ralign">609</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Sur les bords du Tage.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+
+<span class="ralign">610</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Escalier de l'hôpital de Santa Cruz.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">611</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Détail du plafond de la cathédrale.</span> (D'après une photographie)
+<span class="ralign">612</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Pont Saint-Martin à Tolède.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">613</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Guitariste castillane.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">613</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La «Casa consistorial», hôtel de ville.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">614</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Le «patio» des Templiers.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">615</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Jeune femme de Cordoue avec la mantille en chenille légère.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">616</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Un coin de la Mosquée de Cordoue.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+<span class="ralign">617</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Chapelle de San Fernando, de style mudejar, élevée au <span class="pagenum"><a id="pagexi" name="pagexi"></a>(p. xi)</span> centre de la Mosquée de Cordoue.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">618</span></p>
+
+<p><span class="smcap">La mosquée qui fait la célébrité de Cordoue, avec ses dix-neuf galeries hypostyles, orientées vers la Mecque.</span> (Photographie Lacoste, à Madrid.)
+<span class="ralign">619</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Détail de la chapelle de San Fernando.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">620</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Vue extérieure de la Mosquée de Cordoue, avec l'église catholique élevée en 1523, malgré les protestations des Cordouans.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">621</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Statue de Gonzalve de Cordoue.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">622</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Statue de doña Maria Manrique, femme de Gonzalve
+de Cordoue.</span> (D'après une photographie.)
+<span class="ralign">623</span></p>
+
+<p><span class="smcap">Détail d'une porte de la mosquée.</span> (D'après une photographie.)
+
+<span class="ralign">624</span></p>
+</div>
+
+
+<p class="p4"><a id="footnote1" name="footnote1"></a>
+<b>Note 1:</b> Benger. <i>La Roumanie en 1900</i>, p. 2.<a href="#footnotetag1"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote2" name="footnote2"></a>
+<b>Note 2:</b> L'exode de Fogaras est cependant contesté par plusieurs
+auteurs. Ils soutiennent que Radu-Negru n'est qu'une figure
+légendaire. D'après eux, ce serait Tugomer Bassarab qui fonda une
+dynastie en Valachie, et son fils Alexandre Bassarab qui transforma en
+nation indépendante ce peuple de pasteurs. (Voir A. de Bertha,
+<i>Magyars et Roumains devant l'histoire</i>, 1899, livre II, p. 98 et
+99.)<a href="#footnotetag2"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote3" name="footnote3"></a>
+<b>Note 3:</b> Ubicini (<i>Provinces Danubiennes et Roumaines</i>).<a href="#footnotetag3"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote4" name="footnote4"></a>
+<b>Note 4:</b> <i>Nouvelle Géographie Universelle.</i><a href="#footnotetag4"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote5" name="footnote5"></a>
+<b>Note 5:</b> <i>La Roumanie en 1900</i>, p. 30, note.<a href="#footnotetag5"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote6" name="footnote6"></a>
+<b>Note 6:</b> Jusqu'en ces dernières années cet usage s'étendait même à
+la classe des boyards, et les dames nobles tissaient et brodaient de
+leurs propres mains les vêtements de leur famille.<a href="#footnotetag6"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote7" name="footnote7"></a>
+<b>Note 7:</b> <i>Suite. Voyez page <a href="#page373">373</a>.</i><a href="#footnotetag7"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote8" name="footnote8"></a>
+<b>Note 8:</b> La tzuica est servie dans de très petites bouteilles que
+l'on vide à même le goulot.<a href="#footnotetag8"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote9" name="footnote9"></a>
+<b>Note 9:</b> La mamaliga, plat national, est une pâte épaisse de
+farine de maïs, bouillie dans de l'eau salée.<a href="#footnotetag9"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote10" name="footnote10"></a>
+<b>Note 10:</b> Un projet de loi, inspiré de la loi serbe, vient d'être
+déposé.<a href="#footnotetag10"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+<p><a id="footnote11" name="footnote11"></a>
+<b>Note 11:</b> <i>Suite. Voyez pages <a href="#page373">373</a> et <a href="#page385">385</a>.</i><a href="#footnotetag11"><span class="small">[Retour au texte principal]</span></a></p>
+
+
+
+
+
+
+
+
+<pre>
+
+
+
+
+
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+
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+Foundation
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+Literary Archive Foundation
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